Aquarelliste et peintre voyageur - En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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-  Les stages "aquarelle" dans l'Hexagone sont ouverts aux débutants et aux pratiquants déjà confirmés souhaitant se perfectionner : ils ont pour but d'apporter efficacité et aisance d'expression à l'aquarelliste de terrain. Nombreux sont les aquarellistes issus de mes stages ou passés s'y perfectionner depuis 4 décennies...
- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 10:07

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler de pastel, plus exactement du Salon d’automne à venir « Pastel en Yvelines » .
Tout simplement parce que c’est une amie pastelliste Dany Dangelser avec quelques-uns de ses collègues pastellistes qui est à l’origine de cet intéressant Salon, et que son parcours, l’intérêt de son travail autant que son initiative en coordination avec la municipalité du Chesnay avec leurs autres partenaires dynamiques mérite un «petit coup de pouce», en tout cas d’être connus et mis en valeur .


Reflets en Bavière« Reflets en Bavière », un superbe pastel de Dany DANGELSER qui nous imprègne de toute l’atmosphère des œuvres impressionnistes majeures …
aquarelle-dans-le-souk-dany-dangelser.jpg
Dans le souk à Taroudant, une page aquarelle du carnet de Dany Dangelser qui était avec nous lors de notre excursion carnet de voyage «Découvertes en Pays Berbère» au Maroc .
La chapelle des pénitentsLa chapelle des pénitents, un pastel de Dany DANGELSER


À présent, je vous laisse découvrir ci-dessous le concours vous permettant de participer à ce Salon, n’oubliez pas de contacter Pastel en Yvelines pour demander vos documents de participation au concours (cliquez sur son leur nom par leur demander le bulletin de souscription) !
Salon du pastel Le Chesnay'Art
Le salon mettra à l'honneur le maître pastelliste Alain VICTOR
Lieu
Salle d'exposition Maurice COINTE
9, rue Pottier
78150 LE CHESNAY
Dates
Du vendredi 19 octobre 2012 au dimanche 4 novembre 2012
Vernissage: jeudi 18 octobre 2012, de 18h30 à 20h30
Renseignements pratiques
Un jury sélectionnera les oeuvres exposées.
Renseignements complémentaires et dossier de candidature à demander auprès de Pastel En Yvelines:
Contacter Pastel En Yvelines
Dépôt des dossiers de candidature : 31 mai 2012
Dépôt des oeuvres : lundi 15 octobre 2012
Retrait des oeuvres : dimanche 4 novembre 2012 après 18h et lundi 5 novembre 2012
Adhésion pour l'année civile 2012 : 20€
Droits d'accrochage : 10€ par pastel n’excédant pas 70cm
    20€ par pastel jusqu'à 95cm

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 10:38

C’est-ce que je vous souhaite de tout cœur tandis que ce blog vit au ralenti en attendant le mois d‘octobre…

Sachez bien que je ne vous oublie pas même si peu d’articles paraissent actuellement : je travaille pour vous, pour cet automne, pour cet hiver afin que vous avez plaisir à retrouver ici l’esprit et la dynamique qui vous ont rapprochés de ce journal en ligne dès sa création il y a quelques années.

Je peux dès à présent vous dire qu’à notre retour du Tibet fin septembre vous découvrirez une série d’articles que je souhaite passionnante sur la Route du Califat en Andalousie en suivant jour après jour le carnet que Pierre Nava a réalisé ces derniers mois en ma compagnie (et celle d’autres amis - es -) sur ce périple mythique. Je profiterai de cette série d’articles pour partager avec vous des documents précieux liés aux premiers stages que j’ai eu le plaisir d’y animer et des souvenirs plus ou moins anciens dont certains seront une surprise pour vous …

En attendant les stages se succèdent avec douceur, et si je ne vous transmets que deux images de celui qui c’est déroulé dans les hautes vallées de l’Alpe (choix difficile parmi des centaines d’images, qui d’Andalousie en Bretagne, de Provence en Jura Oriental reflètent tous ces moments merveilleux qui me tiennent par intermittence éloigné de ce blog), c’est pour vous dire que rien, ni le temps qui passe si les caprices de la météo, n’arrête notre marche en avant, et que c’est aussi ce que je vous souhaite pour la suite de votre été jusqu’à ce que nous nous retrouvions avec bonheur dans un prochain billet.

nullL’été c’est aussi un temps pour retrouver le bonheur de peindre en pleine nature dans des paysages somptueux et illuminés… (Ici non loin du col du Petit Saint-Bernard dans les hautes vallées de l’Alpe)La Mazure aquarelle Alain MARC

 Dans les brumes montant de la vallée nous étions allés le lendemain matin à la rencontre de cet adorable village …

 

 

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5 juillet 2011 2 05 /07 /juillet /2011 10:41

Ah, si vous saviez comme le temps passe vite !

- Vous le savez trop me dites-vous ?

Le temps qui passe ? …facteur essentiel et existentiel de toute la relativité du monde et de nos propres existences .

Alors essayons ensemble de le remonter par la pensée, ne serait-ce que de quelques semaines, même si j’essaie pour ma part à travers ma peinture (autant que bien d’autres activités) de le questionner jusqu’à des millénaires en arrière.

Petit clin d’œil à Dominique au passage (et à vous en même temps) :

- tu vois Domi, tu m’écrivais en commentaire à l’article précédent il y a quelques jours «…quand je rentre d'un stage avec toi, je me sens comme une égoïste profiteuse de la belle énergie que tu sais me donner, je semble oublier un temps ce pour quoi tu es fait : la peinture»

Hors pendant toutes ces semaines où je publiais si peu sur ce blog, j’essayais de ne pas trop perdre le perdre, ce temps si précieux : il y avait bien sur l’enchaînement des stages depuis celui du Jura Oriental (où nous avions profité des ultimes paysages de neige pour étudier cette passionnante thématique), la grande «virée en Andalousie» (dont je vous reparlerai prochainement), les effluves du printemps et du début de l’été en Provence et en Bretagne (qui furent très intenses pour moi autant que pour mes amis - es - stagiaires).

Je ne parle pas des repérages liés à de futurs stages mais ils se rajoutent à ce temps consacré à l’animation proprement dite de mes stages des semaines passées…

Il y a aussi eu nombre d’activités plutôt sportives liées à l’utilisation de ce temps dans un projet d’avenir où mon engagement physique passe par un entraînement quotidien chaque jour où je ne suis pas en animation stage ou en repérages (là je suis abscons mais vous découvrirez d’ici quelques mois ce que je prépare - en grande partie à votre intention - qui monopolise une bonne partie de mon énergie depuis plus d’un an déjà).

N’oubliez pas non plus (pour celles et ceux qui se souviennent de cela) que je travaille toujours sur mon «Carnet d’exploration de l’Aven Noir» qui en est à sa deux cent soixante dixième page, sera bientôt terminé, et avance en fonction des as et aléas de l’exploration du gouffre (de cela aussi je vous reparlerai plus tard)…

Mais ce que j’ai décidé de partager avec vous aujourd’hui grâce à Dominique, ce sont deux de mes dernières toiles parmi les huit qui seront accrochées aux cimaises du Presbytère de Najac (adorable village aveyronnais) lors d’une exposition collective à laquelle je participe du 13 au 23 juillet courant .

Je vous invite d’ailleurs à son vernissage le 13 juillet à 18h 30 si vous êtes dans la région, mais vous ne m’y verrez pas car je serai déjà reparti ce soir-là avec certains d’entre-vous en carnet de voyage dans les hautes vallées des Alpes !

Il n’empêche : la «belle énergie» que j’essaie de vous transmettre, cette «invulnérabilité mentale» que j’essai de me forger et de partager avec vous, je la dois en grande partie à ma projection dans les questionnements de ma peinture, source de mes réflexions liées à notre passage dans cette vie, à son insignifiance dans l’histoire du monde, à sa puérilité dans l’expansion de l’univers, mais à son importance (aussi minime soi-elle par l’action de notre pensée) dans sa participation au devenir de notre espèce !

Certains de ces questionnements picturaux - et de pensée - je les ai déjà évoqués avec vous ici, ou encore ici et , et ces toiles qui ont également occupées une partie non négligeable de mon temps ces dernières semaines n’en sont que la continuité .

Elles sont de plutôt grand format (pas plus toutefois que 100 x 130 cm), mais m’ont tout de même demandé pas mal de travail (ce qui m’a amené pour les terminer à temps à leur consacrer quelques nuits blanches), et je déplore simplement de ne pouvoir rester sans dormir plus de deux nuits d’affilée si non j’en aurais terminé une ou deux de plus… Chevaux oranges dans la prairie bleue«Chevaux oranges dans la prairie bleue», Acrylique et pigments sur toile : - qu’étaient, dans la perception visuelle, le quotidien autant que l’imaginaire de nos ancêtres du paléolithique, les prairies où gambadaient les hordes sauvages qu’ils pourchassaient pour survivre ? C’est l’une des questions que je me posais lorsque cette toile est «venue vers moi»…

nullAu milieu une jument comme celles qui me fascinent à Lascaux : elle porte dans ses gènes une descendance qui allait devenir «le meilleur ami de l’homme» …

nullCe «Bouquetin aux rhinocéros», (acrylique sur toile également) relève du même type de questionnement . Cette toile m’a techniquement demandé de nombreuses séances de ponçage pour faire émerger les sous-couches comme dans un travail où l’archéologie rejoint une sorte de rituel inconscient et mystérieux indissociable de mon travail…

null L’un des «rhinocéros» sous le ventre du bouquetin comme si toutes les espèces dans l'aventure de la vie étaient profondément liées (métaphore écologique ?).

null 

Ceci est l’un des détails d’une autre toile assez colorée que je nomme «Mémoire africaine».

C’est aussi une acrylique sur toile dont je vous reparlerai un jour, où j’ai voulu créer des sortes de «passages» dans lesquels notre regard plongerait sur les strates insondables du temps, impliquant sur les origines de notre espèce des questionnements vertigineux…

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27 juin 2011 1 27 /06 /juin /2011 13:36

 Voilà Bouts du monde n°7 !!! Bouts du MondeÇa y est, vous pouvez partir en voyage en glissant Bouts du Monde 7 dans votre sac à dos (Il pèse 465 g). Cliquez sur l'image ci-dessus de la une de couverture pour entrer dans l'univers de Bouts du Monde :

Encore une fois, vous allez parcourir un sacré paquet de kilomètres avec le numéro de cet été. 148 pages de regards singuliers sur le monde, parfois émouvants, amusés, désenchantés ou enthousiastes.  

Au programme, une traversée du Pacifique en cargo, de l’Asie centrale à bicyclette, ou des Pays de la Loire en TER…  

On vous emmènera à Tchernobyl où, à travers les récits et dessins de trois voyageurs, le beau et le dispute à l’effroyable.

Vous vous demanderez, comme Eva Cantavenera, s’il n’y a pas quelque chose d’indécent à écrire un guide touristique sur un pays aussi pauvre que Cuba.

Les photos de Patrick Chatelier sur la Route 66 vous donneront envie d’enfourcher, au mieux, la Harley de Peter Fonda, au pire le canasson de John Wayne.

Vous serez jaloux du talent de Laure Fissore (comme nous) qui croque la Big Apple comme personne.

Vous vous demanderez (comme nous) s’il n’y a pas une faute de frappe à Chhattisgarh, état indien inconnu où Olivier Thao a promené son objectif.

Vous n’aurez sans doute pas envie de partir en vacances avec Laurent Van Parys qui a pénétré les terrae ingognitae de l’Irian Jaya en Indonésie.

Par contre, vous aurez sans doute envie de partir en voyage avec Pierre Vauconsant qui a rêvé avant tout le monde d’une révolution au Maghreb.

On vous présentera Walo, un chien suisse, qui a fait le tour du monde.

On vous parie une bière bien fraiche que les aventures de Laurent Perray en Suède vous feront bien rire. 

Bouts du monde est en vente en librairie d’ici quelques jours, et sur leur site dès à présent : www.boutsdumonde.com 

Bouts du Monde remercie infiniment tous les voyageurs qui ont bien voulu leur confier leurs récits, photos, et croquis.

Ils vous invitent, une fois encore, à leur envoyer vos carnets de voyage. Et si la réponse tarde parfois à venir, ils s'excusent et vous invitent à insister…  

Bon voyage à tous avec Bouts du Monde !

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26 juin 2011 7 26 /06 /juin /2011 13:04

Si vous aimez l’aquarelle je vous fais part d’une très belle exposition à ne pas rater : celle de Claudie CAPDEVILLE (cliquez sur son nom pour visiter son site Web) au Centre d’Art Contemporain - Phare Sud à Gruissan dans l’Aude, à voir jusqu’au 24 juillet prochain.

Claudie CAPDEVILLE nous entraîne dans un univers poétique et merveilleux qui n’est rien d’autre que le monde dans lequel nous vivons perçu par son propre regard.

Un regard à la fois aiguisé et tendre, profond et sensible, que ne trahit aucune défaillance technique tant est grande sa maîtrise de la transparence et de l’eau.

Quand on sait combien la vie peut être belle, forte, grande et enthousiasmante, et aussi à quel point elle peut facilement basculer dans la souffrance et l’anéantissement, on comprend la valeur d’artistes comme Claudie qui nous relient à la magnificence de sources épanouissantes à travers des aquarelles dont l’énergie positive nous projette immédiatement dans un «mieux-être du regard».

Je dirai de Claudie qu’elle tisse et rend perceptibles les fils ténus et invisibles qui nous relient à cette beauté secrète qui enrichit et épanouit l’existence, donne une valeur inestimable ajoutée à la vie …Aquarelle Claudie Capdeville

Le monde de Claudie Capdeville commence aux terres âpres du Pays Cathare des fabuleux châteaux jusqu'aux rivages limpides et bleux de la Méditerranée. Mais ce sont aussi les portes d'un univers sensible à l'immense poésie qu'elles ouvre tout grand dans cette belle exposition : celles de son coeur d'artiste où chante l'âme de son pays...

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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 17:41
Je vous demande aujourd’hui votre avis...
Il y a longtemps que je n’ai participé au moindre concours, à aucune manifestation, aucun salon ou exposition où la compétition soit le moteur de la participation…
Sans doute le sentiment de ne rien avoir à prouver, à démontrer . J’ai eu par le passé mes heures de réussite et mes challenges sont aujourd’hui ailleurs…
Je suis juste très heureux quand une ou un élève, une ou un stagiaire remporte un succès lors d’une exposition, de l’édition d’un livre ou d’un concours justement!
Cependant je viens de m’inscrire au dernier concours aquarelle Boesner 2011 en ligne sur le site Canson de La Tribu des Artistes où j’anime le groupe des carnets de voyages et où de nombreux peintres amateurs et professionnels sont inscrits.
Les aquarelles que je présente à ce concours vous les trouverez en cliquant ici puis dans l'onglet "Ses oeuvres en concours", mais je vous en présente deux ci-dessous extraites de celles-là :
 
Celle-ci évoque la baie d’Halong où nous étions il n’y a pas si longtemps encore : elle est réalisée sur l’une des pages à fond préparé pour l’aquarelle d’un carnet que j’ai moi-même réalisé en assemblant plusieurs feuillets de papier à dessin Canson (et non aquarelle), que j’ai spécialement traité par contre pour obtenir des effets de texture fluides et transparents valorisant cette si merveilleuse technique. Vous pouvez agrandir l’image en y cliquant dessus.
Les aquarelles choisies me tiennent particulièrement à cœur parce qu’elles sont le fruit du souvenir et de l’expérience du terrain, faisant partie de mes carnets du Maroc, du Yunnan, du Vietnam, etc. lorsque je pars seul, en famille (ou avec des copains comme Pierre NAVA) et même en compagnie de mes stagiaires en carnets de voyages.
Je ne sais pas si vous pensez que j’ai bien fait ou si c’est parfaitement imbécile sachant que participer à un tel concours peut s’avérer une grosse perte d’énergie et de temps ?
Cependant je suis curieux de voir si je peux toujours arriver à un quelconque score, sachant qu’il y a des participants (es) qui présentent des travaux absolument magnifiques même s‘ils ne sont pas forcément tous le fruit d’un vécu de terrain…
Par contre, si vous voulez m’encourager et soutenir concrètement ma démarche (et qui sait ma candidature ?) vous pouvez toujours aller dans la galerie de mes aquarelles mises en concours voir comment elles sont et ce qu’elles valent en cliquant ici, ou les retrouver en les comparant  à celles des autres concurrents en cliquant ici.
Si à tout hasard j’arrivais au moins à faire partie de la sélection des 45 premiers je me dirais que ce que je fais peut encore être reconnu sans trop de déshonneur dans la grande famille de toutes celles et ceux qui font la démarche de participer à un concours et de s’afficher en public en prenant aussi le risque certain d’être complètement désavoués !
Quant à lui, il voulait nous vendre un iguane du désert un jour où avec Pierre Nava nous nous étions arrêtés au col entre Ouarzazate et Zagora pour peindre les gorges plongeant vers Agdz…

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 23:28

Souvent je repense au carnet de guerre de mon grand-père… 

C’était un carnet tout simple mais de toute beauté, format de poche cartonné de noir, à petits carreaux, avec des textes admirables écrits entre deux assauts, alors que tonnait le canon et que crépitait la mitraille tandis qu‘il écrivait, tandis qu‘il dessinait.

Il était illustré de croquis au crayon de graphite, griffonnés au fond des tranchées, dans les casemates, puis à l’hôpital, gravement blessé, avant que se termine la grande guerre .

Il ne se releva pas de ses blessures et ce carnet disparut à la mort de ma grand-mère.

Le seul souvenir qu’il m’en reste est celui dans ma mémoire, empreint d’une admiration émue où je revois ma grand-mère le sortir de l’armoire en me disant : «…tu vois, c’était ton grand-père!»

Si je vous parle du carnet précieux de cet aïeul si proche, c’est que l’une de nos correspondantes, Arlette, a la gentillesse de nous faire part d’un extrait des dessins au fusain de son grand-père Pierre FAGART témoignant lui aussi de la grande guerre pendant laquelle il a réalisé plusieurs carnets .

C’est sur un ton humoristique qu’il la regardait, (voir les dessins choisis par Arlette), qui nous confie ces documents rares et précieux, protégés au titre des droits d’auteur. Je vous les laisse découvrir en la remerciant chaleureusement pour son partage.

Qu’aurions-nous faits, nous dans leur terrible situation, un crayon, une gomme, parfois un porte-plume, de l’encre ou une boite d’aquarelle avec un carnet en poche ? …Aurions-nous eu ce courage ?Dessins de guerre, Pierre Fagart

Montage d’Arlette avec quelques dessins de Pierre FAGART réalisés en 1915  null

Détail de deux dessins  

Si ce genre de carnet, de dessins ou de peinture - témoignage des poilus vous intéresse, je vous invite à visiter plusieurs sites passionnants qui recèlent des œuvres devenues de véritables trésors dont certaines sont vraiment magnifiques :

 

 

null Site «Dessins 14-18» : La Grande Guerre en Dessins (cliquez sur la page d’accueil de ce site ci-dessus) : le témoignage des poilus à travers leurs dessins ou les dessins de leurs contemporains, un site d’une grande valeur iconographique et historique.

«La couleur des larmes» site art-www1.com :

http://www.art-ww1.com/fr/present.html    passionnante étude fort bien illustrée sur les peintres de la première guerre mondiale contenant des reproductions de toiles magnifiques (cliquez sur leur vignette pour les agrandir), avant-gardistes pour la plupart, avec des témoignages étonnants comme celui très coloré de  Guillaume Apollinaire, qui fait penser aux tableaux de Matisse …

Quant au site «temp.generation-valentin.fr» http://temp.generation-valentinfr.officelive.com/etienne.aspx    il consacre au poilu Etienne André Valentin, petit fils d'un statuaire breton, une très intéressante page . La guerre d’Etienne André parait moins affreuse dans ses dessins où le tragique est presque absent. On retrouve cependant dans ses carnets l’émouvante présence d’un temps suspendu qui fait toute la beauté et le charme des carnets de voyages anciens.

Enfin vous pouvez acquérir (en le téléchargeant directement par Internet) le livre «Croquis de Guerre 14-18» paru chez LRT Éditions qui contient des aquarelles, gouache et dessins superbes :

http://www.lrt-editions.com/livres-numeriques-a-telecharger/22-croquis-de-guerre-14-18-9782917747063.html   

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 15:34

C’est une lettre ouverte à un ami récemment décédé que j’écris «avec vous» aujourd’hui.

Elle explique en partie mon silence depuis si longtemps.

Elle vous concerne de toute façon si vous vous intéressez un peu à l’art.

Plus encore si votre quête d’expression est devenue l’une de vos raisons de vivre, d’espérer, de vous épanouir, de vous projeter dans l’avenir…

Vous savez peut-être qu’il est des circonstances où la disparition d'un proche (un parent, un ami, une mère, un père, pire quand c'est un enfant), outre la souffrance dans laquelle elle vous plonge, vous atterre et vous paralyse au point de figer votre existence comme si l'instant de l'annonce de son départ arrêtait aussi votre élan créatif, le paralysant, telles ces aiguilles de l'horloge devenues définitivement immobiles depuis le moment où la nouvelle vous est parvenue... Votre vie elle-même s’est arrêtée à ce moment-là, même si vous respirez, pensez, voyez le monde tourner autour de vous indifférent à votre douleur.

Lavis Dominique Armilhon

L'une des admirables esquisses de Dominique ARMILHON, pure, incisive, sure, rapide, sans le moindre repentir...

Dominique : des semaines que je ne savais comment te consacrer cet article, te dire un ultime adieu, un adieu public à partager, à propager, à proclamer, à entendre, car ta disparition nous touche tous que nous te connaissions ou pas, je m’expliquerai plus loin.

Pour moi tu étais un ami même si nous communiquions peu, un ami depuis longtemps, mais aussi celui de plusieurs d'entre toutes celles et ceux qui lisent ces lignes ici : je t'avais depuis longtemps cité comme l'un des plus brillants exemples des stagiaires devenus une référence en accomplissement artistique autant qu'en amitié.

En te perdant nous perdons non seulement quelqu'un d'exceptionnel, mais aussi quelqu'un de Grand (voir ton site de cours en cliquant ici).

Je te considérais et te considère toujours comme un artiste exceptionnel ignoré ou oublié, un de ces artistes qui deviennent un jour un exemple pour leurs pairs lorsqu'ils découvrent leur œuvre. J'avais mes raisons de te considérer si non comme un génie tout au moins un extraordinaire surdoué, car tu m’en avais donné des preuves par tes idées, ton art, ta capacité de travail, et cette indescriptible intuition à deviner en toi l’émergence d’une affirmation créative totalement novatrice même si elle allait passer malheureusement inaperçue jusqu’au moment où quelqu’un d’autre la reprenne avec autorité (mais tant d’autres ont vécu cela et même mon père qui en a tant souffert, je sais de quoi je parle...).

Il suffisait de te connaître et de connaître le produit intime de ton expression, la constance et la rigueur de ton travail, ton acharnement à le remettre toujours sur l'ouvrage, il fallait avoir vu naître le produit de ce qu'il en résultait...

Tout le monde n'y avait pas droit, et j'ai eu ce privilège : quand tu es arrivé dans mes stages il y a plus de vingt ans je t'ai demandé ce que tu étais venu chercher, tu en étais déjà à un tel niveau de maîtrise et d'expression !

Tu transportais avec toi une montagne d'énergie créatrice, forte, inventive, secrète et inflexible parce qu'allant jusqu'au bout des exigences de ton art.

À l'admiration, l'estime et l'amitié que je te portais et te portaient tes élèves se rajoutait ce sentiment curieux de connaître quelqu'un au devenir prédestiné, pour moi un honneur, une fierté de faire partie de ceux qui savaient ta valeur, l'envergure de ton être.

Mais que s'est-il donc passé pour que tu décides de mettre ainsi fin à tes jours ?

Quelle détresse plus forte que les autres est venue faire basculer ta vie, balayer l'appel à l'aide que tu aurais pu me (nous) lancer, autant qu'à d'autres qui ne t'oubliaient pas, précipiter l'acte irréparable dans lequel le désespoir t'a laissé supposer qu'il n'y avait pas d'autre issue ?

N’y a-t-il pas en plus là-dessous la déchirure d’une déception affective anéantissant ce que les fibres les plus intimes de tes sentiments auraient pu rattacher à la vie ?

Dans quel mystère entraînes-tu les fils ténus de l'écheveau que tu n'as pas réussi à dénouer ?

Si je m'adresse à toi qui ne nous donnera jamais la clé de cette effroyable nouvelle, je pense aussi à toutes celles et ceux, créateurs anonymes et talentueux, qui se battent dans l’indifférence et l’oubli, j’interroge également ce que la société contient de "spécialistes", "décideurs en haut lieu de l'art et du devenir des artistes" : - où étaient-ils dans ton cas (- où sont-ils dans tellement d'autres -) ?

- Étaient-ils si aveugles, partiaux, suffisants et injustes en ce qui te concerne (- et concerne tellement d'autres -) ?

Tu peignais dans un incroyable un corps à corps avec la toile, une dépense physique et mentale difficilement imaginable, un engagement de tout ton être.

Tu me faisais penser à Nicolas de Staël, tant ta démarche était chargée d'ardeur, d'inquiétude, de violence, de désespoir. D’ailleurs vos destins se rejoignent bien que lui était connu et avait déjà marqué son époque lorsqu’il se donna la mort.

Comme lui tu réalisais des toiles dont le réalisme dramatique rejoignait ta vie douloureuse et ton caractère tourmenté. Comme lui tu travaillais sans relâche, cherchant à pénétrer l'essence du réel jusqu'à l'épure, sur les chemins de la synthèse et de l'abstraction…

Pour preuve ces photos (visibles en cliquant ici) d’une partie de la collection que tu avais exposée à l’Atelier Arnaud MARIE (dans le 1er arrondissement à Paris chez l’un des rares galeristes qui avait eu l’intelligence de voir en toi le créateur que tu étais et su te faire confiance comme l'avait d'ailleurs fait bien avant la Fondation Taylor).

C'était déjà cela, mais tu aurais mérité d’être vraiment connu, reconnu et apprécié dans tes idées, ta démarche, la constance de ton art et la profondeur bouleversante de ta peinture, de ta sculpture, de ton affirmation plastique !

Parce que tu ne voulais faire aucune concession ou compromission par lâcheté ou par snobisme, tu étais «oublié» ou «ignoré» de ceux qui auraient en haut lieu pu faire de toi l’une des figures de proue de notre monde artistique contemporain…

On en meurt parfois, la preuve !

Je t’avais conseillé, dans une conversation où je vivais si mal mon incapacité à pouvoir réellement t’aider (si je n’y arrive même pas pour moi comment puis-je faire mieux pour mes amis ?) de profiter de ton talent et maîtrise incroyables de prestidigitateur (l’autre de tes vocations innées où tu étais aussi un maître) pour essayer de gagner ta vie de cette façon-là en animant des spectacles partout où tu aurais pu en retirer un bénéfice.

...Et tu l’avais fait comme tu le pouvais sans agent artistique pour s'occuper de toi, admiré, estimé, apprécié par tes pairs dans ce domaine aussi !

Quant à vous qui lisez ces lignes je vous invite à voir à ce sujet l’hommage rendu à Dominique ARMILHON par deux de ses amis prestidigitateurs, MARIO et YRÈN, sur le site de "Virtual Magie" à travers un conte d’YRÈN : LA PRINCESSE ROUGE

Dans ce domaine de la prestidigitation lisez aussi dans le blog d’AHK «À tire d’ailes» le compte rendu d’une soirée de spectacle animée par Dominique, vous verrez à quel point il marquait l’esprit de celles et ceux qu’il rencontrait !

Je voudrais du fond de ma tristesse de te savoir disparu clamer ma révolte face à l’injustice, la complaisance, la complicité, l’indifférence, l’oubli, le mépris, la spéculation, le sectarisme, l’arbitraire, la marginalisation, la privation du regard, l’exclusion, le rejet, les mondanités, le manichéisme, le copinage, les délires verbeux et nombrilistes, le conformisme, la lâcheté, le snobisme, les mondanités, les compromissions courtisanes, et tout ce que je ne nomme pas mais qui nous entoure comme les tentacules d’une pieuvre dans le cloaque nébuleux et trouble de l’art contemporain.

Je voudrais enfin te dire Dominique, que nous continuerons d’exister, de combattre, même si personne ne s’intéresse à ce que nous faisons, quoi qu’il en soit tant que nous vivrons, que nous continuerons de travailler, d’avancer, de réfléchir, de créer, oui, nous tous, comme tu voulais pourtant le faire jusqu'au bout de toi-même, nous le ferons en continuant de nous battre pour nous frayer un chemin dans la jungle de l’art, même si la lutte est âpre, terrible et inégale.

Nous existerons et nous vivrons quoi qu’il en soit, n'en déplaise à ceux qui nous ignorent !

Nous le ferons pour toi, pour ceux qui comme mon père étaient aussi de grands artistes, ont disparus dans l’indifférence et l’oubli, pour le salut de ceux qui prônent encore technique, valeurs essentielles, référence aux grands maîtres du passé, (et sans oublier quoi qu’en pensent nos détracteurs Marcel Duchamp qui exista après et «grâce à» ses prédécesseurs), tout simplement pour répondre à notre manière à ces quelques questions :

- est-ce un critère de qualité (et même - selon certains - «de génie») d’être jeune et inconnu plutôt qu’âgé et méconnu ?

- le message que nous avons à délivrer ne mérite-t-il pas tous les combats que nous devons mener ?

- le vécu dont nous nourrissons notre art ou notre démarche, ou les deux, ne doit-il pas être vivifié sans cesse afin de s’incruster dans la durée du vivant par delà tous les amoindrissements qui nous guettent, défiant tous les obstacles qui nous menacent ou se dressent sur nos chemins ?

- de quelle richesse intérieure devons-nous faire preuve pour continuer de partager avec ceux qui nous ressemblent (et ils sont innombrables !) ces montagnes d’espoir, ces océans de volonté constructive, salutaire à une affirmation saine et positive de l’être, de l'âme de notre art, autant pour nous-même que pour autrui ?

J’aurais voulu "nous" reposer ces questions en en reparlant de vive voix avec toi avant que tu disparaissent, peut-être t’auraient-elles décidé à reprendre le combat et à ne pas retourner tes armes contre toi ?

Alors je le fais pour celles et ceux qui douteraient d’eux-mêmes (d’elles-mêmes) ou simplement de la vie, qui pourraient parcourir ces lignes en arrivant jusqu'ici quel qu‘en soit le moment (plus encore s'il est difficile), en espérant de ton mon cœur, de tout mon être, qu’ils ou elles se relanceront dans le combat de l'existence avec toute l’énergie que leur pensée aurait pu leur transmettre si elle avait levé le voile sur les batailles gagnées grâce à la ténacité, à l’acharnement, à la volonté d’en découdre avec l’adversité lorsqu’on croit du fond de sa détresse que le mot «Avenir» ne doit plus exister.

Tu es parti le 15 mai de cette année 2011, notre adieu Dominique n’est pas tout à fait un adieu si en essayant de répondre aux questions que je n’ai pu te poser je pouvais aider à prolonger d’autres vies, d'autres affirmations créatives, afin que tu ne meures jamais…

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 22:00

Nous avons quitté Hanoï pour les montagnes du Nord, frontalières de la Chine.

…Soif de découverte, de rencontres authentiques, de croquis à connotation ethnologique et d’aquarelles fortes, empreintes  de cette mémoire des minorités ethniques rencontrées il y a deux ans déjà au Yunnan, de l’autre côté de la frontière sino-vietnamienne .
Elles doivent redynamiser nos carnets en les ramenant à leur vocation première : éterniser le regard et capter le vivant dans l’authenticité du témoignage .


Il m’a fallu beaucoup de temps avant de finaliser ce petit clip mais le voici enfin en préfiguration de ce que sera à l’avenir le type de reportage que je vous présenterai (accompagné d’articles comme celui-ci) sur un nouveau site entièrement dédié à mon approche de l’aquarelle en voyage, le jour (prochain ?) où j’arrêterai d’animer des stages, afin de voyager et peindre en pensant juste un peu plus à moi …

B.CAZA3

Synthétique au possible le travail de Bernadette CAZAL (souvenez-vous d‘elle) : aller à l’essentiel, saisir l’ambiance des lieux, celle  de nos émotions elles-mêmes, au cœur de l’action …
La route serpente et s’élève laissant le fond des vallées plonger au cœur de la brume dans une sorte d’onirique vertige .
Nous sommes dans l’une des aires culturelles les plus riches du monde et nous savons que c’est pour nous comme un retour à des sources très lointaines, issues d’identités ethnolinguistiques globalement réparties de façon transnationale…
Celle des H’Mong Fleuris (ou « Bariolés »), l’un des quatre groupes vietnamiens ethnolinguistiques de cette minorité, les trois autres étant les H’Mong Blancs, Verts et Noirs . Ils se distinguent autant du point de vue vestimentaire que linguistique (dialectes miao-yao) même si localement leur implantation ne s’étend pas sur un très vaste territoire .

Bus Route de Can Cau 1Elle se gagne la piste qui mène dans certains villages ! Ici, la pelle mécanique qui nous retirera de l’enlisement lors du premier voyage s’approche du bus pour nous sortir de là, et nous repartons comme si de rien n’était … 

B.CAZAL2Il faut ne rien rater : pendant que la pelle mécanique nous dépannait, plusieurs d’entre-nous ont eu le temps de réaliser un certain nombre de croquis comme celui de ces enfants assistant aux manœuvre, dessinés par Bernadette CAZAL .
Le paysage est tour à tour sauvage et mystérieux ou d’une extraordinaire sérénité .
Partout où l’humanisation de la nature révèle la présence humaine, déboisement, cultures sèches (surtout maïs, légumes, chanvre, coton) et rizières en terrasses montent à l’assaut des pentes dans une merveilleuse harmonie . Nous sommes en période de brulis, généralement pratiqué en itinérance depuis des siècles, mais la sédentarisation  en fixant les familles (qui vivent dans des maisons aux murs de torchis à même le sol et aux toits de chaume), influence les modes de culture et l’orientation agricole .
L’équilibre des formes, la diversité des cultures, la beauté de l’étagement végétal et sa répartition ne sont jamais troublées par un anachronisme architectural, la disgrâce du moindre bâti rural .
Les villages y sont paisibles et calmes . 

FABIENNE VELTHUIS WOHREL 1L’arrivée au village, l’une des illustrations de Fabienne VELTHUIS WOHREL : sur les sommets la montagne sauvage, en dessous les premières terrasses et habitations, descendant progressivement jusqu’au bas des vallées, l’eau s’écoulant de rizières en rizières sur tout le flanc de la montagne, les parties hautes et certains terrepleins étant réservés aux brulis et cultures sèches ainsi que certaines rizières asséchées dans ce but par intermittence . 
C’est dans cet harmonieux environnement que nous arrivons sur l’un des plus vivants marchés ruraux de la région . Il est établi sur un terreplein en terrasse dominant les environs, entouré de quelques maisons, et les paysans descendus de la montagne qui à pied qui à cheval ou accompagné d’un ou plusieurs buffles destinés à la vente y sont nombreux, autant que ceux montés de la vallée en motos, la moto servant ici à transporter aussi bien la famille que les marchandises !  

B.CAZAL2La moto justement : on y voit sur le porte-bagage tour à tour toute la petite famille (jusqu’à trois ou quatre personnes !) autant que la volaille, le cochon, et la foule innombrable de tout ce qui peut être transporté de la sorte … (Carnet Bernadette CAZAL)
Si les hommes ont pour la plupart perdu leurs vêtements traditionnels, les femmes portent toujours de magnifiques ensembles colorés, tissés, cousus à la main, (souvent peints au batik) et des bijoux d’argent superbes, bracelets et colliers .
Le marché est le lieu de rendez-vous hebdomadaire incontournable .
Si son rôle premier est économique (vente, échange, achat de denrées diverses, d’animaux domestiques et de trait où le buffle et les bovins se taillent la principale part), son intérêt en tant que moteur essentiel de la vie culturelle et sociale est tout aussi considérable : on y vient aussi pour se rencontrer, et c’est le principal lieu de rendez-vous pour la jeunesse où de nombreux couples, de nouveaux foyers trouvent leur origine .
Rose-Marie 3En route pour le marché : rien n’est plus joli sur les sentiers et chemins de montagne que de rencontrer ces femmes et enfants la hotte d’osier et de bambou dans le dos marchant à vive allure pour se rendre au marché … (Carnet Rose-Marie HENRY)
IMGP0836Deux jeunes femmes choisissent une pièce de tissu sur un étalage du marché : féerie de taches colorées !
Michèle Le Bris 1L’une des belles pages du carnet de voyage de Michèle LE BRIS, auteur d’un travail révélant une grande pratique …
Dans une contrée où le rapt symbolique de l’épouse est très répandu, où le mariage est interdit entre deux personnes portant le même nom de lignage, le marché est donc un lieu de passage parfois déterminant pour la destinée de chacun !
On y mange en famille et entre amis (toutes la matinée les baraques restaurants de plein-air ne désemplissent pas), on y échange les dernières nouvelles, et surtout on y boit énormément, et il n’est pas rare d’y croiser de jeunes (et moins jeunes) hommes dans un état d’ébriété plutôt avancée !
Il faut dire que les jerricanes d’alcool de maïs et de riz y sont aussi bien remplis le matin que les hottes de légumes et de fruits le sont dans le dos des paysannes descendues de la montagne …

Les restaurants de plein-airDevant les baraques restaurants : il faut penser à se restaurer un peu avant de reprendre le chemin du retour …
IMGP0796L’une des baraques vues de l’intérieur : on voit bien en bas à gauche l’un des fameux jerricanes de plastique blanc rempli des (trop) délicieux alcools de maïs ou de riz … 
Rose-Marie 1La vie aux abords du marché : l’une des pages du carnet de Rose-Marie HENRY .
Ce qui nous fascine le plus ce sont les costumes féminins traditionnels, au corsage soit ouvert sur le devant, soit croisé avec la partie supérieure biaisée en pointe, bordé de franges de fils colorés ou de perles et pendeloques, ou de rubans, aux manches décorées de bandes de tissus multicolores, aux jupes plissées souvent recouvertes d’un tablier et dont la ceinture fait plusieurs fois le tour de la taille .
La plupart des femmes portent aussi des sortes de guêtres en tissu autour des mollets et leur chevelure est maintenue par un foulard tout aussi multicolore, souvent porté comme un turban .
Nicole et JacquelineNicole et Jacqueline en plein travail : chaque participant à ce voyage gardera longtemps en mémoire ces moments forts de la rencontre avec les H‘Mong Fleuris…
Virginie Estienne 1Silhouettes féminines aux crayons de couleurs : croquis de Virginie ESTIENNE .
Virginie Estienne 3Encore un croquis de Virginie ESTIENNE .
B.CAZAL1Dans un style très différent Bernadette CAZAL sillonne elle aussi le marché…
Rose-Marie 4Quant à Rose-Marie HENRY, elle entreprend des scènes complètes comme ces marchandes de canne à sucre,
Rose-Marie 2...ou ce coin du marché aux bestiaux.
Marché coc Ly 1Mouphida et Évelyne du côté des motos …
Virginie Estienne 2Aussi à l’aise en aquarelle qu’en dessin au crayon, Virginie va de portraits en portraits …
FABIENNE VELTHUIS WOHREL 2Cet enfant énigmatique aux yeux profonds regardait Fabienne VELTHUIS WOHREL…
Virginie Estienne 4Lorsque nous nous décidons à repartir, Virginie dessine encore quelques marchands attendant un éventuel chaland .

En ce qui concerne les vêtements masculins, bien qu’ils aient presque tous perdu leur confection traditionnelle, l’usage de pantalons et de vestes amples et sombres teints à l’indigo subsiste toujours bien que jeans et pantalons plus fonctionnels généralement venus de Chine rendent plus facile la conduite de la moto, principal moyen de locomotion sur les pistes et les routes de la région .
Je pourrais encore disserter longtemps sur l’architecture rurale, les arts et traditions populaires, les croyances, l’artisanat et d’autres particularités des H’Mong Fleuris, mais cet article n’est qu’un extrait d’un projet plus vaste que je réserve à un futur site dont je vous reparlerai le moment venu .
Pour l’instant je tiens à remercier à travers lui tous les stagiaires qui m’ont suivis dans les deux belles sessions des carnets de voyages vietnamiens et prépare pour vous comme pour eux encore pour quelques temps peut-être, d’autres inoubliables aventures…

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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 19:05

Je ne veux pas revenir vers l’Extrême Orient et notre rencontre avec les H’Mong Fleuris des montagnes du nord Vietnam sans évoquer Sakura («Fleur de cerisier»), jeune et jolie Tokyoïte née à Naha, amoureuse de la région de Takahagi sur la côte nord-est où elle se rendait souvent, entité symbolique, inspiratrice créative empruntée à mon imaginaire, …mais à peine seulement !

Elle est liée (et à travers elle tout le peuple japonais) à une partie de mon être comme le sont pour nous tous ces inconnus aujourd’hui en souffrance au Pays du Soleil Levant auxquels nous ne pouvons que penser, que nous ne devons abandonner ne serait-ce que par la force de notre pensée .

Je ne peux vous dire plus de Sakura, mais elle restera en éternelle beauté liée à tout jamais en cette période de l’année aux chemins du hanami venu comme elle de l’archipel d’Okinawa, autant qu’à une importante période de ma vie .

Elle était pour moi comme un Somei Yoshino dans son kimono de soie blanche brodée de fleurs au rose pâle évanescent.

Mais c’est dans la blancheur de sa nudité fragile à l’image de la vie que j’aimais le plus Sakura… «Sakura» sur fond de forêts et montagnes nipponnes, un etegami sur papier de riz peint il y a déjà si longtemps (en 1984) mais que je n’ai jamais envoyé à qui que ce soit comme carte postale parce qu’il n’appartenait qu’à ma mémoire . D’ailleurs il était trop grand, et j’ai préféré ne pas le terminer avec l’ajout d’un texte qui aurait pu le dénaturer … 

Où es-tu Sakura ?

Le vent pousse vers la mer

L’exhalaison des fleurs

Blanches et roses

Avec l’exosmose

De terribles radiations …

À travers la neige qui tombe

Sur le silence des îles du nord

Et sur le vide immense

Qui a remplacé la ville,

Qui a remplacé le port,

Je recherche ton visage

À l’infinie douceur…

Tu me disais

Accepter la singulière Iphigénie

D’une nature pouvant

Sans aucune mesure

Décimer autant

Les enfants de ton pays

Que tout étranger

Venu en ta Tauride

Essayer de te conquérir.

Je découvrais alors

Ton regard perdu

À la seule pensée

De l’orgueil démesuré

Des hommes qui croient

Maîtriser le monde

En manipulant

Les forces de l’atome,

En imposant

À leurs semblables

Le dictat insensé

De leur unique pensée .

Tu fredonnais la musique inoubliable

De la venue du hanami

Cette métaphore de la vie

À la fois lumineuse et belle

Mais aussi fragile et éphémère

Qu’une floraison de cerisiers.

Ainsi dans tes yeux

Je voyais perler

Des larmes de cristal

Aux reflets indescriptibles

De pétales roses et blancs

Se mêlant aux flocons de la neige,

Qui dispersaient dans ma mémoire

Un grand chiru silencieux

Et déchirant…

- Où es-tu Sakura ?  

  Cerisiers en fleurs

Cerisiers en fleurs, aquarelle 50 x 65 cm réalisée en 1985 pour la Foire d’Art Contemporain de Tokyo…

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Plus que jamais la perception musicale qui me parait le mieux évoquer Sakura est la remarquable musique du compositeur Kenji Kawai écrite pour le film d’animation japonais Innocence sorti en 2004 (qui est si ce n'est une suite, tout au moins une variation sur le thème de Ghost in the Shell sorti en 1995 ). 

Innocence débute par une citation : «Si nos dieux et nos espoirs ne sont rien d'autre que des phénomènes scientifiques, alors notre amour est également scientifique.» - l'Ève Future de Auguste de Villiers de l'Isle-Adam (1886).

Ce film apparaît plus sombre, plus épiméthéen et plus désenchanté vis à vis des promesses prométhéennes de la technique ou de l'évolution de la conscience qu'avait suscité son illustre prédécesseur, Ghost in the Shell… Innocence faisait partie de la sélection officielle du Festival de Cannes 2004.

Hiver au Mont FujiDans une expression très différente «Hiver au Mont Fuji» est une petite aquarelle réalisée en 1985 sur fond texturé qui fait partie d'émotions créatives liées aux souvenirs «forts» de cette époque des salons d’Osaka et de Tokyo … 

C’est en 1984 que je fus invité par l’association «Bilan de l’Art Contemporain» à exposer mon travail d’aquarelliste à Osaka au «Festival International Paris - Osaka» . J’y exposais par le biais de l’association quelques-unes de mes plus représentatives aquarelles grand format .

Cette époque fut remplie de coïncidences extraordinaires ; je m’intéressais  à cause de cela pour la première fois avec autant de passion à l’Extrême Orient et à ses principales cultures .

J’ai «rencontré» Sakura à ce moment-là . Je ne le savais pas encore, mais 15 ans plus tard je devais la retrouver à Hong-Kong au cours d’une exposition singulière dont très certainement un jour, je vous reparlerai, à travers de nouveaux mythes, légendes et traditions proches de ceux liés à Sakura …

C’est en tout cas grâce à l'exposition d’Osaka que mon travail fut apprécié de collectionneurs japonais et que je fus invité de la même façon l’année suivante à participer à la Foire d’Art Contemporain de Tokyo .

J’ai depuis longtemps abandonné ma participation à ce genre de salon car la reconnaissance est aussi éphémère que l’illusoire prétention de penser laisser à l’histoire une trace de son art, alors que tant d’artistes majeurs malgré toute la puissance médiatique du monde dans lequel nous vivons ne seront jamais connus ni reconnus … 

Expo Osaka, Alain MARC 1984

Visiteurs devant mon travail à Osaka . L’attrait pour l’art occidental a toujours été très vif en Extrême Orient …

Expo Tokyo, Alain MARC 1985

L’année suivante à Tokyo pendant l’inauguration de la Foire d’Art Contemporain. Une photo parmi tant d’autres .

Ces fragiles documents font partie des souvenirs solidement ancrés dans la mémoire de tout artiste qui a un jour où l’autre choisi d’emprunter certains chemins. Mais ils ne sont qu’un témoignage pour dire que tout est aussi éphémère et illusoire que la prétention d’un rêve humain …

Ajout de ce matin 18-03-2011, pour agir concrètement : outre la Croix Rouge Française à laquelle on peut faire un don ponctuel pour aider le Japon, j'ai entendu ce matin également sur radio Monte-Carlo dans l'émission de Jean-Jacques BOURDIN "Bourdin and Co" l'intervention de Monsieur David MARTIN, Directeur Général des Éditions SUDARENES, qui lance une généreuse opération de solidarité en faveur des sinistrés du séisme japonais : il offre sur la vente du livre "Sakura, les fleurs de l'éphémère" (je vous assure que je ne connaissais pas l'existence de cet ouvrage lorsque j'ai écrit cet article) 10 € par livre vendu (le livre vaut 20 €) . Une occasion unique de découvrir un beau livre et son auteur (Brigitte Lascombe), de s'approprier une émouvante histoire romantique, tout en faisant une bonne action .

Pour en savoir plus et agir, cliquez ici .

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