L'art du carnet de voyage et de l'aquarelle au service du peintre voyageur : ce blog en explique les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives à travers une vie d'aquarelliste . Il vous convie à partir en voyage pictural . C'est donc le journal d'un peintre qui aime découvrir et partager, mais pas seulement ...
Présentation
:
Aquarelliste et peintre voyageur
:
En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
(pour les tarifs et disponibilités me les demander directement en cliquant ici)
- Les stages "aquarelle" dans l'Hexagone sont ouverts aux débutants et aux pratiquants déjà confirmés souhaitant se perfectionner : ils ont pour but d'apporter efficacité et aisance d'expression à l'aquarelliste de terrain. Nombreux sont les aquarellistes issus de mes stages ou passés s'y perfectionner depuis 4 décennies...
- Les stages"carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratiquedu carnet de voyage et de l'aquarellesur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement. De la Provence au Jura Orientalet jusqu'en Andalousie,ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...
- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .
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en aquarelle de voyage il vous suffit de cliquer sur mon nuancier ci-dessous. Ensuite, en cliquant sur chacun des produits que j'utilise, vous arrivez directement sur leurs références sans avoir à les chercher dans le catalogue d'Aquarelles et Pinceaux où je me fournis habituellement, vous pouvez ainsi les commander en gagnant beaucoup de temps :
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«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :
Voici quelques-un de vos travaux personnels qui me sont parvenus sur le thème du moment, consacré à ces maisons de l'habitat rural, typiques et traditionnelles comme celle de mon gitan de Purullena .
Elles vous ont intéressées lors de vos voyages, ou tout simplement parce que situées tout près de chez vous elles vous paraissaient mériter la postérité d'une aquarelle ou d'un simple croquis .
Une fois encore merci de vos envoie, ils prouvent combien ce sujet est riche et passionnant, et pardon de n'avoir pu présenter en un seul article tous vos envois, je reviendrai plus tard sur ce sujet !
Pour commencer, deux motifs d'une série fort instructive réalisée en juillet 1991 par Monique ASSUNÇÂO-PETIT dont ce chalet traditionnel de la région de Bussalp dans les Alpes Suisses, une façon de respirer l'air pur des cimes dans leur grandiose environnement .
Cette jolie petite maison fleurie, (toujours par Monique ASSUNÇÂO-PETIT ) a été peinte à Lanzarote aux Canaries : c'est une maison blanche de pêcheurs comme il en existe tant dans les petits ports de ces îles volcaniques ouverts sur l'Atlantique .
Voici une autre maison de pêcheur, celle-ci en Bretagne :cette aquarelle de 21 x 29 cm a été peinte par Jacques DUPRAT en septembre 2004 dans le golfe du Morbihan .
En octobre 2004 Rose-Marie HENRY a peint cette petite maison en terrasses et à toits plats au bord de l'Oued Asni dans l'Atlas . Les murs en pisée sont protégés d'une bordure de boue renforcée de branchages .
Encore dans l'Atlas (mais cette fois à Tamdarth dans une vallée du sud), Rose-Marie HENRY s'est cette fois intéressée à un Ksar, habitat traditionnel protégé de hautes tours regroupant plusieurs familles . Tout en haut des tours les cigognes édifient souvent leurs nids en équilibre au dessus du vide (en bas à droite), et les maigres céréales cultivées dans la vallée sont dépiquées non loin de là sur les terrasses circulaires où tournent les mulets pendant les moissons (en bas à gauche) .
Retour en Europe avec cette maison traditionnelle du Nirmont en Suisse dessinée par Yolande GERDIL sous l'aquarelle du paysage où elle se situe sur les hauteurs du Lac de Genève .
Magnifique maison des Pyrénées : c'est Joëlle qui a fait cette aquarelle dernièrement (vers 15 h au mois de mars : très belle lumière !), dans son beau pays d'Ariège région de la Barguillère près de Foix .
Pour terminer, nous partons dans les eaux bleues des lagons du Pacifique avec cette superbe page du carnet de voyage de Dominique LE MARCHAND : son très intéressant carnet réalisé il y a 1 mois à peine (j'en reparlerai) est consacré à l'archipel de Vanuatu .
Repartant pour de nouvelles aventures, pendant au moins une semaine je ne pourrait me connecter au web !
Alors, pour vous faire patienter et vous retrouver bientôt avec un nouvel article vous présentant les magnifiques aquarelles venues enrichir votre thème du moment « Habitats ruraux traditionnels » (dont je vous remercie beaucoup pour les envois et contributions), j'ouvre la rubrique des « Produits et fournitures » qui n'avait pas encore d'articles !
Voici donc pour les aquarellistes, une solution papier originale pour réaliser leurs carnets de voyages :
Cahier cousu en véritable papier aquarelle 260 g. à bords frangés, 3 formats disponibles à partir de quelques Euros !
Aujourd’hui c’est « quartier libre » pour tout le monde, une façon de faire du tourisme, quelques achats ou flâner et se reposer en
toute indépendance .
Ce n’est pas le cas pour moi qui ai encore des tas de choses à régler autant pour « boucler » dans de bonnes conditions ce stage, que
pour prendre des contacts en vues des prochains voyages ici . Course contre la montre en compagnie du chauffeur du bus qui m’accompagne une partie de l’après-midi …
Ce matin en partant peindre un dernier « panoramique » du côté de la Calahora, nous avions croisé sur la route une
procession magnifique, point de départ d’une « romeria » (prononcer « roméria ») dans la campagne environnante .
Groupe de cavaliers en route pour la « romeria » dans les avenues de Cordoue . Photo Alain MARC
Une « romeria » est une fête religieuse, généralement précédée d’une procession, qui est dédiée à un Saint important de la région, sur
le lieu d’un sanctuaire (souvent un ermitage) consacré à ce Saint et aux pouvoirs qui lui sont attribués . Chaque « romeria » a sa particularité, son caractère propre, et donne lieu à
un office religieux (avec bénédictions diverses liées à la vie du terroir) suivi d’agapes en plein air où on se retrouve en famille et entre amis . C’est surtout une fête communautaire et
rurale où la plupart des participants se connaissent et où on partage des valeurs semblables liées à la tradition, à la famille et aux particularités locales . C’est aussi en soirée (et plus
tard dans la nuit) l’occasion de s’adonner à la musique et à la danse autour des sévillanes et du flamenco (et au bon vin j‘allais oublier) .
En les croisant on s’était rués sur les fenêtres du bus : ils avaient fière allure tous ces cavaliers endimanchés et les
chariots décorés de fleurs et remplis d’andalouses superbes qui constituaient le cortège !
Ce chariot réalisé par une confrérie
(comme tous les autres tirés ici par des tracteurs) évoque par son décor fleuri le riche passé de Cordoue, . Pour les chars réalisés en cette occasion, le mélange des genres fait se côtoyer
exquise beauté et mauvais goût, mais on oublie vite les fausses notes en admirant les andalouses en robes traditionnelles qui s’y installent en chantant pour effectuer les quelques kilomètres
de pèlerinage …
On retrouve dans les « romerias » les profondes racines qui comme dans le
flamenco et la tauromachie lient l’Andalousie à ses origines où se mêlent dans une fascinante alliance, profane et sacré, mouvement et immobilité, ombre et lumière, ferveur populaire et
démonstrations d’individuelles singularités .
L’après-midi est fort avancé lorsque rentrant d’un rendez-vous, j’apprends de mon chauffeur de taxi le lieu où se déroule la « romeria »
dont nous avons croisés une partie de la procession le matin même . Aussitôt je lui demande de m’y emmener, ce qu’il exécute sur le champ . L’ermitage n’est qu’à une dizaine de kilomètres de
Cordoue, et c’est une grande joie pour moi de me mêler à tous ces gens dont le plus naturel du monde paraît être la culture de la joie de vivre, de la bonne humeur et de l’hospitalité . J’y
serais encore si toute chose n’avait une fin et que je doive rejoindre nom groupe pour la soirée de flamenco au « Cardenal » .
Mais je garde de cette fin de stage le souvenir émouvant de ces dernières heures passées en Andalousie …
Devant l’entrée de
l’ermitage de San Domingo un petit andalou et sa sœur arrivés à cheval comme la grande majorité des pèlerins .Photo Alain MARC
C’est fou comme la culture du cheval, des taureaux, du flamenco, et l’élégance qui les caractérise marque dès leur plus jeune âge
les petits andalous ! Pour notre jeune cavalier : chemise blanche, pantalons et bottes « campesinos » et « cordobès » le superbe chapeau de Cordoue à bords plats . Pour sa
sœur cadette : une nouvelle robe « flamenca » car chaque année une toilette nouvelle doit être portée en cette occasion .
J'ai retrouvé ce soir-là les si beaux couples à cheval comme celui que j'avais
dessiné il y a des années déjà, si fiers sur son pur-sang andalou . Vêtus pour elle de la traditionnelle « robe flamenca » qui moulait son buste, sa taille et ses hanches pour
s’évaser en de multiples volants retombant sur les flancs de son cheval, et lui gilet de feute gris et "cordobès" incliné...
Aujourd’hui Katia nous a rejoint, et après la journée de peinture, les longs moments passés à dessiner dans l’Alhambra, une fois les séances d’aquarelle terminées, tout le monde est plus ou moins épuisé lorsque nous rentrons à l’hôtel …
Rares seront ce soir les « survivants » à pouvoir goûter les soirées nocturnes de Grenade, et tout le monde sait bien qu’ici la soirée ne commence guère avant minuit ou 1 h du matin .
Le groupe s’est dispersé, beaucoup dorment déjà du sommeil du juste, quand un groupe très réduit de six d’entre-nous à peine, déambule à ces heures tardives dans les rues de la basse ville, en quête de ce moment privilégié que nous a promis Katia au sous-sol d’une tasca obscure du côté de la Calle de Elvira : du flamenco vivant, populaire, estudiantin et authentique, loin de toute présence touristique .
Photo Alain MARC
Quand nous arrivons à la tasca, au fond d’une impasse plutôt lugubre, nous tombons sur une porte close : il est « trop tôt » (il n’est que minuit et demi) et nous devons aller boire un verre ailleurs en attendant que l’établissement ouvre ses portes !
Enfin la patience finissant par payer nous sommes les premiers clients à y pénétrer un peu plus de demi-heure plus tard … Je précise que ce n’est pas un « tablao » (lieu de représentation et spectacle traditionnel où l’entrée est payante et où des artistes se produisent devant un public venu spécialement pour cela, souvent des touristes d’ailleurs) .
Non, il s’agit ici d’un simple bar, ouvert aux jeunes et moins jeunes qui en connaissent l’existence, un coin fréquenté uniquement par des habitués (beaucoup d’étudiants) où on vient boire un verre, refaire le monde, parler de tout et de rien tout en écoutant de la musique (si on veut bien se donner la peine d’apporter soi-même ses propres instruments pourvu que ce soient des guitares et des percussions) . Il faut du temps pour « préparer » individus et instruments … Pour qui veut entrer en communion avec le flamenco la patience est de mise .
Enfin sur le coup de deux heures du matin c’est la magie de l’instant : on s’empare des guitares, on marque le rythme sur un coin de table, on tape dans ses mains . L’un d’eux s’est mis à chanter . Cela vient du fond des siècles, du fond du corps, des méandres de la mémoire . Un frisson parcourt l’assistance . Un, puis deux, puis trois jeunes, garçons et filles, se lèvent et se mettent à danser .
Toute petite image du groupe des musiciens : il fait presque noir dans la cave voûtée, le rythme est déjà là depuis de longues minutes quand l’un d’eux se met à chanter, ce n’est que le début de la nuit …
Vous entrez dans ce voyage sonore si vous avez le lecteur multimédia Quick Time, vous pouvez l'arrêter en cliquant sur le bouton d'arrêt, le relancer avec celui de lecture (cliquez plusieurs fois sur le bouton de lecture et d'arrêt si la lecture ne démarre pas immédiatement) ; si vous n'avez pas ce lecteur cliquez sur l'image et attendez le téléchargement du fichier son, cela ne durera plus d'une ou deux minutes (vous pourrez même enregistrer ce fichier sur votre ordinateur pour le réécouter quand il vous plaira) . Taille du fichier : 864 Ko .
Émotion, émerveillement : ils dansent comme des dieux, rythment leurs pas par des claquements de talons . Leurs corps souples s’entrelacent sans jamais se toucher dans une chorégraphie séculaire où je retrouve un gestuel de passes de capéador et de figures sévillanes à l’envoûtante sensualité .
« La tradition n’est pas prête de se perdre avec des jeunes comme ceux-là et nous avons beaucoup de chance d’en être témoins » pensions-nous en quittant les lieux quelques instants plus tard .
Car il fallait bien rentrer, ne pas trop se fatiguer pour être en forme le lendemain matin, de longues journées de peinture et de trajet nous attendant sur la route de Cordoue …
Photo Alain MARC
Cordoue une semaine plus tard : retrouvailles avec le flamenco .
Le lieu est complètement différent et le groupe d’aquarellistes presque au complet car j’ai organisé pour lui (avec la complicité du chauffeur de notre bus qui est d’origine andalouse et que je connais depuis longtemps) une soirée « tablao » . J’ai déjà dit ce qu’est un « tablao », sorte de café-concert où se produit le spectacle du flamenco, qui s’il n’a pas toujours le mérite de l’authenticité a au moins celui de rendre cet art accessible au plus grand nombre . Depuis la fin du dix-huitième siècle où les premiers tablaos s’ouvrent dans le quartier de Tirana à Séville, ces établissements se sont multipliés à travers l’Espagne, particulièrement en Andalousie . Ne me demandez pas dans lequel vous allez pouvoir entendre du « vrai » flamenco, le « vrai » flamenco n’existe pas, et c’est une grosse faute de prétention et d’imbécillité que de poser ce genre de question, surtout si vous la posez à un andalou qui vous prendra aussitôt pour un ignare ou même un idiot de touriste qui ne comprendra jamais rien à l’âme andalouse . La seule chose que je puisse vous certifier c’est que certains « tablaos » sont meilleurs que d’autres, et que si vous avez de la chance le soir où vous y allez, vous pouvez y trouver « le chant », c’est-à-dire la flamme qui précède souvent le fameux « duende » qui vous transcende comme il peut vous faire pleurer . … Mais comme je crois l’avoir déjà dit ceci peut se produire n’importe où, pas besoin de « tablao » pour cela .
Photo Alain MARC
Il n’empêche ce n’est pas une raison pour bouder les « tablaos » car d’excellents artistes s’y produisent souvent, et vous pourrez comme les puristes y apprécier toutes les nuances du flamenco . Et si vous aimez vraiment le flamenco, je vous dirigerai vers l’un des festivals de chant organisé dans toute l’Andalousie surtout en cette période festive de l’année : vous y entendrez des artistes de grande renommée comme de simples paysans qui s’y produiront avec foi et authenticité .
J’ai donc choisi en ce qui nous concerne le « Tablao Cardenal » 10 rue Torrijos, face à la mosquée cathédrale de Cordoue, je vous recommande cette adresse .
Cet établissement a le mérite de produire des artistes reconnus internationalement, qui ont souvent gagné des prix importants et ont un réel prestige . De la « soléa » (tronc commun du « cante ») au « cante jondo » (forme la plus épurée du flamenco), des seguidillas (danses empreinte de fièvre et de douleur proche des origines) aux sévillanes (expressions plus « légères » empreintes de moins de gravité), les thèmes de travail étaient innombrables pour notre groupe, arrivé aquarelles, carnets et pinceaux à la main …
Parmi les nombreuses aquarelles et croquis réalisés sur le motif, en voici deux de Marianne SCHNEITDER qui traduisent bien l’ambiance de cette belle soirée …
Fougue et sensualité, grâce et défit, racines de l’âme gitane, cri libérateur, affranchissement de toutes les gangues de la vie, le réel se transfigure à travers le gestuel et la musique qui nous emportent vers un « ailleurs » où le temps comme en peinture, est aboli …
(croquis Marianne SCHNEITDER)
À la guitare Alberto LUCENA (prix national de guitare) et son accompagnateur, une troupe de chanteurs et danseuses venant ce soir-là de Grenade, une petite idée de notre soirée au « CARDENAL » … Je ne donne que ce très court extrait d’enregistrement pour respecter le droit des interprètes qui ont eu la gentillesse de nous dédier ce morceau, ne ratez surtout pas le CARDENAL pour voir le spectacle si vous passez par Cordoue !
Vous entrez dans ce voyage sonore si vous avez le lecteur multimédia Quick Time, vous pouvez l'arrêter en cliquant sur le bouton d'arrêt, le relancer avec celui de lecture (cliquez plusieurs fois sur le bouton de lecture et d'arrêt si la lecture ne démarre pas immédiatement) ; si vous n'avez pas ce lecteur cliquez sur l'image et attendez le téléchargement du fichier son, cela ne durera plus d'une ou deux minutes (vous pourrez même enregistrer ce fichier sur votre ordinateur pour le réécouter quand il vous plaira) . Taille du fichier : 487 Ko .
Enfin, si le flamenco vous passionne et que l’Andalousie vous manque, voici un lien fort intéressant qui, bien que ce soit un site commercial est une mine d’informations, un beau magasin de CD, DVD et objets de flamenco . Donc si vous avez un cadeau à faire à un amoureux de l’Espagne vous devriez y trouver votre bonheur : http://www.flamenco-world.com/
Je pensais arriver à inclure quelques incursions en cybercafés pour rapporter notre voyage, le stage et ses découvertes, ses enthousiasmes et péripéties sur le web … Il n’en est rien car comme d’habitude la prise en charge du groupe, le suivi des séances de peinture, croquis et aquarelle, les analyses et synthèses, l’accompagnement de chacun, ne me laissent aucun répit !Pourtant il se passe tant de choses !
Je n’ai pour l’instant que quelques instants à consacrer à ce petit article ; alors je vous transmets cessimples photos prises au hasard parmi des centaines d’autres qui vous donnent une idée du déroulement de notre voyage …
Soleil éclatant à San-José pour nos séances d’Andalousie méditerranéenne : nous sommes seuls sur des kilomètres de côte magnifique et sauvage !Devant des musiciens jouent et chantent du flamenco pendant que nous les dessinons … Au fond la Sierra Névada et l’Alhambra : nous sommes sous le soleil de Grenade … Dans les Cordillères sub-Bétiques de l’Andalousie : un vieux château maure et son village blanc, de la lumière plein les pinceaux ! Dernières retouches sur une aquarelle dans la cour des orangers de la mosquée cathédrale à Cordoue ...
J’ai déjà raconté notre voyage de repérages en Andalousie avec Yolande et Pierre .
Nous sommes aujourd’hui sur le même itinéraire, sous un soleil plus chaud, et nos arrêts peinture nous ramènent sur les sites pressentis lors du dernier voyage .
L’Andalousie est au bout du chemin avec ce nouveau stage « carnets de voyages », qui va permettre à chacun de s’initier ou d’approfondir cette discipline en situation réelle pour le meilleur de sa technique, de son expression et de son autonomie …
Nous utilisons le bus comme moyen de transport car c’est le moyen le mieux adapté pour découvrir progressivement un pays, dans l’esprit des carnets de voyages où trop de vitesse nuit toujours à l’authenticité de la découverte …
Arrêt peinture au fameux aqueduc romain de Tarragone . Chacun découvre les vestiges laissés par les différentes grandes civilisations méditerranéennes sur notre parcours .
Plus loin Peniscola avec ses églises baroques et son vieux village en promontoire au dessus de la mer (carnet de Marianne SCHNEITDER).
Double page du carnet de Bernadette Cazals sur le chemin de l’Andalousie .
Paysage méditerranéen par Rose-Marie HENRY.
Plus bas encore : comme la côte serait belle sans les "affrosités" de Benidorm ! (carnet de Bernadette CAZALS) .
Nous partons aujourd’hui à Essaouira, l’ancienne Mogador toute de blanc et de bleu vêtue au bord de l’Atlantique .
Trois bonnes heures de route de Marrakech par la plaine du Haouz, puis la pénéplaine aux faibles collines de Tieta-Hennuyer .
Nous arrivons ici dans le pays de arganiers, ces arbres épineux prisés des chèvres et des dromadaires, qui produisent des noix dont les amandes servent à
fabriquer une huile aux nombreuses vertus .
Toupeau de moutons et de chèvres sous les arganiers, avant d’arriver à Essaouira .
Un bref arrêt à la coopérative où l’on fabrique cette huile utilisable pour de nombreux usages (cuisine et cosmétiques surtout), nous permet de comprendre sa
fabrication ancestrale et artisanale qui valorise encore plus le produit . Les amandes extraites des noix sont torréfiées puis broyées dans une meule de pierre . La pâte ainsi obtenue est
mélangée à de l’eau puis malaxée à la main pour obtenir la galette qui sera pressée pour extraire l’huile . L’huile est ensuite filtrée et mise en bouteilles .
Femmes décortiquant les noix pour en extraire les amandes, à la coopérative de production d’huile . Il est admirable de voir comment cette activité assure la promotion
socio-économique des femmes de la région …
Ce dessin dans une page du carnet de Claude PICOU, (tout le monde avait réussi le croquis de ces
femmes formidables qui font un travail si difficile et patient) .
Nous voici à Essaouira, joli et vivant petit port jumelé avec St Malo . La ville est blanche avec quelques volets bleus . La promenade que l’on peut faire sur les
remparts entourant la médina côté Atlantique est un moment inoubliable comme l’arrivée des barques et bateaux pêche dans le port . Nous nous postons en de nombreux endroits face à ces murailles
réfléchissant la lumière, pour peindre au vent iodé de l’océan …
Très belle photo d’Edith ou de Dominique des mouettes d’Essaouira : elles sont indissociables de l’image de la petit ville elles tournoient au dessus des pêcheurs
dépeçant les poissons, impatientes d’une part de festin .
Les remparts et la médina au dessus de l’océan par Laurence BON FILS l’un des nombreux panoramiques réalisés en cette occasion
.
Demain notre voyage de peinture ici sera terminé ...
Nous partons à regret, mais le voyage continue et la semaine prochaine nous serons en Andalousie sur l'une des routes du Califat qui
fit la richesse de cette région au moyen-âge .
Je ne sais pas s'il me sera facile de mettre en ligne des articles depuis les cybercafés, c'était déjà si difficile pendant les
repérages !
... Mais si je restais sans pouvoir vous donner des nouvelles pendant plusieurs jours, vous comprendrez bien que je ne vous aurai
pas oubliés pour autant ?
Encore une journée très chargée en découvertes et peinture en quatre endroits très différents de Marrakech :
- matinée partagée en deux, d’abord au souk des épices autour de l’adorable place Rahba Kedima, puis au jardin Majorelle et son îlot de verte fraîcheur,
- après-midi partagée entre le souk et la place des ferblantiers et la Ménara au grand bassin reflétant les neiges de l’Atlas .
D’innombrables senteurs pour nous parfumer pendant la peinture des épices . Chacun en a profité pour réaliser des collages colorés comme les épices dessinés : inoubliables
moments de bonheur, en plein cœur de la médina !
Une page du carnet
de Claude PICOU, (un carnet parmi les autres car ils étaient touts superbes), avec ses collages d’épices, de feuilles et produits divers venant compléter les dessins du verso des pages
.
Dos aux épices, certains choisissent la place Rahba Kedima, pleine de vie et d’animation .
Complètement immergés
dans le bleu Majorelle ! L’ombre est des plus agréables avec cette canicule : les stagiaires sont dispersés dans le bel et grand jardin du célèbre peintre de Nancy . Lorsqu’il vivait ici ce fut
un temps fort de la vie de Marrakech, je vous reparlerai un jour de lui .
Voici un petit coin du
jardin avec de beaux vases turquoises et citron, un croquis aquarellé de Claudia LEBETIE .
Peu à dire sinon ces quelques photos et aquarelles qui résument tout : beauté d’une contrée restée authentique, journée enrichissante au parcours varié, aux
motifs forts intéressants !
Village de l’Atlas accroché à la montagne .
Une page du carnet de Claudia LEBETIE .
Claude peignant au bord de l’Oued Himlil .
Passerelle au dessus du torrent menant au village par Claudia LEBETIE .
Là, c’est nous qui nous retrouvons élèves, touts petits élèves devant un art, une discipline, une science, une philosophie, …et de
grands maîtres !
Un carnet de voyage c’est aussi aller vers la connaissance dans ce qu’elle nous offre de plus beau, de plus noble, et nous avons fort à apprendre !
… Nous entrons dans la cour du Dar Bellarj, magnifique maison située entre la mosquée et la Médersa Ben Youssef, en plein cœur de la médina, non loin du musée de
Marrakech, maison encore appelée aujourd’hui « maison des cigognes » car il y avait ici juste avant les années 30 un fondouk dans lequel vivait un sage homme qui y avait créé un
hôpital des oiseaux, ses principaux pensionnaires étant ces fameux oiseaux sacrés .
C’est aujourd’hui le siège et le lieu d’exposition de la Fondation du même nom pour la Culture au Maroc, qui a pour vocation d’y promouvoir la culture vivante de
ce superbe pays .
Vous y admirerez en ce moment (ne ratez cela sous aucun prétexte car elle s’y déroule jusqu’à fin juin) la très belle exposition d’un grand maître de la
calligraphie arabe nommé Mohamed BOUSTANE, je vous reparlerai de lui dans un futur article car c’est un être de grande valeur, et un créateur exemplaire de surcroît .
Mais aujourd’hui c’est avec l’un de ses « disciples », Aziz Bouyabune que nous avons rendez-vous, pour une leçon passionnante .
Aziz nous explique
chaque geste, chaque lettre, avec beaucoup de simplicité et de passion . C’est magique de le voir tracer sans hésitation du bout du calame de si merveilleuses arabesques !
L’art de la calligraphie passe par une grande maîtrise des proportions .
Voici un exercice qui démontre l’équilibre parfait d’une lettre : 2/3 de parts de largeur du calame pour la hauteur, 7 parts pour la largeur .
Quant à l’encre, parfumée et contenant de la poudre d’or, elle est fabriquée par le calligraphe qui en conserve le secret, (généralement à base d’écorces
d’essences rares) . On voit sur le papier l’or se déposer sous l’encre, c’est comme si on était alchimiste en écriture …
Langue de la révélation coranique, l’arabe possède un prodigieux alphabet qui développe l’expressivité du texte qu’il illustre . Des écritures Koufiques ou
Neskhis (parmi les plus anciennes) au Perse cursif ou nastaliq, nous entrons dans un univers d’élégance où pureté du trait et harmonie décorative constituent autant de louanges à Allah, autant
de moyens de communiquer en affirmant son identité et sa noblesse .
Qui me dira que veut dire ce mot ? J’ai mélangé mes notes en prenant les photos et je ne sais plus si c’est le nom de l’une ou l’un d’entre-nous, ou si c’est la signature
d’Aziz lui-même !
Enfin pour terminer, cette
louange à Allah sous forme d’une grue calligraphiée qui prouve combien l’ode commune à la nature et au Plus Grand peut aussi magnifier l’écriture support de pensée et véhicule de spiritualité
…
Demain, nous partons faire une petite excursion picturale dans l’Atlas : occasion unique pour approcher le quotidien de la plus haute montagne d’Afrique du nord
.