Aquarelliste et peintre voyageur - En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

3 novembre 2006 5 03 /11 /novembre /2006 23:41

 

 

De Goulimine à Ifrane .

 

Descente plus au sud-ouest encore …

Elles sont loin les arches en grès rouge de Legzira, et le campement de Fort-Bou-Jérif plus à l’intérieur des terres !

Et pourtant, on regarde avec émotion les aquarelles peintes à ce moment-là . J’en choisis deux à l’occasion d’une petite réunion de synthèse, pour vous les montrer, pour vous en faire partager l’atmosphère qui y est particulièrement réussie comme pour toutes les autres . Il sera beau notre carnet de groupe !

Car le carnet de voyage a cela de passionnant de pouvoir réunir en une famille unique tous les participants de cette belle aventure .

Partager les mêmes émotions, les mêmes doutes, découvrir ensemble de nouveaux paysages, rencontrer de nouveaux visages est le plus fort des stimulants pour aller toujours plus avant dans sa propre expression .

Page du carnet de Marylène : l’oasis de Lougzirem se baigne les pied dans les vagues de l’Océan et la dernière arche de Legzira invite à un voyage solitaire le long de cette côte sauvage et désertique ... (Aquarelle et crayon à papier de Marylène DERRIEN)

Page du carnet de Rosie : une Kaïma de notre campement en poils de dromadaires non loin du vieux fort colonial . (Aquarelle et crayon à papier de Rose-Marie HENRY) .

Nous prenons la piste pour Goulimine au milieu des collines érodées aux couleurs ocres, orange et saumon, mouchetées d’euphorbes innombrables …

La piste soulève ses volutes de poussière à l’arrière de chaque véhicule .

C’est qu’il nous faut arriver à Goulimine avant la fin de la matinée pour le souk aux dromadaires . Nous aimerions au moins faire quelques croquis des bêtes avant qu’elles ne quittent l’enceinte de la foire, même si celle-ci n’est plus ce qu’elle était il y a encore quelques années : les touristes ont progressivement remplacé les hommes bleus, mais ce matin nous serons les seuls visiteurs avec deux atypiques cyclotouristes, et nous aurons la chance de voir quelques authentiques marchandages autour des dromadaires et des moutons .

Il faut dire que le dromadaire est aussi une bonne viande, généralement consommée en tagines (nous en avons dégusté à Tata) .

Briefing en arrivant devant les camions de fourrage descendus de l’Atlas . Ils apportent une pâture rare aux animaux domestiques de la région . Le groupe est attentifs aux consignes et explications, avant de s’engager dans l’enceinte du souk carnets de croquis et de notes à la main .

  Un chamelier s’approche, curieux de notre intérêt si singulier pour ses dromadaires . Il a fière allure avec son chèche bleuté, mais nulle gandoura ne déteint sur sa peau : ses vêtements en jeans ont remplacé le beau tissu au bleu si profond . (Photo Alain MARC)

Page du carnet de Marianne : celui-là, elle ne le laisse pas passer ! Il regarde curieux et admiratif son portrait et celui de sa monture prendre forme à toute vitesse sous son œil ébahi ... (Aquarelle, feutre pointe fine et crayon à papier de Marianne SCHNEITDER)

La ville Goulimine, habitée par une très ancienne tribu, celle des Aït Moussa, signifie « porte du désert » en chleuh . Elle fut longtemps considérée comme la capitale du Sahara marocain, plaque tournante entre l’Afrique et le Maroc .

Avec ce crochet à Goulimine le temps passe trop vite .

Le soleil tape dur, il se fait plus brûlant en milieu de matinée et nous quittons la ville des Reguibate (on appelle ainsi à Goulimine le peuple des « hommes bleus »), pour remonter vers les fraîcheurs plus relatives de l’Anti-Atlas . Un périple en boucle qui nous permettra de croiser notre précédent itinéraire pour ne rien rater dès demain d’une piste fameuse que je nomme « la piste des lumières roses » .

Mais nous n’y sommes pas encore .

Avant, nous avons bien plus d’une centaine de kilomètres à parcourir, de bonnes séances de peinture et de découverte, et notre étape montagneuse pour la nuit .

Mais premier objectif de ce programme car il est vraiment tard lorsque nous nous mettons en route : rallier Ifrane où un bon tagine nous attend . … S’il savait comme nous sommes affamés !

Ici nous traversons un « maader » (zone d’épandage alluvionnaire d’un oued) parsemé (c’est plutôt rare car souvent rien n’y pousse) de palmiers et d’arganiers, entre Goulimine et Ifrane ... (Photo Alain MARC)

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2 novembre 2006 4 02 /11 /novembre /2006 21:42

 

 

Difficultés de connexion au pied du Djebel Tabarount !

 

Vraiment dans ce petit cyber de Tata, les connexions avec la plateforme du blog sont difficiles !

Et impossible de faire passer la moindre photo .

Pourtant ils sont très fiers de leur ADSL à eux, les jeunes d'ici . 

Ils ont raison : là, aux portes du Sahara, au pied des premiers sommets de l'Anti-Atlas, c'est une immense richesse que cette porte virtuelle ouverte sur le monde .

Peu importe si elle ne marche pas à merveille .

Les merveilles sont ailleurs .

Et dans nos coeurs elles déposent une lumière d'éternité, de vérité, de pureté ; je vous en dirai tant !

Dès que je retrouve une meilleure communication web je vous fais partager . Il y aura un petit décalage mais vous nous suivrez le plus possible au jour le jour, et même si c'est avec un léger décalage vous serez avec nous .

Toutes . Tous .

Toutes celles et ceux qui nous accompagnez sur cet écran .

Merci pour vos témoignages d'amitié, j'y répondrai plus tard, mais ils nous touchent beaucoup et nous rendent encore plus heureux .

Je voudrais vous dire toute la beauté du monde .

Si simple, si douce dans sa carapace de pierre .

Pierres à perte de vue .

Le reg .

Les canyons de grès rose, les oueds sertis de palmiers . 

Les oasis .

Les enfants qui crient "stylos, stylos, bonbons, bonbons ..." et à qui je dessine comme seul cadeau avec un caillou-stylo de calcaire ramassé sur le bord de la piste un petit oiseau, un poisson ou une tortue sur un galet de l'oued, qu'ils emportent émerveillés comme le plus précieux trésor du désert . Pas besoin de stylos ni de bonbons ni de dirhams pour consteller d'étoiles les yeux des enfants ...

Des petites filles m'offrent le plus beau des cadeaux : elles me font répéter des phrases en langage local dont j'ignore la signification, et elles rient aux éclats de ma prononciation .

Elles ont des foulards sur leurs cheveux noués et des robes multicolores . 

Elles veulent m'apprendre à parler comme elles .

Et pour me montrer qu'elles savent s'exprimer en français elles répétent avec grâce, par des chansons délicieuses, d'une musique inouie dans la voix, ce qu'elles ont appris à l'école ...

Sans que je leur demande rien .

Sans que j'espère rien .

Le soleil bascule derrière des djebels ocres, alizarine, parmes, dorés .

L'immensité .

Les chauffeurs avec les 4 x 4 nous attendent à la sortie du village . Il va falloir repartir . 

Dans les frondaisons au pied des palmiers, les merles bleus se remettent à chanter . 

Ils reprennent le chant des petites filles .

J'ai dans les yeux des brumes indéfinies qui paraissent venir tout droit des rivages océaniques de Sidi Ifni ...  

 

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29 octobre 2006 7 29 /10 /octobre /2006 20:37

 

La magie de la côte Atlantique au pays de l’arbre de fer  ...

Un ciel immense constellé d’étoiles recouvre les Kaïmas de notre campement au moment où j’écris ces lignes dans les étendues désertiques du reg de Fort-Bou-Chérif .

Extraordinaire beauté de ce début de désert .

Agadir est déjà loin . J’ai peu de temps avec l’autonomie de la batterie de l’ordinateur pour vous faire partager cette première journée . C’est déjà formidable de pouvoir l’avoir fait suivre ici . Au cas où on rencontrerait un cybercafé .

 Rochers et petit douar avant d’arriver à Aglou par Bernadette CAZAL .

Mais revenons à notre journée : descente vers le sud en suivant la côte .

Sauvage, déserte à perte de vue . Un rêve que relègue Bénidorm aux plus apocalyptiques villes des bandes dessinées de Bilal !

Mais je vous raconterai cela plus tard en détails .

Ici il a plu il y a deux jours à peine : une bénédiction dans ce pays où l’eau est le bien le plus précieux . Depuis des mois il n’avait plu ! Aussi les oueds ont souvent emporté les pistes dans les passages à gué . Cela nous a contraint à des détours épiques on nous avons pu apprécier toute l’utilité du 4 x4 .

Première halte dans la crique de la plage d’Aglou . Un bout d’oasis perdu tout au bout du soleil couchant .

La même plage par Catherine HEREN

Le temps d’une première séance de peinture .

Puis descente plus au sud encore en longeant l’océan, le temps d’arriver aux superbes arches de Legzera . Une séance de plus après un repas aux tagines de poisson .

Promenade de repérage sous l’une des arches pour trouver le meilleur point de vue à peindre .

Le temps passe vite . Sur la piste de Fort-Bou-Jérif, avant de quitter le rivage et ses immenses plages désertes, encore une séance pour profiter des derniers rayons de soleil : c’est là que toute la lumière du soir s’était concentrée pour embraser l’Atlantique en parant de vermeil des collines sauvages où se blottit une petite mosquée solitaire donnant à ce bout de monde une allure de débuts coraniques

 Notre séance en bord de piste dans la lumière du soir …

Le reste fut une partie de montagnes russes dans les pistes défoncées, aboutissant à la nuit noire au cœur des ruines fantomatiques du vieux fort colonial de Bou-Jérif …

On n’entendit bientôt plus du fond de nos kaïmas, que les cris plaintifs des oiseaux de nuit . Nous, nous dormions du sommeil du juste !

Réveil au lever du jour avant de repartir vers une nouvelle journée d’aventures picturales …  

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24 octobre 2006 2 24 /10 /octobre /2006 20:26

 

 

Départ au pays des arganiers .

 

Le fait qu’il y ait à nouveau peu d’articles ces jours-ci dans ces colonnes ne veut pas dire que je vous ai abandonnés (es) et que je néglige mon carnet en ligne !

Au contraire : je travaille d’arrache pied à cette série d’articles marquant la fin de l’année et le premier anniversaire de ce blog …

Mais c’est un travail de longue haleine qui passe par la réalisation de projets ne pouvant être menés au jour le jour comme le serait un simple carnet de voyage . Leur déroulement dans le temps porte sur des journées pendant lesquelles tout accès au web est à ce moment-là impossible pour moi .

Pour vous faire patienter je pourrais vous dire ce que je fais, mais ce ne serait plus une surprise pour vous au moment de le découvrir . En plus pour au moins l’une de ces aventures qui me tient à cœur depuis longtemps ce n’est pas en 1 ou 2 jours seulement que je vais y parvenir, et réaliser quelques pages de croquis dans ces conditions relève d’une véritable aventure, vous comprendrez un peu plus tard pourquoi .

Pour ce qui est d’aujourd’hui mes pensées sont ailleurs, à quelques milliers de kilomètres, puisque je suis en train de préparer mes valises, mes crayons, et mes pinceaux pour y retourner dès demain .

Il s’agit de ce magnifique pays des arganiers dont je vous ai déjà parlé lors d’articles précédents .

« Retour des champs dans l’Anti-Atlas » . (Aquarelle et encre sur papier kraft Alain MARC)

C’est de la côte Atlantique, d’Agadir jusqu’aux portes du Sahara et aux sommets du Haut Atlas par le bord de l’océan et les granites roses de l’Anti Atlas, que nous allons une petite équipe de peintres et moi-même, parcourir en 4 x 4 cette région du Grand Sud en quête d’authenticité, de paysages, de portraits, de légendes .

Peinture à Taliouine . C’était pendant l’un de mes voyages de repérages dans le Grand Sud Marocain : je continue de tester tous les sites et tous les motifs susceptibles de faire partie des thèmes majeurs de nos futurs carnets de voyages ….

Nous allons rompre avec les codes, découvrir, nous adapter, inventer, aller à la rencontre d’horizons nouveaux loin des grandes villes, avec notre envie, notre expérience (certains d’entre-nous sont totalement débutants), notre enthousiasme .

Chacun en reviendra avec son propre carnet, mais le travail le plus intéressant du séjour sera certainement ce carnet de voyage « collectif » que nous réaliserons sur place, et que je finaliserai au retour pour l’exposer aussitôt . 

« La casbah du Glaoui à Taliouine  » . (Aquarelle Alain MARC)

Nous serons attentif au fait que l’évènement, le hasard, les idées spontanées, soient toujours présents entre nos lignes et dans nos dessins .

Au retour (et peut-être même avant si d’aventure nous tombons sur un cybercafé au bord des pistes que nous emprunterons) je vous ferai découvrir en avant première des pages originales de ce petit trésor, car croyez-moi, nous allons tout faire pour que ce soit un vrai trésor !

Alors à très bientôt, puisque dès le prochain article je vous emmène avec nous vous réchauffer un peu avant les froidures hivernales dans ce périple du Grand Sud !

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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 23:45

 

La danse des ahwachs, une page de carnet en souvenir d'un stage mémorable ...

 

«La danse des ahwachs» . (Aquarelle Alain MARC extraite du « Carnet du grand sud » )

C’était pendant l'un de nos stages «Carnet de voyage dans le Grand Sud Marocain», le mardi 20 mars 2001 .

Nous avions quitté Ouarzazate de bonne heure le matin et remontions la vallée du Dadès .

Le soleil illuminait les palmeraies et le paysage alentour . Vers le nord tout au long du trajet, les sommets de l’Atlas dominaient le paysage, immense et merveilleux décor éclatant d’une blancheur hivernale qui contrastait avec les chaudes couleurs du désert .

Sur la route d’El-Kelaâ nous avions fait une halte picturale dans l’oasis d’Amerhidil tout près de Skoura, pour y peindre le ksar, magnifique, et une petite koubba que j’adore, cachée au milieu des palmiers . L’oasis était si fraîche et verdoyante à ce moment-là !

Nous y avions rencontré Mansour qui nous avait régalé de son thé bien chaud et avait posé assis à même le sol à l’ombre des palmes, improvisant pour nous avec sa flûte à encoche des airs inspirés d’anciennes romances amazighs pendant que nous le dessinions . Je vous reparlerai une autre fois de ce moment privilégié qui reste gravé dans nos mémoires et sur les pages de nos carnets …

Mais c’est la Vallée des Roses et notre arrivée à El-Kelaâ-de-M’Gouna que je vais évoquer ici .

Nous avions déjà la tête débordante des souvenirs tout proches de la journée . Le soleil déclinait vers l’horizon .

À l’Hôtel des Roses du Dadès, la terrasse panoramique domine la vallée et c’est le lieu idéal pour peindre le spectacle grandiose du soleil qui se couche sur les sommets du Haut Atlas avant que tombe la nuit . On entend des chants et des appels qui montent du Dadès, le premier plongé dans la pénombre .

La neige sur les crêtes encore ensoleillées flamboie à son tour, se parant du rose des fleurs de la vallée . Splendeur inouïe, fragile et éphémère .

C’est un moment magique qu’on ne peut oublier .

 

Les stagiaires de la session "Carnet de voyage dans le Grand Sud Marocain" en plein travail, face à la superbe vallée du Dadès et à ses kasbas, naissance d'aquarelles inoubliables ! (Photo Alain MARC)

 

Maintenant il n’y a plus que le silence . On perçoit à cet instant la présence invisible de toutes ces tribus, descendantes séculaires de royaumes parfois éphémères, perpétuant la tradition des valeurs ancestrales dont nous avons quant à nous perdu trop tôt le patrimoine de vie et le sens du sacré .

C’est à ce moment-là que dans une étrange apparition nous fûmes entourés d’une troupe de musiciens et de danseuses aux costumes simples mais d’une grande beauté . Ils étaient descendus de la montagne pour honorer à l’hôtel une personnalité .

Pour nous, rien n’était organisé . Ils nous avaient vu peindre, travailler, et l’intérêt que nous portions à leur pays, le regard que nous avions sur leurs sommets, les rendirent immédiatement familiers, intéressés . Leur jovialité teintée d’une curiosité naïve et enjouée nous plongeait dans l’allégresse et le ravissement . Nous ne nous comprenions pas mais la complicité des regards, les mots timidement échangés sur les couleurs, les objets, le partage de l’instant, avaient effectivement quelque chose de sacré . On était comme plongés dans un mystère, nous nous sentions être les témoins d’une naissante théurgie, d’un envoûtement imperceptible et délicieux comme si nous étions penchés au dessus d’un balcon surplombant de vertigineux et féeriques liens secrets .

La dimension théurgique est verticale, elle n'est pas à sens unique . Le juste milieu théurgique est ce lieu où l'homme et le Destin coopèrent, cocréent, collaborent . Le Destin appelle, l'homme répond . L'homme appelle, le Destin l'entend . Ce juste milieu est un lieu performatif .

- Et si le carnet de voyage c’était cela ?

J’ai pris mes crayons et ai commencé à les dessiner . Ils ont pris leurs instruments et ont commencé à danser .

Les femmes étaient très belles .

Les hommes l’étaient tout autant …

Nous étions dans un monde à part .

Je vous invite à ce moment de peinture privilégié, qui des ahidous jusqu’au cœur des ahwachs nous a plongés au rythme des bendirs et de l’étonnante sonorité des voix de ces femmes et de ces hommes qui se répondaient en cadence (appelé l'msaq) dans un moment de transe où peinture et musique ne faisaient plus qu’un .

 

«La danse des ahwachs» . (On me voit furtivement dans l’ombre, peindre cette aquarelle tout près des danseurs … Extrait d’une vidéo originale d’Alain MARC «Carnet de route : sur les pistes du Grand Sud » - La reproduction de cet extrait vidéo par quelle forme que ce soit est interdite -)

 

Explication donnée par le passionnant site de musique amazighe http://www.azawan.com/ que je vous recommande vivement de visiter :

« L'ahwach est à la fois le nom générique donné à la musique de village et le nom d'une danse typique du pays chleuh (Haut-Atlas, Anti-Atlas et Souss). Se pratiquant à l'occasion de toutes les célébrations collectives, ce sont des villageois volontaires qui en assurent l'exécution. C'est une danse mixte précédée d'un chant dialogué, une sorte de joute appelé l'msaq.

Pour les gens du pays, c'est ce chant dialogué qui est la partie la plus appréciée et aussi la plus difficile à réussir. C'est également la plus surprenante par son originalité pour les spectateurs non initiés. L'msaq nécessite la participation d'au moins un improvisateur. Mais il est préférable qu'il y en ait deux ou davantage pour qu'il y ait émulation. Il faut également un groupe de tambourinaires et deux choeurs de femmes. Les deux choeurs se tiennent debout en deux rangées se faisant face, les hommes d'un côté, les femmes de l'autre. Ces choeurs doivent être denses, afin d'obtenir un effet de masse chorale compacte sans lequel le chant est jugé inesthétique. L'exécution commence avec l'intervention d'un soliste improvisateur. Il chante une suite de vers appelée «tour de rôle» ou «répartie». Le choeur masculin lui répond en premier, puis vient le tour du choeur des femmes. Un autre soliste intervient avec une nouvelle répartie, puis à nouveau les choeurs et ainsi de suite. les phrases, ponctuées aux tambours sur cadre avec une lenteur solennelle, sont très étirées. les tambourinaires frappent du plat de la main, avec un léger décalage, de manière à obtenir un effet de répercussion, «comme celui d'un muret de pierres qui s'écroule», a-t-on l'habitude de dire. Après un certain nombre de réparties, l'msaq entame une lente évolution (sans transition sensible) qui finit en danse : l'ahwach proprement dit . »

 

Dans une semaine je serai revenu au Maroc avec un nouveau groupe de peinture . Nous partirons d'Agadir pour une grande traversée de l'Anti Atlas, une descente vers le nord Sahara et un retout par le Haut Atlas . Chacun y réalisera son propre carnet, et à tous nous mettrons en oeuvre un carnet collectif !

J'essaierai de relater notre voyage et nos peintures dans ces colonnes . Sinon au retour, ... à très bientôt !

 

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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 01:09

 

 

Aveyron, sur les hauteurs du pays d'Olt :  le volcan de Roquelaure .

 

Je voulais pour ce premier article « anniversaire » , une page de carnet plus complète qu'à l'habitude, à la fois simple et exceptionnelle, qui nous permette de partir à la recherche de symboles forts et beaux comme la vie .

Dans un voyage sans prétention mais où nous rencontrerions la présence de ce « souffle » que je recherche en toutes choses, à commencer par les êtres que j'aime .

Il fallait que le rêve et l'évasion commencent sur le pas de ma porte ou pas très loin du point de départ de tous mes voyages, (ce petit coin d'Aveyron où je me ressource lorsque je ne suis pas en chemin) .

Afin qu'à travers cette « célébration », ce nouveau commencement, vous soyez comme invités chez moi à fêter ce 1er anniversaire .

Pour vous remercier de vos visites comptabilisées à 37400 ce jour, de votre fidélité, de la consultation des 163000 pages que vous avez vues !

Avec un grand bouquet d'air pur et de lumière qui puisse vous parvenir sans effort particulier : ici même à la lecture de cet article .

Cela commence par le soleil qui perce la brume dans la forêt : une image toujours magique et un signe de bon augure pour tout le reste de la journée ! (Photo Alain MARC)

C'est donc par une modeste mais originale randonnée, que je vous invite à commencer avec Ptit'Jo et moi-même la série des « articles anniversaires » .

Si je l'associe avec joie à ce projet, c'est que depuis la naissance de ce carnet en ligne, vous connaissez Ptit'Jo : il n'a jamais raté une aventure dans laquelle puisse se projeter son regard d'enfant, nous éclairant de sa spontanéité et de sa pureté, nous renvoyant à la nécessité de rechercher l'émerveillement sur chacun de nos pas, et puis c'est lui aussi un jeune « carnettiste » à sa façon !

La condition la plus élémentaire selon mon point de vue pour aborder le carnet de voyage . Curiosité, pouvoir d'écoute et d'adaptation, éveil et création, être colporteur de souvenirs pour compléter .

La Toison d'or de Ptit'Jo : un trésor inestimable qu'il n'abandonnera pas pendant les kilomètres de la randonnée ! (Photo Alain MARC)

Nous partons donc sur les hauteurs du pays d'Olt sur les pentes d'une butte basaltique singulière dominant de plusieurs centaines de mètres la vallée du Lot, appelée communément ici « le volcan de Roquelaure » à cause de ses étonnantes coulées de basalte prismatique et de ses dykes, portant le nom d'un petit village qui s'appuie contre l'un d'eux .

On ne dit pas pour désigner cette contrée « pays du Lot » mais « pays d'Olt », en continuité de son ancienne appellation évoquant la vivacité de ses coutumes, la beauté de ses paysages, et la douceur de son climat (voir mon carnet de voyage "Aveyron, carnet de routes" ) .

Notre randonnée est une boucle qui de la pointe la plus occidentale du « volcan » traverse le flanc nord pour aller jusqu'à l'extrémité orientale et revenir au point de départ par un très panoramique sentier de crête .

Elle ne fait que quelques kilomètres et on peut flâner à sa guise au gré des rencontres et des découvertes sur le trajet, parcourir ses immenses éboulis de prismes basaltiques (attention, le parcours sur les éboulis peut s'avèrer dangereux pour des chevilles fragiles), s'arrêter pour déjeuner à mi-parcours à l'excellent petit restaurant du village de Roquelaure et rentrer face au soleil en empruntant en grande partie le GR 620 depuis lequel la vue s'étend vers le nord du plateau de l'Aubrac jusqu'aux cimes du Lévézou et au Causse Comtal au sud .

On peut très bien faire la randonnée sans traverser les coulées de prismes basaltiques . Mais elles sont inévitables dans la première partie du trajet, lorsque celle-ci traverse la forêt hors sentier . (Photo Alain MARC)

Nous étions sur les éboulis basaltiques lorsque monta de la vallée une rumeur étrange et mystérieuse comme un tumulte sourd et lointain .

Le bruit était parfois recouvert par celui du vent, mais il se rapprochait par vagues sonores comme un écho qui n'en finissait pas, étonnante mélodie aux consonances multiples d'où émergeaient des beuglements de vaches . Quand il se précisa, plus accentué dans la pente, nous reconnûmes l'émouvante marche des troupeaux descendant de la montagne : de retour de transhumance les bêtes rentraient sur les fermes du causse Comtal après 5 mois d'estive dans les verts pâturages d'Aubrac . La tradition est toujours là, et même si la fête ne draine pas des foules comme à la montée du mois de mai, c'est toujours un moment magique qui nous remplit d'émotion . Un signe fort et un symbole de vie qui continue et se renouvelle, un joli un clin d'oeil du destin pour notre « randonnée anniversaire » !

C'était au mois de mai pour fêter la transhumance . Le troupeau accompagné des bergers, d'un accordéoniste et d'un « cabrétaïre » sort du village d'Aubrac pour rejoindre l'estive (on dit ici la « montagne ») qui lui est désignée . Il a parfois parcouru près de 40 km depuis les fermes lointaines du causse ou de la vallée . (Aquarelle Alain MARC)

Nous avons accompagné un troupeau et ses bergers quelques centaines de mètres, toujours autant attendris par la beauté de cette race d'Aubrac, unique en son genre avec son superbe pelage fauve, et ses grands yeux tendres et doux .

C'est l'arrière-garde du troupeau que nous avons accompagné . Tradition séculaire . Il y a moins de drapeaux et de trophées entre les cornes, mais l'émotion est toujours là : c'est un pur bonheur et un privilège que de pouvoir encore y assister . Je rajoute cette phrase après avoir suivi le très beau reportage de TF1 ce midi sur le retour des troupeaux dans les Pyrénées : la sonnaille au ton le plus grave et le plus sourd, (que l'on entend en nombre dans mon enregistrement ci-dessous), applelée en Rouergue la "clape", est destinée à donner le rythme de la marche au troupeau . En écoutant l'enregistrement, on le comprend bien, mieux : on le "voit" ! (Photo Alain MARC)

 Vous entrez dans ce voyage sonore en cliquant sur le bouton de lecture ; s'il ne se charge pas immédiatement attendez un peu et recommencez . Si vous n'avez pas de lecteur cliquez sur l'image et attendez le téléchargement du fichier son, cela ne durera plus d'une ou deux minutes (vous pourrez même enregistrer ce fichier sur votre ordinateur pour le réécouter quand il vous plaira) .

Nous avons aussi vu des troupeaux qui descendaient presque autant décorés qu'à la montée . De toute façon les vaches d'Aubrac sont toujours aussi belles et fières même peu ou pas pomponnées . (Aquarelle Alain MARC)

La halte de Roquelaure fut aussi un grand moment de complicité et de découverte : son château bâti sur le piton volcanique domine le village et coiffe l'ensemble d'une harmonieuse touche offrant au site une allure de lieu privilégié empreint de quiétude et d'intemporalité . Un endroit idéal pour oublier toutes les furies de la terre !

Le hameau de Roquelaure dominant la vallée du Lot sur fond d'Aubrac dans la lumière du soir . Je n'ai pas eu le temps d'en faire une aquarelle car nous n'étions qu'à la moitié du trajet et le soleil commençait grandement à décliner ! (Photo Alain MARC)

Quant au retour, il nous donna des ailes tant nous étions justement au dessus du monde sur cette crête lumineuse, si haute et paisible à la fois qu'on aurait cru marcher sur un sentier fait des rayons du soleil et de parcelles de ciel bleu .

En arrivant à la voiture, Ptit'Jo, serrant dans ses bras un trésor inestimable (un tapis de mousse ramassé dans la forêt), me dit des étoiles plein les yeux : « - Tu sais, avec ton logiciel de synthèse sonore, je te ferai une musique pour l'anniversaire de ton blog ! »

À suivre ...

Voici en orange le trajet de notre randonnée : on peut laisser la voiture au hameau de Fraysse (ce qui veut dire « le frêne »  en occitan) et descendre depuis l'antenne située dans le village à travers la forêt de Cervelaure vers le premier éboulis de basalte . Attention ce trajet entre les points notés A et B est difficile : le sentier est peu marqué au départ, la traversée des éboulis est difficile surtout en forêt, et il n'y a plus de sentier entre la première coulée de basalte et les granges de Guzoutou . Ensuite c'est une partie de plaisir avec un dénivelé positif de 200m environ . Carte IGN au 25000 Espalion 2438 E . (Carte ci-dessus : croquis d'Alain MARC) 

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10 octobre 2006 2 10 /10 /octobre /2006 20:01

En attendant le premier anniversaire du blog .

 

Vous l’avez remarqué : il y a peu d’articles ces jours-ci …

Faute à un surcroît de travail, peu de temps à consacrer à ces colonnes et des tas de projets qui se bousculent .

Mais ces lignes continuent au gré de mes voyages picturaux partagés, du pas de ma porte à de plus lointaines destinations .

Avec des articles nouveaux pour les semaines qui arrivent !

Pour cette fin d’année 2006 nous fêterons ensemble de diverses et originales façons ce premier anniversaire .

Retours vers le passé, reportages ou voyages inattendus où le carnet de voyage et la peinture seront au cœur de nos sujets .

Je vais aussi vous emmener dans des « premières », je ne vous en dis pas plus, vous découvrirez …

Pour commencer, vous allez découvrir des travaux inédits : peintures, croquis, aquarelles, notes de route qui ne sont jamais sortis des cartons à dessins, des carnets ou de l’atelier .

Parfois tout cela est intimement lié ….

 

« La ronde des jours » . (Aquarelle Alain MARC)

Celle-ci est abstraite . Mais elle exprime tout ce que j’aime dans la découverte d’êtres et de paysages nouveaux : que le « souffle » les habitent . Qu’ils soient porteurs de rêves et d’évasion . Afin que notre « ronde des jours » et le chemin parcouru soient toujours sources d’émerveillement …

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 13:10

Le blog voyage différent, paysage en bleu et animation de Ptit'Jo .

Le temps passe très vite, je retrouve Ptit'Jo .

Je l'accompagne dans les allées au Futuroscope de Poitiers .

C'est l'année des robots .

Il y a longtemps que c'est l'année des robots .

Mais au Futuroscope c'est cette année ...

Nous parcourons les animations, nous jouons, nous courons .

Nous voyageons, communiquons, réfléchissons .

Comme dans le blog .

Ptit'Jo au Futuroscope . (Photo Alain MARC)

Je rêve d'une planète sans pollution, sans nuisances, sans destructions .

Je rêve d'un carnet de voyage universel .

Nous avons vu le peuple du ciel et de la mer .

Nous avons vu le grand spectacle de l'espace autour de la terre .

Le système solaire et puis ce que nous savons de l'univers .

Nous sommes petits, tout petits .

Nous ne savons pas grand-chose .

Plus nous en savons, moins nous en savons ...

Je lui dessine un paysage en bleu .

Comme la planète bleue .

Pur, (enfin le plus possible) .

Comme avant .

Mon « Paysage en bleu » . (Aquarelle Alain MARC)

Mais Ptit'Jo veut danser avec les robots .

Je l'accompagne et il rit de me voir étourdir par la machine .

Elle nous projette et nous secoue : nous y sommes bien attachés .

Du temps est encore passé .

Ptit'Jo est revenu et c'est lui qui dessine .

Pour lui,

Pour moi,

Pour vous .

Mais cette fois avec sa machine, sans crayons, sans couleurs .

Directement avec la souris, le clavier, les yeux rivés sur l'écran .

Il raconte l'histoire d'un petit garçon qui joue avec ses copains .

Ils vivent dans une grande ville du monde d'aujourd'hui .

Il me dit que si Archimède le grand savant avait eu la même machine,

Il aurait pu bâtir en un instant une ville comme celle de ces enfants qui jouent dans son animation .

Ptit'Jo m'explique qu'il ne faut pas craindre les machines

Car elles font traverser l'espace et le temps :

C'est comment nous nous en servons qui est important .

C'est vrai, c'est un peu grâce à elles que nous nous connaissons,

Que nous partageons sur la Toile cet échange

Sur les choses que nous aimons tant .

Sans le savoir nous faisons ensemble un beau voyage,

Et nous allons bientôt en fêter le premier anniversaire

Car ce blog, dans quelques jours, il aura déjà un an !

Ptit'Jo joue avec ses copains... Grâce à l'informatique il peut inventer des villes virtuelles et animées, réunir des communautés . Ah, si Archimède avait connu une telle invention : il aurait certainement créé plus que des villes, mais aussi de nouvelles formules pour servir l'humanité !

("La ville d'Archimède" animation de Ptit'Jo : il l'a réalisée tout seul dans les logiciels de dessin, édition sonore et montage, a choisi lui-même sa musique, ses sons, fait ses titres et mixé ses bruitages sans accepter mon aide mis à part mes conseils pour finaliser son projet dans Première et l'exporter au bon format vidéo . Il vient d'avoir 9 ans . )  Si l'animation ne se lance pas immédiatement après avoir cliqué sur bouton de lecture, attendre le chargement total de la vidéo avant de recommencer .

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3 octobre 2006 2 03 /10 /octobre /2006 20:24

Fulgurances de l’instant sur la trace des peintres de la lumière .

Un nouveau stage d’automne se termine au pays de Cézanne, Van Gogh, Gauguin, Brayer, Picasso … Et de combien d’autres qui ont parcouru ces contrées du soleil et du vent aux terres écarlates et pourpre, aux roches éclatantes comme la neige, des couleurs plein les yeux, plein le cœur à faire déborder le Rhône de larmes de bonheur ?

Je ne cesse de respirer la Provence, « ma » Provence devrais-je dire tant je la porte en moi comme un accomplissant secret .

Je retrouve dans ses chemins creux, sur ses sentiers et ses rocailles les mots d’un Matisse inspiré qui disait : « La lumière spirituelle naît de toutes les lumières absorbées » .

J’arpente les Alpilles et la Sainte Victoire en quête d’images empreintes de romantisme et de mélancolie, où la blanche roche du calcaire émerge de sa chevelure de pins dont les cimes blondes, ensoleillées, recouvrent le sous-bois pour mieux y cacher la mémoire des poètes et des peintres … J’y retrouve une muse qui ne m’a jamais abandonné . (Photo Alain MARC)

Je voudrais faire découvrir cela à mes stagiaires . Mais cela ne s’explique pas, ne se raconte pas, ne se dit pas . À peine peut-on essayer d’en transmettre l’évanescente perception, d’en partager la bouleversante intuition …

Cela se fait dans les fulgurances du regard, au premier ressenti des émotions nées de la simple et profonde immersion dans les chatoyantes vibrations du paysage méditerranéen .

 

Dans la lumière verte et bleue des oliviers, l’automne au pied du Luberon . Chacun peint sa Provence : celle qu’il découvre, celle qu’il portera pour toujours au fond de sa mémoire . Les séances s’enchaînent .

Les touches d’aquarelle sont toutes parfumées de lavande et de thym, de sarriette et de romarin . On ne peint pas ce que l’on voit mais ce que l’on devient à travers ce que l’on peint . On apprend plus que la technique dans certains stages d’aquarelle … (Photo Alain MARC)

Alors, peindre n’est plus peindre, voir n’est plus seulement regarder, ressentir est déjà exprimer et il faut aller vite, très vite, avant que le temps ne puisse nous rattraper si on veut lui échapper et prolonger l’instant dans un espace d’éternité qui restera à tout jamais gravé sur un petit bout de papier .

« Les Alpilles en Automne » (aquarelle d’Alain MARC 50 x 65 cm) . J’avais rapidement peint ce paysage à l’endroit même où Brayer avait peint son « Amandier aux Baux » . À grands coups de brosse, pour ne pas laisser évanouir mon émotion du premier instant . La nature flamboyait . Il faisait un peu de mistral . Le propriétaire du champ en dessous, avait coupé d’un coup de tronçonneuse les amandiers de Brayer . Mais les amandiers existeront pour toujours avec deux ou trois fleurs printanières au bout des branches décharnées …

En Luberon, les terres ocres de Roussillon, et le village qui garde encore sa couleur de braise et d’écorce d’orange une fois la nuit tombée, on bercés mes nuits . J’ai cru entendre Van Gogh qui me parlait de la mer et me disait : « …on ne sait pas toujours si c'est vert ou violet, on ne sait pas toujours si c'est bleu car la seconde d'après, le reflet changeant a pris une teinte rose ou grise » .

J’ai attendu le lendemain afin de voir le soleil se coucher et s’insinuer dans les ravines pour s’incarner dans les roches et jouer lui aussi le peintre des derniers instants de la journée … Il a ensuite embrasé l’espace en inondant nos yeux d’amour avec tout ce qu’il n’avait pas déposé sur les rochers .

Car il n’est point de regard faisant évoluer notre art qui ne passe par un sentiment d’amour lorsque la nature s’en mêle . On comprend mieux en regardant les terres ocres de Roussillon se parer des teintes du couchant combien toutes les nuances de la lumière se sont ainsi posées sur les pinceaux des plus grands peintres, servant aussi bien l'impressionnisme que le fauvisme, inspirant toujours le moindre amateur de couleurs … (Photo Alain MARC)

Cette problématique de la lumière qui passe vite, qui change sans arrêt, et puis qui disparaît, est au cœur même de la peinture à l’aquarelle : c’est la lumière qui lui dit que le temps est compté si du motif on ne veut être prisonnier mais au contraire par elle se libérer .

C’est ce que je nomme la « fulgurance de l’instant » : bien observer, aller à l’essentiel oublier les formes pour ne plus faire corps qu’avec l’ombre et la clarté . S’en abreuver et poser les couleurs … Peu importe que le produit qui en naît soit synthétique ou abstrait . Au contraire, quelques taches sont suffisantes pour traduire plus et mieux que la beauté du monde : son essence de vérité, sa présence révélée à notre conscience dans sa pureté .

Ici, le soleil pare d’or et d’éclats cendrés les reliefs de la falaise au dessus du sentier, dans le parc derrière l’atelier . Impossibilité de céder à la tentation figurative tant la nature sait faire abstrait ! (Aquarelle d’Alain MARC 22 x 31 cm)

Savoir se positionner par rapport à la lumière est aussi une nécessité .

Si je choisis très souvent le contre-jour, c’est qu’il apporte la transparence à la luminosité, en accentuant les contrastes, les rendant plus profonds dans les parties bouchées . Les ombres sont alors magiques dans leurs radiations bleutées . Il faut attendre les heures tardives, ou bien vouloir très tôt se lever pour bien en percevoir les nuances et pouvoir les noter .

C’est le jardin d’automne de la marchande de fleurs du village de Vaugines, le soir à contre-jour . Observez . Regardez comme cet ensemble est abstrait . Fermez presque les paupières, laissez le flou entre vos cils resserrés : on retrouve dans le fond des frondaisons de la forêt (mais en bien plus sourd, à peine rabattu), le bleu cobalt des fleurs du premier plan avec un soupçon du rose mauve de celles du second plan mélangés . - C’est que la lumière reprend à son compte les mélanges chromatiques des couleurs naturelles isolées si on sait convenablement par rapport à elle se placer . Jamais en éclairage frontal ou même latéral nous ne percevrions ces subtilités ! (Photo Alain MARC)

Je ne cite guère les lieux où nous avons été . Ils étaient tous enchanteurs dès l’instant où nous savions comment les regarder . C’était comme un carnet de voyage où le nom des étapes était sans importance puisque la lumière nous guidait . Un voyage au rythme des saveurs du regard qui nourrissent notre pensée … Je crois que le passage par la Provence est un passage obligé pour un artiste qui veut avancer . Et je ne parle pas seulement des paysagistes, des figuratifs, ou autres peintres de chevalet . Abstraits, informels, ou même conceptuels peuvent ici se ressourcer .

En ce qui nous concerne nous étions là pour l’aquarelle et ses modestes nécessités ; mais j’ai souvent trouvé sous le ciel de Provence les idées de grandes toiles relevant d’une autre forme de peinture sur laquelle j’aime me pencher mais dont je vous ai bien peu parlé …

Un jour peut-être … En attendant ces « Arbres en Luberon » très rapidement réalisés ne sont que des taches, mais ils restent pour moi le reflet d’une émotion et d’un moment privilégié qui n’a duré qu’un instant . Je les garde pour très longtemps ainsi posés sur le papier ... (Aquarelle d’Alain MARC 22 x 31 cm)  

Encore des taches : c’est la plaine au pied des Baux-de-Provence … (Aquarelle d’Alain MARC 15 x 15 cm)

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30 septembre 2006 6 30 /09 /septembre /2006 21:44

L’huile d’argan :

 

Il ne reste plus qu’à filtrer l’huile en la versant dans les jarres ou dans les bouteilles où elle sera entreposée, quelquefois dans des récipients de plastique, mais ce n’est pas le meilleur des récipients pour la conserver . Il vaut mieux qu’elle ne s’évente pas trop, et qu’elle soit consommée le plus vite possible, c’est pour cette raison qu’elle était traditionnellement élaborée au fur et à mesure des besoins de la consommation familiale . On la mettait alors dans des « taxsayt’n wargan » (calebasses séchées) et elle était consommée assez rapidement .

Antique jarre berbère du sud-ouest de Marrakech . Peut-être semblable à celles qui contiennent encore de l’huile d’argan entre Essaouira et le pays d’Agadir … Je suis séduit par la simple beauté des motifs ocres-rouges et bruns qui décorent cet objet usuel . Ils ressemblent à d’autres motifs ornant certaines de nos poteries néolithiques du sud de la France . (Collection personnelle et photo Alain MARC)

Les vertus de cette huile sont tout à fait extraordinaires .

Pour les soins du corps d’abord : essentiellement composée d'acides gras insaturés, elle sera surtout destinée aux soins de la peau (c’est un excellent anti-rides) . Elle protège aussi le tissu conjonctif, adoucit les cheveux et est souvent utilisée dans le traitement de l’acné, de la varicelle, et pour fortifier les ongles cassants .

Pour ses qualités culinaires ensuite : son goût est généralement très prisé, et sa richesse en matières grasses de type oléique-linoléique lui donne des pouvoirs particuliers . Les acides gras insaturés qu’elle contient en quantité plus importante (80% environ) ne présentent aucun problème de digestion par l'organisme humain, et sont considérés en ingestion régulière et équilibrée comme très efficaces contre le cholestérol et anticancérigènes .

L'huile est par ailleurs préconisée dans les régions de l’arganier pour prévenir les maladies cardio-vasculaires, les risques d’infarctus du myocarde, traiter les problèmes de surdité chronique et de maux d'oreille, lutter contre les rhumatismes et les douleurs articulaires, les risques de fausses couches et de stérilité .

On lui attribue enfin de formidables aptitudes à stimuler et développer la capacité cérébrale …

« Dans la cave aux huiles » (gravure au plâtre d’Alain MARC 15 x 14,7 cm), hommage aux femmes des coopératives de la région du pays des arganiers . C’est donc une gravure au plâtre . Elle représente la porte d’une cave où seraient entreposées de jolies jarres bleues contenant chacune le merveilleux trésor de l’huile d’argan . Je leur dédie cette série d’articles, et j’offrirai à celles qui ont accepté de poser pour moi dans une sympathique coopérative située au bord de la route à quelques kilomètres en partant d’Essaouira (à gauche direction Marrakech), l’autorisation d’utiliser ces motifs sous forme de cartes postales ou sous toute autre forme si cela leur est utile pour ajouter quelques Dirhams à leurs maigres revenus .

Si vous passez par-là arrêtez-vous, saluez-les de ma part et achetez-leur l’excellente huile qu’elles fabriquent : vous en garderez un merveilleux souvenir, vous ferez une bonne action, et vous vous ferez un sacré plaisir !

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