Aquarelliste et peintre voyageur - En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Aquarelliste et peintre voyageur
  • Aquarelliste et peintre voyageur
  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
  • Contact

Me joindre, les stages, etc. :

Pour m'écrire, cliquez ici

Pour le calendrier des stages 2024 cliquez ici

Plein de nouveautés vous attendent !

(pour les tarifs et disponibilités me les demander directement en cliquant ici)

-  Les stages "aquarelle" dans l'Hexagone sont ouverts aux débutants et aux pratiquants déjà confirmés souhaitant se perfectionner : ils ont pour but d'apporter efficacité et aisance d'expression à l'aquarelliste de terrain. Nombreux sont les aquarellistes issus de mes stages ou passés s'y perfectionner depuis 4 décennies...
- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

-------------------------------------------------------------------------------------------

Voici où trouver vos meilleurs

produits aquarelle

et carnets de voyage ?

Pour accédez à mes choix

 personnels de fournitures et couleurs les plus belles et efficaces

en aquarelle de voyage il vous suffit de cliquer sur mon nuancier ci-dessous. Ensuite, en cliquant sur chacun  des produits que j'utilise, vous arrivez directement sur leurs références sans avoir à les chercher dans le catalogue d'Aquarelles et Pinceaux où je me fournis habituellement, vous pouvez ainsi les commander en gagnant beaucoup de temps :

Fournitures, produits et couleurs aquarelle
Fournitures, produits et couleurs aquarelle

Vous aimez ce blog ?

Alors, découvrez le site d'Alain MARC :

width="300"

Et abonnez-vous à sa newsletter,

cliquez sur ce bouton :

vous y retrouverez tous les futurs articles publiés ici,

plus complets, plus documentés,

plus riches, dans le respect et

la confidentialité de vos données personnelles !

(Et n’oubliez pas de confirmer dans l'e-mail sui vous sera envoyé pour vérifier votre adresse !)

-----------------------------------------------------

Extraits vidéo d'Aquarelle en Voyage :

 

 

Recherche

Partenaires

Vous trouverez ici vos meilleurs

produits aquarelle

et carnets de voyages :

vous accédez ainsi à mes choix

 personnels de fournitures et couleurs les plus belles et efficace

en aquarelle de voyage. Ensuite, en cliquant sur chacune d'entre-elles,

vous pourrez les commander directement chez Aquarelle et

Pinceaux sans avoir à chercher les références dans leur catalogue !

Fournitures et couleurs aquarelle

 

 

Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

25 juillet 2006 2 25 /07 /juillet /2006 11:06

Aquarelles en Bretagne, « Marines et paysage côtier » (A) ...

 

Il y a quelques jours se déroulait en Trégor l’un des nombreux stages d’aquarelle en Bretagne que j’ai eu l’occasion d’animer depuis plus de vingt ans .

C’est sur les côtes nord de Bretagne que se déroulait ce stage en ma compagnie, car c’est dans cette région allant de Paimpol à Trégastel que j’ai trouvé le plus grand nombre de thèmes et de sujets caractéristiques illustrant à merveille les thèmes abordés .

J’aime pourtant énormément la Bretagne sud, le Golfe du Morbihan, le Finistère et son caractère profondément marqué par l’océan, tout ce qui fait des autres régions bretonnes des lieux au charme incomparable .

Mais c’est sur cet endroit particulier que je me suis arrêté, car il me donne tout ce que j’attends d’une diversité de sites pour y réaliser un stage de qualité .

 

Fleurs dominant la mer au dessus de la baie de Paimpol . En face, l’ île du Grand Mez de Goëlo avec tout au bout le phare de Lost-Pic : c’est l’un de nos décors de peinture favoris qui vient souvent animer le fond de nos motifs autour de la baie …

 

Je traite souvent les rochers à marée basse (je n’évoque pas ici les vagues qui viennent s’y briser à marée haute) avec légèreté et liberté, de façon graphique souple et enlevée . Les rochers doivent être étudiés avec beaucoup d’attention si on veut les réussir : rester très fidèle à leurs formes et proportions, et surtout respecter les fissures, surplombs, entailles et autres « accidents » qui les caractérisent car ceux-ci autant que les volumes, déterminent les jeux d’ombre et de lumière qui font « vivre » le rocher . (Aquarelle Alain MARC 18 x 25 cm)

Pendant cette semaine de peinture, outre la découverte d’une région passionnante, nous allons sur la côte à la rencontre de ces lieux forts qui marquent votre mémoire autant qu’ils vivifient vos poumons . C’est une session où la météo nous réserve des ciels parmi les plus beaux de France, toujours changeants, autant que le paysage qui ne cesse d’évoluer au gré des marées, des saisons, des différentes lumières …  

Nous voici près de la Pointe du Château, face à l’embouchure du Jaudy et de ses incroyable poussière d’îlots : une ambiance unique qui vous projette dans un autre univers où l’écho des romans de Pierre Lotti vous plonge dans les couleurs, les bruits et les parfums singuliers de la vie des pêcheurs d’Islande …

 

C’est l’aquarelle que j’ai réalisée à cet endroit en « démonstration explicative », choix personnel de l’une des très nombreuses façons de réaliser ce sujet à un moment où la marée est un peu plus haute . Je répète que je n’aime pas passer des heures sur un motif et que pour ma part je défends les aquarelles simples et réalisées le plus rapidement possible . Cela ne m’empêchera pas de vous parler plus tard de motifs bien plus élaborés et créatifs où le travail de l’eau, la préparation des pigments, la patience, la dextérité et la justesse de réalisation en font des travaux d’atelier plutôt que de plein air . Ici, point de préparation spéciale du papier, pas de tubes à égarer sur le terrain, rien que du bonheur à vivre intensément le moment présent en toute simplicité : une communion avec la nature qui se passe de toute sophistication ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

Voilà, la pluie vient de s’inviter à notre séance de peinture ! Cela ne nous a que très légèrement gênés (parapluies, travail dans les voitures quand c’est possible, petite bâche plastique à tendre entre les arbres sont d’un grand secours), mais alors quels ciels nous avons pu traiter ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)  

Peinture dans le port à Ploumanac’h : on n’a pas besoin d’un matériel compliqué pour réaliser des aquarelles vivantes et lumineuses qui ne se comparent même pas aux meilleures photos … 

 

Ce port est celui de Tréguier ; on voit au fond la flèche de la magnifique cathédrale Saint-Yves, et en bas le port de plaisance avec ses innombrables bateaux blancs . Pour les mats et les bateaux, comme j’étais pressé, j’ai utilisé la cire ; il faut le faire de façon légère et fine pour qu’elle s’intègre bien au motif et fasse vibrer les couleurs voisines . On ne doit pas en déceler de traces l’aquarelle terminée et tout gommage est impossibles une fois posée : bien « calculer sa manoeuvre » ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)  

 Cet adorable petit moulin à marée se trouve du côté de Port-Blanc . Les moulins à marée constituent des motifs particulièrement attrayants . Il faut aller les peindre à toutes les heures du jour et sous tous les angles . Rien n’est plus émouvant que de voir le soleil luire à contre-jour sur les bancs de vase du bassin de retenue à flux descendant …

 

J’ai souvent peint ce vieux chalutier agonisant dans l’anse de Pellinec . Année après année, je l’ai vu se détruire : perdre son gréement et sa cabine . Il ne sera bientôt plus qu’une vielle carcasse à la merci des tempêtes d’équinoxes . Si vous passez par-là vous penserez à sa charge de mémoire, les histoires qu’il a vécues, les vagues qu’il a affrontées, les confidences qu’il a entendues … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Partager cet article

Repost0
20 juillet 2006 4 20 /07 /juillet /2006 21:38

Aquarelles en Provence, « La route des peintres de la lumière » (B) ...

 

Au cours de notre stage de peinture (voir «La route des peintres de la lumière» A ), nous parcourons la campagne à la recherche de ces motifs qui ont enchantés les grands peintres de la lumière comme les plus modestes, les plus anonymes ...

Années après années de recherches et de repérages, j'ai retrouvé de nombreux endroits très précis, où Cézanne, Van Gog, Yves Brayer et bien d'autres avaient planté leur chevalet, et je peux à présent les faire partager à mes stagiaires .

Il m'a fallu être très observateur et opérer par recoupements car beaucoup de ces endroits ont énormément changés : modifications parfois considérables qui font que les endroits restés authentiques sont à présent relativement rares, bonheur supplémentaire de s'y retrouver !

Miraculeusement préservée du récent tracé de TGV qui ne passe qu'à quelques dizaines de mètres, la magnifique chapelle de Saint Symphorien illumine la garrigue de ses murs de pierres blanches sur le fond bleuté du Luberon .

J'en ai tiré cette pochade, toujours sans dessin, de quelques coups de pinceau, car comme je l'ai déjà dit je n'aime pas passer un temps fou sur une aquarelle, à plus forte raison si elle est peinte sur le motif ! (Aquarelle Alain MARC 12 x 18 cm)

Ce qui caractérise la Provence au printemps, c'est sans aucun doute la beauté de la floraison : il y a des fleurs partout, et on ne sait des senteurs qui parfument l'air, lesquelles sont les plus subtiles . Ces parfums sans fin se mêlent à l'odeur des plantes aromatiques qu'on foule en marchant, et à celles des aiguilles de pins qui se balancent dans le vent . C'est un bonheur que d'attendre le chant des premières cigales en se glissant au milieu des genêts, pour en saisir l'éblouissante blondeur qui se mêle à la chevelure bleutée des oliviers . Et puis aller de champs de coquelicots en talus violets et parme débordants de vesses, ou aux aguets des premières cerises qui mûrissent dans les vergers . Voici pour clore cet article sur le stage d'aquarelle en Provence, quelques souvenirs visuels dont certains ne sont pas près de s'effacer de notre mémoire ...

Cette photo est retirée d'une vidéo en VHS que j'avais tournée dans les années 90 en bas du village de Vernègues : le paysage y était somptueux, on avait du mal à imaginer que ce champ fleuri n'était que le fruit du travail de la nature, et qu'il était voué à une disparition programmée par l'homme et ses intérêts matériels les plus spéculatifs ! ... Nous irons peindre sur des sites aussi beaux même s'ils deviennent de plus en plus rares (voir ci-dessous) .

La preuve avec cette photo prise il y a quelques jours à peine au même endroit ? Il y a maintenant un lotissement sans âme, et c'est un des lieux des plus charmants de Provence qui est définitivement gâché, détruit, perdu . C'est comme cela tous les ans partout où je vais peindre : nos sites se réduisent à peau de chagrin, et quand ils sont classés ils sont parfois «si bien gérés», qu'on ne peut même plus y peindre librement en groupe ou que les contraintes pour y projeter nos rêves et y promener nos pinceaux sont si dissuasives qu'on n'a même plus envie d'y aller (sans compter les «aménagements» sensés contribuer à la conservation du site qui gâchent le plaisir de s'y retrouver ) !

C'était quand j'avais tourné la petite vidéo des années 90 à cet endroit-là . J'y avais aussi réalisé cette modeste aquarelle . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

Les pique-niques de nos stages en Provence font partie des temps forts de nos journées de peinture : c'est un moment privilégié pour se retrouver entre nous et partager en toute convivialité les bons repas de campagne préparés par nos amies cuisinières à l'abbaye .

Heureusement que d'autres lieux ont gardé tout leur charme ... Nous voici installés dans la plaine des Baux de Provence, à l'endroit même où Yves Brayer peignit son fameux « Amandier aux Baux » . On le devine sur la photo derrière le personnage de droite debout à la veste beige . Endroit magnifique . Pourtant, quelle ne fut pas notre stupéfaction lorsque le propriétaire des lieux détruisit à la tronçonneuse cet amandier (et les deux autres à côté) sous prétexte  "qu'ils ne donnaient plus rien" ! Lui, comme tant d'autres, était totalement insensible à la beauté de cet amandier décharné qui résumait si bien le passé agricole et rural de ce superbe endroit . Au fond sur la colline, le château de la citadelle des Baux se confond avec les rochers sur lequel il est édifié .

Je n'ai rien pu faire pour sauver le bel amandier, mais je venais de le peindre (en démonstration pour expliquer ma façon d'interpréter les lieux), et cette aquarelle reste l'une de mes préférées faites en cet endroit, sans aucun doute pour des raisons sentimentales !  Comme quoi la peinture est un acte de témoignage très fort dont il faut avoir conscience, particulièrement lorsqu il s'agit de travaux destinés à un carnet de voyage . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Dans les Alpilles toujours, au milieu des gigantesques genêts d'Espagne des Hauts de Eygalières, (le vieux village qui disparaît littéralement derrière) et le parfum de ces milliers de fleurs éclatantes comme le soleil autant que le charme secret de ce lieu, accompagnent nos aquarelles jusqu'à la fin de l'après-midi .

 

Voilà le croquis aquarellé que j'y ai réalisé, où l'on devine la profusion de toute cette merveilleuse végétation servant de piédestal aux vieilles pierres qui dominent les oliveraies . (Aquarelle Alain MARC 18 x 32 cm)

Partager cet article

Repost0
15 juillet 2006 6 15 /07 /juillet /2006 22:07

Aquarelle et randonnée, … au Festival de la Randonnée Pleine Nature .

Vous vous souvenez peut-être de l’article que j’avais écrit à propos de la sortie du topoguide du Comité Départemental de la Randonnée Pédestre de l’Aveyron, aux presses de la Fédération Française de la Randonnée :

« Les plus beaux villages de l’Aveyron… à pied » …

Eh bien c’est dans cet esprit mais avec deux randonnées très courtes (pour les rendre accessibles à des enfants ou personnes n’ayant aucune habitude de la randonnée pédestre), que j’animerai sur des parcours très faciles, deux journées d’aquarelle dans le cadre du 8ème Festival de la Randonnée Pleine Nature qui vient de commencer en Aveyron .

J’éprouve beaucoup de plaisir à partager mon expérience dans ce type de randonnée à aider chaque participant à réaliser son motif avec le plus de réussite possible . Nos poses peinture ne sont jamais trop longues, et elles ponctuent notre parcours en s’adaptant aux changements de lumière autant qu’au plaisir de la découverte : assurément, vous y êtes toutes et tous les bienvenus (es) !

Ce fort intéressant festival connaît un succès croissant qui dépasse à présent les limites de notre beau département . Il se déroule du 14 juillet au 15 août sur 11 cantons du Nord Aveyron et ne concerne pas seulement les randonneurs pédestres .

Sur des parcours extrêmement nombreux et variés, ce sont des centaines de sorties qui sont proposées sous toutes les formes de moyens « naturels » de locomotion : promenades au pas de l’âne, descentes en canoë et Kayak, randonnées VTT libres ou accompagnées, cyclotourisme, « escalarbre », vias ferratas et parcours aventure, canyonning, trotinette de montagne, parcours aérien, spéléologie sportive, « golfun », randonnées équestres, visites guidées à thèmes (patrimoine, culture, histoire, etc.), balades à thèmes plus scientifiques ou spécifiques (astronomie et observation du ciel en nocturne, botanique, faune, flore, géologie et géomorphologie, parcours écologiques et pêche en rivières), avec en plus de tout cela autour d’expositions, de veillées et de nombreux films, un grand nombre d’animations (quilles de 8, championnat de France de chiens de troupeaux, etc.) …

Cette ferme rouergate (grange à droite couverte de tuiles mécaniques rouges ce qui est plutôt anachronique en nord Aveyron et pays ruthénois) présente un porche d’entrée remarquable, c’est pour cette raison que je m’y suis arrêté . Je l’ai traitée en aquarelle classique de façon assez légère, et une fois l’aquarelle sèche j’ai rehaussé au trait et à la plume avec de l’encre sépia délébile les détails graphiques les plus évidents (bordures et angles de certaines pierres, de certaines lauzes des toitures, le bord des parties à l’ombre des linteaux de portes et fenêtres et de bordures de toits, etc.) . Enfin j’ai dilué ou fait fuser à l’eau claire avec le pinceau les traits d’encre les plus marqués, afin de mieux intégrer le graphisme à la couleur … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Ce coq de clocher en tôle polychrome orne une croix dans le hameau de Pomerols perché avec les ruines de son château médiéval au dessus du Lot . Nous découvrirons ainsi de petits joyaux de l’art populaire dans le plus beau des musées : le milieu rural qu’ils n’ont jamais quittés et où leur rôle d’identification aux racines ancestrales est toujours vivant …

Je vais donc en ce qui me concerne animer deux balades artistiques basées sur l’initiation au carnet de voyage et à l’aquarelle, qui nous feront cheminer sur deux très jolis petits itinéraires …

- Premier itinéraire le mardi 1er août : départ d’Espalion pour une balade originale sur « Lo Camin del Castel » qui nous emmènera par l’ancien chemin médiéval d’Espalion à Calmont jusqu’en haut de la butte de ce petit hameau, au pied de cet important château médiéval du Haut Rouergue . Nous redescendrons par la rue droite de Calmont qui nous ramènera devant la mairie d’Espalion .

Nous travaillerons aussi bien le paysage avec les très belles vues sur la vallée du Lot et l’Aubrac, que l’architecture ou les détails du patrimoine local .

Superbe chapiteau polychrome aussi (mais il a perdu ses couleurs) représentant un personnage sonnant du cor (troubadour, chevalier, chasseur ?) une pierre de grès de rougier parmi les autres dans le bâti d’une maison du hameau de Calmont : sans doute provient-elle du château médiéval à une centaine de mètres de là ? - Encore un intéressant motif pour notre petit carnet de voyage d’un jour !

- Deuxième itinéraire : le vendredi 4 août à partir du petit village de Coubisou . Ce sera une jolie boucle autour de ce charmant village perché sur un promontoire . Comme pour la boucle du « Camin del Castel », nous peindrons de bucoliques paysages avec en fond le hameau aux ombres toujours différente selon les heures du jour, et de nombreux petits motifs en rapport avec l’architecture ou le patrimoine .

Pour les deux sorties, il faudra amener son pique-nique personnel, ne pas oublier de boire régulièrement s’il fait chaud comme ces jours-ci, et être correctement chaussé pour cheminer dans les sentiers et chemins creux qui nous attendent .

Une avancée de grange nord aveyronnaise typique : - c’est un motif qui peut être réalisé assez vite sur la base d’un croquis aquarellé aux crayons de couleurs aquarelle . Il faut faire très attention avec ces crayons à ne pas utiliser des couleurs qui se révèleront criardes une fois humidifiées (par exemple la plupart des verts) . Une fois le dessin réalisé on pose les couleurs au pinceau comme pour un croquis aquarellé au crayon à papier (et pas seulement avec de l’eau seule), puis on laisse sécher . Enfin on peut faire quelques rehauts au crayon aquarelle de couleur bleu outremer ou gris, ou terre d’ombre brûlée ou sépia (ou un peu de chaque suivant nécessité) . Un peu d’eau claire sur le pinceau passée en bordure de ces derniers traits peu les intégrer au motif plus harmonieusement s’ils sont trop « visibles » . (Aquarelle Alain MARC 14 x 18 cm)

Si vous êtes en Aveyron à ce moment-là et que vous souhaitiez vous essayer au croquis et à l’aquarelle inscrivez-vous dès à présent auprès de l’Office du Tourisme d’Espalion au 05 65 44 10 63 ou directement au 05 64 44 10 37 vous êtes les bienvenus (es) !

Et si vous voulez connaître le programme détaillé de cet original festival d’été, rendez-vous sur leur site :

http://www.netrando.fr/fr/festirando2006.htm

 Voici une superbe sarrasine en fer découpé à la forge au tranchet, ornant et défendant un « fénéstrou » (petite fenêtre en occitan), toujours dans le village de Calmont . Il y en avait à l’origine une autre placée perpendiculairement : elle croisait la première, et on en voit les trous de fixation carrés sur les pierre d’encadrement en haut et en bas . C’est un motif à ne pas négliger qui peut tout à fait « terminer » une page consacrée aux détails du bâti local .

 

Partager cet article

Repost0
12 juillet 2006 3 12 /07 /juillet /2006 14:38

Aquarelles en Provence, « La route des peintres de la lumière » (A) ...

 

Elle est magnifique, longue et variée, cette route des peintres !

Bien sûr, tout le monde pense à Cézanne et à sa chère Sainte Victoire, on songe aussi à Picasso qui repose au pied de sa face nord au château de Vauvenargues …

- Et Van Gogh en Arles ou dans les Alpilles, Derain, Matisse, Dufy, Marquet, Chagall et tant d’autres en pays marseillais ?

… Sans oublier Yves Brayer parcourant la plaine des Baux en quête de terre aux rouges argiles, aux blanches falaises, et aux verdoyantes oliveraies ponctuées de la flamme sombre des cyprès provençaux !

C’est cette belle Provence que nous avons retrouvée pour une semaine de stage, juste avant que l’été ne l’écrase dans sa torpeur aride toute bruissante du chant ensoleillé des cigales  …

Le ciel est bleu, d’un intense bleu de cobalt dégagé par le mistral alors qu’il fait si mauvais partout ailleurs .

Mais le mistral est le mistral, et ceux qui n’y sont pas habitués le trouvent infernal et froid, rebelle et furieux quand il retourne les feuilles d’aquarelle, si on ne les a pas attachées grâce à une pince à son bloc !

Une belle aquarelle de Claudie BEAUDASSÈ , où le mistral emporte les effluves de l’arrière pays vers la Méditerranée : c’est la plaine de Pélissane au coucher du soleil avec au fond la silhouette de la Montagne Sainte Victoire en mauve, se détachant sur le ciel . Elle l’a peinte depuis les terrasses de notre merveilleux lieu d’accueil …

Pendant ces stages de Provence nous avons le privilège d’être exceptionnellement accueillis dans une abbaye du haut pays salonnais au charme fou, belle comme une villa toscane . Chacun y trouvera ses repaires pour se plonger dans la peinture et faire d’importants progrès pendant toute la durée de la session .

D’une beauté romantique et rare, aux façades éclatantes de blancheur, l’abbaye qui nous accueille nous offre un cadre idéal, fait de calme et de sérénité, indispensable au recueillement et à l’inspiration …

Bonheur de partager ce que je sais, que je connais et que j’aime : au début de presque toutes les séances je démontre et j’explique comment je traduis ou interprète le sujet, ce que je fais, pourquoi et comment je le fais ainsi … Le but est de permettre à tous les participants de progresser autant dans le domaine technique que créatif (car je respecte et soutiens l’expression de chacun qui ne doit pas être une copie de la mienne, mais un reflet de l’identité de chaque stagiaire) .

La « démo de l’olivier » est une des séances incontournables de ce stage : elle permet de réussir ce type d’arbre à la ramure et au feuillage si particuliers … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

La Provence est si belle au printemps que je ne savais quelle photo choisir pour l’illustrer ! Je retiens ce champ de coquelicots au milieu des oliviers devant un cabanon au pied des Alpilles

Superbe étude de pins réalisée par Madelon GUILLEMINET où on retrouve les couleurs les préférées de Cézanne et un rappel de certains éclats faisant penser à Matisse .

  Paysage des Alpilles avec ses oliviers, pins et cyprès et puis les magnifiques rochers blancs se détachant de la garrigue et de la terre rouge .

 Petit cabanon, oliviers, genêts, cyprès, falaises de calcaire et parterres de coquelicots sont les thèmes de ce motif réalisé dans la plaine des Baux de Provence, un motif très apprécié des stagiaires . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Partager cet article

Repost0
9 juillet 2006 7 09 /07 /juillet /2006 10:45

Aquarelles abstraites à découvrir en milieu souterrain ... (B)

 

Je vous ai raconté dans le dernier article notre arrivée dans cette profonde cavité …

Ici, le temps s’est arrêté et on ne voit pas les heures passer .

Pourtant, il faut avancer si on veut aller jusqu’au lac dans le réseau inférieur .

Je voudrais explorer de tous les côtés à la fois car des couloirs assez considérables partent régulièrement à droite et à gauche du principal couloir où nous cheminons : ce sont certainement des affluents du cours d’eau qui a creusé le tunnel où nous nous trouvons ?

Étrange balcon d’orgues de calcite bleutée qui retombent en cascade au dessus de nous de part et d’autre d’une superbe rotonde minérale !

Plus loin un peu d’escalade vient varier le parcours, et c’est le passage d’un ressaut de quelques mètres qui nous permet de nous enfoncer dans la partie la plus profonde de notre visite . Ici le nombre de colonnes, de stalactites et de stalagmites est si important qu’elles constituent un véritable bosquet minéral à travers lequel nous faisons grand nombre de photos, et où je m’installe à nouveau pour quelques aquarelles à la limite de l’abstrait, mais je n’ai même pas commencé que mes camarades sont déjà bien avancés et je me dépêche pour les rattrapper .

L’enchaînement des draperies, des colonnes, des concrétions qui descendent vers le sol ou se projettent vers le plafond sont autant de flammes étincelantes et colorées qui dansent dans la lumière de nos frontales et de nos lampes, sur fond d’ombres bleutées … (Aquarelle Alain MARC 24 x 32 cm)

Nous progressons rapidement . On voudrait courir, voler ! La chance d’être dans un autre monde si proche et lointain à la fois, si féerique dans sa singularité, nous transporte d’émotion et de joie . Il en est toujours ainsi pour moi depuis ma plus tendre enfance et mes premières aventures souterraines sur les traces de mon père et de ses amis dont la référence à l’époque était Norbert Casteret .

Bientôt le silence est troublé par le bruit de gouttes qui tombent à intervalles plus ou moins régulier à la surface d’un plan d’eau . C’est une musique légère, raffinée comme une mélodie orientale, mystérieuse, gaie, et cristalline .

Nous savons bien avant de le voir, que nous sommes arrivés au petit lac qui annonce l’ultime but de notre randonnée .

Mon copain fait une acrobatie au dessus de l’eau pour me photographier au bord du petit lac : j’aime bien ces reflets de lampes qui sont comme des étoiles qu’on aurait apprivoisées et qui flotteraient dans un espace où les différents états de la matière se rencontreraient …

Et puis on fait le silence, on éteint toute lumière, on ne bouge plus pour n’être qu’en écoute de ces petites gouttes qui tissent dans l’obscurité les draperies de pierre et les fragiles tubes de calcite transparents comme du verre .

- Qu’ils sont loin les projecteurs bariolés des grottes touristiques qui font se pâmer les foules blasées d’un monde d’assistés, alors que sous leurs pieds la vie secrète des profondeurs de la terre continue de nous émerveiller en nous apprenant le respect pour la beauté d’une nature qu’il ne faut jamais dégrader !

Peindre dans la solitude des profondeurs du causse, au cœur d’une nuit éternelle qui contient à elle seule toute l’histoire de nos origines, entouré des couches sédimentaires des mers primitives est un privilège rare, générateur d’un intense bonheur !

Même si les chefs d’œuvre ne sont pas au rendez-vous, les aquarelles qui en naissent sont autant de lettres d’amour entre cet univers que j’aime et mes rêves d’infini, enfantés par la déesse mère, la déesse terre, que les hommes préhistoriques les premiers, par le chamanisme avaient choisie

pour se dépasser …

Avant de remonter, une dernière fois regarder la lumière de la lampe le visage à même le sol, voir s’animer ces obscures merveilles pour les sentir vivre, les sentir « respirer » et lui dire mon amour et mon respect, dans la tiédeur de la minérale poussière où nous retournerons un jour à jamais .

Partager cet article

Repost0
5 juillet 2006 3 05 /07 /juillet /2006 15:36

Aquarelles abstraites à découvrir en milieu souterrain (A) ...

 

Le causse ne nous décevra jamais !

Hier au soir, un bon copain me dit : « J’ai appris l’existence d’une grotte qui devrait t’intéresser : - on va y faire un tour ? »

Pas besoin de me le demander deux fois, surtout parce qu’il paraît qu’elle est à la fois « sportive » (puits et ressauts, petite escalade, « ramping » en laminoirs et chatières, passages en « opposition »), déjà profonde (1 ou 2 km), grande (salles de plusieurs dizaines de mètres de diamètre), et belle, très belle même, avec des draperies, des concrétions de toutes sortes, un lac souterrain et des cristaux rares comme l’aragonite .

Préparation du matériel, de l’éclairage, et d’un peu d’eau pour boire, quelques fruits secs, le matériel d’aquarelle, les appareils à photos, etc.

Nous voici à pied d’œuvre, nous sommes trois, un autre joyeux luron s’étant joint à notre petite équipée .

L’entrée de la cavité, comme souvent, ne paye pas de mine : un simple trou plus petit que la taille d’un homme dans un talweg très pentu . Mais au bout de quelques mètres le boyau s’agrandit jusqu’à ne plus permettre de distinguer les parois devant soi dans la lumière des torches … Soudain la cavité paraît s’arrêter brusquement sur une épaisse paroi qui descend jusqu’à quelques centimètres du sol : juste le passage du corps bien à plat, en rampant, la tête sur le côté .

À plat ventre dans un passage surbaissé parmi tant d’autres, celui-ci sous une forêt de stalactites très fragiles qu’il s’agit de ne surtout pas toucher pour les préserver et ne pas les briser en rampant dans la progression …

La suite n’est qu’un enchaînement de rétrécissements et d’étroitures avant d’arriver dans une vaste salle au fond de laquelle s’ouvre un large puits dont on éclaire à peine le fond malgré l’usage de nos deux torches réunies .

Je descends au fond du puits pour y entamer ma première aquarelle qui a du mal à sécher tant l’humidité y est élevée, mais je me régale car les conditions y sont idéales pour mener un travail où le papier doit justement rester humide longtemps !

Une grande stalagmite jaune, orange et ocre s’élève dans le noir du puits, comme fluorescente sous la lumière de la lampe à acétylène … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

Étrange sentiment d’émotion et d’impatience mêlées …

Dans le prochain article, vous prolongerez cette aventure dans les profondeurs du causse, et vous découvrirez ce qu’apporte cette sorte d’intimité avec ce monde étrange et secret …

Partager cet article

Repost0
3 juillet 2006 1 03 /07 /juillet /2006 15:59

Fin du parcours aquarelle - VTT .

 

Suivant le cours du Dourdou, nous arrivons enfin à l’aplomb du gros rocher de Rodelle, un village charmant perché sur la dite roche, qui pourrait être s’il n’y en avait pas tant dans le département, encore un village parmi les plus beaux de France .

Sans doute est-il trop petit pour en faire partie ?

Il domine le vallon où nous arrivons, et petit Jo préfère ne pas regarder vers le haut pour ne pas se décourager en voyant la montée qui nous attend à présent !

Heureusement qu’il y a une pose « découverte » à mi-chemin : nous voyons sur notre droite peu après avoir commencé la montée vers Rodelle, une pancarte indiquant « Grotte de Sainte Tarcisse, bout du pré, 200 m » .

Voilà une chose surprenante en ces lieux, mais ma foi, il y a déjà à l’autre extrémité de la région la grotte de Lourdes, pourquoi n’y aurait-il pas ici aussi une grotte « miraculeuse » ?

- Allons voir cela de plus près !

Il faut franchir un petit ruisseau pour s’engager dans la prairie menant à la grotte, nous allons en savoir plus dans quelques instants …

- Bizarre cette grotte ! … Et puis, comme dans de nombreuses grottes, pas d’éclairage dedans !

Après s’y être glissé avec prudence, Petit Jo y découvre faiblement éclairé par l’ouverture de l’entrée, un bénitier recueillant l’eau de la voûte : c’est l’eau aux vertus miraculeuses !

Juste à côté de la grotte est construit un minuscule sanctuaire abritant une statue de la Sainte, où nous obtenons toutes les explications : petite fille de Clotaire (premier roi de France), Ste Tarcisse est née en 525 .

Guidée par une voix divine, elle se réfugie dans cette grotte après avoir traversé toute la France, fuyant un mariage princier (un riche seigneur de Germanie bien plus âgé qu’elle) qui ne l’intéressait pas du tout .

Elle mena en ces lieux une vie angélique, et son premier miracle se produisit après sa mort à l’entrée de la ville de Rodez, lorsque l’évêque de la ville la pria intensément auprès de la dépouille d’un jeune homme qu’on emportait vers le cimetière, et qu’elle ressuscita sur le champ (enfin, sur le tour de ville de l’époque) !

Depuis, nombreux ont été ses miracles, particulièrement pour les maladies des yeux (à laver avec l’eau de la grotte qui n’est toujours pas polluée par les infiltrations du plateau), pour les histoires de mariages compliqués, l’heureuse délivrance des femmes en couches, et plein d’autres prodiges pouvant intéresser jeunes mères et nourrices …

Nous quittons bientôt cet endroit bucolique pour reprendre la montée vers Rodelle, le but de notre courte randonnée .

Un autre ravitaillement et la voiture du retour nous y attendent, c’était une formidable après-midi !

Au milieu des jolies maisons rouergates, fin de la Grand rue de Rodelle, qui se termine par un sentier à flancs de rocher tout parfumé de roses sauvages et de lilas d’Espagne .

J’y peins cette première aquarelle sans aucun dessin préalable, que je ne veux pas « bâcler » mais qui va être très vite réalisée de la pointe du pinceau, car je n’aime pas passer des heures sur une aquarelle, ni même chercher des effets à ne plus en finir, le produit de l’instant étant ce qui me comble le plus avec ses erreurs de séchage ou de dessin . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

Celle-ci, c’est un croquis aquarellé « vite fait » lui aussi, où on voit le rocher dominant la vallée de plus loin, sur lequel s’appuient les maisons du village … (Aquarelle Alain MARC 12 x 16 cm)  

Partager cet article

Repost0
29 juin 2006 4 29 /06 /juin /2006 14:54

En VTT, la descente vers le Dourdou .

 

Le village de Barriac, au nord du Causse Comtal en Rouergue n’est pas très éloigné de celui de Bozouls, plus à l’est, qui est situé autour d’une véritable merveille géologique .

Effectivement, ce site exceptionnel a été créé par le cours de la petite rivière du Dourdou venant du sud du causse, elle y a creusé une profonde gorge en forme de boucle autour de laquelle le village de Bozouls s’est construit .

Je suis avec petit Jo et Fred en parcours VTT .

Nous reviendrons une autre fois visiter ce curieux village, et découvrir son environnement si particulier, mais aujourd’hui ce sont les gorges un peu plus en aval qui nous intéressent dans le cadre de notre randonnée .

Au dessus, le causse est plus verdoyant qu’ailleurs, avec ses bocages séparant les prairies et les champs de blé, même si le karst y est omniprésent avec ses affleurements et ses avens comme le gouffre de Barriac tout proche .

Herbes rases et champs cultivés dans les dolines, lapiaz à nu, cades, buis et genévriers, petits chênes, murettes de pierres sèches : c’est tout le charme de notre causse, nu sous le soleil, qui exhale ses parfums de sarriette, de lavande officinale, d’origan commun … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

Causse vert et bleu des plantes médicinales,

Ocre et grisé aux calcaires feuilletés des marnes ancestrales,

Mémoire vivante des océans endormis en ses entrailles,

Mémoire des lagunes aux aiguilles d’oursins figées dans le lias,

Mémoire des blondes dolomies émergeant du permien,

Chant trisyllabique, répétitif et doux des huppes fasciées,

Tireli cristallin des alouettes lulu aux landes et garrigues,

Perçant piaulement des buses survolant les dolines,

Bruissement des ascalaphes soufrés aux catananches bleues,

Blanche chevelure des stipes pennées emportées par le vent,

Cliquetis de sonnailles des troupeaux,

Vous êtes dans la force des esprits de la terre,

Vous êtes dans le souffle de l’autan sur les fétuques,

Vous êtes dans la chair des stalactites ocres qui distillent le Temps,

Vous résonnez en moi comme un chant de griot,

Vous me dites l’amour des bergers pour l’argile nourricière

Ce plateau repoussant ses limites dans l’espace,

En mêlant vos racines aux clameurs de mon être,

Pour que chacun de mes pas relie mes origines

Aux sources des étoiles …

Nous sommes partis très tard et le « ravitaillement » nous attend au métier à ferrer des Escarbins : rafraîchissement et goûter sont les bienvenus pour petit Jo !

Et puis c’est la plongée vers le Dourdou sur le chemin caillouteux au pied de la falaise aux étonnantes strates qui nous livrent les secrets de leur géologique et sédimentaire histoire .

À mi-chemin des deux derniers lacets avant le Dourdou, la cascade temporaire des Escarbins (elle coule surtout par temps d’orage), se déploie à droite du chemin dans un superbe petit cirque surplombant le taillis . (Aquarelle Alain MARC 24 x 32 cm) Enfin c’est l’arrivée au pont des Prades et au moulin du même nom, qui marque l’entrée de l’itinéraire dans sa deuxième partie de parcours …

Après plusieurs chutes dans la descente, (petit Jo se relève chaque fois courageusement sans céder aux larmes malgré son genou et ses mains écorchés), il ne met vraiment pied à terre la première fois que dans le raidillon de La Pradelle, quittant le casque pour aborder un peu plus calmement cette remontée transitoire !

 

 

Nous aborderons la prochaine fois la dernière partie de ce petit trajet en photos et aquarelles, il y a de belles découvertes sur le chemin …

En attendant, si vous aimez et connaissez le riche terroir aveyronnais, je vous invite à participer au concours organisé par le magazine d’été de La Dépêche du Midi Guide 2006 vacances spécial « Aveyron » (page 91) et les Éditions du Rouergue, vous pourrez ainsi gagner mon livre « Aveyron, Carnet de routes » et bien d’autres ouvrages sur notre beau département ! 

Partager cet article

Repost0
24 juin 2006 6 24 /06 /juin /2006 14:09

Randonnée peinture et VTT au cœur du Causse Comtal .

 

Aujourd’hui j’ai retrouvé mon petit Jo, et nous partons avec Fred en « rando VTT » et aquarelle, à la découverte d’une secrète vallée du Causse Comtal et d’un village qui, même s’il n’est pas classé parmi les plus beaux de France a beaucoup de charme perché sur son éperon de Rocher calcaire .

La randonnée n’est pas très longue (moins de 10 km) ni difficile et peut être réalisée par un petit garçon de huit ans comme le petit Jo . (Photo Alain MARC)

Carte IGN au 25000 ème : 2438 Ouest « Estaing » .

Dénivelé négatif : 195 m

Dénivelé positif : 95 m

Temps nécessaire envisageable avec un enfant : 2 à 3 heures .

Ne pas oublier une gourde d’eau pour chacun, des fruits secs et autres petits « en-cas » énergétiques . Le casque est indispensable surtout pour la descente sur le Dourdou caillouteuse et cassante .

Sujets de peinture : innombrables dont paysages, sous-bois, cours d’eau, objets ruraux traditionnels, architecture des hameaux de départ, d’arrivée et traversés .

Voici le détail du trajet surligné en vert . Il peut être continué en boucle en rejoignant Barriac par le petit village de Maymac, mais il faut rajouter 100 de dénivelé positif .

Notre point de départ se situe à la sortie du village de Barriac situé au nord du causse et connu pour son gouffre du même nom, haut lieu de la spéléologie locale . Partir par la petite route des Escarbins (hameau peu éloigné) qui permet de traverser les bocages du Causse Comtal . En arrivant aux Escarbins quitter la route à l’entrée du village pour un chemin de terre légèrement à droite, peu après l’ancien métier à ferrer : il se prolonge par un parcours caillouteux descendant directement vers le Dourdou .

Nous découvrirons avec petit Jo et Fred dans le prochain article quelques aspects de ce trajet avec les aquarelles que j’ai pu en retirer .

En attendant voici un tombereau abandonné sur le Causse Comtal : c’était une grosse charrette tirée par des boeufs qui servait à transporter des matériaux lourds et des pierres, particulièrement pour les travaux des champs et le bâtiment . On le vidait en faisant basculer son plateau qui était fixé au timon par un axe en l’inclinant vers l’arrière . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)  

Partager cet article

Repost0
21 juin 2006 3 21 /06 /juin /2006 12:24

Les plus beaux villages de l’Aveyron, … à pied, et en aquarelle .

 

Voilà un excellent petit topoguide qui vient de sortir !

Car c’est un bonheur pour l’aquarelliste, le paysagiste et le carnettiste que de découvrir un pays, une région et ses sentiers les plus secrets, ce genre d’ouvrage à la main .

« Les plus beaux villages de l’Aveyron… à pied » vient donc de paraître à l’initiative du très dynamique Comité Départemental de la Randonnée Pédestre de l’Aveyron, aux presses de la Fédération Française de la Randonnée .

Il appartient à cette intéressante série de documentation pratique dans la collection « Promenade et Randonnée » que tout peintre de nature et de beaux paysages devrait avoir dans sa besace .

La couverture du topoguide avec en photo une jolie rue de Conques …

Les plus beaux villages de France sont souvent au rendez-vous des concours de peinture et autres journées de découverte picturale dont le succès va sans cesse croissant .

Chaque région, chaque département s’enorgueillit d’en posséder un ou plusieurs : - savez-vous que l’Aveyron est un des départements qui en possède le plus ?

Souvent restés à l’écart des grands axes de développement, ils ont gardé un charme incomparable, avec leur architecture miraculeusement préservée .

Je vous reparlerai dans d’autres articles de ces dix villages privilégiés dont j’ai déjà eu le privilège de « brosser le portrait » dans mon livre de croquis et aquarelle de voyage « Aveyron , Carnets de Routes » .

Mais cette fois, à la demande du CDT, c’est sous un jour nouveau que je les ai revisités apportant par de toutes petites illustrations ma contribution à cet ouvrage .

Les cartes topographiques au 25000 ème et de superbes photos illustrent aussi les pages de randonnées se déroulant dans et autour de ces villages, et mes propres petits dessins et aquarelles sont là pour porter un regard sur le détail inattendu, l’objet, la plante, la chose rare, infime et pourtant essentielle à découvrir au détour du chemin …

La « cardabelle » nom local de la carline à feuilles d’acanthe est l’emblème du Rouergue, le chardon chéri (que dis-je : adulé !) de toute une région, on en trouve en masse sur le Larzac tout autour du village templier de la Couvertoirade . (Aquarelle Alain MARC)

La particularité des plus beaux villages de l’Aveyron est bien qu’aucun ne se ressemble, qu’ils sont là à vous attendre chacun dans son écrin de verdure, de roches ou d’eau vive, et qu’on découvre à travers eux des caractères du terroir totalement différents puisque ce terroir est soumis à des influences climatiques, géographiques, architecturales et réales elles-mêmes très différentes .

L’unité dans la diversité : une chance incomparable dans notre ruralité souvent uniformisée par le passage de la polyculture variée à la monoculture à outrance .

Le Rouergue a échappé à cela Dieu merci, et le découverte de nos campagnes en témoigne .

Ce vieux brabant est abandonné dans un fossé en lisière d’un champ non loin de la bastide royale de Sauveterre, mais les paysages du Ségala où se blottit ce superbe village n’a pas changé avec ses bocages et ses châtaigneraies … (Aquarelle Alain MARC)

Parcourez ces merveilleux villages : vous serez surpris par le concentré de richesses historiques qu’ils vous réservent, la gentillesse de leurs habitants et le nombre incroyable de sites à peindre avec toutes les lumières possibles !

Ambiances uniques les couleurs bleutés du matin dans les ruelles embrumées de Brousse-le-Château en automne au bord du Tarn .

Basalte brun et oxyde rouge et anthracite des laves sombres de Roquelaure, pierres lie de vin et calcaire blond de Conques la mystique sur les chemins de Saint-Jacques …

Chaque lieu va vous enchanter, et vous ne saurez plus où poser votre chevalet, où saisir vos aquarelles .

 

 À Sainte-Eulalie coule l’eau vive qui descend du causse et se mêle à celle du Lot . On y trouve d’adorables moulins et de jolies maisons aux riches façades . (Aquarelle Alain MARC)

Un ancien verrou tout rouillé mais qui fonctionne encore : vous le découvrirez si vous cherchez bien dans la bourgade d’Estaing, un village « coup de coeur » avec son château et ses toits pentus aux ardoises grises et luisantes sous le soleil d’été . (Aquarelle Alain MARC)

Partager cet article

Repost0