Aquarelliste et peintre voyageur - En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Aquarelliste et peintre voyageur
  • Aquarelliste et peintre voyageur
  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
  • Contact

Me joindre, les stages, etc. :

Pour m'écrire, cliquez ici

Pour le calendrier des stages 2024 cliquez ici

Plein de nouveautés vous attendent !

(pour les tarifs et disponibilités me les demander directement en cliquant ici)

-  Les stages "aquarelle" dans l'Hexagone sont ouverts aux débutants et aux pratiquants déjà confirmés souhaitant se perfectionner : ils ont pour but d'apporter efficacité et aisance d'expression à l'aquarelliste de terrain. Nombreux sont les aquarellistes issus de mes stages ou passés s'y perfectionner depuis 4 décennies...
- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

-------------------------------------------------------------------------------------------

Voici où trouver vos meilleurs

produits aquarelle

et carnets de voyage ?

Pour accédez à mes choix

 personnels de fournitures et couleurs les plus belles et efficaces

en aquarelle de voyage il vous suffit de cliquer sur mon nuancier ci-dessous. Ensuite, en cliquant sur chacun  des produits que j'utilise, vous arrivez directement sur leurs références sans avoir à les chercher dans le catalogue d'Aquarelles et Pinceaux où je me fournis habituellement, vous pouvez ainsi les commander en gagnant beaucoup de temps :

Fournitures, produits et couleurs aquarelle
Fournitures, produits et couleurs aquarelle

Vous aimez ce blog ?

Alors, découvrez le site d'Alain MARC :

width="300"

Et abonnez-vous à sa newsletter,

cliquez sur ce bouton :

vous y retrouverez tous les futurs articles publiés ici,

plus complets, plus documentés,

plus riches, dans le respect et

la confidentialité de vos données personnelles !

(Et n’oubliez pas de confirmer dans l'e-mail sui vous sera envoyé pour vérifier votre adresse !)

-----------------------------------------------------

Extraits vidéo d'Aquarelle en Voyage :

 

 

Recherche

Partenaires

Vous trouverez ici vos meilleurs

produits aquarelle

et carnets de voyages :

vous accédez ainsi à mes choix

 personnels de fournitures et couleurs les plus belles et efficace

en aquarelle de voyage. Ensuite, en cliquant sur chacune d'entre-elles,

vous pourrez les commander directement chez Aquarelle et

Pinceaux sans avoir à chercher les références dans leur catalogue !

Fournitures et couleurs aquarelle

 

 

Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 22:46

Aquarelle et carnets de voyages ...

 

Bientôt le planning détaillé 2007 de mes stages et voyages à découvrir dans ces colonnes …

En attendant, quelques images retirées des stages et voyages peinture similaires des années précédentes pour illustrer ceux qui arrivent .

Je reprends l’an prochain des destinations qui représentent beaucoup de joies pour les participants (tes), avec des souvenirs uniques et des résultats magnifiques au bout de l‘aventure .

Ce soir je vais évoquer un stage qui se déroulera du 21 au 28 octobre 2007 sur lequel je reviendrai dans d’autres articles car il ressemble beaucoup à celui des Aventures en Pays Berbère au cours duquel nous avons réalisé le fameux carnet de voyage intitulé « La piste de lumière rose » .

Il s’agit de « Découverte du Grand Sud Marocain » .

Notre campement d’aquarelle au pied de la grande dune d’où j‘ai pris cette photo lors de sa première version il y a deux ans . Tout autour, à perte de vue, le désert où tous les mirages sont possibles …  J’avais fait dresser une tente caïdale pour notre cours d’aquarelle en cas de tempête de sable . Mais nous n’en avons pas eu besoin : là c’était si beau et si loin de tout, que chacun a dessiné ce qu’il voulait . Le campement était beau, les dunes aussi, le ciel, et nos chauffeurs de 4 x 4 enturbannés . Je crois que tout le monde s’est endormi pinceaux et couleurs à la main ! (Photo Alain MARC) .

Comme pour celui des « Découvertes en Pays Berbère » l’usage des véhicules tout terrain nous permettra dans ce stage de parcourir de grandes distances pour découvrir des endroits très différents du désert, de la Vallée du Draa et de l’Atlas, qu’un autre moyen de locomotion ne nous permettrait pas en si peu de temps .

Grâce à cela nous pourrons réaliser un carnet aux motifs beaucoup plus variés, échappant à toute monotonie .

La beauté des paysages qui nous laissent sans voix, nous la retrouverons avec les merveilleuses couleurs que nous offre ce pays, le vert lumineux des palmeraies, la palette des ocres, jaunes, roses des dunes et des roches des canyons, le blanc vivifiant de la neige sur les sommets de l’Atlas, le bleu limpide du ciel, et enfin le rouge du soleil couchant sur le désert .

Ce soir-là une troupe de musiciens nous avait rejoint avec le camion tout terrain qui transportait le campement . Nous avons peint, chanté et dansé tard dans la nuit au son des bendirs et jaïtas (Photo Alain MARC)

Delacroix écrivait lors de son premier voyage dans ce merveilleux pays :

« C’est déjà de l’Afrique à présent … », et il est vrai que c’est déjà l’Afrique, « notre Afrique », celle des sortilèges et des magies, celle qui a enfanté toutes nos civilisations il y a des millénaires de cela …

Venez avec nous : vous réapprendrez à vivre l’instant présent avec délectation et gourmandise ; avec intensité comme s’il contenait toutes les secondes de l’éternité . Chaque minute vous apportera ses surprises, son émerveillement, sa notion toute neuve du bonheur .

"Enfin, n’oubliez pas : dans la vie comme dans le désert, les distances qui nous séparent du but ne se mesurent pas en kilomètres mais sont juste le reflet de l’envie que l’on a de les parcourir ."

Notre équipe logistique avait allumé un feu avec du bois mort ramassé le long des pistes à des kilomètres de là . Il s’est éteint tout doucement comme nos yeux qui n’arrivaient plus à rester ouverts . Nous étions déjà dans le rêve tout éveillés, et la nuit qui nous enveloppait en fit un palais des mille et une nuits tout constellé d’étoiles .(« Le feu de camp » aquarelle Alain MARC)

Partager cet article

Repost0
10 décembre 2006 7 10 /12 /décembre /2006 14:10

Téléthon : la mobilisation d’un petit village …

 

Avant toute chose, n’oubliez pas qu’il est encore temps de donner, que le geste que vous ferez aussi modeste soit-il, apportera son aide aux efforts de la recherche contre les maladies génétiques !

http://www.telethon.fr/

C’est dans ce cadre et avec cet esprit de partage et de générosité, que de nombreux anonymes apportent leurs dons et leur soutien aux associations concernées et à tous les autres partenaires engagés dans ce large mouvement à travers toute la France (et bien au-delà) depuis le cœur des grandes villes jusqu’au plus profond de nos campagnes .

Il en fut hier au soir ainsi dans un petit village de l’Aveyron nommé Séverac - l’Èglise : là, c’est à l’initiative du collectif local du Téléthon, de Roland Pélissier, du Comité des Fêtes et de moi-même sur l'invitation de Roland, que chacun apporta sa contribution .

À la « Une » du Midi-Libre hier, la contribution de la Presse pour faire connaître notre action et mobiliser le plus de monde possible …

Soirée de mobilisation unique, dont le thème était consacré à l’Aven Noir, ce gouffre extraordinaire dont je vous ai parlé à l’occasion de plusieurs articles .

La soirée se déroulait à la salle des fêtes et comprenait deux parties :

- La première était animée par Roland qui présentait pour la première fois en public les détails actuel de ses découvertes dans les nouveaux réseaux, avec une très belle projection en musique réalisée par son fils et les fort intéressantes explications de l’inventeur - découvreur - explorateur .

Grande beauté de ces aiguilles de gypse, l’une des merveilles présentées hier au soir par Roland Pélissier . (Photo Jean-Louis GALERA)

- Dans la seconde, j’ai parlé (diapos à l’appui) de la relation unissant depuis la préhistoire l’art au monde souterrain : art préhistorique et influence du chamanisme dans ses manifestations, mais aussi fascination des peintres spéléologues contemporains (surtout nouvelles générations américaines) pour les grottes, gouffres et autres cavités souterraines à travers leurs créations .

Imbrication d'animaux et de signes dans la grotte de Niaux (Ariège), image réalisée d’après une peinture pariétale de cette cavité : l’une des images support de notre causerie d’hier au soir dans le petit village de Séverac - l’Èglise . (Interprétation Alain MARC d’une peinture pariétale préhistorique)

À la fin de la soirée, les oeuvres que j’offrais au Téléthon (dont la grande aquarelle « Colonne aux gours au fond de l’Aven Noir » et quelques lithos) on été l’objet d’une tombola mettant en participation les tickets d’entrée à cette soirée .

Je tiens par ce petit article à remercier les personnes s’étant mobilisées pour notre modeste manifestation, et rappeler que l’implication des artistes (je veux dire là de « tous » les artistes quel que soit leur art) dans quel mouvement que ce soit pourvu qu’il soit au service de l’humain devrait faire partie de leur éthique, car leur vocation est universelle et que celle de l’art est d’élargir la conscience autant que d’enrichir la sensibilité .

Ils se doivent donc d’apporter par leur travail, le don premier de leur personne et de leur talent autant que de leur notoriété (lorsqu’ils peuvent en faire bénéficier de tels mouvements), tout ce qu’ils peuvent d’efforts pour ajouter leur contribution à la lutte contre la maladie, les inégalités, les injustices et la souffrance (comme c’est le cas pour ces terribles maladies génétiques) .

Et ne jamais oublier leur rôle dans la cité : contribuer à la construction d’un monde meilleur où leur art devrait être à la fois un parangon et un outil au service de la société .

Si on considères les aquarelles annotées et croquis préparatoires réalisés comme faisant partie du produit final, oui, on peut dire que cette aquarelle a été « créée au fond » . Mais vous savez quant à vous comment exactement je l’ai réalisée

Partager cet article

Repost0
8 décembre 2006 5 08 /12 /décembre /2006 18:23

 

Aquarelle Aven Noir : de la prise de notes au travail d’illustration en atelier .

 

Utilisation de quelques prises de notes au fond de l’Aven Noir .

Croquis de départ : ceux représentant mes coéquipiers dans différentes attitudes et positions, et croquis d’une colonne au pied de laquelle se sont formés de magnifiques gours en escalier .

Objectif : réaliser une grande illustration en aquarelle plutôt « réaliste » format 105 X 75 cm .

Meilleures sont les notes plus le résultat sera précis, d’où l’intérêt de bien agir sur le motif dans le sens où je l’ai indiqué lors de l‘article précédent .

Je pars des prises de notes et croquis directement faits sur le motif … (Photo et croquis Alain MARC)

Le passage à la couleur doit être parfaitement organisé, avec une assiette de gamme de couleurs par nuance, et toujours les notes de terrain sous les yeux . J’ai immédiatement mis en place le personnage, car c’est autour de lui que va « s’ordonner » le monde souterrain (et non le contraire, car c’est ce petit bonhomme au milieu de cette étonnante immensité qui va lui donner toute son importance et son mystère en « l’humanisant » par sa présence, - faire les roches en premier ne peut que donner l’effet d’être « écrasé » par elles -) (Photo et aquarelle Alain MARC) .

Pour travailler, une fois le personnage terminé, c’est assez simple, mêmes principes que sur le motif : il faut commencer par la préparation sur les palettes des couleurs dominantes (d’abord les plus claires), et en faire beaucoup .

C’est ensuite seulement (au fur et à mesure où on avance son travail), que les couleurs les plus sombres vont par contraste de valeurs affirmer les formes, donner les volumes et établir la profondeur .

 

Ce qui compte le plus, c’est de maintenir l’équilibre des similitudes de couleurs sur toute la gamme des familles de roches d’identique composition . Le reste n’est qu’une question de patience … (Photo et aquarelle Alain MARC)

Dans une irréelle lumière, Roland observe des excentriques au plafond, cachés par des draperies derrière la colonne . De toute part des cristaux et des concrétions d’aragonite nous éblouissent de leur blancheur en scintillant sur les stalactites, les stalagmites, les colonnes, et les draperies : on dirait des diamants qui brillent de mille feux … (Aquarelle Alain MARC)

Détail de l’aquarelle : seule, la voûte de calcite blanche surbaissée au dessus de Roland réfléchit avec une extraordinaire vivacité la lumière des lampes . Contraste étonnant entre cette lumière quasi « céleste », l’eau qui ruisselle, et la profonde et mystérieuse pénombre derrière la colonne, et qui se reflète aussi dans l’eau des gours : comme si on assistait à la naissance d’un oasis au milieu du plus austère des mondes minéraux ! (Aquarelle Alain MARC)

« La colonne aux gours au fond de l’Aven Noir », 105 x 75 cm (Aquarelle Alain MARC) . En fait, sur mon aquarelle la partie paraissant entièrement noire sur la gauche du motif ne l’est pas, on devine des pans de parois verticales et surplombantes où se détachent d’immenses stalactites ! J ‘ai voulu dans cette illustration traduire sans lyrisme exagéré ni synthèse mais plutôt avec réalisme le mystère, l’immensité de la caverne, son silence, son étrangeté, mais aussi son étonnante beauté . Le personnage donne une échelle et apporte une dimension « humaine » à cet endroit particulier .

J’offrirai cette aquarelle ce soir à la tombola du Téléthon d’un petit village de l’Aveyron ; j’espère que celle ou celui qui la gagnera prendra conscience des beautés extraordinaires qui se cachent sous nos pieds …

Partager cet article

Repost0
5 décembre 2006 2 05 /12 /décembre /2006 16:38

 

 

 

Aquarelle directe annotée, au fond de l‘Aven Noir .

 

Revenons à l’Aven Noir .

Vous savez combien ce gouffre me captive en ce moment, et le privilège que j’ai eu de pouvoir y accéder pour y réaliser un certain nombre de croquis et d’aquarelles me comble d’une grande joie qu’avec ses explorateurs je vous fais partager .


Nous voici dans la galerie de « la Laponie », ainsi baptisée par son découvreur parce qu’elle ressemble à un paysage nordique hivernal où le sol, les parois et la voûte sont constellés de cristaux étincelants, de calcite blanche, de concrétions d’une grande pureté . On dirait qu’une tempête de neige est passée par là, se figeant à tout jamais sur la roche, créant des arborescences et des fleurs minérales d’une incroyable variété et d’une grande finesse … (Photo Alain MARC)


Les difficultés de cheminement à l’intérieur de la cavité, les conditions complexes de travail (dans une hygrométrie autour de 90 %, une température jamais supérieure à 10 ou 12°, la chute permanente de gouttes d’eau), l’impossibilité de s’installer confortablement autant que celle de disposer de temps pour peindre (afin de se « caler » - surtout pour des raisons de sécurité - dans le timing de ses coéquipiers) ne me permettaient pas de réaliser des aquarelles abouties, mais plutôt des petits travaux faciles à exécuter résumant bien tout ce que j’avais vu et vécu .

Je me suis donc rabattu sur la panoplie offerte par ces captivantes techniques que sont les prises de notes .

En ce qui concerne ces procédés, j'ai donc choisi l'aquarelle directe avec annotations pour mémoriser le lieu où je me trouvais à cause de son rendu immédiat et de sa simplicité d'exécution (lorsque le sujet s'y prête naturellement, et c'était le cas ici) . D’autres variantes existent dont je vous reparlerai plus tard .

J’ai d’ailleurs déjà eu l’occasion de vous présenter l’une de ces approches dans un article consacré à ma série sur l’arganier, en réponse à un intéressant commentaire écrit sous l’article qui le précédait . Il s’agissait de la mise en pratique du croquis avec annotions écrites .

Aujourd’hui, nous allons voir combien l’aquarelle directe annotée (sans dessin préalable) est utile pour comprendre le rôle des couleurs dans la mise en valeur du sujet, en l’occurrence ici leur correspondance aux différents éléments géologiques et minéralogiques . De plus, elle développe  l'éducation du regard dans l'association des formes aux couleurs, ce qui est un bon entraînement pour une approche coloriste du monde qui nous entoure ... 

Il faut lorsqu’on s’engage dans un projet qui doit mettre en œuvre ce genre de prises de notes être le plus « opérationnel » possible : le kit doit être prêt bien avant la descente dans l’aven, avec un rangement adapté où on ne perdra pas une minute en l’ouvrant ni en dégageant et en replaçant chaque élément des pochettes étanches . (Photo Jean-louis GALERA)


Pour travailler c’est assez simple : il faut commencer par la préparation sur la palette des couleurs dominantes (d’abord les plus claires), en faire ni trop peu ni trop, (il vaut tout de même mieux en faire plus que de nécessité), et mettre directement en place sur le papier ces couleurs claires, même si on est un peu « approximatif » pour leur emplacement . C’est ensuite seulement (au fur et à mesure où on avance son motif), que les couleurs les plus sombres vont par contraste de valeurs affirmer les formes, donner les volumes et établir la profondeur . Il faut toujours travailler « en quinconces », afin de laisser sécher les zones humides (si on ne veut pas qu’une couleur différente juxtaposée s’y mélange), pendant qu'un peu plus loin on travaille sur une zone sèche . On peut aussi « dessiner au pinceau » si l’élément traité le permet .


(Photo Jean-louis GALERA)


Éléments à avoir en tête lorsqu’on prépare la veille du travail son kit, et qu’on remplit les pochettes étanches (ceci est valable pour toute préparation de sac impliquant des prises de notes en « peinture - reportage »)  :

- la nature du papier (assez fin ou satiné pour pouvoir aussi bien dessiner dessus avec une pointe feutre fine qu’y peindre), son format (facile à ranger et à manipuler, pas trop petit mais adapté à la dimension des kits, etc.), la rigidité de la couverture (car on va tout tenir d‘une seule main),

- la fonctionnalité de la palette (elle doit être la plus petite et efficace possible (ici une palette pliable de voyage Windsor et Newton avec réservoir d’eau),

- la fonctionnalité des outils annexes (2 pinceaux réservoir plastiques bien remplis d’eau, aux pointes de différentes formes et dimensions qui ne soient surtout pas usées + 2 crayons ou porte-mines 2B - avec gomme blanche éventuellement - + stylos feutres pointes fines ou à billes de différentes couleurs et largeur de trait dont un blanc couvrant, etc.)

- la disposition de rangement qui doit permettre de passer d’un outil à l’autre sans la moindre gêne ni perte de temps .

- la légèreté du matériel qui devient lourd lorsqu’on ajoute tout !

 

Attention, ne pas trop en faire (d’ailleurs on n’a pas le temps) ! Ne pas trop en faire c’est aussi pouvoir disposer des zones les plus claires du papier (ou blanches), pour écrire les notes descriptives, car c’est là qu’apparaît tout l’intérêt de l’aquarelle directe annotée . Une fois le motif terminé côté couleurs, il faut sans arrêt se poser la question : «  - c’est quoi cette couleur ? - et celle-ci, elle correspond à quoi ? - et cet objet, qu’est ce que c’est ? » .

Car ce n’est pas une fois que vous serez revenus chez vous que vous vous souviendrez de la nature des éléments qui vont faire la valeur descriptive de votre carnet par rapport à ce type de travail !

De plus, lorsqu’on est entouré par les personnes aptes à répondre à ces questions, on note immédiatement et même si sur le moment on croit que c’est superflu, il ne faut jamais oublier que cela pourra toujours servir …


Bien que la position soit inconfortable, il ne faut pas hésiter lorsque cela est nécessaire à travailler à genoux ou debout car on ne peut pas toujours s’asseoir, ici c’était « le luxe » avec le chemin de plastique noir déposé par mes amis ! (Photo Jean-louis GALERA)


Dans les prochains articles, nous verrons d’autres façons de procéder, nous verrons surtout à quoi cela peut servir car tous ces travaux se révèlent très utiles non seulement pour ramener des petits souvenirs « anecdotiques », prendre des notes d’informations (descriptives et de documentation), mais aussi pour réaliser des travaux ultérieurs d’atelier ou complémentaires au travail de terrain dans le cadre d’approfondissement et de finalisation d’un carnet de voyage .

N’oubliez jamais puisque nous avons cette possibilité à notre époque de « doubler » toutes vos prises de notes sur le motif par quelques photos (si on relit son courrier avec attention, on peut penser que Delacroix se serait certainement servi de ce formidable outil en plus de ses notes et croquis s’il l’avait eu à sa disposition, tant il était soucieux du détail … ), qui même si elles ne remplaceront jamais le travail réalisé sur le motif, permettront de le « resituer » dans son contexte une fois revenu à l’atelier .

Je précise pour terminer cet article que la meilleure solution pour obtenir un travail vivant et spontané c’est justement de peindre sur le motif car c’est de cette façon-là qu’on trouvera un juste équilibre entre expression et fidélité au sujet, autant que se révèlera la « vie interne » de l’aquarelle dans sa globalité .

Par contre si on veut avoir des « notes » pour réaliser une illustration fidèle et descriptive ou au contraire se lancer dans une peinture très créative et libre ultérieurement, l’usage des travaux réunis en prises de notes se révèle de la plus précieuse utilité .


Galerie de « la Laponie » à l’Aven Noir, prise de notes pour un futur travail descriptif ou illustratif . (Aquarelle directe annotée, Alain MARC)

Partager cet article

Repost0
3 décembre 2006 7 03 /12 /décembre /2006 14:51

 

Aquarelles de brumes en technique humide .

 

Petit entracte au milieu de mes articles sur l’Aven Noir, (qui continueront normalement bien sur, puisque je veux vous montrer les aquarelles et croquis réalisés pendant cette magnifique aventure) .

Mais ce matin en faisant mon « footing - escalade », le lever de soleil était si beau sur ma vallée que je ne peux m’empêcher de vous le faire partager à ma façon !

Vous savez ? … Je l’avais déjà fait une fois en le dessinant en face de ma maison .

Mais là, surgissant des nuages au milieu des blocs d’escalade, au dessus de cette vallée noyée dans la brume, avec la nature si sauvage et si belle que j’aime tant, je me suis dit : « - Il faut absolument que tu leur offres cela ! »

 

Contre-jour matinal sur le trajet des rochers de l’école de blocs d’escalade : magnifique échauffement en VTT au dessus de la vallée embrumée … (Photo Alain MARC)

C’est pour vous remercier de toutes vos visites qui ne cessent de croître et pour votre gentillesse à travers les e-mails que vous m’adressez, même si vos commentaires sont très rares sur le blog et je dirai inversement proportionnels aux visites, ce que je n’arrive pas à comprendre …

Par exemple pour le dernier article du portrait de Roland et de l’Aven Noir vous êtes entre hier et avant-hier 734 personnes à l’avoir vu, et j’ai juste eu un commentaire dont je remercie chaleureusement « l’auteure », car cela ne peut qu’encourager à essayer de faire des articles approfondis .

Papier « pourri » à cause de sa trame, mais suffisant pour faire un petit exercice en technique humide des brumes à contre-jour, éclairées par le soleil levant … (Aquarelle Alain MARC)

Heureusement vos visites sont très nombreuses, et cela prouve aussi comme je ne fais aucune « pub » pour ce site, qu’il intéresse vraiment, et que s’il "fidélise" autant les visiteurs c’est bien qu’ils doivent y trouver quelque chose d’utile, d’intéressant ou de divertissant …

Afin de vous donner une idée de l’évolution du blog et de faire un bilan à la fin de cette période « première bougie », le bond fait en avant depuis l’ article laçant cet « anniversaire » est considérable : de 37400 visiteurs (ce qui n’est déjà pas trop mal pour un petit site comme le mien) vous êtes passés en 1 mois ½ à 52300 !

Je ne veux pas vous importuner avec des chiffres, mais tous ces jours-ci vous êtes entre 2500 et 3000 par semaine à venir lire ces pages depuis les 4 coins du monde, la journée record de ce dernier mois étant celle du 22 novembre dernier avec 2288 pages vues (contre 175 à la même date il y a 1 an, je vous laisse calculer le pourcentage de progression) …

Voici l’un des surplombs qui m’a donné le plus de fil à retordre et que je n’ai pu passer que sur sa brèche sud-est (et encore en me faisant peur) . Je l’adore car on dirait un visage de profil qui regarde le soleil se lever au dessus des brumes de vallée comme un étrange et énigmatique personnage monolithique de l’Île de Pâques ! (Photo Alain MARC)

Alors je le répète pour vous remercier (et faire à ma façon la fête avec vous), je vous emmène dans mon « Île de Pâques » à moi, ces extraordinaires rochers ruiniformes qui font de ce coin-là une sorte de paradis, un vrai petit bonheur de nature sauvage et cachée (je les ai déjà évoqués dans un article ancien) . D’ailleurs ce matin j’y ai levé une dizaine de perdrix et y ai rencontré un magnifique renard roux à la queue noire qui n’a pas eu peur du tout et a disparu tranquillement au milieu des rochers .

Ce bloc est l’un des plus « coriaces », et je me suis « dégonflé » de l’escalader sans corde ce matin car il fait tout de même quelques mètres déversants un peu trop exposés sans entraînement soutenu ! Mais avouez qu’il a fière allure au dessus des vagues de brume … (Photo Alain MARC)

Comme d’habitude lorsque je vais dans ce coin-là je viens en VTT, sac au dos contenant mon carnet de croquis (ce matin j’avais pris un papier minable pour l’aquarelle !) et un peu d’eau, je laisse le vélo à l’entrée du parcours dans les buissons (il n’y a pas de voleurs ici), et je pars en footing . En ce qui concerne mon circuit de ce matin j’ai refait un parcours que je n’avais pas fait depuis des années qui consiste à enchaîner en escalade de rochers en rochers et en courant entre deux, tout le bord oriental du causse à cet endroit-là, ce qui m’a laissé constater combien j’avais besoin d’entraînement pour retrouver le niveau de ma pleine forme . Mais ne nous plaignons pas, si je n’ai pas « décollé » dans certains passages j’ai tout de même réussi à « refranchir » certains surplombs que je croyais enfouis dans mes souvenirs de jeunesse … Simplement j’ai perdu toute l’aisance que j’avais avant, et me suis surtout un peu fait peur par endroit sans corde .

Ce qui est bien à cette heure-là quand il fait bon comme ce matin, c’est que le papier garde bien l’humidité . C’est alors un régal de peindre la lumière qui passe à travers les vagues de brume… (Aquarelle Alain MARC)

Aussi pour me reposer et reprendre mon souffle, rien ne fut mieux qu’une petite aquarelle sur le motif . J’en ai fait 3, c’était top beau, dans le silence du matin juste troublé par le son des clarines montant de quelque troupeau, qui paissait sous le brouillard au fond de la vallée . À présent, je vous dis « à bientôt » pour reprendre le cours des aquarelles de l’Aven Noir !

Ça y est, le soleil est passé par dessus la brume et éclaire généreusement « mes » beaux rochers . Il va faire beau aujourd’hui . Allez, vite encore une petite aquarelle ! (Photo Alain MARC)

 C’est la dernière : maudite trame du papier ! Mais ce sont les derniers bancs de brume qui se séparent sur le ciel bleu … (Aquarelle Alain MARC)

Partager cet article

Repost0
1 décembre 2006 5 01 /12 /décembre /2006 16:45

Deuxième partie du portrait de Roland, dans lequel nous faisons mieux connaissance avec la genèse de sa découverte ainsi que de l’Aven Noir comme importante et mystérieuse entité de la région des Grands Causses .

J’espère que cet article sera pour vous un vrai « document de connaissance », mais aussi une belle rencontre avec l’histoire bien souvent trop secrète qui unit les hommes aux profondeurs de leur terroir …

Roland PELISSIER et Jean-Louis GALERA en train d’installer le balisage destiné à préserver le milieu pendant les cheminements au fond de l’Aven Noir . Un chemin de protection en plastique vient d’être déposé à même le sol pour limiter les effets du passage sur le très fragile plancher stalagmitique … (Photo Alain MARC)

Resituons-nous dans « l’idée des cavernes » qui habite l’imagination populaire au début du siècle dernier : elle est encore influencée par l’œuvre de Jules VERNE où le contexte social, scientifique et technique de la fin du 19° siècle apporte ses notions de croyances en la toute puissance de la science et de la technique . La « révolution industrielle » succédant à la « révolution agricole » (toujours en cours à ce moment-là sur les hauts plateaux cévenols) est passée par ici, et Jules VERNE a profondément marqué les esprits par ses romans où la problématique de l’espace et du temps repose la question de l’homme face à sa place dans l’univers .

Les notions de « Voyages Extraordinaires » calquées sur les avancées et exploits technologiques de cette période charnière (débuts de l’aviation, avènement de nouvelles conquêtes et découvertes, etc.), et plus particulièrement de voyages « spatio-temporels » à la rencontre de nos origines telles qu’elles s’expriment dans l’un de ses romans majeurs (« Voyage au centre de la terre » 1864), accentuent dans l’imaginaire des cités et campagnes caussenardes la curiosité pour les entrailles de la terre, la géologie, le monde minéralogique autant que pour les vestiges du passé et la quête de nouvelles aventures souterraines .

Parallèlement, un grand savant, aventurier et explorateur, l’hydrogéologue Edouard-Alfred MARTEL parcourt le pays allant sur (et sous !) le terrain, de découvertes en explorations, partageant ses études et exploits avec les gens de la région (tels l’un de ses plus fidèles compagnons Louis ARMAND qui donna son nom au célèbre aven), explorant plus de 250 grottes ou abîmes, dynamisant la région toute entière de 1883 à 1930, année où il passe en quelque sorte « le relais » à un jeune spéléologue et préhistorien Millavois qu’il connaît déjà depuis plus de 10 ans, Louis BALSAN, qui va avec ses équipiers continuer l’explorations des Grands Causses .

C’est dire si le pays d’ici tout entier a depuis des siècles le regard tourné vers le monde souterrain !

Au milieu des goutelettes d'eau et de buée devant l'objectif, pendant la progression : Roland fixe des « rubalises » tout au long du cheminement le mieux adapté à la protection du milieu, afin que nul ne soit tenté, emporté par une curiosité bien légitime, de piétiner les incroyables petites aiguilles de gypse qui tapissent le sol … (Photo Alain MARC)

Et l’Aven Noir, me direz-vous ? - Il est « passé » au travers de toutes ces recherches et ce n’est qu’en 1933 sur les indications d’un habitant de la vallée, que Louis BALSAN et son équipe descendent les premiers au fond du grand puits d’entrée et en explorent les prolongements immédiats .

Aussitôt l’aven bénéficie de l’aura des grandes découvertes : n’oublions pas que nous sommes à ce moment-là au lendemain de cette époque légendaire évoquée plus haut .

BALSAN est enthousiaste, et ses descriptions ne laissent planer aucun doute sur l’importance de ce gouffre : « En se penchant sur le vide, l’impression est saisissante et il est amusant au possible de voir, dans le chaos de rochers et de stalagmites moussues qui forment le fond, les explorateurs peiner à gravir des blocs qui, au premier abord, paraissent minuscules … »

Surprise de taille : les premiers explorateurs découvrent en bas du grand puits de l’entrée des foyers qu’ils pensent préhistoriques ! - Comment des hommes avaient-ils il y a très longtemps pu pénétrer ici ?

L. BALSAN et son équipe revinrent pendant plusieurs années sur cette cavité, espérant passer dans les grands réseaux qu’ils pressentaient . Cependant malgré l’usage d’explosif et de nombreuses désobstructions, leurs tentatives se montrèrent vaines . Il en conclut : « … Les dédales et éboulis, incomplètement explorés de l’Aven Noir, révèleront sûrement un jour de nouveaux passages . Il n’en reste pas moins déjà, dans l’état présent des recherches, l’un des plus grandioses abîmes des Grands Causses . » (réf : « Grottes et Abîmes des Grands Causses » L. BALSAN Editions Maury Millau 1950) .

Arrivés au bivouac, chacun s’implique dans une tâche : pendant que Roland nous prépare une soupe bien chaude (quel réconfort !) je le dessine à toute vitesse avant même de quitter mon équipement et ma combinaison … (Photo Jean-Louis GALERA)

10 ans après la parution de cet ouvrage, Roland PELISSIER, qui fait déjà partie du Spéléo Club du Causse Comtal, rencontre ce maître incontesté de l’exploration caussenarde . C’est le début d’une nouvelle aventure qui se profile dans la pénombre de l’Aven Noir . Notre jeune spéléologue avec ses coéquipiers s’enfonce à son tour dans ce gouffre mystérieux, et dès ce premier contact, il découvre une centaine de mètres de galeries nouvelles jusqu’à un grand surplomb vertical interrompant leur progression . Les années passent où le club de Roland est pris par d’autres priorités . C’est un autre club, le GERSAM de Montpellier qui franchit cet obstacle en 1975 à l’aide d’un mat d’escalade, poussant son exploration jusqu’à une salle dans les hauteurs de laquelle une cheminée se termine en étroiture infranchissable, en dégageant un puissant et glacial courant d’air .

C’est à cet obstacle que s’attaque Roland, pendant 14 ans, encouragé dans ses efforts par un autre personnage remarquable poète et écrivain en partie propriétaire de l’entrée du fameux aven : Jacques MACARY .

Toutes ces années, Roland travaille avec acharnement coincé dans cette fissure au dessus du vide, souvent seul, parfois accompagné de camarades spéléologues, grimpeurs ou « canyonneurs » !

À la force du poignet d’abord, avec pour seul outillage un burin et un marteau, puis par des moyens plus efficaces au moment de la réussite du passage en avril 1999 .

C’est alors la découverte et l’exploration du grandiose « Réseau des trois Pierres », (du nom des plus proches amis de Roland au début de l’aventure) et celle du développement MACARY - PÉLISSIER avec le renfort de nouveaux équipiers dont je parlerai plus tard .

Depuis c’est l’exploration du prolongement de ces réseaux qui continue, les amenant à près de 20 kilomètres d’extension à l’heure actuelle .

Par delà la formidable aventure humaine et sportive que cela représente, c’est sur le plan scientifique que s’affirme la plus grande valeur de la découverte : non seulement à cause des merveilles naturelles et minéralogiques qu’elle recèle, mais surtout pour la compréhension géologique de l’histoire des Grands Causses de cette zone du Karst adossée au Mont Aigoual depuis la fin du tertiaire .

Roland PÉLISSIER préparant le repas à la lumière des frontales et d’une bougie, sur la table monolithique qui n’avait jamais connu cela depuis la nuit des temps ! (Croquis aquarellé Alain MARC)

Cette découverte a attisé bien des convoitises et soulevé de nombreuses polémiques car le libre accès à ces nouveaux réseaux avait été dès le début des explorations (en accord avec les propriétaires et les communes concernées) interdit par une trappe verrouillée afin d’en protéger le patrimoine . Au point que cette trappe a même été détruite à l’explosif en fin d’année dernière !

Un nouveau système de protection est aujourd’hui en place bien plus efficace et solide, espérons qu’il permettra de transmettre en l’état aux générations futures l’immense et passionnant patrimoine de l’Aven Noir .

Quant à Roland PÉLISSIER, il peut revendiquer avec la plus grande légitimité son statut de « découvreur - inventeur », qui lui confère fort justement la paternité de cette découverte et la responsabilité de sa gestion vis-à-vis des tiers concernés, en attendant son prochain classement par les instances habilitées de l’État .

Et de son portrait, je dirai en lui apportant les dernières touches, qu’il s’inscrit dans la lignée des grandes figures évoquées plus haut, le plaçant ainsi parmi les élus démiurges des tutélaires entrailles de l’Aven Noir .

« Les secrets de l’Aven Noir » . Clip vidéo montage et musique d’Alain MARC au format FLASH - FLV réalisé à partir des photos de Roland PELISSIER, prises par le collectif des photographes spéléologues . (Attendre quelques secondes après lancement que le téléchargement du clip se fasse normalement en streaming, recliquer sur le bouton de lecture s’il ne démarre pas au bout d’une quinzaine de secondes, le relire en fin de chargement si chargement hachuré par le streaming .)

Partager cet article

Repost0
26 novembre 2006 7 26 /11 /novembre /2006 01:25

 

 

 

Roland PÉLISSIER, spéléonaute dans l’univers de l’Aven Noir .

 

Avec cet article débute la nouvelle rubrique « portraits », galerie que je voudrais captivante, en tout cas inspirée par des personnages passionnants, atypiques ou singuliers, mais qui ne peuvent absolument pas laisser indifférents .

Je vais traiter le portrait de Roland, que j’esquisse ici pour vous, en deux parties comme je le ferai souvent dans cette nouvelle série : la première nous permet aujourd’hui de découvrir cet explorateur, la seconde sera davantage consacrée à son « reflet » à travers sa « découverte miroir », car il n’est pas de personnalité dont l’œuvre ne soit le prolongement .

Le point de départ de notre singulière rencontre remonte à presque 40 ans en arrière, vous voyez que cela ne date pas d’hier !

C’est en parcourant les grands espaces de notre région des Causses et des Cévennes que nous nous sommes rencontrés à ce moment-là .

Lui avait déjà depuis longtemps ouvert des « premières » dans les espaces souterrains, je m’essayais à en ouvrir d’autres avec mes amis (es) grimpeurs (ses) sur les parois des gorges et canyons communs à nos terrains de jeu …

Nous avons même fait équipe tant pour l’escalade que pour la spéléologie .

Et puis mes activités professionnelles se sont faites plus pressantes et m’on éloignées de nos causses et falaises favoris . Nous nous sommes perdus de vue ...

Le jeudi 10 février 2005, coup de tonnerre et gros tire dans les journaux :

« Causse Noir : unique au monde ! Une grotte d’une exceptionnelle richesse découverte . »

Titre et photo à la « une » du journal CENTRE PRESSE, ce 10 février 2005, un quotidien parmi tant d’autres qui ont annoncé la nouvelle au grand public …

Avant même de lire les articles, je compris qu’il y avait « du Pélissier » là-dessous .

Car Roland n’en était pas à un coup d’essai . Auteur de plusieurs ouvrages et publications consacrées à la spéléologie, il avait depuis 1965 contribué à de nombreuses recherches et explorations tant dans l’Hexagone qu’à l’étranger .

Il a été aussi le Président fondateur de plusieurs clubs régionaux de spéléologie, son statut de B.E.E.S. lui ayant permis de former des spéléologues aujourd’hui chevronnés .

Mais ce que je note comme particulièrement intéressant dans sa carrière, c’est son rôle dans la fondation du Spéléo Secours Français en 1976, son implication dans les techniques des secours souterrains, les différents sauvetages auxquels il a participé et les vies humaines qu’il a contribué à sauver : Sécurité Civile, Ministère de l’Intérieur, instances et organismes départementaux tels les préfectures de la Lozère et de l’Aveyron, le SDIS, etc., ont pu compter sur ses services et compétences pendant de longues années .

Pas étonnant alors qu’il ait été récompensé d’honneurs méritoires comme la Médaille d’Argent de la Jeunesse et des Sports, celle d’Or du Travail, et récemment l’une des plus prestigieuses pour qui connaît sa valeur humaine et scientifique : celle du Club Cévenol pour la Recherche et le Développement des Causses et Cévennes, un symbole très fort qui évoque directement la mémoire d’un illustre maître, l’hydrogéologue et explorateur E.A MARTEL, le père de la spéléologie, dont je vous reparlerai plus tard .

Roland PÉLISSIER . Si j’écris « spéléonaute » , ce n’est pas par erreur . Plus qu’un néologisme c’est une certitude, un constat, une évidence : il conduit avec ténacité et persévérance contre vents et marées ses convictions et son intériorité dans les profondeurs et les pénombres de l’Aven Noir comme Jason conduisit l'équipage d'Argo vers la Toison d’Or . Quel extraordinaire voyage ne mérite-il pas la naissance d’un lemme nouveau ? (Croquis aquarellé Alain MARC)

Dans le prochain article, nous entrerons dans l’intimité de cette passionnante découverte qui lie Roland PÉLISSIER à l’Aven Noir, nous en verrons la gestation et pourrons mieux comprendre son engagement dans la protection et la défense de cet extraordinaire patrimoine souterrain .

 

 

 

 

 

J'ai créé cette bande son d'illustration musicale pour le montage vidéo que j'ai réalisé sur l'Aven Noir à partir des photos de Roland PÉLISSIER, prises par le collectif des photographes spéléologues . Je le présenterai en deuxième partie de ce portrait, lors du prochain article .

Partager cet article

Repost0
24 novembre 2006 5 24 /11 /novembre /2006 01:25

 

Aven Noir, rencontre avec une magnifique aventure .

 

Voilà quatre jours que vous n'aviez aucune nouvelle ...

Je ressors des ténèbres de l'Aven Noir un peu fourbu et fatigué, mais l'expérience en valait la peine .

Cette escapade souterraine a promis et même dépassé ses promesses . C'est au soutien, à la compétence et à la générosité de mes coéquipiers que je dois cette belle aventure picturale personnelle, la plus passionnante de ces dernières années .

Avec des croquis à la clé que je n'ai pas le courage de vous montrer ce soir (car il est tard et je ne pense qu'à me reposer), mais je vous les présenterai et vous ferai partager ces moments forts d'émotions, d'engagement et d'amitié dans les jours qui viennent .

Voici l'entrée de l'Aven Noir depuis le haut de l'éboulis dans la première grande salle, en contrebas du puits de départ . On se rend bien compte sans être expert du monde souterrain, du gigantisme de ce lieu, de son atmosphère envoûtante, de sa lumière magique, du mystère se dégageant de ses ténèbres . Quant à l'ambiance de la descente pendu au fil d'Ariane qui nous relie à la surface, il n'est qu'à comparer la taille de Roland en train de descendre (dans le cercle turquoise avec son sac pendu sous lui, voir agrandissement photo ci-dessous) avec les éléments environnants, pour prendre conscience de notre insignifiance devant les grandeurs du monde minéral . (Photo Alain MARC)

En médaillon l'agrandissement du détail contenu dans le cercle turquoise ci-dessus . Roland PELISSIER au descendeur . La corde est le petit trait blanc où il est accroché . En jaune 1,50 m en dessous, le kit du matériel et des vivres pour la suite de la descente . (Photo Alain MARC)

Avant tout je consacrerai comme promis un article spécial à cet explorateur hors pair qu'est Roland Pélissier, inventeur des plus récents et extraordinaires réseaux qu'il vient de découvrir dans l'Aven Noir .

Sans lui je n'aurais non seulement pas pu mener à bien ce projet, mais les kilomètres de puits et de galeries où il m'a emmené ne seraient certainement pas encore connus .

Il faut être un grand expert du monde souterrain, un sportif hors pair et un chercheur obstiné pour réussir une telle entreprise . Cette découverte, fruit d'années de travail et incontournable évènement dans la connaissance du karst et des systèmes géologiques des Causses Majeurs et des Cévennes vient de façon tout à fait méritoire couronner sa carrière de spéléologue de haut niveau . Lui préfèrerait un autre vocable .

Quelques puits, cheminées, diaclases et heures plus tard, Roland interrompt notre progression pour un premier ravitaillement en eau potable à une source souterraine, qui même si elle paraît noire sur la photo était d'une incroyable pureté . (Photo Alain MARC)

Peu importe, il mérite plus que légitimement de revendiquer et défendre son « oeuvre » , car j'ai perçu en l'accompagnant combien il s'agissait d'un accomplissement personnel digne de respect, puis d'une aventure humaine et collective apte à élargir la conscience que nous avons du monde à travers cet acte courageux, inspiré, fait de patience et d'obstination loin de tout battage médiatique . Acte de portée universelle touchant à des domaines aussi différents que le sport, la science et la beauté de la nature .

Je vous raconterai l'exploit que cela représente, et si dans un avenir proche mes forces autant que mon expérience personnelle me le permettent, j'essaierai de l'accompagner dans ses explorations pour témoigner à ma façon par ma plume et mes pinceaux de la fabuleuse Aventure qui continue au fond de l'Aven Noir .

Vous en serez des spectatrices et des spectateurs privilégiés !

Il ne peut y avoir de bons explorateurs sans bons coéquipiers . Jean-Louis GALERA est de ceux-là : discipliné, discret, efficace, expérimenté et fidèle en amitié . Je vous reparlerai aussi de lui plus tard . Il m'ouvre le passage en s'engageant ici dans les profondeurs du deuxième puits .

Roland, lui est près de moi pour veiller à ma sécurité . Nous descendrons et remonterons ainsi une dizaine de puits au descendeur et au jumar, avant d'arriver dans les grandes galeries en cours d'exploration . (Photo Alain MARC)

Pour moi, le but de cette « Odyssée » était une fois de plus de réaliser croquis et aquarelles en conditions engagées . À chacun sa spécialité : la mienne est la peinture, l'écriture et le carnet . (Photo Jean-Louis GALERA : ma pose peinture au camp de base souterrain)

De savoir également si je pouvais m'intégrer avec un minimum d'autonomie, de discrétion et de respect à une équipe déjà organisée qui avance en milieu souterrain dans des conditions difficiles et risquées .

Maintenant je sais que je le peux .

Alors, je pourrai témoigner .

Vous verrez quelques-uns de ces croquis et aquarelles dans les futurs articles . Mais mieux que cela : pour la période anniversaire de ce blog je vous prépare une surprise pour que vous puissiez participer à cette découverte comme si vous y étiez !  .

Partager cet article

Repost0
23 novembre 2006 4 23 /11 /novembre /2006 23:43

À la veille de l’Aven Noir .

 

C’est une fabuleuse aventure pour un carnettiste car je vais accompagner en équipe réduite deux des explorateurs de cette  découverte dans leur avancée . Ce ne sera pour cette fois qu’un premier contact : il faut vérifier si je peux descendre et progresser sans problème tout en bas des différents puits qui plongent sous le Causse Noir, et suive leur cadence à eux qui sont professionnels sans trop me fatiguer dans ce milieu très particulier malgré mon expérience de spéléologue et de grimpeur depuis de longues années, et pour ensuite remonter tout en portant le matériel nécessaire à notre avancée .

Ensuite c’est une question de regard dans cette éternelle nuit qui cache des trésors immenses, je vous raconterai …

En attendant voici quelques photos de notre dernier entraînement avant la grande descente, c’était pas plus tard qu’en rentrant de la Biennale de Clermont-Ferrand et jusqu’à aujourd’hui .

Dans trois ou quatre jours vous saurez ce que j’aurai dessiné, les éventuels kilomètres souterrains que j’aurai parcourus et …comment j’aurai dormi !

J’en profiterai également pour inaugurer une nouvelle série d’articles consacré à des portraits de personnages que je trouve captivants .

Le premier de tous, ce sera celui de ce spéléologue exceptionnel et atypique : Roland PÉLISSIER .

Avec Maud, Stéph et Roland qui encadre l’entraînement, c'est enchaînement de descentes, remontées aux jumars, manœuvres de cordes et fractionnements dans les surplombs calcaires tout près de chez moi . (La photo est de Maud) 

Pendant deux ou trois jours au moins je serai coupé du monde : ce sera mon premier séjour au fond de l’Aven Noir où j’ai le privilège d’être emmené pour réaliser une série de croquis et aquarelles par le découvreur de ses plus fabuleuses extensions, Roland PELISSIER . Il en est avec ses équipes à plus de 20 km d’exploration de galeries d’une exceptionnelle beauté !
Les grandes grottes, les gouffres immenses, ont toujours fasciné et nourri l’imaginaire des hommes qui y ont trouvé depuis la préhistoire des craintes et des raisons d’exister …

Partager cet article

Repost0
21 novembre 2006 2 21 /11 /novembre /2006 22:45

À la 7ème Biennale des Carnets de Voyages de Clermont-Ferrand (suite) .

Suite de la visite à quelques-uns de mes amis exposants . Je n’ai pu les rencontrer tous comme je le disais dans l’article précédent mais leur niveau était excellent, le choix des exposants étant particulièrement bon pour cette 7ème Biennale . J’aurais aimé vous parler d’un grand nombre d’autres amis et amies comme Sophie ZENON, Cécile FILLETTE, Antonia NEYRINS, Marie-Hélène PUGET, Martine CHANTEREAU ou Catherine HERREN pour évoquer les « auteures », mais je manquais de temps pour faire les photos que je souhaitais . Aussi mon petit tour dans les allées s’arrête à ce dernier article pour cette année .

Je vous présente Romain LENANCKER . C’est la première fois qu’il participe à cette Biennale, il fait partie de ces nouveaux venus pleins d’initiatives et d’idées . Graphiste il s’intéresse avec caractère aux caractères typo, certes, mais aussi à celui des choses et des êtres qu’il a rencontrés . (Photo Alain MARC)

 

Prendre des risques, ne pas avoir peur de rater, reprendre, recommencer, s’affirmer « autrement » fait partie de la démarche de Romain . Ici une page de son carnet « Savoies », où le jeu des textures, des matières et la mise en page nous entraînent dans une grande originalité .

Edouardo DI MURO ne cessera jamais de nous étonner : né à Cuneo en Italie, cet africain de cœur et d’esprit scrute ce vaste continent avec les yeux d‘un explorateur . Il a réalisé un nombre incroyable de dessins d’Angola au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, Afrique du Sud, Sénégal, Éthiopie, tous sur le motif . Il les reprend ensuite au Rotring avec une finesse infinie et une patience incomparable : des milliers de petits traits, de points minuscules pour réaliser le moindre motif … (Photo Alain MARC)

Spécialement pour vous (car celui-ci était sous vitrine sans pouvoir être consulté) une page de son carnet du Sénégal : c’est une danse tribale liée à un rite de fertilité . Il lui faut 3 semaines pour réaliser une page comme celle-ci !

 Vincent BESANÇON était son voisin de stand . Il vient de Brioude, et architecte de formation utilise le lavis, l’aquarelle et le croquis, procèdés rapides d’exécution pour ramener de ses voyages des planches vivantes et colorées . (Photo Alain MARC)

 

 Voici une double page de son livre « Vietnam », paru récemment aux Editions Gallimard .

Elle se nomme Melle POISON et vient de Nyon en Suisse . Son voyage en Patagonie a été le point de départ d’un joli carnet où j’ai retrouvé la fraîcheur et la pureté des plus jolies images de notre imaginaire faisant penser à des bandes dessinées …

« Quand tu débarques du ferry, tu vois ça ! » … Impression de bout du monde, d’infini, dans chaque page de son carnet des îles Féroé, d’Estonie et de Patagonie .

Stéfano FARAVELLI : l’un de mes carnettistes préféré !D’une immense gentillesse et d’un talent fou . Il a suivi des études de peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Turin, puis une maîtrise en philosophie morale et en sciences orientales avant de se consacrer uniquement aux carnets . (Photo Alain MARC)

C’est l’un de ses carnets consacré à sa région, la Ligurie . Admirez la précision, la finesse du trait, la beauté de l’aquarelle et la plasticité de cette mise en page !

Elle aussi est italienne . Elle vient de Florence . Ses carnets sont empreints d’une grande douceur et d’une belle sensibilité . Ils sont doués ces italiens !

Christophe VERDIER en train d’illustrer une page de son carnet .Il dessine un bateau du bout du monde comme celui qui l’a emmené avec les aventuriers de l’Antarctique . Il était l’invité des responsables des Instituts polaires français et italien au cours de la belle aventure qu’il a relatée dans son superbe carnet . (Photo Alain MARC)

 Tempêtes de neige, blanches immensités, bateaux couverts de givre, quelques illustrations de son livre « Mission Antarctique, un été au Pôle Sud » paru aux Éditions Magellan et Cie .

 

Ainsi se termine le dernier article consacré à cette 7ème Biennale des Carnets de Voyages de Clermont-Ferrand . Vous pourrez venir nombreux à celle qui se profile déjà à l’horizon, pour la prochaine session, qui, sans aucun doute sera d’aussi belle qualité !

 

Dès le prochain article, changement total d’ambiance : demain matin, (de bonne heure dans la nuit) je serai en route pour une nouvelle belle aventure dont je vais certainement ramener quelques croquis . Elle va m’occuper plusieurs jours pendant lesquels je serai totalement coupé du monde . J’imagine votre curiosité … Sachez seulement que pour cela j’ai dû pas mal m’entraîner, vous en verrez quelques photos dès demain où je vous ferai partager le secret . Aussi guettez bien ce nouvel article qui va arriver : il servira de transition et annoncera une nouvelle série à inclure dans l’anniversaire de ce blog en cette fin d’année .

Partager cet article

Repost0