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  • : Aquarelliste et peintre voyageur
  • Aquarelliste et peintre voyageur
  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 17:41
Je vous demande aujourd’hui votre avis...
Il y a longtemps que je n’ai participé au moindre concours, à aucune manifestation, aucun salon ou exposition où la compétition soit le moteur de la participation…
Sans doute le sentiment de ne rien avoir à prouver, à démontrer . J’ai eu par le passé mes heures de réussite et mes challenges sont aujourd’hui ailleurs…
Je suis juste très heureux quand une ou un élève, une ou un stagiaire remporte un succès lors d’une exposition, de l’édition d’un livre ou d’un concours justement!
Cependant je viens de m’inscrire au dernier concours aquarelle Boesner 2011 en ligne sur le site Canson de La Tribu des Artistes où j’anime le groupe des carnets de voyages et où de nombreux peintres amateurs et professionnels sont inscrits.
Les aquarelles que je présente à ce concours vous les trouverez en cliquant ici puis dans l'onglet "Ses oeuvres en concours", mais je vous en présente deux ci-dessous extraites de celles-là :
 
Celle-ci évoque la baie d’Halong où nous étions il n’y a pas si longtemps encore : elle est réalisée sur l’une des pages à fond préparé pour l’aquarelle d’un carnet que j’ai moi-même réalisé en assemblant plusieurs feuillets de papier à dessin Canson (et non aquarelle), que j’ai spécialement traité par contre pour obtenir des effets de texture fluides et transparents valorisant cette si merveilleuse technique. Vous pouvez agrandir l’image en y cliquant dessus.
Les aquarelles choisies me tiennent particulièrement à cœur parce qu’elles sont le fruit du souvenir et de l’expérience du terrain, faisant partie de mes carnets du Maroc, du Yunnan, du Vietnam, etc. lorsque je pars seul, en famille (ou avec des copains comme Pierre NAVA) et même en compagnie de mes stagiaires en carnets de voyages.
Je ne sais pas si vous pensez que j’ai bien fait ou si c’est parfaitement imbécile sachant que participer à un tel concours peut s’avérer une grosse perte d’énergie et de temps ?
Cependant je suis curieux de voir si je peux toujours arriver à un quelconque score, sachant qu’il y a des participants (es) qui présentent des travaux absolument magnifiques même s‘ils ne sont pas forcément tous le fruit d’un vécu de terrain…
Par contre, si vous voulez m’encourager et soutenir concrètement ma démarche (et qui sait ma candidature ?) vous pouvez toujours aller dans la galerie de mes aquarelles mises en concours voir comment elles sont et ce qu’elles valent en cliquant ici, ou les retrouver en les comparant  à celles des autres concurrents en cliquant ici.
Si à tout hasard j’arrivais au moins à faire partie de la sélection des 45 premiers je me dirais que ce que je fais peut encore être reconnu sans trop de déshonneur dans la grande famille de toutes celles et ceux qui font la démarche de participer à un concours et de s’afficher en public en prenant aussi le risque certain d’être complètement désavoués !
Quant à lui, il voulait nous vendre un iguane du désert un jour où avec Pierre Nava nous nous étions arrêtés au col entre Ouarzazate et Zagora pour peindre les gorges plongeant vers Agdz…

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 15:34

C’est une lettre ouverte à un ami récemment décédé que j’écris «avec vous» aujourd’hui.

Elle explique en partie mon silence depuis si longtemps.

Elle vous concerne de toute façon si vous vous intéressez un peu à l’art.

Plus encore si votre quête d’expression est devenue l’une de vos raisons de vivre, d’espérer, de vous épanouir, de vous projeter dans l’avenir…

Vous savez peut-être qu’il est des circonstances où la disparition d'un proche (un parent, un ami, une mère, un père, pire quand c'est un enfant), outre la souffrance dans laquelle elle vous plonge, vous atterre et vous paralyse au point de figer votre existence comme si l'instant de l'annonce de son départ arrêtait aussi votre élan créatif, le paralysant, telles ces aiguilles de l'horloge devenues définitivement immobiles depuis le moment où la nouvelle vous est parvenue... Votre vie elle-même s’est arrêtée à ce moment-là, même si vous respirez, pensez, voyez le monde tourner autour de vous indifférent à votre douleur.

Lavis Dominique Armilhon

L'une des admirables esquisses de Dominique ARMILHON, pure, incisive, sure, rapide, sans le moindre repentir...

Dominique : des semaines que je ne savais comment te consacrer cet article, te dire un ultime adieu, un adieu public à partager, à propager, à proclamer, à entendre, car ta disparition nous touche tous que nous te connaissions ou pas, je m’expliquerai plus loin.

Pour moi tu étais un ami même si nous communiquions peu, un ami depuis longtemps, mais aussi celui de plusieurs d'entre toutes celles et ceux qui lisent ces lignes ici : je t'avais depuis longtemps cité comme l'un des plus brillants exemples des stagiaires devenus une référence en accomplissement artistique autant qu'en amitié.

En te perdant nous perdons non seulement quelqu'un d'exceptionnel, mais aussi quelqu'un de Grand (voir ton site de cours en cliquant ici).

Je te considérais et te considère toujours comme un artiste exceptionnel ignoré ou oublié, un de ces artistes qui deviennent un jour un exemple pour leurs pairs lorsqu'ils découvrent leur œuvre. J'avais mes raisons de te considérer si non comme un génie tout au moins un extraordinaire surdoué, car tu m’en avais donné des preuves par tes idées, ton art, ta capacité de travail, et cette indescriptible intuition à deviner en toi l’émergence d’une affirmation créative totalement novatrice même si elle allait passer malheureusement inaperçue jusqu’au moment où quelqu’un d’autre la reprenne avec autorité (mais tant d’autres ont vécu cela et même mon père qui en a tant souffert, je sais de quoi je parle...).

Il suffisait de te connaître et de connaître le produit intime de ton expression, la constance et la rigueur de ton travail, ton acharnement à le remettre toujours sur l'ouvrage, il fallait avoir vu naître le produit de ce qu'il en résultait...

Tout le monde n'y avait pas droit, et j'ai eu ce privilège : quand tu es arrivé dans mes stages il y a plus de vingt ans je t'ai demandé ce que tu étais venu chercher, tu en étais déjà à un tel niveau de maîtrise et d'expression !

Tu transportais avec toi une montagne d'énergie créatrice, forte, inventive, secrète et inflexible parce qu'allant jusqu'au bout des exigences de ton art.

À l'admiration, l'estime et l'amitié que je te portais et te portaient tes élèves se rajoutait ce sentiment curieux de connaître quelqu'un au devenir prédestiné, pour moi un honneur, une fierté de faire partie de ceux qui savaient ta valeur, l'envergure de ton être.

Mais que s'est-il donc passé pour que tu décides de mettre ainsi fin à tes jours ?

Quelle détresse plus forte que les autres est venue faire basculer ta vie, balayer l'appel à l'aide que tu aurais pu me (nous) lancer, autant qu'à d'autres qui ne t'oubliaient pas, précipiter l'acte irréparable dans lequel le désespoir t'a laissé supposer qu'il n'y avait pas d'autre issue ?

N’y a-t-il pas en plus là-dessous la déchirure d’une déception affective anéantissant ce que les fibres les plus intimes de tes sentiments auraient pu rattacher à la vie ?

Dans quel mystère entraînes-tu les fils ténus de l'écheveau que tu n'as pas réussi à dénouer ?

Si je m'adresse à toi qui ne nous donnera jamais la clé de cette effroyable nouvelle, je pense aussi à toutes celles et ceux, créateurs anonymes et talentueux, qui se battent dans l’indifférence et l’oubli, j’interroge également ce que la société contient de "spécialistes", "décideurs en haut lieu de l'art et du devenir des artistes" : - où étaient-ils dans ton cas (- où sont-ils dans tellement d'autres -) ?

- Étaient-ils si aveugles, partiaux, suffisants et injustes en ce qui te concerne (- et concerne tellement d'autres -) ?

Tu peignais dans un incroyable un corps à corps avec la toile, une dépense physique et mentale difficilement imaginable, un engagement de tout ton être.

Tu me faisais penser à Nicolas de Staël, tant ta démarche était chargée d'ardeur, d'inquiétude, de violence, de désespoir. D’ailleurs vos destins se rejoignent bien que lui était connu et avait déjà marqué son époque lorsqu’il se donna la mort.

Comme lui tu réalisais des toiles dont le réalisme dramatique rejoignait ta vie douloureuse et ton caractère tourmenté. Comme lui tu travaillais sans relâche, cherchant à pénétrer l'essence du réel jusqu'à l'épure, sur les chemins de la synthèse et de l'abstraction…

Pour preuve ces photos (visibles en cliquant ici) d’une partie de la collection que tu avais exposée à l’Atelier Arnaud MARIE (dans le 1er arrondissement à Paris chez l’un des rares galeristes qui avait eu l’intelligence de voir en toi le créateur que tu étais et su te faire confiance comme l'avait d'ailleurs fait bien avant la Fondation Taylor).

C'était déjà cela, mais tu aurais mérité d’être vraiment connu, reconnu et apprécié dans tes idées, ta démarche, la constance de ton art et la profondeur bouleversante de ta peinture, de ta sculpture, de ton affirmation plastique !

Parce que tu ne voulais faire aucune concession ou compromission par lâcheté ou par snobisme, tu étais «oublié» ou «ignoré» de ceux qui auraient en haut lieu pu faire de toi l’une des figures de proue de notre monde artistique contemporain…

On en meurt parfois, la preuve !

Je t’avais conseillé, dans une conversation où je vivais si mal mon incapacité à pouvoir réellement t’aider (si je n’y arrive même pas pour moi comment puis-je faire mieux pour mes amis ?) de profiter de ton talent et maîtrise incroyables de prestidigitateur (l’autre de tes vocations innées où tu étais aussi un maître) pour essayer de gagner ta vie de cette façon-là en animant des spectacles partout où tu aurais pu en retirer un bénéfice.

...Et tu l’avais fait comme tu le pouvais sans agent artistique pour s'occuper de toi, admiré, estimé, apprécié par tes pairs dans ce domaine aussi !

Quant à vous qui lisez ces lignes je vous invite à voir à ce sujet l’hommage rendu à Dominique ARMILHON par deux de ses amis prestidigitateurs, MARIO et YRÈN, sur le site de "Virtual Magie" à travers un conte d’YRÈN : LA PRINCESSE ROUGE

Dans ce domaine de la prestidigitation lisez aussi dans le blog d’AHK «À tire d’ailes» le compte rendu d’une soirée de spectacle animée par Dominique, vous verrez à quel point il marquait l’esprit de celles et ceux qu’il rencontrait !

Je voudrais du fond de ma tristesse de te savoir disparu clamer ma révolte face à l’injustice, la complaisance, la complicité, l’indifférence, l’oubli, le mépris, la spéculation, le sectarisme, l’arbitraire, la marginalisation, la privation du regard, l’exclusion, le rejet, les mondanités, le manichéisme, le copinage, les délires verbeux et nombrilistes, le conformisme, la lâcheté, le snobisme, les mondanités, les compromissions courtisanes, et tout ce que je ne nomme pas mais qui nous entoure comme les tentacules d’une pieuvre dans le cloaque nébuleux et trouble de l’art contemporain.

Je voudrais enfin te dire Dominique, que nous continuerons d’exister, de combattre, même si personne ne s’intéresse à ce que nous faisons, quoi qu’il en soit tant que nous vivrons, que nous continuerons de travailler, d’avancer, de réfléchir, de créer, oui, nous tous, comme tu voulais pourtant le faire jusqu'au bout de toi-même, nous le ferons en continuant de nous battre pour nous frayer un chemin dans la jungle de l’art, même si la lutte est âpre, terrible et inégale.

Nous existerons et nous vivrons quoi qu’il en soit, n'en déplaise à ceux qui nous ignorent !

Nous le ferons pour toi, pour ceux qui comme mon père étaient aussi de grands artistes, ont disparus dans l’indifférence et l’oubli, pour le salut de ceux qui prônent encore technique, valeurs essentielles, référence aux grands maîtres du passé, (et sans oublier quoi qu’en pensent nos détracteurs Marcel Duchamp qui exista après et «grâce à» ses prédécesseurs), tout simplement pour répondre à notre manière à ces quelques questions :

- est-ce un critère de qualité (et même - selon certains - «de génie») d’être jeune et inconnu plutôt qu’âgé et méconnu ?

- le message que nous avons à délivrer ne mérite-t-il pas tous les combats que nous devons mener ?

- le vécu dont nous nourrissons notre art ou notre démarche, ou les deux, ne doit-il pas être vivifié sans cesse afin de s’incruster dans la durée du vivant par delà tous les amoindrissements qui nous guettent, défiant tous les obstacles qui nous menacent ou se dressent sur nos chemins ?

- de quelle richesse intérieure devons-nous faire preuve pour continuer de partager avec ceux qui nous ressemblent (et ils sont innombrables !) ces montagnes d’espoir, ces océans de volonté constructive, salutaire à une affirmation saine et positive de l’être, de l'âme de notre art, autant pour nous-même que pour autrui ?

J’aurais voulu "nous" reposer ces questions en en reparlant de vive voix avec toi avant que tu disparaissent, peut-être t’auraient-elles décidé à reprendre le combat et à ne pas retourner tes armes contre toi ?

Alors je le fais pour celles et ceux qui douteraient d’eux-mêmes (d’elles-mêmes) ou simplement de la vie, qui pourraient parcourir ces lignes en arrivant jusqu'ici quel qu‘en soit le moment (plus encore s'il est difficile), en espérant de ton mon cœur, de tout mon être, qu’ils ou elles se relanceront dans le combat de l'existence avec toute l’énergie que leur pensée aurait pu leur transmettre si elle avait levé le voile sur les batailles gagnées grâce à la ténacité, à l’acharnement, à la volonté d’en découdre avec l’adversité lorsqu’on croit du fond de sa détresse que le mot «Avenir» ne doit plus exister.

Tu es parti le 15 mai de cette année 2011, notre adieu Dominique n’est pas tout à fait un adieu si en essayant de répondre aux questions que je n’ai pu te poser je pouvais aider à prolonger d’autres vies, d'autres affirmations créatives, afin que tu ne meures jamais…

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 19:05

Je ne veux pas revenir vers l’Extrême Orient et notre rencontre avec les H’Mong Fleuris des montagnes du nord Vietnam sans évoquer Sakura («Fleur de cerisier»), jeune et jolie Tokyoïte née à Naha, amoureuse de la région de Takahagi sur la côte nord-est où elle se rendait souvent, entité symbolique, inspiratrice créative empruntée à mon imaginaire, …mais à peine seulement !

Elle est liée (et à travers elle tout le peuple japonais) à une partie de mon être comme le sont pour nous tous ces inconnus aujourd’hui en souffrance au Pays du Soleil Levant auxquels nous ne pouvons que penser, que nous ne devons abandonner ne serait-ce que par la force de notre pensée .

Je ne peux vous dire plus de Sakura, mais elle restera en éternelle beauté liée à tout jamais en cette période de l’année aux chemins du hanami venu comme elle de l’archipel d’Okinawa, autant qu’à une importante période de ma vie .

Elle était pour moi comme un Somei Yoshino dans son kimono de soie blanche brodée de fleurs au rose pâle évanescent.

Mais c’est dans la blancheur de sa nudité fragile à l’image de la vie que j’aimais le plus Sakura… «Sakura» sur fond de forêts et montagnes nipponnes, un etegami sur papier de riz peint il y a déjà si longtemps (en 1984) mais que je n’ai jamais envoyé à qui que ce soit comme carte postale parce qu’il n’appartenait qu’à ma mémoire . D’ailleurs il était trop grand, et j’ai préféré ne pas le terminer avec l’ajout d’un texte qui aurait pu le dénaturer … 

Où es-tu Sakura ?

Le vent pousse vers la mer

L’exhalaison des fleurs

Blanches et roses

Avec l’exosmose

De terribles radiations …

À travers la neige qui tombe

Sur le silence des îles du nord

Et sur le vide immense

Qui a remplacé la ville,

Qui a remplacé le port,

Je recherche ton visage

À l’infinie douceur…

Tu me disais

Accepter la singulière Iphigénie

D’une nature pouvant

Sans aucune mesure

Décimer autant

Les enfants de ton pays

Que tout étranger

Venu en ta Tauride

Essayer de te conquérir.

Je découvrais alors

Ton regard perdu

À la seule pensée

De l’orgueil démesuré

Des hommes qui croient

Maîtriser le monde

En manipulant

Les forces de l’atome,

En imposant

À leurs semblables

Le dictat insensé

De leur unique pensée .

Tu fredonnais la musique inoubliable

De la venue du hanami

Cette métaphore de la vie

À la fois lumineuse et belle

Mais aussi fragile et éphémère

Qu’une floraison de cerisiers.

Ainsi dans tes yeux

Je voyais perler

Des larmes de cristal

Aux reflets indescriptibles

De pétales roses et blancs

Se mêlant aux flocons de la neige,

Qui dispersaient dans ma mémoire

Un grand chiru silencieux

Et déchirant…

- Où es-tu Sakura ?  

  Cerisiers en fleurs

Cerisiers en fleurs, aquarelle 50 x 65 cm réalisée en 1985 pour la Foire d’Art Contemporain de Tokyo…

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Plus que jamais la perception musicale qui me parait le mieux évoquer Sakura est la remarquable musique du compositeur Kenji Kawai écrite pour le film d’animation japonais Innocence sorti en 2004 (qui est si ce n'est une suite, tout au moins une variation sur le thème de Ghost in the Shell sorti en 1995 ). 

Innocence débute par une citation : «Si nos dieux et nos espoirs ne sont rien d'autre que des phénomènes scientifiques, alors notre amour est également scientifique.» - l'Ève Future de Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (1886).

Ce film apparaît plus sombre, plus épiméthéen et plus désenchanté vis à vis des promesses prométhéennes de la technique ou de l'évolution de la conscience qu'avait suscité son illustre prédécesseur, Ghost in the Shell… Innocence faisait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2004.

Hiver au Mont FujiDans une expression très différente «Hiver au Mont Fuji» est une petite aquarelle réalisée en 1985 sur fond texturé qui fait partie d'émotions créatives liées aux souvenirs «forts» de cette époque des salons d’Osaka et de Tokyo … 

C’est en 1984 que je fus invité par l’association «Bilan de l’Art Contemporain» à exposer mon travail d’aquarelliste à Osaka au «Festival International Paris - Osaka» . J’y exposais par le biais de l’association quelques-unes de mes plus représentatives aquarelles grand format .

Cette époque fut remplie de coïncidences extraordinaires ; je m’intéressais  à cause de cela pour la première fois avec autant de passion à l’Extrême Orient et à ses principales cultures .

J’ai «rencontré» Sakura à ce moment-là . Je ne le savais pas encore, mais 15 ans plus tard je devais la retrouver à Hong-Kong au cours d’une exposition singulière dont très certainement un jour, je vous reparlerai, à travers de nouveaux mythes, légendes et traditions proches de ceux liés à Sakura …

C’est en tout cas grâce à l'exposition d’Osaka que mon travail fut apprécié de collectionneurs japonais et que je fus invité de la même façon l’année suivante à participer à la Foire d’Art Contemporain de Tokyo .

J’ai depuis longtemps abandonné ma participation à ce genre de salon car la reconnaissance est aussi éphémère que l’illusoire prétention de penser laisser à l’histoire une trace de son art, alors que tant d’artistes majeurs malgré toute la puissance médiatique du monde dans lequel nous vivons ne seront jamais connus ni reconnus … 

Expo Osaka, Alain MARC 1984

Visiteurs devant mon travail à Osaka . L’attrait pour l’art occidental a toujours été très vif en Extrême Orient …

Expo Tokyo, Alain MARC 1985

L’année suivante à Tokyo pendant l’inauguration de la Foire d’Art Contemporain. Une photo parmi tant d’autres .

Ces fragiles documents font partie des souvenirs solidement ancrés dans la mémoire de tout artiste qui a un jour où l’autre choisi d’emprunter certains chemins. Mais ils ne sont qu’un témoignage pour dire que tout est aussi éphémère et illusoire que la prétention d’un rêve humain …

Ajout de ce matin 18-03-2011, pour agir concrètement : outre la Croix Rouge Française à laquelle on peut faire un don ponctuel pour aider le Japon, j'ai entendu ce matin également sur radio Monte-Carlo dans l'émission de Jean-Jacques BOURDIN "Bourdin and Co" l'intervention de Monsieur David MARTIN, Directeur Général des Éditions SUDARENES, qui lance une généreuse opération de solidarité en faveur des sinistrés du séisme japonais : il offre sur la vente du livre "Sakura, les fleurs de l'éphémère" (je vous assure que je ne connaissais pas l'existence de cet ouvrage lorsque j'ai écrit cet article) 10 € par livre vendu (le livre vaut 20 €) . Une occasion unique de découvrir un beau livre et son auteur (Brigitte Lascombe), de s'approprier une émouvante histoire romantique, tout en faisant une bonne action .

Pour en savoir plus et agir, cliquez ici .

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7 mai 2011 6 07 /05 /mai /2011 08:35

Peut-être vous souvenez-vous de cette incroyable aventure qui m'est arrivée l'an dernier lorsque je suis parti à la rencontre de cette lointaine civilisation, et de mon accueil au sein de la tribu des Revenols ?

Elle est aujourd'hui reprise dans une très intéressante revue en ligne consacrée aux voyages publiant tous les 3 mois jusqu'à 5 carnets de voyages choisis parmi les nouveautés de la presse, de l'édition et du Web, en portfolio (l'un des meilleurs magazines du genre qui se différentie par son exigence de qualité) je vous laisse découvrir cet article en cliquant sur l'image ci-dessous :

GreatfiveCliquez sur cette image et vous arriverez directement sur

la page de la revue en ligne GreatFive consacrée à

mon aventure de la civilisation des Treilles ...

Mais ce billet est d'abord pour moi l'occasion de vous présenter cette excellente revue : CreatFive

C'est un magazine en ligne qui publie tous les 3 mois jusqu'à 5 de vos meilleurs carnets de voyage ou portfolio .
Dédié en particulier au voyage "sac à dos", ils souhaitent vous présenter le monde à travers ses diverses cultures et ses magnifiques paysages .
Vos témoignages peuvent s'avérer être une mine d'or pour tous ceux qui désirent découvrir les récits de voyage d'autrui, d'où l'originalité de leur site .

C'est une sympathique et dynamique équipe de 4 globe-trotters qui en est à l'origine (trois suisses et un sud-africain) .

Voici leur démarche, elle est toute faite pour vous :

"Vous aimez voyager . Vous ne manquez pas une occasion de prendre la plume ou votre appareil photo avec vous ?

Alors ce site est pour vous !
Vous êtes allés à la rencontre des continents, de ses peuples, de ses nombreux regards, de ses somptueux paysages qui façonnent le monde d'aujourd'hui ?

GreatFive a pour but, par vos photographies et vos récits de voyage, de donner l'opportunité aux amateurs passionnés de partager leurs expériences de voyageur . Vos histoires sont des rencontres, des images, des mots, des odeurs et des souvenirs .  Un coquillage ramassé sur une plage, une carte postale, un timbre ou encore une fleur séchée collée dans une page de votre journal ...

Le carnet, c'est comme le livre d'Or du voyageur, qui relu plus tard, permet de faire revivre ce qui avait pu être oublié.  Vous êtes d'imperturbables rêveurs, toujours prêts à décoller (vous enfuir) vers d'autres aventures humaines à l'autre bout du monde, ou même tout près de chez vous. Ramasseurs de babioles, curieux observateurs et infatigables récolteurs de sensations, ce sont vos histoires qui feront notre magazine ."

En vous enregistrant sur GreatFive.net vous pourrez découvrir tous les carnets de voyage et portfolios de ses membres . Et ceci gratuitement !!!
Enregistrez-vous vite...

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4 mai 2011 3 04 /05 /mai /2011 23:04

Superbe exposition de Jacqueline GAULLIER à l'Orangerie de la propriété Caillebotte à Yerres 91330 du 29/04 au 08/05/2011 (partagée avec Aniko sculptrice), si vous êtes dans cette région ou y passez avant dimanche précipitez-vous-y, c’est certainement le but d’une belle promenade pour ce week-end !  Depuis-le-12-04-2011 0253

Couleurs, valeurs dans un rapport ombre - lumière intimiste sont les points forts des toiles de Jackie GAULLIER...

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Autant dire qu'elles vous emmèneront dans une atmosphère sobre et intime où vous vous sentirez en connivence avec les lieux et les personnages qu’elle révèle comme si vous les connaissiez depuis toujours .

Depuis-le-12-04-2011 0251

Cela est sans doute dû à la force, l’onctuosité et la profondeur de la matière «huile», mais aussi à la présence de l’âme de ses sujets, de la personnalité de son expression.

nullUne constance certainement : la nuit qui fond toute chose et tout être dans une sorte d’immense creuset où l'on se glisse non pour se diluer et disparaître mais au contraire pour se retrouver, se lover, se rassurer et renaître comme à l’intérieur d’un cocon . Une nuit colorée et lisse qui nous délecte d’aurores boréales sereines et douces prêtes à nous régénérer ...

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3 mai 2011 2 03 /05 /mai /2011 21:20

Peut-être vous souvenez-vous d’Anne-Marie MARY ?

 

Si vous voulez la retrouver et découvrir ses toiles contemporaines, de la plus intéressante facture qui soit, n’hésitez pas à aller visiter son exposition à la Galerie 349, tout près de l’aéroport Toulouse Blagnac (sortie 902.4) du 11 mai au 4 juin : elle y expose avec un sculpteur, M.P. MAJOURAU

Très bonne expo, Anne-Marie !

 

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En haut de l’invitation, quelques peintures d’Anne-Marie.

   

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 15:57

Équipières / équipiers aquarelle :

Vous êtes ou pensez vous rendre sur la Côte d’Azur le 19 juin prochain ?

Rejoignez alors «Petit Nuage» pour peindre aux jardins de la Villa Rothschild Saint-Jean Cap-Ferrat : elle vous propose de vous retrouver pour une randonnée croquis le matin, en vous donnant rendez-vous à 10h30 au parking de la Villa Rothschild pour une balade facile et informelle d'une heure plus 30 minutes de croquis de Villa Kerylos.

Vous devriez être dans le jardin vers midi, avoir assez de temps pour le pique-nique et quelques croquis. Pour plus de détails, cliquez ICI

Et allez visiter le blog de «Petit Nuage» en cliquant sur la photo ci-dessous :     

Aquarelle-Yun-Petit-NuageJacques ALBERT : 

Vous souvenez-vous de Jacques ALBERT ?

Si vous voulez le retrouver parmi plusieurs de ses amis peintres et sculpteurs, rendez-vous à Pont à Mousson le dimanche 29 mai prochain de 10h00 à 18h00 Boulevard de Riolle, vous y êtes invités par l’Association des Artistes Mussipontains qui vous propose sa traditionnelle exposition artistique «ARCADIE» 

METZ place comedie

   «Metz», une aquarelle de jacques ALBERT

 

EBAN :

Il est inutile de vous le présenter à nouveau, mais si vous êtes à Lorient jusqu’à la fin du mois, ne ratez pas ses peintures du Vietnam chez Chapitre :

LORIENT 2011 

 

Enfin, pour ceux qui n'ont pas pu venir voir l'exposition d’Anne-Marie MARY et M-P MAJOURAU en voici une vidéo que vous ouvrirez en cliquant ici, dans laquelle on voit bien le travail de chacune et si vous voulez voir l'expo "en vrai ", elle est encore visible à la Galerie 349 près de Toulouse jusqu'au 4 juin compris (attention  seulement les  mercredi , vendredi  et samedi   après-midi de 13h30 à 19h)

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28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 23:43

Peut-être vous souvenez-vous de Mohamed BOUSTANE ?

Je lui avais consacré un article il y a un certain temps déjà, et c’est avec plaisir que je vous reparle de lui aujourd’hui (je lui consacrerai à l’avenir un reportage complet), car la série de ses belles expositions dans de grandes galeries Marocaines continue à la célèbre librairie - galerie «Carrefour des Arts» de Casablanca, du 5 au 27 avril prochain .

Si vous passez bientôt par cette belle ville d’Afrique du Nord, n’hésitez pas à pousser les portes de ce lieu d’échange et d’esprit, qui participe au rayonnement intellectuel et culturel de la vaste métropole .

Si Mohamed y est accueilli bientôt ce n’est pas un hasard, tout au moins la marque d’une nouvelle reconnaissance s’inscrivant dans celle de ses précédents succès, particulièrement celui de la Biennale Internationale de Sharjah en 2010 qui lui fit un grand honneur en l’invitant pour un «one man show», dans ce «phare» spirituel et culturel très sélectif des Émirats Arabes et même du Golfe Persique tout entier .

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   On ne peut que rester muet d’admiration devant une telle calligraphie : tout en lui rendant hommage elle s’affranchit de la lettre qui devient dans un élan d’énergie une projection d’harmonie vers un absolu de pure liberté …  

Nous qui sommes relativement ignorants du rayonnement de la calligraphie contemporaine, ne pouvons imaginer la puissance spirituelle se dégageant de ses différentes tendances .

Or, elles sont autant le reflet de la pensée d’un artiste et d’un maître que celui des mouvances intellectuelles de l’époque qu’elles reflètent avec des expressions parfois «visionnaires», (ou tout au moins que j’interprète comme telles), particulièrement au travers d’œuvres comme celles de Mohamed BOUSTANE .

Connaissant Mohamed, sa grande sagesse, sa bonté naturelle et son érudition autant que l’inscription de son art dans une véritable foi et la perception visible d’une intériorité ouvrant sur l’universel, je ne peux m’empêcher de voir dans son travail comme le pressenti de tous les tourbillons de liberté et d’affirmation de l’être qui de tout temps sont les précurseurs des grands changements de civilisations plus même maintenant que jamais dans un monde arabe en plein devenir …

- Sans doute son questionnement présent s’affirme-t-il pour lui en priorité par la remise en question de la lettre dans l’art de la calligraphie ?

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  Tout ici est écriture et non-écriture …

Statique et irréversible mouvement . Mais c’est surtout comme une grande mutation, une fabuleuse explosion solaire, une vague cosmique suspendue, figée dans l’espace temps comme pour mieux nous aider à comprendre l’immensité du Devenir …

En tout cas «ce sont de telles réflexions qui fondent actuellement cette nouvelle forme d’art.

La conscience des limites de toute écriture rend libre le calligraphe. Et, en désarabisant son écriture, plus exactement, en créant des lettres transarabes, Mohamed Boustane crée une forme de liberté bien plus radicale que celle qui existait autrefois chez les autres calligraphes arabes. Et, de plus en plus, Mohamed Boustane crée une écriture «in vue» .

Il se fait naître par la naissance de ces lettres-signes qui n’ont rien d’autre à dire sinon que tout est à lire et que toutes les lectures sont infinies. Cette calligraphie, ou postcalligraphie, est l’analogon d’une naissance qui se déroule sous nos yeux.
A proximité Mohamed Boustane lorsqu’il relie ses œuvres à un au-delà de l’esthétique, cette dernière étant en Occident centrée sur la sensibilité du corps humain, sur sa capacité émotionnelle face à certaines formes. Le beau est donc bien présent, mais non comme création humaine. Cette nouvelle forme de calligraphie ne marque pas une revendication d’autonomie de l’artiste qui traduirait, par des signes insignifiants, son intériorité à un moment de son évolution propre.
Ce qui y apparaît est une nouvelle conception de l’espace avec l’abandon des formes circulaires au profit de formes brisées vivant d’une variation ténue de couleurs internes. Ce sont dans ces espaces que s’inscrivent les lettres-signes créées par le calligraphe. Ces lettres se recouvrent elles-mêmes. Il leur arrive aussi de participer à des explosions. S’opposent des lettres-signes de grande taille et ces formes géométriques brisées où se succèdent les petites lettres signes. Les couleurs, parfois l’or, mais aussi l’opposition des pleins et des vides, contribuent, non pas au sens de l’ensemble, mais à sa signifiance. On est alors en face d’une écriture à la fois contemporaine et primordiale car immédiatement universalisable…»


- Les grands calligraphes, comme tous les autres grands artistes, créateurs et penseurs, ne seraient-ils pas aussi (souvent à leur insu) par leurs rapports à l’universel et à l’intemporalité, des capteurs extéroceptifs hypersensibles et clairvoyants des mutations de leur civilisation en devenir ?

 

Le Carrefour des Arts
vous invite au vernissage de
l'exposition de Mohamed Boustane
le mardi 5 avril à partir de 19h

Exposition du 5 au 27 avril 2011

Carrefour des Arts

Rue Essanaâri - Quartier Bourgogne, Casablanca MAROC

05 22 29 43 64

 

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2 mars 2011 3 02 /03 /mars /2011 10:55

Avant tout un grand merci à toutes celles et ceux qui ont eu la gentillesse de voter pour moi : ils me réchauffent le cœur (et c’est bien cela le plus important) faute d’avoir pu me «hisser» dans le peloton de tête, aussi je leurs dis : ne soyez pas déçus (es) que vos votes n’aient servis à rien en ce qui me concerne (c’est un peu comme pour les élections lorsque son candidat est battu on se sent un peu «battu» soi-même) car personnellement je ne suis pas déçu : je m’attendais à ce résultat mais il m’a beaucoup appris sur ce genre de concours, et si j’y ai participé c‘est bien pour vérifier un certain nombre de choses et non la motivation des beaux voyages offerts aux gagnants (très heureux pour ceux qui les gagneront mais pour ma part j’en fais toute l’année, je les organise moi-même comme je le veux, les partageant souvent avec une petite équipe de chanceux pour lesquels je donne le maximum, et en plus ils m‘aident à gagner ma vie) !

Ah, au fait, un détail qui a peut-être toute son importance : dans le formulaire que les participants au concours avaient à remplir pour ne pas être éliminés d’office il y avait une case à cocher pour savoir si oui ou non on pouvait être présent à la finale du concours ; j’ai coché «non», parce que justement ce jour-là je serai déjà en carnet de voyage dans un endroit superbe avec une sympathique bande de veinards qui n’ont participé à aucune compétition pour en faire partie !

Cela ne m’empêche pas de féliciter très sincèrement et chaleureusement tous les finalistes de ce concours en leur signifiant mes encouragements pour qu’ils soient tous les meilleurs (ce sera difficile !) aux deux finales (celle de Bordeaux et celle de Champigny), vraiment je suis très heureux pour eux et leur souhaite la plus grande réussite possible, je rajoute que j’apprécie beaucoup certaines des œuvres sélectionnées !

Quant à moi je «tourne la page» de ce concours me promettant bien de ne plus jamais y participer fort des enseignements que j’étais venu y chercher :

- sur l’intime conviction que l’humilité doit rester l’une des valeurs essentielles d’un artiste qui réussit (et même de tout individu…), cela peut toujours servir en cas d’échec (dixit mon père qui avait bien raison de le penser) !

- sur la certitude que toute expérience est source d’enseignement et qu’on apprend plus des échecs que des réussites,

- sur le fait que le courage n’est pas de faire des choix mais de les assumer,

- sur le fait que la valeur d’un travail basé sur l’expérience d’une vie (quand on sait où elle se situe vraiment, …à plus forte raison lorsqu’elle a depuis longtemps fait ses preuves professionnellement !), ne doit pas être remise en cause par un succès ou un échec passager, plus encore avec ce genre de concours, des concours j’en ai gagnés, celui-ci je suis éliminé, ce n’est pas cela qui change mon cap, et je ne pense pas que la qualité de mon travail s’est affaiblie pendant les années qui séparent le dernier que j’ai gagné de celui-ci (au contraire je sais que j’ai progressé, mes centres d’intérêt se sont déplacés, …mais le monde a changé, nous le constatons tous les jours : le fuir ou s'y adapter autre intéressante question !),

- que lorsque l’on veut gagner un concours en s’en donne tous les moyens (et pas seulement en confiant au hasard la possibilité de sa réussite), hors là je n’ai mesuré avec objectivité ni certitude aucun des paramètres à prendre en considération (à part la pensée que ce que je présentais n’était pas complètement «minable» et en valait bien d’autres, pouvant logiquement «tenir la route»).

Je précise qu'ayant fait de la compétition dans un domaine sportif très particulier pendant plusieurs années je sais de quoi je parle, il faut prendre en compte non seulement tous ses paramètres personnels et ceux (lorsqu’ils sont quantifiables) de ses adversaires mais aussi tous les paramètres spécifiques à l’épreuve autant qu’extérieurs, ce que je n’ai pas fait (ou pas voulu faire) = conditions de l’échec assuré !

- sur la relativité des différentes notions de goût (et critères associés) dans les jugements de la perception visuelle en art (ce que je savais déjà de «l’intérieur» ayant moi-même été membre de plusieurs jurys par le passé),

- sur la considération qu’on peut avoir de la pratique de terrain lorsqu'on ne la connait pas sous sa forme la plus engagée (ce n’est pas la même chose lorsqu’on réalise un portrait sur le vif dans la dynamique du voyage ou un motif d’après nature à l’autre bout du monde en très peu de temps et souvent dans des conditions difficiles par rapport au même sujet réalisé d’après photo en atelier en prenant tout son temps même si on est très créatif et parfait sur le plan technique : ces critères ne sont pas du tout les mêmes et ne peuvent être comparés, pas plus qu'on ne peut comparer «l‘aquarelle de carnet» réalisée dans l'action de terrain et faisant partie d’un tout qui est le carnet de voyage, et l'aquarelle d’atelier - ou de terrain faite dans un esprit "atelier" - pour concevoir un «tableau» destiné à être vu (admiré) sur des cimaises ou un mur = nombreuses questions soulevées sur la finalité de chacune des deux démarches et leur approfondissement : - l'une aurait-elle moins de valeur que l'autre ?,

- pour savoir si ce critère de véritable travail sur le motif s’inscrivant dans une démarche d’investigation lié au voyage in situ (souvent bien plus poussée que le simple voyage et l’acte de «mémoire picturale» qui lui est associé) définit le carnettiste authentique pour être reconnu - et compris ! - par ceux qui ne pratiquent pas cette forme d’accomplissement créatif (et humain),

- pour essayer d’apprendre des tas de choses (par déduction) en observant la démarche marketing d’un grand fournisseur de produits beaux-arts organisant un tel concours (et encore je n’avais pas remarqué au moment où je m’étais initialement posé la question «marketing» qu'il fallait "s‘inscrire" - donc fournir un certain nombre de renseignements personnels - pour voter …) vous pouvez d'ailleurs - si donc vous êtes inscrits - consulter le résultat des votes en cliquant sur "Consulter les Votes des Membres " en bas de la page de la liste des finalistes du concours,

- enfin (et je résume en une seule phrase car il pourrait y en avoir beaucoup d’autres comme je l’écrivais déjà en réponse à l’un de vos commentaires le 25 juin dernier), ce concours m'intéressait surtout pour les analyses qui peuvent s'en dégager tant au point de vue communication globale, sociologie du Web, paramètres de synergie pyramidale (dans la mesure où on peut argumenter ces éléments tels l’influences networking sur le marketing ciblé en partenariat associé parmi bien d‘autres centres d‘intérêt), et là j’ai effectivement beaucoup appris !   

En conclusion :

1) - pas la moindre amertume dans mes pensées ni dans mes propos, je ne suis pas déçu d’avoir participé car j‘ai appris ce que je voulais savoir (c’était une expérience que je m’étais fixée quel qu‘en serait le résultat hors cela je l'avais fort bien «ciblé»),

2) - je laisse ce concours à la place qu’il avait déjà pour moi quand je vous ai demandé ce que vous pensiez de ma participation …  

À part cela il est fort probable qu’en matière de produits beaux-arts je reste fidèle à mes fournisseurs habituels (pourquoi irais-je vers d’autres ?), et que je continuerai de conseiller à mes nombreux stagiaires et non moins nombreux élèves (y compris en formation institutionnelle) ces mêmes fournisseurs desquels je suis tout à fait content sans qu’ils organisent forcément de superbes concours .

À bientôt pour d’autres aventures, je vous reparlerai de bien beaux voyages récents et à venir (avec aquarelles, croquis et peintures associés) que j’ai organisés autant pour vous que pour moi, et nous partagerons ensemble ce véritable plaisir de travailler sur le motif que rien ou pas grand-chose ne peut vraiment remplacer !

Ci-dessous les motifs que j’avais présentés au concours aquarelle Boesner 2011 et qui n’ont pas été sélectionnés dans les finalistes : A baie Halong 2Aquarelle réalisée sur le motif le 17 février 2011 au petit matin depuis la fenêtre de ma cabine sur la jonque qui mouillait en baie d’Halong .

Elle fait partie des rares travaux personnels qu’il m’est possible de réaliser pendant mes stages carnets de voyages sur l’une des pages à fond préparé pour l’aquarelle d’un petit carnet (celui où j’avais fait la démo du lac Lugu pour ceux qui m’avaient suivi au Yunnan) que j’ai moi-même conçu en assemblant plusieurs feuillets de papier à dessin (et non aquarelle), que j’ai spécialement traités pour obtenir des effets de texture fluides et transparents valorisant cette intéressante technique. Il y avait un peu de brume et du crachin, et nous ne savions pas encore qu’un drame s’était déroulé dans la nuit à quelques centaines de mètres de notre propre bateau …

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Aquarelle réalisée au retour des repérages destinés à la préparation du stage carnet de voyage «Grand Sud» dans la vallée marocaine du Draâ en 2005 faisant partie de mes carnets du Maroc (il s’agit d’une simple illustration) : elle pourrait tendre à prouver si besoin en était que je sais aussi réaliser des aquarelles au retour d’après photos et croquis de terrain, dans le respect des normes les plus classiques considérée comme si «ringardes» par certains …

nullAquarelle réalisée en «démo» sur le motif le 24 octobre 2009 en fin de journée dans les rizières de Yuanyang lors du stage du Yunnan … Elle fait partie de mon «carnet du Yunnan».

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Aquarelle réalisée au retour du stage carnet de voyage que j’avais consacré aux minorités ethniques du Vietnam au mois d’octobre 2010 : comme pour celle de la jonque en baie d’Halong elle est réalisée sur fond texturé que j’ai moi-même préparé (elle pourrait tendre à prouver si besoin en était que je sais aussi réaliser des aquarelles au retour d’après photos et croquis de terrain sur fond spécial préparé par mes soins) …

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Croquis aquarellé vite fait depuis l’auberge de Luoshui au bord du lac Lugu au Yunnan le 17 octobre 2009 en fin de journée : c’est l’une des femmes louant des chevaux aux touristes qui rentrait chez elle en passant devant l’auberge (nous venions de boire un verre un peu plus loin au bord du lac pour ceux qui y étaient et s’en souviennent encore, nous rentrions de notre périple en pirogues sur le lac, le groupe s'étant dispersé avant de nous retrouver pour le repas du soir)…

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15 février 2011 2 15 /02 /février /2011 19:49

« 10 ans de peinture et de carnets de voyage cela se fête ! » … dit Ling PERRELET et de rajouter :

"Ce ne sont pas Les années qui comptent, ce sont les kilomètres ..." ainsi jauge-t-on l'état d'un véhicule .

On ne mesurera donc pas 10 ans de peinture par le nombre de tableaux réalisés mais par le chemin parcouru !

Cette exposition rassemble des oeuvres de la période 1999 - 2009 effectuées sous la houlette du peintre - plasticien Jean-Pierre Grélat .

J'espère avoir choisi les plus représentatives - sinon Les meilleures ...

J'aimerais surtout montrer l'évolution de mon travail et de mon regard ... une sorte de bilan pour éviter de faire fausse route pour la suite ou tout au moins pour garder le cap vers du meilleur !

Ling PerreletUn dessin très épuré de Ling

Les carnets de voyage c'est une autre démarche : transcrire sur Le vif les Impressions du voyage, communiquer par le biais du dessin aquarelle, essayer d'enfermer dans une page de carnet l'atmosphère d'un lieu ... et surtout de la restituer, voila un exercice ludique qui m'enchante et qui répond a mon goût pour l'anecdote et pour la narration .

Enfin, le carnet des 365 aquarelles de L'année 2006 a aussi été un voyage en soi ... dans La discipline autant que dans le défi .

Antoine PerreletTrès épurée aussi mais dans un style très différent, une théière d'Antoine...

         Par amour du thé : ma théière dans tous ses états !

(Antoine Perrelet)

Grâce à mon épouse qui m'encourage à peindre et à Jean-Plerre Grélat qui me donne Les outils et transmet son grand savoir-faire de peintre-plasticien-explorateur de moyens, doublé d'un enthousiasme sans bornes, je me suis mis a observer ces objets du quotidien dont je fais un large usage.

  À travers une multitude de techniques (classiques à l'huile, mixtes et "sauvages" - bitume, mordants et j'en passe -), j'ai tenté de mettre en avant l'intérêt esthétique que suscitent en moi les théières ...

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