Aquarelliste et peintre voyageur - En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Aquarelliste et peintre voyageur
  • Aquarelliste et peintre voyageur
  • : En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
  • Contact

Me joindre, les stages, etc. :

Pour m'écrire, cliquez ici

Pour le calendrier des stages 2024 cliquez ici

Plein de nouveautés vous attendent !

(pour les tarifs et disponibilités me les demander directement en cliquant ici)

-  Les stages "aquarelle" dans l'Hexagone sont ouverts aux débutants et aux pratiquants déjà confirmés souhaitant se perfectionner : ils ont pour but d'apporter efficacité et aisance d'expression à l'aquarelliste de terrain. Nombreux sont les aquarellistes issus de mes stages ou passés s'y perfectionner depuis 4 décennies...
- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

-------------------------------------------------------------------------------------------

Voici où trouver vos meilleurs

produits aquarelle

et carnets de voyage ?

Pour accédez à mes choix

 personnels de fournitures et couleurs les plus belles et efficaces

en aquarelle de voyage il vous suffit de cliquer sur mon nuancier ci-dessous. Ensuite, en cliquant sur chacun  des produits que j'utilise, vous arrivez directement sur leurs références sans avoir à les chercher dans le catalogue d'Aquarelles et Pinceaux où je me fournis habituellement, vous pouvez ainsi les commander en gagnant beaucoup de temps :

Fournitures, produits et couleurs aquarelle
Fournitures, produits et couleurs aquarelle

Vous aimez ce blog ?

Alors, découvrez le site d'Alain MARC :

width="300"

Et abonnez-vous à sa newsletter,

cliquez sur ce bouton :

vous y retrouverez tous les futurs articles publiés ici,

plus complets, plus documentés,

plus riches, dans le respect et

la confidentialité de vos données personnelles !

(Et n’oubliez pas de confirmer dans l'e-mail sui vous sera envoyé pour vérifier votre adresse !)

-----------------------------------------------------

Extraits vidéo d'Aquarelle en Voyage :

 

 

Recherche

Partenaires

Vous trouverez ici vos meilleurs

produits aquarelle

et carnets de voyages :

vous accédez ainsi à mes choix

 personnels de fournitures et couleurs les plus belles et efficace

en aquarelle de voyage. Ensuite, en cliquant sur chacune d'entre-elles,

vous pourrez les commander directement chez Aquarelle et

Pinceaux sans avoir à chercher les références dans leur catalogue !

Fournitures et couleurs aquarelle

 

 

Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

25 août 2006 5 25 /08 /août /2006 23:14

Sur le chemin de l’arbre magique …

Tout au bout des terres ocres au pays du soleil couchant l’horizon s’étire à l’infini sous chacun de nos pas ... Le soir nous plonge dans une lumière parme et safran, avant que se déchire l’espace sur une immensité d’étoiles nimbant d’une diaphane clarté le silence de notre campement .

Des insectes chantent, des chants de femmes au loin, très loin, transportés par le vent .

- Sont-ce des nomades autour d’un point d’eau, ou les songes nous emporteraient-ils encore éveillés ?

Parce que nous arrivons au pays des arbres de fer, des forêts endémiques de ces trésors survivants du tertiaire, miraculeusement préservés, sources de vie en ces zones semi-arides depuis des temps immémoriaux …

Vainqueurs de la lutte contre l’aridité, ils sont là dans la tiédeur de la pénombre, dégageant une subtile odeur d’essence rare et indéfinissable, nous entourant d’une invisible présence, d’une mystérieuse protection tutélaire, appartenant au patrimoine mondial de l’humanité .

Ici et seulement ici ils existent encore et nous nous endormons au cœur d’un prodige, nous faisant prendre conscience que notre vie est aussi un miracle, dont nous avons perdu le sens de la réalité .

Le lendemain, le soleil est déjà haut lorsque nous quittons les montagnes reculées pour l’entrave subtropicale de la plaine qui s’ouvre devant nous . Un monde de légendes issues de l’aube des temps imprègne encore le grandiose univers de ses roches brûlantes, ses terrasses pulvérulentes survolée par les oiseaux du désert, et la mémoire enracinée dans sa terre ancestrale révèle ses mythes aux secrets du vivant : nous sommes entrés dans la biodiversité du paléarctique occidental .

Ainsi débute une série d’articles que je vais consacrer à un arbre que j’aime énormément, à son fruit et le produit de son fruit .

Des femmes transforment ce produit en potion magique, patiemment, merveilleusement, avec tout l’amour des pratiques ancestrales et tout l’art de leur tradition . Je dédie cette nouvelle série d'articles à ces femmes que j'admire et que j'estime pour leur mérite et leur humilité .

Ceci en introduction d’un carnet de voyage que nous réaliserons bientôt, à l’occasion d’un stage dans le beau pays que j’évoque ici …

Les aquarelles que j’ai réalisées pour ces articles seront plus « figuratives » que celle que j’ai peinte pour celui-ci, je les veux didactiques puisque j’entrerai la prochaine fois dans une narration plus descriptive .

Partager cet article

Repost0
23 août 2006 3 23 /08 /août /2006 11:29

Habitats ruraux traditionnels (suite 1) .

 

 

Je continue de recevoir des photos de vos travaux personnels sur le thème du moment consacré aux maisons de l’habitat rural de par le monde, et je vous en remercie . J’avais ouvert cette rubrique avec celle de la maison de mon gitan de Purullena, et effectué peu après la mise en ligne d’un premier article consacré à vos croquis et aquarelles sur ce sujet fort intéressant .

Une fois encore merci donc de vos envoie, ils prouvent votre intérêt pour ce riche et passionnant sujet, mais n’hésitez pas à m’envoyer d’autres reproductions de croquis et aquarelles réalisés en voyage, en vacances ou près de chez vous, car d’autres thèmes sont en préparation et je serai très heureux de continuer d’exposer ici vos petites et grandes oeuvres . N’oubliez pas de respecter les modalités pour que je puisse mettre en ligne vos travaux (voir conditions au fond de cet article) .

Voici maintenant les dernières contributions au thème du moment :

 

 

Pour commencer, cette intéressante « Ferme des monts du Lyonnais » réalisée par Jean-Paul RAVACHOL . Voici ce qu’il mécrit :

« J'ai choisi, pour illustrer le thème du mois, une vue d'une ferme des monts du lyonnais, la région où je vis . Les fermes typiques des monts du Lyonnais sont à cour fermée . Les bâtiments occupent trois cotés: la maison d'habitation, la remise et l'écurie grange. Le quatrième coté est constitué soit par un mur soit par un autre bâtiment le "chapis". Les toits sont à deux versants recouverts de tuiles canal ou mécaniques . La partie haute des murs est très souvent en pisé. Le portail ferme par deux vantaux en bois et est protégé par 1 petit toit en tuile creuses, orné d'une génoise . Cette aquarelle a été peinte sur site le lundi 15 Mai entre 14 et 15h30, près de Chazelles sur Lyon dans la Loire (42) . »

  Chalets d’alpage dans les Alpes Suisses à Findeln Eggen par Monique ASSUNÇÂO-PETIT, en juillet 1987 . Ce sont d’adorables bâtisses en bois (généralement de mélèze ou de sapin) qui permettent la vie des bergers et de leur famille pendant l’estive . Ils les laisseront pour l’hiver redescendant vers la vallée avec leurs troupeaux à l’automne avant une remontée à la prochaine transhumance au prochain printemps .

 

Voici un magnifique moulin, c’est celui du hameau de La Reine à Versailles peint par Marie-Aude ROUET . Elle m‘écrit : « … fait le 18 Avril au bord de l'eau par un froid de canard ! »

 

 

Superbe aquarelle réalisée par Chantal Guillaume en Bretagne . "Vieux passage"
dans le Morbihan, sur la rivière d'Etel,
cette aquarelle a été primée lors d’un concours : prix bien mérité !

 

Pour terminer, cette double page du carnet de voyage de Claude PICOU réalisé pendant notre stage de printemps à Marrakech, où l’on voit à gauche un collage de photos avec plan et à droite trois jolis cartouches . Dans celui de dessus les maisons de la médina autour de la place Jemaa-El-Fna vues du petit restaurant du Toukal, en dessous à gauche celui du texte, à droite sagement réalisé dans le cartouche restant le dessin d’une petite fille voisine de sa table au restaurant . Voilà l’exemple d’un très intelligent travail en harmonie complète avec le voyage et la compréhension de la façon de transmettre ses impressions, émotions et rencontres dans la démarche action / réflexion / communication qu’offre le carnet de voyage .

 

Ce dernier motif nous amène vers les intérieurs, (un sujet que nous traiterons plus tard) mais si dès à présent vous avez d’autres motifs consacrés à l’habitat traditionnel, et à tout autre nouveau thème (nous aborderons aussi ensemble les intérieurs, les animaux - mammifères, oiseaux, reptiles, etc. - et plein d‘autres sujets issus de vos pérégrinations picturales), n’hésitez pas, envoyez-les !

Vous pouvez participer à ces thèmes bien après son « mois de lancement » : vos œuvres viendront alors s’ajouter aux précédentes et resteront visibles en ligne le plus longtemps possible .

Que ce soit un motif aquarellé à l’autre bout du monde ou fait sur le pas de votre porte, à la montagne ou au bord de la mer, dans le désert ou au cœur d’une grande ville, figuratif ou abstrait envoyez-en une photo elle sera la bienvenue et je la présenterai en ligne, mais pas n’importe comment …

Voici comment procéder :

1) - une fois votre œuvre scannée ou photographiée (attention je ne publierai pas les photos de mauvaise qualité ou mal cadrées), vous en réduisez le format dans votre logiciel photo à une largeur de 560 pixels pour une résolution de 72 pixels / pouce (je n’ai pas l’ADSL et je serai obligé d’éliminer les fichiers lourds) ; vous me l’adressez ensuite en fichier joint à l’adresse de mon e-mail (dans ce blog ici, colonne de droite), en n’envoyant que quelques photos par thème .

Exemple de manipulation à faire pour le système « Windows Microsoft » : une fois la photo archivée dans son fichier, (en la nommant en minuscule sans espace ni lettres accentuées vous rouvrez ce fichier à partir du dossier « Mes documents » affiché sur le bureau (ou autres emplacements), vous cliquez sur l’image pour l’initialiser, et vous faites (colonne de gauche du gestionnaire de fichiers) : « Gestion des fichiers », >>>> « Envoyer ce fichier par courrier électronique », >>>> la fenêtre de réduction de format s’ouvre (la case « réduire la taille des images » doit être cochée), vous faites « OK », >>>> la fenêtre « Envoi d’un message » s’ouvre avec votre image en pièce jointe . Vous ajoutez mon adresse e-mail dans la partie « destinataire », et dans la partie « correspondance » vous mettez dans l’ordre :

- thème du mois (auquel doit correspondre votre image), nom, prénom (et Mme, Melle ou Mr ou pseudonyme à la place du nom / prénom si vous voulez rester anonyme), votre adresse e-mail si vous voulez qu’elle soit publiée sous la photo, le lieu et l’heure ou a été réalisée votre oeuvre (dans le cas du lever de soleil c’est le lieu et l’heure de ce soleil levant, et si vous l’avez peint d’après une photo c’est le lieu et l’heure de l’endroit où a été prise la photo) .

Attention, respectez bien cet ordre dans une seule ligne, ces renseignements étant juste copiés - collés pour le blog car je n’ai pas le temps de formater vos éléments !

 

2) Pour les carnets de voyages : mêmes conditions que pour le thème du mois, mais vous mettez 5 à 10 photos au lieu d’une seule, et vous rajoutez l’itinéraire du voyage et sa durée (vous pouvez faire un petit résumé, ne pas dépasser 45 lignes - vous pouvez aussi ajouter une petite carte de votre création dans les photos, si elle est simple, explicite et lisible, gare au format qui doit être le plus léger possible -) .

 

Nota : je ne peux mettre à jour ces articles qu’en fonction du temps dont je dispose pour cela . En attendant à vos pinceaux, cette rubrique n’est pas un concours mais un partage, participez donc !

Et si c’est déjà fait et que certains des motifs que vous m’avez adressés ne sont pas encore en ligne ne vous impatientez pas ils sont en attente de publication, continuez de m’en envoyer .

Partager cet article

Repost0
19 août 2006 6 19 /08 /août /2006 08:51

Stage aquarelle et carnet de voyage, dans les Gorges du Tarn .

Un nouveau stage passionnant vient également de se terminer, c’est celui des Grands Causses et Gorges du Tarn, qui a réuni des participants (tes) venus (es) des quatre coins de l’Hexagone .

Le village que j’avais choisi comme « camp de base » de nos périples picturaux est aussi l’un des plus beaux de France, puisqu’il s’agit de Sainte-Enimie, idéalement bien situé au cœur des gorges …

J’avais inauguré ce type de stage il y a 12 ans à partir d’un autre village situé bien plus bas sur le cours du Tarn et en avais gardé une réelle nostalgie car ce fut une belle réussite, mais les circonstances ne m’avaient pas permis de le renouveler plus tôt pour des raisons logistiques surtout, par exemple pour n’avoir pas trouvé de lieu d’accueil parfaitement adapté à mes groupes de stagiaires .

C’était il y a une douzaine d’années l’un des temps forts de la première version de ce stage : la descente picturale du Tarn en barques, accompagnés par les bateliers de la Malène au premiers rayons du soleil . La batellerie sur le Tarn est une tradition ancestrale remontant à l’époque où nulle route ne longeait le fond des gorges, où les ponts n’existaient pas, et où il n’y avait que les barques pour se déplacer d’un village à l’autre .

Ce jour-là nous avions loué plusieurs barques et les services de leur batelier respectif . Il y eut de superbes aquarelles et croquis à la clé, et des souvenirs inoubliables pour tous …

Les bateliers, qui ont survécu à l’aménagement des gorges pour le trafic routier existent toujours grâce au tourisme et leur « commerce » est même florissant, ils vous accompagnent en toute sécurité dans des endroits superbes auxquels on ne peut accéder qu’avec ce mode de locomotion (par exemple au fond des détroits) …

Séance d’aquarelle face au hameau de Hauterives où l’on n’accède toujours qu’en barque (ou après presque 2 h de marche à pied en suivant la rive gauche du Tarn) … Un hameau authentique où ne vivent que quelques familles ravitaillées par un câble transbordeur traversant la vallée depuis la route départementale . Elles ont l‘électricité depuis quelques temps mais pas encore l‘eau potable .

Voici l’une des belles maisons de Hauterive, l’un des sujets " patrimoine architectural " de nos croquis et peintures . Ces maisons caussenardes sont de petites merveilles d’architecture et d’ingéniosité car tout y est fait pour conserver la fraîcheur en été, la chaleur en hiver, et les toitures de lauzes calcaires sont conçues pour récupérer l’eau et la diriger vers la citerne, car c’est ici un bien extrêmement précieux .

Cette année il faisait très chaud cette semaine-là . Les cigales chantaient jusqu’au bord de l’eau . Nous avions décidé de traduire l'étonnante diversité picturale et la beauté sauvage du patrimoine naturel et humain empreint des espaces grandioses des canyons et des Grands Causses qui font tout le caractère de cette région . La canicule qui sévissait sur la France nous a souvent poussés à faire comme les cigales : nous rapprocher des galets du Tarn . Nous y trouvions ombrage et un semblant de fraîcheur, sans compter l’eau à profusion pour nos aquarelles !

Saisir les grandes falaises colorées et les reflets du ciel sur la rivière au fond du canyon, ou le soleil sur les stipes au vent du causse faisait partie des joies de ce nouveau stage .

Au sein de parcours pittoresques traversant des chaos rocheux aux formes étranges, des gorges légendaires (nous sommes aussi descendus au fond de celles de la Jonte), des petits villages au charme secret, nous avons réalisé quelques-unes des plus belles excursions picturales du Parc Naturel des Cévennes et Grands Causses .

Pour beaucoup c’était une véritable découverte, et pour moi un réel bonheur que d’emmener tous mes amis (es) aquarellistes à la rencontre de sites dont certains très peu connus sont carrément ignorés des touristes . Et puis, avec la complicité de mon amie Elizabeth (qui travaille pour le Parc National des Cévennes et qui connaît très bien elle aussi la région), nous avons accédé à des lieux rares où peindre est un privilège, que dis-je, un véritable bonheur !

Par exemple à cette chapelle troglodytique . Elle est totalement bâtie sous la roche, et même si elle est connue de pas mal de monde, nombreux sont ceux qui ignorent qu’elle cache l’entrée d’un grotte étonnante et d’un ancien moulin à eau alimenté par l’exsurgence s'écoulant de la cavité . Mais « top secret » : vous ne pourrez jamais les visiter car le propriétaire des lieux en a fermé l’entrée par une porte métallique fort bien verrouillée ! 

Ma chapelle de "démo"… (Aquarelle Alain MARC 18 x 26 cm)

Alors je me suis comme mes camarades contenté de visiter la chapelle et de la peindre, en regrettant de ne pas encore connaître ce chanceux propriétaire, qui peut-être, m’aurait permis de franchir son passage secret 

Nous sommes sur le Causse Méjean . Tous ces petits points dans le ciel ce sont des vautours . J’en ai compté plus de 50, ne retombant jamais sur le même nombre . Nous venions peindre cette magnifique pierre qui sert d’angle de clôture à un grand pâturage à brebis (he oui, cette roche était là bien avant les agriculteurs qui s’en sont servis pour tendre piquets et fils de fer), mégalithe qui n’est rien d’autre qu’un menhir, un superbe menhir calcaire qui sert aussi de borne limitant le terrain . Mais pourquoi tous ces vautours tournoyant au dessus de cet endroit du causse ? … J’ai immédiatement pensé à une brebis crevée . Elizabeth et Natalia ont été voir : la malheureuse bête, (car c’était bien une brebis) était sur le point d’agoniser, complètement déshydratée au soleil la tête coincée dans sa mangeoire, mais toujours vivante . Elle doit une fière chandelle à nos aquarellistes qui l’ont vite délivrée, la sauvant d’une mort anticipée car les vautours qui prolifèrent, n’ont (pauvres bêtes elles aussi) pas grand-chose à manger . Et nul doute qu’ils n’auraient pas attendu son dernier souffle pour sur elle se précipiter !

Comme quoi pratiquez l’aquarelle : cela peut toujours servir à quelque chose d’utile, même si ce ne sont pas des chefs-d’œuvre que vous voulez réaliser . 

Sur le Causse de Sauveterre cette fois-ci . Extraordinaire orage qui est venu nous rafraîchir en fin de journée . On dirait que la trombe d’eau qui tombe en occultant l’horizon derrière la cazelle est un pilier géant soutenant le nuage, en ajoutant au causse encore plus de magnificence et de majesté . Il faut être très rapide pour peindre ce genre de sujet . Le mieux est de faire une prise de notes afin d’en tirer un croquis aquarellé . Un jours dans ces articles j’expliquerai comment on peut facilement y arriver …

Le croquis aquarellé, l'aquarelle pure et la prise de notes firent de ce stage une étape intense, incontournable dans l'itinéraire d'un peintre, entre séjour pictural et carnet de voyage, avec pour toile de fond le décor bleuté des Cévennes .

Pour ce stage, nous avons souvent emprunté les traces de Martel, (cet infatigable explorateur des paysages dolomitiques à qui l‘on doit la notoriété des Gorges du Tarn et l’exploration des cavernes les plus connues de la région), pour aller à la rencontre d'un milieu naturel peuplé de légendes, de curiosités innombrables d'une faune et d'une flore parmi les plus riches de France, et d'une présence humaine multimillénaire où le pastoralisme et les traditions gardent une large place . 

On retrouve cette opposition entre la grandeur et la lyrique beauté de la nature et la minuscule mais courageuse implantation humaine à travers son habitat et ses abris dans le fond des gorges également . Ici, au Cirque des Baumes, plusieurs maisons blotties sous un immense surplomb rocheux sont en ruines, mais l’une d’entre-elles est habitée par un sympathique « ermite » qui défend avec acharnement la propreté des lieux régulièrement souillée par des touristes peu scrupuleux (la DDE ayant transformé le site en parking et aire pique-nique en bordure de la D 907)  (Aquarelle Alain MARC 19 x 27 cm). 

 

Cette page explique ma fabrication des verts pour le pin sylvestre et la manière de le représenter suivant la distance à laquelle on se trouve de lui . Vous remarquerez que la forme prime sur la couleur (pas trop grave de rater la couleur, mais qu’on reconnaisse au moins l’arbre par sa forme) et que les détails de l’écorce et des épines ne sont traités que pour les arbres rapprochés . (Aquarelle Alain MARC 21 x 30 cm)

Partager cet article

Repost0
17 août 2006 4 17 /08 /août /2006 18:37

Stage d’initiation à l’aquarelle mise au service du carnet de voyage, en Rouergue .

C’est avec un peu de retard mais beaucoup d’enthousiasme que je vous invite aux temps forts de ce stage qui a récemment permis à une dizaine de personnes de s’initier ou de se perfectionner aux techniques de l’aquarelle en parcourant l’une des plus belles parties du Haut-Rouergue .

Le choix des sites de peinture, la programmation du stage et l’excellente météo, leur ont permis de découvrir des lieux de caractère dont certains sont très peu connus des aveyronnais eux-mêmes et auxquels j’ai déjà consacré plusieurs pages dans mon livre « Aveyron, Carnet de routes » .

En début de semaine la première journée « pique-nique-peinture » fut consacrée au lac de Pont-de-Salars, l’un des principaux « réservoirs » du massif du Lévézou, où les lumières matinales, la fraîcheur et le charme bucolique des rivages ont permis à chaque participant d’aborder sans complexes les problèmes relatifs aux reflets et aux perspectives particulières de ce types de sujet .

L’après-midi, les thèmes d’étude et de travail ont surtout été orientés vers la présence humaine en rapport avec ce plan d’eau (baigneurs, pêcheurs, centre nautique, etc.) afin de réaliser une première page très vivante de carnet de voyage .

 Dans ce genre de sujet, où le calme et la douceur du matin d’été doivent se dégager de l’aquarelle, il ne faut pas hésiter à accentuer la perspective aérienne des couleurs pour que le fond du motif soit plus bleuté, plus doux, afin d’obtenir un effet de lumière plus léger et transparent .

Il est important que l’observateur soit littéralement « imprégné » de l’ambiance des lieux dès son premier contact visuel avec la peinture ainsi réalisée . Il faut qu’il puisse ressentir l’heure du jour, le silence ambiant, l’absence de vent, la quiétude et la fraîcheur du plan d’eau …

C’est-ce qui fait toute la magie de l’aquarelle : un art au service de la sensibilité et de la vision de chacun, adaptable à chaque personnalité ou perception, toujours différente selon les choix déterminants que nous faisons dès que nous sommes en face d’un motif … (Aquarelle Alain MARC 18 x 26 cm)

Ce stage a pour but de se sentir à l’aise face à tout motif mettant en valeur l'âme envoûtante et mystérieuse du Causse Comtal, le charme et l’architecture du Rouergue traditionnel, la richesse d’un terroir plein de surprises, de ses paysages multiples, et de son patrimoine toujours vivant . À travers un parcours authentique et enthousiasmant partant de Gages, village au bord de l'Aveyron près de Rodez, nous avons donc été de découvertes en découvertes, rencontrant les habitants de ces belles campagnes, invités même par certains d’entre - eux à partager le verre et la fouace de l’amitié .

  Parmi les temps forts de la semaine, les croquis réalisés à la croix médiévale d’Estaing marquent notre rencontre avec l’une des plus belles expressions d’art populaire du Haut Rouergue, à la croisée des chemins de Saint Jacques de Compostelle et des itinéraires de vignerons descendant les délicats et bouquetés vins rouges des coteaux du petit vignoble environnant vers les gabarres du Lot .

 

Alterner les motifs en les disposant harmonieusement dans ses pages, conserver un rythme et une régularité expressive permettant une progression technique tout en améliorant l’impact visuel des travaux réalisés sont des objectifs accessibles à tous .

La variété des thèmes abordés permet à la motivation individuelle de ne jamais se laisser déborder par les difficultés ou la banalisation répétitive des motifs .

Le résultat, parfois enthousiasmant parfois décevant, est toujours un nouveau point de départ et c’est ainsi que la progression se fait pas à pas avec de plus en plus de réussite et de succès .

Cette ancienne maison, typique de l’architecture d’Estaing avec sa galerie et ses colombages, se situe à une centaine de mètre seulement de la croix ci-dessus .

Elle est reliée par un petit pont qui enjambe le ruisseau de la Caussane descendant d’Aubrac à son jardin en terrasse merveilleusement bien exposé sur le coteau, et jumelée à une dépendance ayant une toiture dite « à la Philibert Delorme » caractéristique de la haute vallée du Lot, (surtout en Lozère) .

Elle s’écroulait il y a 10 ans au moment où j’ai réalisé ce croquis, mais elle est aujourd’hui en cours de restauration et va redevenir l’une des plus belles maisons du vieux bourg . (Aquarelle Alain MARC 18 x 18 cm)

Voici l’étonnante église fortifiée d’Inières petit village près de Rodez à la limite du Lévézou et du Causse Comtal, édifiée entre le XIII ème et le XIV ème siècle .

C’est en 1442 que les habitants du hameau menacés par leur isolement et l’état d’insécurité dans lequel se trouvait le pays en ces temps reculés, la fortifièrent pour pouvoir tous s’y réfugier et y soutenir un siège, en créant ainsi un édifice religieux tout à fait rare et différent de celui de Sainte Radegonde un village voisin, dont l’église est fortifiée également .

Et telle que je l’avais peinte il y a près d’une vingtaine d’années … L’église est toujours identique, et sa triple fonction déterminée par chacun de ses niveaux est au contraire mise en valeur grâce à de superbes restaurations .

Son rôle était religieux avec l’église au rez-de-chaussée, de refuge collectif et stockage de biens et denrées sur quatre niveaux au dessus de la voûte de l’église, et militaire enfin à la hauteur des mâchicoulis et tourelles de défense .

Seuls certains des bâtiments alentour ont été modifiés, depuis la réalisation de cette aquarelle mais en respectant globalement l’architecture rouergate si caractéristique du lieu . Décidément un très beau coin à visiter et à peindre ! (Aquarelle Alain MARC 21 x 30 cm)

Le proche - pigeonnier du Bruel à l’heure du retour des brebis .

C’est l’un des plus beaux du Rouergue, et son bâti en pierres sèches, sa couverture de lauzes en carène de bateau renversée, son escalier de calcaire, en font une petite merveille d’architecture rurale traditionnelle qui témoigne de l’ancestrale richesse de la ferme dont il marque l’entrée .

Certains l’ont peint du côté de sa façade sud, d’autres, grâce à l’aimable autorisation de la fermière, depuis l’intérieur de la cour …

Le voila vu de l’intérieur de la cour . Un escalier de calcaire permet d’accéder à sa porte et sert également de contrefort au mur qui le soutient .

Un char lourdement chargé de paille ou de foin pouvait aisément passer en dessous, et sa massive porte à deux battants se referme avec légèreté et précision grâce à un ingénieux système de pivots d’appui supportant le poids de ses battants .

Vous trouverez dans mon ouvrage « Aveyron Carnet de routes » (Éditions du Rouergue) la vue sud de ce porche, tel que je l’ai peint il y a deux ans . (Aquarelle Alain MARC 19 x 27 cm)

 

Séance de peinture ensoleillée sur le Causse Comtal . Thème de la matinée : architecture pastorale caussenarde et abris de bergers .

De drailles en dolines nous avons été à la rencontre de ces adorables constructions de pierres sèches de calcaire appelées ici « cazelles » qui exploitent les reliefs du terrain, et sont généralement orientées sud ou sud-est, à l’abri du vent du nord .

J’ai peint celle-ci plus au sud dans l’Hérault où on les nomme « capitelles » .Ce sont des bories en Provence ou des « gariottes » en Périgord .

Elles constituent des abris très surs et des sujets de peinture fort intéressants à aborder, surtout pour illustrer un coin de page de carnet lorsque celui-ci est consacré à la passionnante thématique rurale du causse . (Aquarelle Alain MARC 21 x 30 cm)

Partager cet article

Repost0
14 août 2006 1 14 /08 /août /2006 21:40

Produits originaux pour le créateur de carnets de voyages .

C’est avec plaisir que je vous invite avec ce nouvel article à revenir dans ma rubrique « Produits et fournitures » sur laquelle je n’ai guère eu le temps de me pencher très souvent !

Il existe pourtant des matériaux et des outils fort utiles au carnettiste imaginatif, lorsqu’il explore la liste des fournisseurs beaux-arts, travaux manuels, loisirs créatifs et scrapbooking …

C’est-ce que je viens de faire en découvrant de véritables petits « trésors » retirés du catalogue d’un intéressant fournisseur en ligne situé en Bretagne, que je vous recommande par l’originalité de ses produits . N’hésitez pas à aller le visiter : www.kerglaz.com/

J’ai personnellement choisi les outils ou produits ci-dessous parmi bien d’autres, car ils peuvent vous rendre un grand service dans la réalisation de votre carnet de voyage si vous savez en détourner l’usage courant pour les mettre au service de votre créativité :

a) Kit de démarage Big Shot :

C’est un système de découpe manuel, (compatible avec les éléments sizzix) qui vous aidera à faire des couvertures, caches et fenêtres originaux et personnalisés dans des matériaux épais (écorces, cartons fantaisies, feutre, plastique, etc.) difficilement découpables autrement jusqu'à 3 mm d'épaisseur .

Présentation du pack :
- Le Big Shot : système de découpe et tapis de coupe
- 1 Thick Cuts
- 2 Thin Cuts
- 1 Easy Emboss
- 1 paper pack

b) Encre DISTRESS old paper :


C’est une encre à vieillir, pigments couleur vieux papiers, qui vous permettra de réaliser des fonds pour vos textes et illustrations . Il en existe de différents aspects, il faut les essayer pour savoir celles qui conviennent le mieux aux effets souhaités .

c) ROLLING STAMP CIRCA 18 :

Tampon à roues pour la réalisation de titres originaux .

- Qui n’a pas rêvé de donner un cachet « tampon » à certains de ses titres ou textes particuliers ?

Voici une intéressante solution : il vous suffit de choisir les lettres et espaces, d'encrer, et d'imprimer....
Le tampon est formé de 10 roues.
Chaque roue comporte tout l'alphabet, l'apostrophe et l'espace.
Lettres majuscules, taille 6 mm.(18 points)

d) Cartouche XYRON 500 repositionnable :

Il s’agit d’une recharge ("La petite machine aux grandes idées"), qui permet un encollage parfait de vos papiers, photos, tissus,...pour créer vos propres stickers, pour réaliser des assemblages propres sans subir les déformations de papier ou erreurs des collages traditionnels .
L'adhésif repositionnable est garanti sans acide, il peut même être utilisé sur les vitres, murs, portes, etc. ...

Et maintenant à vos carnets, mettez bien en valeur les vivants souvenirs écrits et dessinés que vous aurez ramenés de vos voyages d’été !

Partager cet article

Repost0
11 août 2006 5 11 /08 /août /2006 21:33

Journées d’initiation au « carnet de voyage » dans le cadre du Festival de la Randonnée Pleine Nature (B) .

 

Suite du précédent article relatant les deux journées de « randonnée - aquarelle - carnet de voyage » que j’ai eu le plaisir d’animer sur des parcours du 8ème Festival de la Randonnée Pleine Nature qui se déroulent en ce moment en Nord - Aveyron .

- Deuxième jour : tour de Coubisou, petit village perché sur les premières pentes de l’Aubrac, avec des tas de motifs bucoliques et fleuris au charme indéniable .

 

Le chemin creux descendant vers le ruisseau coulant au pied du village permet des regards magnifiques sur Coubisou qui apparaît soudain à travers les arbres de l’autre côté de la vallée .

L’objectif de cette journée était de traduire par quelques aquarelles et croquis aquarellés l’ambiance de ce coin de campagne, en relatant notre parcours sur la boucle du trajet qui nous ramenait au village .

Avec une planche de motifs consacrés à l’architecture des lieux, au croquis de vaches d’Aubrac caractéristiques de l’élevage du haut plateau et aux effets de lumière sur le chemin, la page de carnet fut vite remplie et chacun put approfondir des sujets plus complexes comme les effets d’ombres et de lumières dans le chemin creux .

 

Voici Coubisou au dessus de ses jardins en terrasses : l’unité architecturale et l’harmonie des maisons blotties autour de l’église et du vieux château, la beauté de l’environnement préservé et le charme des rues et jardins fleuris pourraient faire de ce village l’un des plus beaux de France . Mais le département de l’Aveyron est déjà celui qui en compte le plus, et bien d’autres villages ont autant de charme ici . Nous le savourons en appréciant le calme qu’un tel titre( fut-il mérité) ne lui conserverait pas longtemps : alors tant pis pour le titre et tant mieux pour le calme et la sérénité des lieux !

 La charrette fleurie du haut du village au retour : - jamais de sa laborieuse existence elle n’a due connaître un tel succès !

 

 

Parmi tous les sujets abordés pendant cette randonnée d’initiation, les vieux outils agricoles constituant les motifs de fin de journée, permirent à tous de mettre l’accent sur la vie rurale d’une époque pas si lointaine que cela où la vie du village était rythmée par celle des saisons et les travaux des champs …

 

C’est le petit bout d’aquarelle que j’ai réalisé pour expliquer comment interpréter le ciel (avec discrétion), les toitures du village et la mise en valeur des maisons par contrastes simultanés des valeurs, tant pour les maisons entre-elles que par rapport au fond de végétation entourant le hameau, qui doit le mettre en valeur tout en restant à l’arrière plan … (Aquarelle Alain MARC)

 

Partager cet article

Repost0
8 août 2006 2 08 /08 /août /2006 21:19

Journées d’initiation au « carnet de voyage » dans le cadre du Festival de la Randonnée Pleine Nature (A) .

Voici le résumé des deux journées de « randonnée - aquarelle - carnet de voyage » que je vous avais annoncées lors d’un précédent article .

Je devais les animer sur des parcours très faciles du 8ème Festival de la Randonnée Pleine Nature qui se déroulent en ce moment en Nord - Aveyron, et elles connurent un véritable succès lié certainement au choix des itinéraires et à l’intérêt qu’ils présentaient sur le plan pictural .

- Premier jour premier itinéraire, « Lo Camin del Castel » (ce qui veut dire en occitan « Le chemin du château ») qui emprunte l’ancien chemin médiéval d’Espalion à Calmont jusqu’en haut de la butte de ce petit hameau, contourne cet important château médiéval du Haut Rouergue, et revient à Espalion par l’ancienne rue droite de Calmont qui aboutit en plein centre de la jolie bourgade . Les points de vue jalonnant le parcours sont parmi les plus beaux de cette région, et les sujets de peinture innombrables .

Une partie du trajet emprunte un très joli sentier constitué de fragments d’orgues de basalte, la butte du Calmont étant presque exclusivement basaltique, reliquat au sud du Lot de l’immense coulée de lave qui donna naissance au plateau de l’Aubrac …

L’objectif de cette initiation au carnet de voyage était de réaliser au moins une planche de croquis, textes et aquarelles relatant notre journée, tout en apprenant les rudiments de ce mode d’expression . Chacun était autonome, avait dans son sac matériel de peinture et pique-nique, était bien chaussé et prêt à se consacrer entièrement à la découverte de l’aquarelle, moteur de cet original parcours .

Résultat de l’expérience chaque participant revint avec au moins deux pages très intéressantes, certains avec trois pages de motifs très vivants et variés !

Les ruines du vieux château comme toile de fond pour ce paysage verdoyant et bucolique qui aurait inspiré les plus réfractaires contradicteurs de l’aquarelle !

 Formidable moment de récréation dans la basse-cour d’une ferme du hameau de La Saliège : même celles et ceux qui se croyaient les moins doué (es) ont réussi de magnifiques motifs, … et la fermière toute émue décida sur le champ de se mettre à l’aquarelle tant elle fut convaincue !

L’étape du chapiteau médiéval au sonneur de cor fut aussi très appréciée, ce petit chef-d’œuvre rajouté à ce mur par hasard provient certainement du château voisin . J’imagine qu’il illustre un passage de la Chanson de Rolland, si quelque un peut m’en dire plus j’en serai ravi, il est photographié dans l’article de présentation des ces journées que vous pouvez revoir en cliquant ici .

Voici en résumé l’une des pages réalisées par une participante, qu’elle me pardonne d’avoir oublié son nom, son travail était très vivant, si elle le reconnaît j’espère qu’elle m’écrira pour me rappeler comment elle se nomme : je réparerai immédiatement cet oubli !

Partager cet article

Repost0
5 août 2006 6 05 /08 /août /2006 18:13

Des carnets de vol à l’étude des oiseaux .

 

Sans doute vous souvenez-vous de l’article récent que j’ai consacré à ma passion pour le vol dans les colonnes de ce carnet en ligne ?

Ma fascination pour les oiseaux étant directement liée à cette passion, je revisite les photos du dernier stage d’aquarelle en Bretagne, où je me souviens d’avoir sympathisé avec certains goélands très intéressés par les restes de notre pique-nique sur le bateau qui nous ramenait de l’île de Bréhat . Leur vol souple accompagnait notre retour et ç’aurait été l’occasion unique de réaliser des croquis vivant en plan rapproché de ces gracieux volatiles .

Gourmand goéland qui vient saisir un bout de pain au bout de mes doigts : prétexte pour les voyageurs du pont supérieur à assister au magnifique spectacle du vol en crabe puis du positionnement en glissade de l’animal, et enfin à sa plongée parachutale avant de repartir face au vent météo le morceau de pain au bout du bec …. (Photo Jacqueline KAMINSKI)

L’un des problèmes de l’aquarelliste étant de traduire sur son papier la couleur blanche du plumage de certains oiseaux, la solution passe par deux astuces à choisir parmi les propositions suivantes :

a) - utiliser comme fond un papier coloré (sépia, beige, brun, lie de vin ou bronze acheté « tel quel »  ou coloré par vos propres moyens au thé, café, ou autres colorants naturels offrant une belle teinte), sur lequel vous peindrez avec de la gouache blanche .

J’ai réalisé ces trois goélands très rapidement directement du bout du pinceau sans dessin préalable à la gouache blanche rehaussée d’aquarelle . Pour réussir ce genre d’oiseau qui est assez rapide, bien observer puis saisir un mouvement et essayer de le reproduire immédiatement sans continuer de regarder l’oiseau . Il faut des heures de pratique avant de mémoriser un mouvement avec exactitude, mais l’exercice est des plus gratifiants pour l’éducation de l’œil . (Aquarelle Alain MARC 5 x 10 cm)

b) - sur papier blanc, humidifiez largement (jusqu’assez loin mais avec précision) le pourtour de votre oiseau à l’eau claire, puis avant tout séchage déposez très près de l’oiseau de la pointe du pinceau une couleur d’aquarelle qui fusera dans l’humidité déposée précédemment, qui le mettra en valeur par un bon contraste (le gris, gris-bleu, bleu de cobalt ou marine pour fond de ciel, vert bronze ou brun pour le sol ou les rochers peuvent parfaitement convenir) . Cette couleur doit se diffuser en dégradé tout autour de l’oiseau, ce qui implique qu’il faille humidifier au départ bien plus loin que la zone où la couleur affaiblie cèdera sa place au blanc du papier au fur et à mesure où elle s’éloignera de la forme de l’oiseau .

L’idéal, avant de se lancer dans l’étude d’oiseaux au vol trop rapide ou compliqué, est de consacrer de nombreuses séances de travail à des volatiles placides et plus faciles d’approche . Ceux-ci ont été réalisés avant-hier pendant la sortie « rando - aquarelle » du Festival de la Randonnée d’Espalion, et je peux vous assurer que tous les participants (tes) ont obtenu d’excellents résultats : des planches magnifiques ont été réalisées ! (Aquarelle Alain MARC 15 x 15 cm)

Entraînez-vous avec tous les oiseaux que vous pourrez facilement approcher (oies, poules et canards à choisir dans la basse-cour la plus proche, ou oiseaux de parcs animaliers et zoos) .

Vous pourrez lorsque vous serez plus alertes, commencer à dessiner et peindre des oiseaux sauvages en les observant dans la nature (à l’affût pour commencer) aux jumelles ou longue-vue, ce qui vous le constaterez est un peu plus difficile mais offre de très grandes joies …

Et si vous en réussissez quelques-uns d’intéressants n’hésitez pas à m’en envoyer la copie, afin que je les diffuse dans un prochain article consacré à vos créations ?

Partager cet article

Repost0
1 août 2006 2 01 /08 /août /2006 00:12

Aquarelles de montagne et de vol libre (A) ...

 

J’ai toujours rêvé de voler …

J’ai toujours voulu aller jusqu’au bout de mes désirs de pure liberté dans les trois dimensions de l’espace, d’élévation au dessus du monde, par tous les moyens possibles pourvu qu’ils correspondent à un accomplissement …

Je pensais dès ma petite enfance qu’il était possible d’associer la mémoire des instants vécus dans ces moments exceptionnels aux images que je pourrais en retirer plus tard à partir de mes propres souvenirs à travers la peinture (figurative ou abstraite) que cette expérience pourrait m’inspirer .

J’ai raconté la réalisation de l’un de ces rêves dans deux articles récents : vous pouvez les revoir ou les découvrir, en visionner le film et en examiner les aquarelles en cliquant ici et ici .

Étude d’un vautour fauve en vol . Causse Méjean ce jeudi 27 juillet 2006 . L’oiseau reste pour moi l’archétype de la plus belle réussite naturelle en matière de vol, particulièrement en ce qui concerne les voiliers … (Détail aquarelle page carnet de stages . Alain MARC 22 x 32 cm 2006)

Mon enfance était nourrie de récits évoquant les exploits liés à l’aviation alliée associée à la résistance, racontés en famille par mes parents et leurs amis maquisards au lendemain de la dernière grande guerre . Chacun avait participé à ces sauvetages de nuit pour rapatrier un pilote ou aux parachutages de munitions .

Tous les jours, de la maison de ma grand-mère paternelle, j’étais fasciné par la voltige des Stampes évoluant au dessus du village : ils passaient en rase-mottes au dessus de la maison, reprenant rapidement de l’altitude au dessus du Tarn et virevoltaient avant d’atterrir sur le petit aérodrome de Gaillac d’où ils avaient décollés . En même temps j’étais en admiration devant le carnet de tranchée de mon grand-père maternel qui resta malheureusement pour lui et pour nous inachevé (comme sa vie !) au cours de la grande guerre précédente, et ceux de mon père remplis de croquis à l’aquarelle et à l’encre de Chine .

C’était en 1966 au Centre régional de parachutisme Claude Lahille de Gaillac : j’y réalisais mes premiers sauts en parachute et venais de concrétiser un rêve qui était de voir mon village paternel depuis le ciel et d'appréhender l‘espace dans une nouvelle dimension … À l’endroit même où je regardais enfant les Stampes survoler la maison de ma grand-mère, et les pilotes venir saluer mon père !

Les années sont passées …

Le parachutisme me paraissait trop contraignant, dépendant d’une infrastructure lourde, pas assez individualiste ni conforme à mon désir de liberté même s'il m'avait beaucoup apporté .

Dans les années soixante j’allais souvent voir les « Mantas », ailes de Rogallo transformées en deltaplanes et leurs intrépides pilotes décoller et planer devant les falaises de Saint-Antonnin-Noble-Val . Époque aussi de mes premières escalades sur ces mêmes parois . Mais le delta n’offrait pas la sécurité qu’il offrira plus tard et l’engin me paraissait encore encombrant et peu manoeuvrant . Mes tentatives dans ce domaine ne furent guère réussies, et je fis même une chute mémorable mais sans gravité avec un engin peu fiable que je m’étais moi-même fabriqué !

En attendant, je découvris l’alpinisme et la haute montagne vers lesquels mon regard se tourne toujours … J’en retirai de nombreuses aquarelles comme celles de la collection Mythra qui m’avaient été commandée par cet éditeur dans les années 1970 .

Pourtant, le rêve d'un vol absolu, en totale liberté, me poursuivait .

La nuit du 16 au 17 juin 1979 j'écrivis dans mon journal de rêves : " ... Je plongeais dans la vallée en déployant mes bras . Il faisait nuit . Je pris rapidement de l'altitude pour atteindre 800 à 1000m au dessus de la maisonnette . En bas la route, les rochers, les champs, la rivière, étaient très beaux sous les étoiles et la lune qui les éclairaient . Pour redescendre je devais me forcer, basculer tête la première, mettre les bras le long de mon corps pour enfin tomber brutalement jusqu'à quelques mètres au dessus de l'Aveyron ."

Mais ce n’est que 5 ans plus tard qu’apprenant à la télévision que des parachutistes venaient de décoller d’une paroi des Alpes que je me lançais aussi dans l’aventure avec d’abord des voiles de saut (« Surfair », « Strato-Cloud »), puis mon premier parapente, une "Randonneuse" qui dépassait tout juste les deux de finesse !

Extrait d’une page du carnet de vol . J’avais dessiné André en train de plier sa voile au moment où j’atterrissais près de lui un soir d’automne au crépuscule, loin de toute zone habitée : nous n’étions en ce temps-là qu’une poignée dans la région à pratiquer le parapente, surtout en escalade et randonnée . (Extrait carnet de vols . Alain MARC 1986)

Je vous raconterai une autre fois cette exaltante époque où des Pyrénées aux Alpes, de la dune du Pilat à l’Aveyron, j’ai eu la chance de côtoyer des pionniers formidables et de partager avec eux les débuts de la passionnante aventure de l’arrivée du parapente dans le vol libre .

Pour aujourd’hui je me limite à vous offrir ces deux extraits de mon carnet de vol illustrés à l’aquarelle . Ils datent du milieu des années 80, lorsque nous avions la chance d’ouvrir des « premières » depuis toutes les hauteurs qui nous paraissaient dignes d’intérêt .

Inoubliable épopée !

Nous partions le parapente sur le dos, et plongions dans le vide sans savoir toujours où nous allions atterrir … Que d’émotions, (ici dans les Gorges du Tarn où nous n'avions pour seuls repaires d'atterrissage que les grèves étroites longeant son long ruban argenté), et que de souvenirs dans lesquels nous côtoyons des oiseaux aussi majestueux et beaux que les aigles et les vautours, qui parfois indifférents parfois curieux, croisaient notre trajectoire ou quelques instants nous accompagnaient … (Extrait carnet de vols . Alain MARC 1988)

 

Partager cet article

Repost0
28 juillet 2006 5 28 /07 /juillet /2006 11:16

Aquarelles en Bretagne, « Marines et paysage côtier » (B) ...

 

Continuons notre stage d’aquarelle en Bretagne, après avoir découvert quelques subtilités des paysages côtiers sur le motif en début de séjour …

Ce qui compte le plus à mon avis c’est d’exprimer « au plus près » l’ambiance des lieux, l’atmosphère se dégageant de nos rencontres, des paysages, des circonstances entourant l’instant présent . Facile à dire, moins à faire, mais si on a quelques bases de dessin, si on sait bien observer et surtout choisir ce qui pour nous est important dans ce que l’on voit, alors traduire tout cela n’est qu’un jeu d’enfant, un jeu de couleurs et d’eau qui va capter la lumière, les embruns, l’odeur iodée des algues, le bruit du vent dans les pins, du ressac montant des rochers, et le cri des goélands qui se répondent en passant au dessus de nos têtes ivres d’air pur et d’infinis horizons …

 Nous étions à la table d’orientation de Sainte Barbe face à l’Anse de Paimpol . On aurait dit que la marée était descendue d’un coup . Le ciel restait blanc, sans profondeur ni horizon, comme un grand voile de lait . Soudain, l’espace de quelques instants, la Pointe de Guilben se refléta en deux fois entre les bancs de sable et de vase où déjà quelques pêcheurs à pied commençaient leur prospection … (Aquarelle Alain MARC 18 x 25 cm)

Mes rêves d’aquarelliste étaient remplis de petits ports de pêche où il fait bon manger des fruits de mers à la terrasse des restaurants, de rivages sauvages parés de chapelets d’îlots, d’îles faites pour les poètes et les amoureux, de vieux gréements luttant contre les courants, de rochers de granit rose surgissant des bruyères …

Je viens de découvrir tout cela ici, et quel bonheur de vous en faire partager les si belles lumières qui font de la Bretagne un paradis pour aquarellistes !

Vous y apprenez les secrets parfois simples qui feront de vous des paysagistes complets et des peintres de marines avertis, vous profitez pleinement de la beauté des motifs, du charme de scènes marines typiques autant que de l’air vivifiant, en ayant la certitude d’entrer dans un authentique renouveau pictural .

 

« J’aime Paimpol et sa falaise » dit une vielle chanson française … Mais quelle « falaise » ? J’ai plusieurs interprétations dont la plus croustillante n’est pas pour me déplaire . Cependant, quand on me pose la question je réponds par cette boutade : « Allons peindre à la Pointe de Plouézec, vous verrez bien qu’il y a des falaises à Paimpol ! »

C’est incroyable comme en si peu de distance une telle richesse de motifs nous attend : vers Paimpol, Trégastel et la Côte de Granit Rose, autant que sur la Côte des Ajoncs et l'île de Bréhat ou du côté des Sept Îles .

La semaine est bien trop courte pour aborder autant de sujets, il faut choisir, c’est dur, je le fais pour le groupe, me promettant de changer de motifs l’année prochaine, comme je le fais régulièrement depuis tant d’années …

 

 

Ah les rochers de granit rose ! Un enchantement qui nous plonge dans l’alizarines, les roses dorés, et d’ocres saumonés aux parme et violine des ombres nous nous retrouvons dans le turquoise profond et changeant d’une mer souvent turquoise et marine, où l’écume du ressac est un magnifique collier d’argent … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

L’île de Bréhat est l’une de nos excursions favorites … Bien sur il faut marcher un peu, mais le déplacement vaut le voyage et c’est à regret qu’on repart vers le dernier bateau, en se disant qu’on reviendra le plus vite possible peindre ces aquarelles que nous avons repérées en passant : il ne reste donc plus qu’à revenir et à les poser sur le papier !

Le climat tempéré et humide de l'île de Bréhat lié à la présence proche du Gulf stream, fait de cette île un petit paradis où l’aquarelliste trouvera toujours un motif à sa convenance, qu’il regarde à l’intérieur des terres ou se retourne vers la mer …

 

C’est un vieux puits traditionnel, comme on en trouve beaucoup dans cette région de Bretagne . Il est un peu noyé dans la verdure et j’ai tenu à le traiter sous forme de taches en lui laissant son aspect étrange et mystérieux . (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

 

Revenons sur le port de Ploumanac’h : chacun a choisi son motif, pour les un une vue d’ensemble, pour les autres un moulin à marée ou un bateau (souvent un vieux gréement d’ailleurs), sujets inépuisables qui donnent à ce petit port son charme incomparable … 

 

Ce vieux gréement entre au port toutes voiles baissées, et je le saisis à toute vitesse malgré le contre-jour qui durcit considérablement les effets d’ombres et de lumière … (Aquarelle Alain MARC 21 x 29,7 cm)

 

 

 

Partager cet article

Repost0