Aquarelliste et peintre voyageur - En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 14:01

Cette fois, Pierre NAVA partage avec vous sa manière de travailler dans le merveilleux petit paradis de Huebro, en pleine Sierra de Alhamilla au bout d’une route étroite et escarpée.
L’endroit se prête à merveille à la rêverie, il est très facile de s’y croire en plein Atlas, et la source cristalline qui jaillit au cœur même du hameau apporte au regard des peintres et des poètes une indicible inspiration, véritable bénédiction créative pour qui connaît ses bienfaits.
Certainement Pierre lorsqu’il est venu rejoindre mes stages il y a déjà près de 20 ans était-il doué... Il l’était forcément puisqu’il s’exprimait déjà avec caractère et inspiration, mais il ne me démentira pas si j’affirme avec conviction qu’une fois bien maîtrisée sa techniques de l’aquarelle, c’est lors de nos séances les plus rapides et à force d’exercices de terrain souvent inachevés faute de temps (surtout quand, m’accompagnant en repérages, il avait à peine ouvert son matériel qu’il fallait repartir), qu’il a acquis cette dextérité qui lui fait manier à merveille le pinceau réservoir et traiter en quelques minutes des sujets fort compliqués !
Ce fut aussi la source de son style, cette valeur d’expression qui s’affirme au cours des années.
Alors, je vous laisse découvrir avec ravissement ces nouvelles pages qu’il a réalisées dans le carnet qu’il me dédie, depuis notre passage à Nijar jusqu’à la montagne enchantée de Huebro :

San Jose Pierre 1

Nous avons découvert à Nijar un sympathique petit bistrot où les gens du quartier viennent partager un verre avant d’aller se coucher. Demain nous montons à Huebro et la soirée est loin d’être terminée, mais pourquoi le patron me surveillait-il quand Pierre nous a dessinés ? - Je ne le saurai jamais !

Huebro Pierre 1 et 2

Sur cette double page, en panoramique, la montagne et le hameau de Huebro  (blotti dans un cirque de crêtes tout en haut de la Sierra de Alhamilla), qui nous renvoient d’un seul coup à des images d’Atlas, en pleine Andalousie …
 

Huebro Pierre 1

Détail de la page de gauche, nous sommes en milieu d’après-midi et la lumière est si belle, le soleil si chaud, qu’on ne s’imaginerait pas à la veille de l’hiver…
 

Huebro Pierre 2

Il faut dire qu’ici le mot «hiver» n’a guère de sens, et c’est toutes vitres grandes ouvertes que nous terminons notre ascension pour rejoindre Huebro (page de droite du panorama).
 

Huebro Pierre 3Derrière le clocher du village (dont la partie supérieure est bâtie sur un ancien minaret ce qui est le cas de la plupart des églises ici), une falaise aux chaudes couleurs protège le hameau du vent du nord, créant à cet endroit un micro climat parmi les plus agréables.

Huebro Pierre 5

En face de nous, paradoxe des temps modernes, les serres de plastique de la plaine d’Alméria miroitent à perte de vue, contrastant singulièrement avec les cultures millénaires, traditionnelles et écologiques des petits jardins en terrasses du village de Huebro.  

Huebro Pierre 4

Vue d’un peu plus loin on reconnaît bien derrière la petite église au charme mudéjar, toute l’empreinte d’une fort ancienne culture qui laissa à l’Andalousie quelques-uns de ses plus extraordinaires trésors.

Huebro Pierre et moi

Je sacrifie mon temps d’aquarelle pour filmer Pierre en plein travail...  Vous pouvez ainsi le voir travailler et être avec nous en voyage pour profiter de ces instants magiques malgré les milliers de kilomètres et le temps qui nous séparent, par la magie de l’Internet et des «Petites Histoires» vidéo que je ne cesse de réaliser pour vous !

La Petite histoire :
C’est aujourd’hui le bonheur de vous faire partager la découverte de Huebro, sa source merveilleuse et sa montagne enchantée…
Heureux les amis (es) qui m’accompagnaient ce jour-là où nous avons vécu hors du temps l’espace d’une journée dans un petit paradis que j’ai longtemps tenu secret, et dont j’espère bien que les guides touristiques ne le connaîtront jamais !
Non seulement lieu chargé d’histoire et sanctuaire naturel encore authentique et protégé, c’est un site de légendes où l’on dirait que le temps s’est arrêté…
L’une d’entre-elles nous parle de l'existence d'une grotte dans les rochers escarpés d'Inox tout près du village, où se trouverait un grand trésor amassé là par les morisques durant leur fuite (à la Reconquête, lors de la chute du royaume nasride). Son entrée est si petite et cachée, qu’il est difficile de la découvrir par hasard et vous n'obtiendrez de personne qu'un veuille vous y conduire malgré le fait qu'ils sont nombreux ceux qui disent la connaître en la décrivant à la perfection.
Il semblerait que pour y accéder, il faille entrer par un petit trou et ramper quelques mètres. Ensuite la cavité s’élargit et devient immense...
Une grande crevasse en partage la principale salle, telle un précipice d'où monte le mugissement intense de l'eau et les courants d’air qui la traversent en éteignent les flambeaux et les lanternes, comme si une force supérieure la fréquentait, terrorisant même les plus audacieux et vaillant visiteurs.
Les restes d'une épaisse planche vermoulue permettent de franchir les 5 mètres de crevasse, menant à une porte à l'autre côté .
Une clef rouillée toujours dans la serrure laisse supposer qu'après la porte se trouve le trésor, dont on dit qu’il déborde de joyaux, d’or et de pierres précieuses. Pour s'approprier le trésor si convoité il faut franchir cette porte après avoir surpassé sa peur de l'inconnu et emprunté la planche avec succès.
On dit qu’ils sont nombreux les aventuriers cupides et audacieux n’en sont jamais revenus, mais on entend toujours aujourd'hui les mugissements provenant des rumeurs de l'eau et du vent.
Cependant en ce qui me concerne, si je n’ai entendu que de jolis bruissements d’eau auprès de la source de Huebro, je ne doute pas qu’il y ait dans les environs quelque aven ou conduit fossile qui mène au réseau actif dont est issue cette source. Par contre, je doute fort de la présence d’un trésor, de la planche vermoulue et de la porte, et si je vivais dans cette région je me serais attaché à effectuer les recherches permettant de distinguer la légende de la réalité…

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15 novembre 2011 2 15 /11 /novembre /2011 09:11

Au Cabo de Gata, Pierre NAVA fait de nouvelles aquarelles. Nous allons de petits ports en petits ports dans une ambiance d’îles grecques.
C’est à La Isleta del Moro où nous aimons le plus dessiner et peindre sous une tonnelle sur les quais tout en nous rafraîchissant avec un bon «fino» ou un «manzanilla» fruité et en dégustant les fruits de mer et les poissons frais qui viennent d’être pêchés à nos pieds, puisque la terrasse de la petite auberge est directement léchée par les vagues de la Méditerranée.
C’est un endroit que nous aimons beaucoup, car il est tranquille, authentique, pas encore trop dénaturé par le tourisme.
Le minuscule port vit au rythme des barques qui rentrent ou partent en pêche, et c’est un vrai bonheur que de se sentir ici hors du temps, de tout oublier comme si les pages de nos carnets de voyages devenaient des bulles magiques qui nous préservaient des soucis quotidiens laissés en France à notre départ.
Nous savons combien nous sommes privilégiés sous ce soleil, avec l’odeur de la mer, le bruit des vagues et le cri des mouettes qui nous apportent une impression délicieuse de douceur, de quiétude et d’insouciance, encore accentuées par le plaisir de réaliser un carnet de voyage alors qu’en ce mois de novembre tant de tracas et de brumes plombent de leurs frimas nos pays occidentaux...

Alors, nous voulons ne serait-ce qu'avec nos aquarelles et petits reportages vidéo envoyer un peu de ce bonheur, un peu d'évasion, d'oxygène et d'air pur à nos amis (es) connus (es) et inconnus (es) qui lisent ce blog en ce moment, leur dire qu'il est encore possible de s'évader (déjà par la force de la pensée) d'une façon ou d'une autre quand une "prison" (sous quelle forme que ce soit), se referme autour de nous …
Bateau Pierre Isleta 1 et 2Depuis la terrasse de notre restaurant, Pierre dessine sur une double page le petit bateau entouré de mouettes qui se balance sur les vagues juste en face de nous : il trie le poisson fraîchement pêché que nous aurons ce soir dans nos assiettes !
Je repense en le regardant à ces mêmes petits chalutiers lui ressemblant comme deux gouttes d’eau que nous avions dessinés ici même il y a déjà près de vingt ans lors du premier stage carnet de voyage que j'avais organisé en Andalousie …
Bateau Pierre IsletaPierre a bien saisi l’ambiance dans laquelle nous nous trouvons devant nos verres remplis des meilleurs vins du pays, face à nos assiettes de poisson grillé, tout seuls à la terrasse de ce petit restaurant : impossible à décrire, c’est le paradis !
Bateau Pierre Isleta 2Tout en face de l’autre côté de la crique ce n’est pas le Vésuve mais ce volcan y ressemble, nous sommes «ailleurs», un si merveilleux «ailleurs» que l’Europe ne nous paraît même pas commencer là, juste derrière le Fraile Alto, premier sommet volcanique de la chaîne du Cabo de Gata dominant la mer.  
Bateau Pierre Isleta 3Il ne se lasse pas de le dessiner ce petit bateau, et il en dessine plusieurs versions. Mais à chaque fois que l’assiette était vide le serveur est revenu et pendant ce temps nous avons dégusté plusieurs sortes de poissons… 
Pierre Isleta 1Tout au fond de la terrasse où nous sommes installés le quai se prolonge par une crique escarpée, où les barques de pêche sont toutes remontées sur la pente de galets à l’aide de treuils et de cabestans ce qui donne une fière allure au rocher qui la borde comme s’il se parait d’un collier de bijoux sacrés !
Rodalquilar Pierre Isleta 3C’est par une halte au vieux château mauresque de Rodalquilar que nous quittons la Isleta. Ce n’est qu’une ruine à l’abandon (je l’ai vue avec tristesse se dégrader d’année en année), mais elle a fière allure, s’intégrant parfaitement au paysage, représentant à elle seule le génie défensif des derniers nasrides qui protégeaient en ces lieux leurs arrières, à l’époque de leur royaume vacillant… 

La Petite histoire :
La plupart des séquences vidéos d’aujourd’hui sont des images d’archives (toujours inédites, la vidéo n’étant pas encore entièrement entrée dans les meurs au moment où je l’utilisais pour la première fois) car elle est déjà ancienne cette «Petite histoire» qui m’a amenée dans les minuscules ports d’ici ! 
…Une piste incertaine il y a des décennies, et la surprise de voir se détacher au bout de la piste depuis notre «R4 L passe - partout» entre le bleu de la mer et l’ocre de la terre, le vert d’un bouquet de palmiers entouré de cubiques maisons blanches étincelantes au soleil.
Et le bonheur de faire découvrir tout cela sans que rien n’ait changé quelques dizaines d’années plus tard à mes premiers stagiaires.    
Simplement plus de tristesse aujourd’hui quand j’y amène toujours mes amis (es), à constater que des promoteurs aux dents longues dressent des grues à côté de la verdure des palmiers sans le moindre scrupule quant aux incidences directes et indirectes des imapcts visuels et écologiques sur le parc naturel du Cabo de Gata…

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7 novembre 2011 1 07 /11 /novembre /2011 22:39

Tandis que se poursuit notre route en Andalousie et que je prends le temps nécessaire pour monter le clip de la prochaine «Petite histoire» vidéo que j’ai décidé de vous offrir en accompagnement du  carnet de voyage que Pierre NAVA vous fait découvrir page après page, je vous présente «Timeless» (traduction littérale : intemporel, éternel, hors du temps) :
Timeless 25-10-03«Timeless» c’est le titre que j’ai donné à cette grande toile (1,80 x 1,80 m) peinte il y a plus de dix ans maintenant, acrylique et sable sur toile, évoquant l’Andalousie avec du sable que j’avais justement ramené de cette lumineuse province en 1985 ou 1986 (avant que ne soit créé le parc naturel du Cabo de Gata), d’une plage où le sable est rose doré . 
J’y traite à travers le "temps andalou" de questions existentielles : du temps qui n’est pas quantifiable, de celui qui passe, du temps compté de la vie mais que nous ne pouvons pas évaluer par rapport à nous-même, de la question de l’existence liée au temps puisque tous les êtres existent, car c'est une évidence de dire que la pensée (et même l'imaginaire) et l'action supposent l'existence. Exister c'est être; être c'est exister. Ainsi l'existence est-elle quelque chose d'immédiat, qui constitue le commencement de tout.
C’est pour cela que vous verrez dans cette peinture de nombreux symboles liés au temps, (par exemple plusieurs sabliers schématisés et des éléments plus abstraits évoquant nos notions du temps global par rapport à notre existence : le passé relatif à la mémoire, le présent relatif à la perception immédiate, le futur au sujet de l'avenir relatif à l’attente)…
Donc, si je vous parle de cette toile aujourd’hui c’est pour deux raisons :
- La première, son rapport à l’Andalousie puisque c’est le fil conducteur de mes articles actuels. Nous verrons lors de notre voyage à travers la suite de mes «Petites histoires andalouses» en cours de préparation pour vous, combien le rôle de la notion de temps immédiat mais aussi passé et futur marqués par le «tempo» (mot si proche de «tiempo»), notion essentielle sur la terre du flamenco (le «compas» des êtres et des choses que nous retrouverons chaque fois différent dans tous les lieux où nous irons), et le rythme qui scande la pulsation de la vie ici, sont importants pour le peuple andalou, c’est ce que j’ai aussi essayé d’exprimer dans cette toile.
- La seconde c’est que j’ai failli nommer cette peinture «Timeout» (ou temps dépassé, délai dépassé, arrêt de jeu), allusion aux arènes, lieu circulaire, où la vie s’arrête (arbitrairement) pour l’animal mythique symbole de toutes les terreurs archaïques de la nuit. C’est cette course du caractère andalou au devant de la mort plutôt que d’attendre qu’elle vienne le cueillir que j’ai aussi voulu exprimer là. Car il y a en cela beaucoup plus que l’évocation des rapports de la culture andalouse à la puissance génésique derrière l’affrontement du taureau : il y a les obscures lueurs qui nous ramènent à l’histoire de l’inquisition, à celle des morisques, des gitans, et plus proche de nous, dans un destin tragique, à celle de Lorca et des miasmes du franquisme, et soudain, jaillissant de ces lueurs, une flamboyance presque aveuglante, un cri bouleversant, d’une extraordinaire beauté, qui vous font chavirer dans une ivresse et une volupté langoureusement vertigineuses !

Des paradoxes très difficiles à comprendre pour qui ne sait pas, imperceptibles derrière l'écran du folklore qui travestit et déforme l'âme secrète de tout un peuple, les racines d'une déroutante splendeur...

Ne croyez pas que je mélange tout, Michel Del Castillo, (andalou de coeur et d'esprit) écrit si bien : «Se mourir voluptueusement, s’enrouler dans la mort pour mieux éprouver le souffle de la vie, vivre la mort et mourir la vie : tous les extrêmes se rejoignent parce qu’ils sont dans la réalité inséparables» .

Hors, un film de Andrew Niccol (avec Justin Timberlake et Amanda Seyfried) sort le 23 novembre 2011 qui se nomme justement "Time Out" !
- Et quel en est le scénario ?
Celui d’un monde où le temps a remplacé l'argent. Génétiquement modifiés, les hommes ne vieillissent plus après 25 ans. Mais à partir de cet âge, il faut "gagner" du temps pour rester en vie. Alors que les riches, jeunes et beaux pour l’éternité, accumulent le temps par dizaines d'années, les autres mendient, volent et empruntent les quelques heures qui leur permettront d'échapper à la mort (j’y vois un étrange parallèle bien qu’il soit traduit de très différente façon dans le film, avec le pauvre hère ibérique hanté par des rêves de fortune et de gloire s’identifiant aux torero adulé, déifié même de son vivant, se jeter dans l’arène en affrontant le fauve pour quelques minutes de gloire et d’éternité) .
Dans ce film un homme (Justin Timberlake), accusé à tort de meurtre, prend la fuite avec une otage qui deviendra son alliée (Amanda Seyfried). Plus que jamais, chaque minute compte…
On verra derrière le polar de science fiction des questionnements qui vont plus loin que le poncif du genre en faisant du temps et de ses conséquences le fil conducteur de son intrigue. Réflexions existentielles, sociales, axiomes philosophiques pourraient donner à ce film la dimension d’un «Bienvenue à Gattaca», mais on dirait que la critique (surtout américaine) accueille plutôt fraîchement cette sortie. Je ne sais personnellement quoi en penser en visionnant la seule bande annonce, mais je vous conseille d’aller vous rendre compte par vous-même en cliquant sur la vidéo ci-dessous, vous pourrez d’ailleurs visionner cette bande annonce en excellente qualité et grand format en cliquant sur le player lui-même après la première lecture, qui vous emmènera directement sur le site du film où vous aurez également accès à la synopsis et aux galeries : à visionner en plein écran sur votre ordinateur si vous aimez le cinéma !

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 22:09

Voici une petite parenthèse en marge de notre balade en Andalousie avec Pierre NAVA et son carnet de voyage, qui devrait intéresser les plus créatives et créatifs d’entre vous de fort originale façon puisque concernant les domaines de la vidéo, de la photographie, de l’expression libre (toutes techniques confondues autour des arts plastiques), de la publicité et d’Internet !
- Car il n’y a pas que le carnet de voyage n’est-ce pas, pour nous emmener dans de passionnantes expériences créatives ?
Cette fois découvrez une expérience photo inédite mise en valeur par un excellent clip vidéo et d’intéressants animateurs, commentateurs, analystes, en fait voilà de quoi il s’agit :
Nikon en partenariat avec son agence Mediacom dévoile « Experience 1 » : Une expérience photo inédite mettant en scène 2 collectifs de 4 créatifs autour de défis photos.
Depuis le 3 Novembre, les 2 collectifs relèvent chaque semaine un nouveau challenge photo. Happenings, compositions artistiques, briefs surprenants, les équipes doivent faire preuve d’audace et de créativité pour réaliser les plus beaux clichés.
Un dispositif interactif permet aux internautes de voter pour leurs photos préférées et déterminer la team vainqueur. A la clef pour l’équipe gagnante : la somme de 10 000 € et le dernier né de la marque NIKON : l’appareil photo à objectifs interchangeables, le nouveau Nikon 1 V1.
Abdel Bounane, spécialiste de la culture digitale, créateur du magazine Amusement et chroniqueur dans la Matinale de Canal+, anime ce programme.
Des invités (artistes, photographes, directeurs artistiques, blogueurs  …) apportent leur regard d’expert sur les photos réalisées par les membres du collectif, vous verrez qu‘il y a de nombreux points communs entre leur regard et le notre !
Retrouvez les webisodes de «Expérience 1» sur directstar.fr/experience1 chaque jeudi du 3/11 au 22/12 et le programme court, chaque jeudi à 22h30 sur Direct Star (rediffusé le Dimanche à 22h00).
Alors n’hésitez pas à cliquer sur le player ci-dessous de la vidéo pour aller visionner le dynamique clip de DirectStar, voter pour l'équipe sur vous parait la plus créative et entrer dans cette expérience vous aussi :

 

Pour ma part je vous tiens au courant chaque fois que je le pourrai car j'ai trouvé cette expérience et la pub associée si intéressantes que je n'ai pas hésité à vous en parler, personnellement c'est pour le collectif 2 que j'ai voté après avoir vu la vidéo, leur travail reste dans l'esprit assez proche d'artistes comme François ABELANET, Felice VARINI, Joseph Egan ou Ninja1 et March 505 du studio Truly design par exemple (allez jeter un coup d'oeil sur leur démarche en cliquant sur leur nom, vous ne le regretterez pas) !

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5 novembre 2011 6 05 /11 /novembre /2011 17:48

Nous voici donc au Cabo de Gata avec quelques amis (es) dont Pierre NAVA qui continue son carnet de voyage et nous le fait partager.
C’est un endroit que j’aime beaucoup, que je connais et que je respecte depuis des décennies (n’ayant jamais abandonné la moindre ordure sur place ni perturbé en quoi que ce soit le milieu naturel).
J’ai donc pu assister à sa transformation depuis l’époque où ce n’étaient que des pistes poussiéreuses qui menaient à ses villages et petites criques sauvages dont le caractère n‘était pas encore altéré par une urbanisation outrancière …
J’ai été témoin de toutes les modifications et débats qui en font le parc naturel que nous connaissons aujourd’hui avec ses paysages et son milieu de grande valeur, son charme encore sauvage, mais aussi l’inquiétant développement de l’urbanisation de ses petits ports liée à l’appétit avide de certains promoteurs, l’arrivée du tourisme (et les aménagements dont on voudrait qu’il bénéficie) impliquant des travers moins séduisants, l’évolution de sa réglementation, la méritoire volonté des acteurs locaux les plus intelligents qui souhaitent préserver cet endroit exceptionnel et le faire connaître en essayant de maîtriser les différents paramètres liés à son développement…
Piste Cabo de GataCertaines de ces pistes sont aujourd’hui devenues «routes touristiques», et j’ai la nostalgie (car le paysage, élément essentiel du peintre ou du photographe n’était pas encore trop modelé par l’exploitation humaine) de cette époque pas si lointaine que cela où on ne rencontrait personne sur des kilomètres, sauf quelques chevriers et des «campesinos» heureux de voir un voyageur s’intéressant à son pays…  
Si j’y reviens toujours avec plaisir, c’est qu’il réussit pour l’instant à préserver son âme.
C’est pour cela que je vous le fais mieux découvrir aujourd’hui en vous recommandant le plus grand respect des sites si vous vous y rendez un jour, avec quelques aquarelles du carnet de Pierre, des extraits de mes vidéos, et  le billet que j’y consacre ici.
Les aquarelles de Pierre traduisent je pense ce «je ne sais quoi» de singulière beauté qui vous émeut réellement lors que vous arrivez dans ses sierras désertiques, et que vous êtes tout d’un coup projeté dans des paysages de type nord africain alors que vous n’avez même pas traversé la Méditerranée !
Quant au prochain article nous irons voir à quoi ressemblent les petits villages et les minuscules ports des alentours…
Agaves Pierre-San JoseCertains endroits ressemblent ici beaucoup au Maroc, et nous nous sommes parfois vus arpenter les pentes de l’Atlas en parcourant les reliefs volcaniques de la Sierra du Cabo de Gata, entre agaves ciselas, palmiers nains (les seuls palmiers autochtones d’Europe), lentisques et jujubiers, avec souvent l’impression d'oasis lorsqu’une touffe de palmiers dattiers entoure un point d‘eau…
Oasis-Cabo-de-GataBouquet de palmiers dattiers dans l’une des petites oasis du Cabo de Gata . On se croirait au Maroc, tout y est : les cultures et vergers à l’ombre des palmiers, les essences aromatiques, les petites seguias d’irrigation amenant l’eau du bassin jusqu’aux parcelles cultivées, la chaleur du soleil, les pentes arides avec leurs rochers rouges et leurs figuiers de barbarie  !
Plage Monsul San Jose 4Sans vraiment parler de planches botaniques (car le carnettiste peut en réaliser ici de splendides), les nombreuses essences végétale qui se développent dans le parc naturel (et dont certaines sont des plantes endémiques uniques au monde) peuvent être le sujet d’aquarelles plus «libres» où le graphisme peut complètement se libérer des contraintes de l’observation naturaliste… 
Plage Monsul San Jose 3La particularité du Cabo de Gata, c’est d’être un parc à la fois terrestre et maritime . Nos parcours sur ses routes, chemins et sentiers aboutissent donc presque toujours à la mer où la rencontre des vagues de la Méditerranée et des basaltes de roches blanches et brunes nous livre des paysages côtiers d’un grand intérêt pictural.
Plage Monsul San JoseLa plage de Monsul fait partie de ces lieux magiques où le carnettiste, le naturaliste et le géologue trouvent des terrains communs pour partager leur quête de connaissance et de beauté,   …mais il faut depuis le mois de septembre dernier s’acquitter d’un droit de parking pour y accéder !
Plage Monsul-Pierre San JoseDerrière l’horizon, les côtes africaines qui ne sont finalement que le prolongement de celles d’ici…

Moulin Pierre-San Jose 3

Au Cabo des Gata, depuis des millénaires l’homme a dû s’adapter au climat si particulier de ce bout d’Europe en poussant jusqu’au génie ses capacités à vivre et se nourrir en autarcie . Les moulins à vent sont la preuve de l’implantation très ancienne de la culture des céréales dans les plaines côtières, terrasses, plateaux et vallons de la région…

Moulin Pierre-San Jose 2

Le moulin du Collao par Pierre... Je reviendrai dans l’avenir sur les édifices ruraux anciens qui caractérisent dans leur usage agricole ou domestique cette intéressante région : norias, citernes, bassins, seguias, aqueducs, dont certains remontent à l’époque romaine, avant même que les arabes n’en récupèrent et perfectionnent la fonction.
San Jose 1Les tascas de San Jose ne diffèrent guère de celles de Peñíscola, mais je me demande bien ce que doivent penser les natifs les plus âgés de l’endroit lorsque, passant les soirs d’été par les bistrots du coin, ils font face aux bouleversements apportés par la nouvelle, hétéroclite et internationale clientèle du petit village devenu en si peu de temps station balnéaire …

La "Petite histoire" :
En fait, la «Petite histoire» de notre passage par le Cabo de Gata, c’est cette fois celle de notre première rencontre avec une région authentique et forte (celle qui m’a le plus marquée en Andalousie car derrière son âpreté et son apparente désolation se cachent de grandes richesses), dotée d’un patrimoine naturel, culturel et humain d’une grande rareté, où la beauté pour toute chose ne se révèle pas au premier coup d’œil mais où elle se mérite, une rencontre qui s’est prolongée avec de nombreuses amitiés au fil des années et au fil des visites, et la certitude que les trésors, - que dis-je ? le paradis ! qui se trouve (nt) ici est (sont) à préserver et à protéger absolument, ce dont à quoi nous tenons à participer en lui rendant hommage à travers nos carnets de voyages.
Pour terminer, le rappel du «privilège» de ces vidéos pour les lectrices et lecteurs de ce blog : vous ne trouverez nulle part ailleurs cette série de vidéos des «Petites histoires d’Andalousie» (qui à la différence de certains de mes clips plus largement diffusés et appréciés sur Internet jusqu’à dépasser le cap des 50 000 vues pour plusieurs d’entre eux), car elle est pour l’instant publiée uniquement sur ce blog. J’en ai entièrement configuré le lecteur et la compression pour vous et afin qu’elle ne soit directement récupérée par aucune forme de publicité .
Cela fait partie des documents rares et parfois précieux (parce que personnels, ...même chose pour les aquarelles de Pierre NAVA) que j’ai décidé de partager avec vous de temps en temps pour vous remercier de votre fidélité…

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2 novembre 2011 3 02 /11 /novembre /2011 16:49

- Peut-être faites-vous partie des 7,7 millions de téléspectateurs qui ont vu hier au soir la belle émission de Frédéric Lopez «Rendez-vous en Terre Inconnue» chez les Lo Lo Noirs au nord Vietnam avec Frédéric Michalak ?
Si ce n’est pas le cas je vous invite à découvrir le superbe film de cette émission et le débat télé qui a suivi, puis de parcourir une foule d’autres passionnantes informations qui leur sont directement liées sur le site de France 2 en cliquant ici, croyez-moi, même si vous avez assisté à l’émission hier au soir vous aurez j’en suis persuadé un immense plaisir à visionner encore tout cela !
Si j’y fais allusion, (en attendant que je termine pour vous le prochain clip vidéo accompagnant le carnet de Pierre NAVA concernant notre actuel voyage en Andalousie), c’est que je vous avais moi-même emmené à la rencontre de la minorité ethnique des H’Mong Fleuris dans les montagnes du Nord Vietnam il n’y a pas si longtemps de cela lors d’un article que vous retrouverez en cliquant ici.
Les H’Mong Fleuris (ou Bariolés) sont l’une des ethnies qui cohabitent avec les Lo Lo (Noirs et Bariolés) au nord de la province de Lao Cai, dans le district de Muong Kong . Nous les avons rencontrés et peints en ce qui nous concerne en divers endroits de cette région, particulièrement sur les marchés de Can Cau et de Coc Ly où ils viennent échanger avec les autres minorités.  Frédéric Lopez et son équipe étaient quant à eux chez les Lo Lo Noirs plus au nord-est dans la région de Cao Bang où ils tournaient leur film…
Les Lu 1Les H’Momg ne sont pas les seules ethnies avec lesquelles nous avons travaillé pendant nos voyages au nord Vietnam : ici ce sont deux jeunes femmes Lu, que Marie dessine à Binh Lu . Gracieuses et souriantes, descendues de la montagne pour vendre quelques produits de leur potager, elles posent avec plaisir toutes surprises d’être le sujet d’autant d’attention…
Ce que je peux dire de notre ressenti commun à propos du contact de ces populations après avoir vu le film et suivi l’émission, c’est que nous sommes très touchés par la solidarité de ces communautés, l’importance centrale de la famille pour eux, leur gentillesse et leurs sourires qui ne les quittent jamais, même au plus dur de leur  labeur.
C'est en pensant à ces formidables souvenirs que je prépare mon programme de stages 2012 en me disant que le prochain stage du Myanmar sera certainement aussi passionnant que de ceux du Yunnan, d'Afrique du Nord, du Vietnam et du Tibet qui nous avaient projetés tout au long de ces dernières années dans de superbes aventures…
Pour en revenir à notre voyage actuel concernant le carnet de Pierre NAVA, il vous en livre aujourd’hui une page de plus (elle fait allusion à deux symboles de l’endroit où nous nous trouvons), je voudrais dire avec la simple photo qui suit que nous allons parfois dans des lieux à la limite de l’inaccessible pour mon petit minibus, et c’est justement de ces derniers sites sauvages d’Andalousie méditerranéenne dont je vous parlerai dans le prochain article et clip vidéo, Pierre vous les faisant découvrir quant à lui avec ses croquis et aquarelles de terrain !
Cabo-de-GataLe chemin, très accidenté avant d'arriver là est plus étroit que le minibus, mais je suis passé !
Reste maintenant à traduire de ce lieu sauvage et inhabité ce que nos pinceaux et objectifs peuvent en tirer de meilleur…
Andalousie Pierre NavaMis à part les orangers qui commencent à fournir en abondance des agrumes magnifiques en cette période de l’année, expression de l’abondance des vergers andalous dans les zones facilement irrigables, Pierre a dessiné là un indalo, signe devenu symbole de la ville d'Alméria, de sa province et de ses habitants qui est une figure préhistorique se trouvant dans l'Abri des Ruches (Abrigo de las Colmenas) et dans la grotte de los Letreros, dans la municipalité de Vélez-Blanco (peu éloigné de l'endroit où nous sommes pour le moment). Il s'agit d'une peinture rupestre de la fin du Néolithique ou Âge du cuivre, qui représente une figure humaine avec les bras étendus et un arc en ciel sur ses mains (certainement un arc de chasseur tout simplement).
Pendant des siècles, avant qu'il ne soit catalogué, ce symbole était vu comme un symbole de chance et considéré comme un totem dans le nord et l'est de la province d'Almería, et particulièrement à Mojácar (à quelques kilomètres dans mon dos lorsque j'ai pris la photo ci-dessus du minibus au bout du chemin), où il était peint en ocre sur les maisons pour les protéger des orages et du mauvais œil. On l'appelait le muñequillo mojaquero.

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1 novembre 2011 2 01 /11 /novembre /2011 12:43

S’il est un endroit en descendant sur l’Andalousie en voiture depuis le Perthus où nous aimons faire une étape, c’est bien à Peñíscola !          

Situé à mi-chemin entre notre point de départ et le cœur de la grande province espagnole où nous nous rendons, ce petit village fortifié accroché à son rocher dominant la mer Méditerranée a gardé tout son charme malgré les horribles immeubles de bord de mer qui en défigurent la baie, faisant de lui une station balnéaire surfréquentée à la belle saison.

C’est donc toujours en dehors de cette période-là que nous nous y arrêtons avec Pierre NAVA qui va aujourd’hui avec les premières pages de son carnet de voyage, évoquer notre étape en Castellón.

Nous y arrivons généralement en fin d’après-midi lorsque nous ne nous sommes pas trop retardés en route…

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La lumière dorée qui illumine la baie de Peñíscola lorsque nous arrivons, fait un peu oublier l’outrancière «urbanización» qui défigure la presque totalité du littoral méditerranéen espagnol …

Mais ce que note Pierre en bas de sa page de carnet est significatif, «...à partir de maintenant Pierrot il te faudra faire vite si tu veux ramener quelques aquarelles !» Il est vrai que lorsque nous partons en repérages le temps est compté, il faut aller très vite pour noter un maximum de choses, parcourir de grandes distances, explorer des lieux toujours nouveaux. (Détail de l’une des pages du carnet de Pierre NAVA «Andalousie, Sur la Route d’Alain MARC»)

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Les rues blanches de la vieille cité nous donnent déjà un avant-goût des villages andalous, et on a du mal à imaginer en parcourant ses ruelles tortueuses que cette forteresse construite par les templiers au 14ème siècle est le dernier refuge de l’antipape aragonais Benoît XIII dit «pape Luna», qui s’y établit un siècle plus tard et y termina son existence face au refus de sa légitimité par les cardinaux romains et l’abandon de tous ses soutiens à la fin du schisme qui déplaçait le centre des maîtres de la chrétienté médiévale d’Avignon à Rome…

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Si le soir la baie reste illuminée longtemps, la presque île où se blottissent à l’intérieur de hautes murailles les maisons blanches du village, en grande partie orientée au levant, passe vite dans l’ombre après avoir prise les couleurs du couchant, et lorsque s’allument les lampadaires, l’ancienne cité du pape Luna se pare d’ombres mauves et bleutées avant de basculer dans la nuit.  

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C’est le moment où nous nous installons à notre bar à tapas préféré pour y déguster autour d’un bon «vino tinto de casa», «boquerones con aceitunas», «beregenas tostadas» et autres délicieuses tortillas au chorizo, et pour y retrouver ses habituels clients, la plupart supporters des grandes équipes nationales (Barcelone, Réal Madrid, Valence, Murcie, etc.), que Pierre se régale à dessiner tant ils sont captivés par le match à la télé et ne prêtent aucune attention à nos croquis de voyage…

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Ce que j’aime bien dans le travail de Pierre c’est sa manière de croquer attitudes et visages à toute vitesse, en instantanés incisifs et ressemblants, où nulle retouche, nul repentir, ne vient troubler une écriture qui en dit plus en un instant qu’un long discours sur la nature humaine…

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Dans l’attente du coup d’envoi on discute de tout et de rien, et on s’offre «copitas» sur «copitas» jusqu’au moment où tous les regards se figent dans une seule direction : celle du poste de télévision !

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Enfin c’est le début du match… Au bout de quelques minutes la tension est à son comble : le Réal Madrid a déjà marqué un but !

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Alors là, chacun est attentif à l’extrême, et on retient son souffle, partageant de temps en temps avec son voisin ou sa voisine une impression ou un trait d’humeur à propos de son équipe préférée ou de ses adversaires car il est bien évident qu‘on ne va pas en rester à un score pareil...

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Ainsi va la vie dans les tascas de Peñíscola, lorsque la nuit tombe sur la morte saison de la petite station balnéaires, et qu’il y a un important match de football à la télévision…

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Le lendemain matin il est temps de repartir car près de 950 km nous attendent encore, et cette fois face à la lumière dorée du soleil levant qui illumine les fortifications de l’ancienne citée il faut que j’arrache Pierre à sa nouvelle aquarelle car nous sommes déjà en retard et c’est une grosse journée qui nous attend sur les routes d’Espagne ! 

La Petite histoire :

L’Andalousie comme les valeurs rares se gagne, se mérite : depuis mon enfance c’est toujours en longeant la Méditerranée en traversant l’Espagne, que j’y ai été, et c’est par cet itinéraire que j’y ai amené mon premier stage carnet de voyage ! 

…Très peu de voyages en avion, j’ai rarement «débarqué» directement à Séville, Grenade ou Malaga, je préfère la découverte progressive d’une culture dont la richesse se perçoit au delà d’un millier de kilomètres plus au nord, lorsque franchissant les Pyrénées les accents du pays, le soleil, les odeurs et d’infimes signes architecturaux vous projettent déjà tout éveillé dans le rêve Andalou .

Il faut que j’évoque un peu ce qui me lie depuis si longtemps à cette province et à travers elle à un superbe pays, l’Espagne :

Nous étions au lendemain de la dernière guerre mondiale. Mes parents, anciens résistants, possédaient un vignoble en gaillacois où ils accueillaient des ouvriers agricoles exilés de la guerre civile, républicains espagnols, fuyant les atrocités du franquisme.

Ceux-ci me portaient une grande affection car comme me le reprochait ma grand-mère, j’étais «toujours dans leurs pattes à les empêcher de travailler» . Je n’étais qu’un tout petit bambin mais je rêvais à travers leurs récits de leur pays que je ne connaissais pas et qui devait être si beau puis qu’ils en parlaient avec tant de passion…

C’est ainsi que j’appris les rudiments de leur langue, de leur culture, de leur histoire.

Alors que l’Espagne s’ouvrait à peine au tourisme au début des années 50, je me souviens de l’émotion qui nous étreignit mes deux sœurs et moi, au franchissement des Pyrénées pour la première fois : nous descendions vers l’Andalousie en longeant la Méditerranée, apportant aux familles des exilés bannis du franquisme des nouvelles de leurs pères, frères ou maris, en même temps qu’une partie de leur salaire…

Je me rappelle les contrôles de la Guardia Civil, de leur képi en ciré noir, de leurs motos kaki et de l’aplomb de mon père lorsqu’en leur tendant les passeports il disait «- ¡ Somos turistas, sólo hay que visitar España del Caudillo !».

Les gardes les lui rendaient avec un salut fasciste, en disant : «Bienvenidos a España y… ¡ buen viaje !», mais ils faisaient des rondes toute la nuit avec leurs motos autour de notre tente et lorsque nous nous levions le matin pour voir le soleil se lever sur la mer notre petit refuge était entouré de profondes ornières dans le sable de la plage.

Les plages étaient désertes, nous aidions les pêcheurs et leurs familles à tirer sur le rivage des filets chichement garnis d’une maigre friture et les plus grands chantiers de la «urbanización» n’étaient pas encore commencés.

Mon père peignait au passage la Méditerranée à l’aquarelle, réalisant parfois de petites huiles, il a toujours aimé les côtes espagnoles …avant qu’elles ne soient bétonnées !

Aussi, aller en Andalousie autrement qu’en descendant progressivement, en traversant les autres provinces, a toujours été une aberration pour moi : c’est comme un rite, une obligation, une nécessité !

Raison pour laquelle j’entraînais plus tard dans le sillage de ces premiers itinéraires ibériques mes proches, mes amis, mes premiers stagiaires carnettistes, puis Pierre NAVA qui venait parfois accompagner mes repérages picturaux : c’était déjà là sur les premiers arpents de terre ibérique que s'installait dans ma mémoire l’Andalousie !

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31 octobre 2011 1 31 /10 /octobre /2011 00:03

Vous avez pu lors d’articles précédents, découvrir des extraits des stages «carnets de voyages» de ces derniers mois au Yunnan, au Vietnam, au Maroc ou en Andalousie

Parmi ceux-ci, les plus exceptionnels étaient consacrés (après la découverte des pays d’Asie du sud-est concernés) à leurs minorités ethniques, à travers de flamboyants voyages à la rencontre des communautés Mossuo, Yi, Hmong, Dao, Tay, Xa Pho, et bien d’autres, rencontrées sur notre parcours de peintres voyageurs.

Pour continuer ce périple en Asie hors du commun commencé il y a deux ans à peine, le voyage du prochain mois de septembre qui nous emmènera au Tibet se situera dans la perspective de ces quatre stages originaux marqués par des paysages à couper le souffle, le contact avec des cultures fascinantes et des rencontres fortes qui marqueront d’une empreinte indélébile votre cheminement de carnettistes attentifs aux beautés du monde.

Le stage à venir du Tibet est depuis longtemps complet, mais s’il est un rendez-vous à ne pas manquer où les inscriptions sont dès à présent ouvertes c’est bien celui que je vous prépare pour la période du 26 janvier au 11 février 2012, à la rencontre du plus authentique et secret joyau de l’Asie : le Myanmar .

À ce jour, le Myanmar reste une des destinations les plus mystérieuses et inconnues dans le monde.

Vous êtes les premiers à connaître l’information, et je suis sur qu’elle va vous passionner car le «Pays d’or» semble avoir été miraculeusement préservé par les montagnes et les eaux translucides qui l’entourent...

Placé sous le signe de Bouddha, ce pays magique, fascinant et secret accepte après une sombre période de s’ouvrir au monde, et la voix d’Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la Paix, de laisser espérer des jours plus harmonieux, en accord avec les trésors artistiques, humains et naturels qu’il recèle...

Aucun autre pays asiatique ne propose une gamme de sites culturels aussi vaste et variée .

Aquarelle Alain MARC Myanmar

Dans la magie d’un soleil couchant sur les temples d’or, l’une des pages de carnet qui vous attend au Myanmar …

En ce qui concerne la thématique abordée avec les stages asiatiques précédents, le Myanmar regroupe en sus de la majorité birmane de souche, plus de 130 minorités ethniques avec leurs langues et leurs cultures propres, c’est dire si vos carnets vont s’enrichir de passionnantes illustrations !

Peuples aimables et respectueux ; danses gracieuses, temples aux chedi dorés, étincelant au soleil, et où veille toujours Bouddha ; immenses forêts de tecks où travaillent les éléphants ; artisanat raffiné et multiple ; paysages montagnards de la frontière birmane, peuplés de tribus traditionnelles ; eaux translucides, de l’océan Indien de la côte de l’Arakan...

Tout cela, et bien d’autres mystères encore, feront de ce périple un stage carnet de voyage inoubliable ...

Alors si l’évasion, l’aventure, la découverte, l’accomplissement carnettiste de votre plus créative expression vous tentent, demandez-moi vite le planning détaillé et les conditions de ce stage carnet de voyage hors du commun loin des sentiers battus en cliquant ICI, car il est probable comme pour les stages précédents que les places soient vite prises, le nombre des participants (accompagnants compris) étant bien sur limité !

Quant au niveau nécessaire pour participer à ce stage il correspond au « niveau 3 » de mes stages, c’est-à-dire que les participants doivent avoir une expérience préalable des voyages lointains ainsi qu’une autonomie en dessin et aquarelle suffisante pour suivre des séances rapides et variées en toutes conditions de confort, ce stage étant ouvert en priorité aux anciens stagiaires des carnets de voyages Asie, Maroc et Andalousie, les nouveaux (elles) venus (es) correspondant aux critères de participation souhaités étant naturellement les bienvenus (es) .

Myanmar

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 23:43

- Peut-être avez-vous déjà parcouru le carnet de voyage (textes, photos, aquarelles, enregistrements sonores) que j’avais placé il y a quelques années sur le site Calaméo «Andalousie, Route du Califat» ? 

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Si vous connaissez ce récit passez au paragraphe suivant, mais si ce n’est pas le cas il vous suffit de cliquer sur l’image du carnet ci-dessus pour l’ouvrir sur votre écran, et après avoir fermé la publicité qui s’affiche en bande noire sur l’interface d’accueil de tourner les pages avec la souris ; vous pourrez alors les grossir avec la loupe et écouter les ambiances sonores de certaines pages en cliquant sur la petite vignette représentant un haut-parleur à côté de plusieurs images pour vous imaginer avoir été avec moi dans ces moments uniques, où je les ai enregistrées pour vous en fermant les yeux (déjà vu 6964 fois au moment où j‘écris ces lignes - statistiques Calaméo uniquement pour ce support -) …

Eh bien aujourd’hui, à la suite du stage carnet de voyage que j’y ai animé fin avril - début mai derniers nous repartons en Andalousie sur ce trajet mythique avec quelques souvenirs très forts (souvent même magiques) !

Voilà qu’avec Pierre NAVA, nous avions décidé pour entamer l’été dans l’entrain et la jovialité (il y en avait beaucoup lors de notre périple) de vous faire une surprise : vous offrir au retour la découverte page par page, article après article, du carnet de Pierre, celui qu’il m’a dédié lors de ce voyage, avec des liens, des références et des documents rares ou inédits qui vous entraîneront dans nos pas !

...Cela ne vous empêchera pas de lire d’autres billets au sujet différent que j’insèrerai à l’intérieur de cette série chaque fois que les circonstances m’y amèneront .

En attendant vous allez avec ravissement retrouver Pierre NAVA et sa liberté de trait, sa spontanéité synthétique et toute la poésie parfois teintée d’humour de ses croquis aquarellés et pochades de voyage : des aquarelles sans prétention, toutes réalisées en quelques minutes sur le vif, qui ont le charme et la fraîcheur d’une mémoire de l’instant, elles vous feront revivre «notre Andalousie» comme si vous y étiez !

La Barca 1 Pierre NavaLa première page du carnet de Pierre NAVA, les autres sont pour bientôt en ayant au prochain article l’explication de ce premier croquis, vous entrerez avec nous dans le vif du sujet : il paraphrase là le titre que j’avais donné il y a très longtemps à ce voyage (puis au stage lui-même) «La route du Califat»  .

La Petite histoire :

La petite histoire, c’est celle rapportée par la vidéo, qui s’est toujours imposée pour moi comme un formidable outil au service de notre mémoire de carnettistes et de voyageurs . Dès les années 80 elle m’accompagnait déjà dans son ancien format analogique (le VHS), en complétant notes écrites, peintes, et photos, sauvegardant les moments les plus précieux du voyage et de la vie que seules les images animées associées aux enregistrement sonores peuvent restituer alors que notre mémoire les a oubliés depuis longtemps . Elle m’a également servie d’outil pédagogique dans le suivi des stages, d’archives de "démos" et s'est affirmée comme le moyen de témoignage le plus impliqué dans la relation, la vision, et l’interprétation du voyage, venant tout de suite après le carnet lui-même .
Aujourd’hui, je vous pose deux questions :
1) - Pensez-vous que la vidéo soit un outil utile au carnettiste, un moyen supplémentaire d’enrichir ses notes et documents photographiques, collectés et dessinés, une mémoire vivante des êtres, lieux et objets décrits dans le carnet ?
2) - Aimeriez-vous que je rajoute aux pages du carnet d’Andalousie de Pierre NAVA dans mes prochains articles des extraits vidéo des meilleurs moments de sa réalisation avec des «Petites histoires» récentes et anciennes extraites de mes archives d’Andalousie, liées aux endroits mêmes où il a réalisé son carnet (comme ce fut déjà le cas lors de l'envoi de notre petite "carte postale" de l'hiver dernier) ?

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28 septembre 2011 3 28 /09 /septembre /2011 13:09

Si vous passez (ou vivez) dans le Nord ne ratez surtout pas l’exposition de Martine STURM qui réalise des portraits en grand format absolument magnifiques !
Elle était avec nous lors du stage - voyage du Tibet, et ses croquis et autres peintures réalisées sur le motif participent avec d’autres travaux à la réussite de quelques-unes des plus belles toiles de cette exposition .
Souhaitons-lui toute la réussite et le succès qu’elle mérite !
Expo Martine Sturm 1

Expo Martine Sturm 2

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