Aquarelliste et peintre voyageur - En peinture, l'art de l'aquarelle est un mode d'expression qui va des carnets de voyages à la création de tableaux : en voici les différentes facettes inspiratrices, techniques et créatives selon Alain MARC ...
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-  Les stages "aquarelle" dans l'Hexagone sont ouverts aux débutants et aux pratiquants déjà confirmés souhaitant se perfectionner : ils ont pour but d'apporter efficacité et aisance d'expression à l'aquarelliste de terrain. Nombreux sont les aquarellistes issus de mes stages ou passés s'y perfectionner depuis 4 décennies...
- Les stages "carnets de voyages" sont une véritable immersion dans la pratique du carnet de voyage et de l'aquarelle sur le terrain, orientés "autonomie" ils sont ouverts aux stagiaires ayant assez de pratique pour en profiter pleinement . De la Provence au Jura Oriental et jusqu'en Andalousie, ce sont quelques destinations où vous pourrez aller en 2024...

- Tous les stages sont différents, n'hésitez pas à m'en demander les informations par courriel (voir plus haut) .

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Andalousies

«Andalousie, la Route d’Alain MARC», carnet de voyage de Pierre NAVA
Découvrez article après article en cliquant sur les vignettes ci-dessous le carnet spontané de Pierre m’accompagnant en Andalousie, et les «Petites Histoires vidéo» qu’il m’a inspirées :

La-Barca-1b-Pierre-Nava.jpg

Préambule

La Barca 2a Pierre Nava

L'étape de Peniscola

Andalousie b Pierre Nava

Sur la route de l'Andalousie...

Moulin-b Pierre-San Jose 2

Au Cabo de Gata

Bateau Pierre Isleta 3b

La Isleta del Moro

Huebro Pierre vignette

Huebro, la montagne enchantée

Pierre-Nava-Guadix-4-copie-1

Guadix, les maisons troglodytiques

Rio Fardès

Le rio Fardés

24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 20:14

Après de nombreux tests et un démarrage plutôt « foudroyant » j’ai le plaisir de vous présenter La Tribu des Artistes (presque 700 membres depuis sa récente création !), dynamique et nouvelle communauté consacrée à l’art sous toutes ses formes, parrainée par la marque Canson, dont j’ai le plaisir d’être l’un des « ambassadeurs » concernant les groupes des carnets de voyages et des « équipiers - équipières aquarelles » qui voit là renaître sa vocation de promoteur de rencontres informelles autour de sorties picturales (secondé pour ce groupe par nos amis Catherine de Marseille et Bernard de Paris) .

- Une communauté de plus me direz-vous ?

Sans doute celle-ci n’est pas tout à fait comme les autres et je vous invite à y adhérer et à l'enrichir de votre apport au moins pour les deux groupes qui vous intéresseront le plus dans la continuité de ce blog «aquarelle en voyage.com» : les carnets de voyages et celui des «équipiers - équipières aquarelle» (cliquer sur leur lien ci avant), autant que pour vous-mêmes car les avantages que vous pouvez en retirer sont très nombreux, depuis les cours gratuits en ligne (fiches techniques et vidéos dans presque toutes les disciplines artistiques), jusqu‘à la possibilité d‘y ouvrir également gratuitement votre propre galerie, pourvu que vous ayez quelque création à partager et à faire connaître .

Divers forums vous y attendent, des informations sur l’actualité de nombreuses manifestations artistiques, etc., de quoi visiter, progresser, participer, en complément des articles et billets du blog que vous êtes en train de lire ici .

Paris ne s’étant pas fait un jour, voilà donc l’une des activités auxquelles je me suis consacré ces derniers temps : participer avec quelques autres artistes au lancement et au développement de ce site, avec en perspective l’intéressante synergie qu’il pourrait (en toute réciprocité) apporter à ce blog et aux sorties d’aquarelle auxquelles plusieurs d’entre-vous participent déjà depuis quelques mois .

Vos sorties d’aquarelle justement : elles continuent et s’amplifient avec les beaux jours !

Aussi, j’ai le plaisir de vous en communiquer pour le groupe des équipiers équipières de Paris le résumé transmis par Bernard pour la dernière rencontre qui les a emmenés au parc de Sceau, il y a quelques jours à peine (extrait d'un article de son blog, visible ici ) :

«Cette fois-ci, nous avons déserté Paris et la foule, pour la banlieue, son calme et ses parcs . Le rendez vous était au parc de Sceau où nous avons passé au moment fort agréable à l’ombre des grands arbres du parc …

Fontaine

C’est sur cette fontaine que nous avons travaillé pour notre 1ère aquarelle de la journée

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Pour notre 2ème aquarelle nous nous sommes intéressés aux arbres avec les conseils de Françoise que je remercie encore en vous invitant a allez visiter son blog http://imourhar.over-blog.com/ Sur sa page « conseils », Françoise nous donne quelques tuyaux, merci a elle, cela permet toujours d’avancer .

Voilà mes arbres où on voit le cheminement 1 sans conseil / 2 démo de Françoise travail avec l’eau / 3 mise en pratique »

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P1030403

Aquarelles du groupe

La prochaine sortie sera le samedi 12 Juin  au chateau de Chamarande, nous partirons toute la journée ."


Si vous êtes sur Paris et région ou y passez bientôt, n’hésitez pas à contacter Bernard pour participer à la prochaine sortie, les sorties «parisiennes» étant maintenant bien «rodées» …

Équipiers - équipières de Nice :

Plusieurs sorties déjà à Nice où «Petit Nuage» a formidablement pris les choses en main, je site un extrait de son blog (intéressant, à visiter) :

«Notre 2ème Rando-croquis s'est passée au Fort de la Revère, sur la hauteur d'Eze-village, il y a 15 jours.  Nous étions 4 personnes, mais l'esprit de carnet s'est installé dans chacun de nous!  Christiane, qui nous avait précédé au Fort, m'a prévénu de la présence d'une magnifique empreinte d'amonite dans un coin du parking ... ! 

Grâce à elle,  j'ai pu apporter 2 feuilles de papier soie pour prendre cette empreinte (selon l'enseignement d'Alain Marc dans son atelier, à l'occasion de la Biennale du Carnet de Voyage à Clermont-Ferrand 2009) .

Depuis-le-10-04-2010 2594

Voici la vue du côté est, sur le Cap Ferrat .  

C'était brumeux ce jour là; par beau temps on voit  jusqu'au Cap d'Antibes .  Premier croquis pour toutes les filles ...

Christiane

Par Christiane ...

Depuis-le-10-04-2010 2678

Par Carine ...

Depuis-le-10-04-2010 2681

Par Yun ...

La prochaine randonnée aquarelle aura lieue au Chateauneuf - Villevieille sur la Crête du Mont Macaron à Tourette Levens, le vendredi 21 mai 2010 .  Ceux qui sont intéressés seront les bienvenus !  RDV au parking devant les ruines de Villevieille à 11h00 .

La sortie sera annulée si les nuages se transforment en pluie !

Cliquez sur l'image pour agrandir !

Rando 14

Enfin, le dimanche, 13 juin, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, villa et jardins Ephrussi de Rothschild (voir leur site :  www.villa-ephrussi.com) . Ce jour là le jardin - parc sera ouvert gratuitement pour les peintres . 

L'endroit est tellement magnifique ! 

Par contre, il n'y aura pas de véritable randonnée aquarelle .  Quant au pique-nique sur place, il est permis .

Ces sorties sont organisée uniquement pour le plaisir de partager un bon moment entre amis .  N'oubliez pas d'apporter vos carnets - pinceaux - couleurs, chapeau - lunettes - crème solaire, de quoi boire, manger, et une montagne de bonne humeur ! 

A bientôt ...»

 

Si ces sorties vous tentent prenez contact avec Bernard et Petit Nuage, et si vous voulez en proposer vous aussi dans votre ville ou votre région, dans tous les cas n’hésitez pas à vous rajouter aux équipiers - équipières du blog Aquarelle en Voyage, et inscrivez-vous dans nos groupes de La Tribu des artistes !

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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 20:09
… De l’année 2009 !
Lisez bien cet article jusqu’au bout avant de passer à l’action, prenez le temps : je vous avais parlé de fenêtres ouvertes sur le passé où le temps se serait arrêté, où le meilleur de quelques instants de vie préservés presque au hasard parmi bien d’autres, serait sauvé pour longtemps …
Des fenêtres que vous aussi pourriez ouvrir, qui seraient à la fois espace d’intemporalité et pierres de soubassement d’un mur merveilleux parce que fondation et racines nourricières des structures à venir qui sur lui, s’édifieraient .
C’est le premier élément de ce mur que j’ai décidé de vous offrir aujourd’hui à travers quelques extrait de mes meilleurs moments d’aquarelle de l’année passée .
Des moments que nombre d’entre-vous connaissent déjà pour les avoir partagés avec moi à travers stages et voyages, et d’autres, que j'ai vécus avec autant d'enthousiasme (mais dont je n’en ai conservé que deux pour ne pas parler que de moi) où j’étais seul face au motif, crayons et pinceaux à la main .
En cliquant sur chaque petite image ci-dessous, sur chaque brique de ce mur d’aquarelles, vous ouvrirez une fenêtre qui lui est dédiée .
Mais pas n’importe quelle fenêtre : un vrai moment d’existence que vous ne trouverez nulle part ailleurs et qui est vraiment à nous !
Cette fenêtre sera chaque fois composée d’une vidéo grand format et d’une aquarelle (ou croquis aquarellé) de la même taille, très fidèle à l’original que j’ai scanné .
Attention : je n’écris pas «la meilleure aquarelle» (ou celle qui est la plus «réussie») de l’année .
Non, tout simplement l’une de celles qui m’a apporté le plus de plaisir, en fonction du contexte dans lequel je l’ai réalisée !
La plupart d’ailleurs étant des aquarelles de démonstration ou explicatives de cours, ce qui prouve que c’est loin de mon atelier et d’un travail «sacralisé» que j’ai éprouvé le plus de plaisir, vous comprendrez mieux alors pourquoi mon « concept » de l’aquarelle est assez éloigné de celui prôné en de maint endroits, à commencer par certains « salons » et l’ambiance feutrée des galeries !


Cliquez donc sur les «briques» de mon petit «mur d’images» en commençant par celles du bas (car elles obéissent à une chronologie), et vous terminerez par l’image large du haut qui coiffe toutes les autres (car si elle est plus large et au dessus c’est qu’elle représente symboliquement l’aboutissement de mes projets d’aquarelliste pour l’année passée) .
En cliquant sur ces images vous lancerez l’ouverture d’une nouvelle «fenêtre» liée à chaque image cliquée : vous pourrez alors en lire le texte, regarder en détails l’aquarelle en bas, et voir dans la légende comment j’en explique le contexte de réalisation .
Vous y découvrirez alors que le bonheur de réaliser une aquarelle motivée par un voyage ou une découverte dépasse largement la magie de l’instant : il peut le précéder, se situer au cœur de l’action pour en constituer la quintessence matérialisée, ou au contraire le suivre et en être le reflet transcendé par la sélectivité de la mémoire (qu’il ne faut cependant pas laisser trop attendre sous peine de tout perdre si dans le feu de l’action on n’a rien noté) …
C’est seulement ensuite que vous pourrez passer à la vidéo pour comprendre l’ambiance dans laquelle l’aquarelle fut réalisée, ou la façon dont elle est «arrivée» (un ou deux extraits de vidéos d’ailleurs sont plus anciens que ceux tournés l’an dernier, je les ai toutefois utilisés car ils se rapportent avec précision au contexte de réalisation de l’aquarelle concernée, qui elle, représente bien l’un de mes meilleurs souvenirs des douze mois écoulés) .
Le lecteur vidéo vous le verrez, est lui-même une fenêtre ouverte dans la page où il se situe : j’ai voulu qu’en lançant le curseur de lecture vous ayez l’impression d’une véritable lucarne ouvrant sur la vie derrière votre écran (par l’architecture et les couleurs de la page de support, le calcul des formats, des rapports de contrastes et de valeurs de l’écran, etc.,  ...quand on n'a pas de « 3D » il faut bien trouver d’autres subterfuges, n’est-ce pas ?  Et suivez bien les instructions que je donne juste en dessous de chaque lecteur vidéo si vous voulez en profiter pleinement !) …
materiel-aquarelle
Ah, au fait : pour les séances d’aquarelle selon mon concept j’oubliais l’essentiel, le matériel ! … Et cela est capital si on veut comparer les méthodes et les résultats avec objectivité par rapport aux différentes approches de l’aquarelle !
Eh bien dans la plupart des cas en carnet de voyage (ou conditions difficiles), il se résume pour moi à seulement trois éléments :
- le bloc de papier aquarelle (plutôt papier grain fin ou satiné, format de A5 à A4 car il doit pouvoir tenir dans une grande poche) + pinces éventuelles pour maintenir les feuilles dans le vent,
- le pinceau à réservoir pointe fine conique (attention certaines marques font des produits qui ne valent rien), - en poche pectorale -,
- la boite à couleurs (de voyage, pliable, solide, avec les trois primaires en deux déclinaisons chacune, un or vert de W et N + un vert Winsor toujours de WN en transparents et un jaune de Naples en opaque, en demi godets, toutes  les autres couleurs pouvant se faire à partir de cette base),
- le crayon à papier (dureté graphite B à B2) très bien affûté (au cutter ou au Laguiole, - quand on fait du carnet on a un « Laguiole » mais je n’ai rien contre les couteaux suisses et autres Opinels, attention : à ranger en bagages soute pour prendre l’avion ! - ) et à plus forte raison la gomme, sont accessoires, sauf pour le croquis aquarellé !
 
Voilà donc avec cet article l’une des idées que je souhaite développer dans ce blog comme « regard croisé » entre le passé et l’avenir,  questionnement des méthodes - moyens - résultats, analyse globale entre réalité de terrain et implication de cette réalité dans notre existence, positionnement de pensée par rapport à tout ce qui se fait par ailleurs dans le monde de l’aquarelle, établissement d’une réflexion globale pouvant déboucher sur une réelle « philosophie de vie », et que je voulais vous offrir en ce début d’année !

Alors à présent régalez-vous si vous aimez, vous en avez-là pour un petit moment à tout voir, observer, analyser, et peut-être apprendre à mieux regarder, revenez-y souvent, cet article équivaut exactement à deux mois de publications si j’avais fait cela semaine après semaine, auquel cas vous n’auriez jamais eu ce «petit mur aux briques-fenêtres» que je vous offre avec plaisir pour commencer la nouvelle année, tout est une question de vision …

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8 mai 2010 6 08 /05 /mai /2010 13:23

Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais …

 

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«Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais j'ai passé une semaine extraordinaire ... couleurs, odeurs, rires... Merci pour ces instants de bonheur»   nous écrit Anne-Marie au retour de cette vraie semaine de ressourcement aux flamboyances de la vie .  

Et encore je ne cite qu’elle . Parce qu’elle résume le sentiments de tous les autres .  

Je n’ai pas l’habitude de parler de l’enthousiasme des un et des autres au retour des stages, je ne l’ai encore jamais fait, mais là, comme tout le monde parle d’une même voix, si je me fais l’écho de cet écho, c’est pour rendre hommage à cette équipe vraiment formidable qui était avec à moi à Marrakech, et avec eux à tous (tes) mes amis (es) participants (es) aux stages de ces dernières années, en vous faisant partager cette joie, qui si nous pouvions en permanence la conserver, serait le meilleur des remèdes contre toutes les contrariétés de la vie !

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Par ces barques bleues, ces maisons blanches et ces remparts ocres surplombant l’océan, noyés de lumière et d’embruns, c’est avec une vraie renaissance du regard qu’on découvre Essaouira à travers tous ces carnets de voyages, reflets évidents d’une authentique semaine de bonheur … (À ces œuvres de participants, - qu’ils me pardonnent de ne plus me souvenir ici qui a fait quoi -, il manque la finition des pages avec les textes adaptés et les pages de renvoi, les intercalaires éventuels, etc.-, mais elles sont superbes et révèlent bien la dynamique du stage !)

Je ne vais pas analyser ici toutes les causes qui ont favorisées cette réussite, je les connais bien, (de nombreux facteurs en sont à l’origine et c’est à moi à les favoriser), il y a bien sur la préparation des sessions, l’expérience de plus de 30 ans d’animation de groupes et de formation en tous milieux (privés et institutionnels), mon expérience personnelle de la thématique de la session, le beau temps et la chance (…le volcan islandais, quel volcan ?), la connaissance des lieux et des personnes (parfois remplacée par l’assistance d’une équipe logistique internationale très compétente et en parfaite connivence avec moi et mon programme lorsque je n’ai pas eu la possibilité de préparer le stage/voyage à l’étranger pendant des années avant), ma dynamique personnelle et déterminée basée sur l’efficacité que j’applique aussi au groupe, etc. (car il y en a bien d’autres qui me sont propres et qui relèvent surtout d’analogies globales de niveau et de suivi formatif non pas sur un mais plusieurs stages, de management spécifique, etc.), mais sans une équipe de stagiaires motivés, sympathiques et conviviaux, enthousiastes, positifs, intelligents, constructifs, généreux, confiants et aventureux mais objectifs, ce stage comme tous ceux qui l’ont précédé depuis quelques années n’aurait pas été ce qu’il a été, et je voudrais à mon tour les remercier et remercier à travers eux toutes celles et ceux qui m’ont accompagnés sur les chemins de la découverte qui commencent par une redécouverte de soi .

Je voudrais en même temps me faire pardonner pour le retard à avoir répondu à vos nombreux et sympathiques commentaires laissés ici en mon absence, autant que de n’avoir encore pas eu le temps de visiter vos blogs, voir vos derniers billets, et pour vous dire à toutes et tous que je ne vous oublie pas, pour vous remercier pour votre gentillesse, pour vos encouragements si nombreux .

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Un souvenir de notre passage par le souk de Tahanaoute : un cuisinier de plein air dans sa baraque de bric et de broc au milieu d’un hourvari multicolore et un tintamarre invraisemblables . Nous dessinions debout, serrés les un contre les autres, sollicités de toute part, un vrai «baptême du feu» carnettiste !

Sans les autres on n’est rien .

C’est ce que je constate à chaque instant en même temps que la force très positive des synergies nées des interactions dans la pluralité, qui par effet de balancier nourrissent nos élans et donnent un sens à la projection de nos actes, enrichissent nos existences jusqu’à parfois donner une nouvelle valeur à notre vie …

Enrichissement de la sensibilité, élargissement de la conscience, deux conditions essentielles à la définition de l’art selon mon point de vue .

Ajoutez à cela la joie d’un accomplissement dans la créativité, la volonté de se projeter dans une dynamique de progression apte à surmonter toutes les difficultés, et vous aurez là les ingrédients de base de toutes les sessions que j’ai le plaisir d’animer, de guider, de mener au plus près possible de leurs objectifs .

Pourtant la tâche n’est pas aisée : le carnet de voyage tel que nous l’abordons ne se nourrit pas (ou très peu) d’artifices de façade où il suffit de quelques collages et d’un peu de sens décoratif pour qu’avec quelques phrases bien trouvées le paquetage soit charmant jusqu’à nous aveugler de ses illusions .

Non, point de cela : nous avons pour exemple parmi nos maîtres préférés, ceux qui maîtrisant parfaitement peinture et dessin pouvaient de quelques traits (et dans l’urgence) saisir l’essentiel de «ce qui est», en traduisant le monde tels qu’ils le percevaient, où notes, croquis et aquarelles avaient force de reportage pouvant servir de témoignage et d’authentique rapport autant aux yeux du diplomate que du scientifique, du peintre que de l’écrivain .  

N’est-ce pas mettre «la barre» un peu haut me direz-vous ? Le carnet de voyage n’a-t-il pas évolué, s’orientant dans d’autres directions, utilisant d’autres approches techniques et d’expression ?  

Regardez plutôt vous répondrai-je, l’enthousiasme qui en découle et les résultats obtenus, y compris pour des débutants dont certains en partant se désolaient de ne savoir pas dessiner, car dessiner est ici un atout maître !  

C’est une double affirmation qui ne rejette en rien les approches issues des modes contemporains d’expression et des cultures apportées par la bande dessinée, la photographie, les modes formels et informels, les collages, apports de matières, et même le renvoi aux générations grafs, tags, polaroïd, ou des autres technologies «récupérantes» au service de la mémoire et de la créativité, que j’intègre volontiers au carnet en y rajoutant les relevés d’empreintes parmi les plus élaborés .

Mais à mes yeux la ligne «classique» est la ligne de référence, celle qui a fait ses preuves dans la durée, celle qui apporte le plus de satisfaction dans ses positionnements par rapport aux grands maîtres en la matière, la plus valorisante pour qui franchit le pas de l’aventure du carnet de voyage …

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Je ne sais plus qui dans le groupe a réalisé ces aquarelles, mais ce que je sais c’est que c’était notre premier exercice sur le motif (et deuxième page de carnet), que la joie de se savoir confronté aux premières difficultés réduisait le trac à néant parce qu’on était une équipe déjà soudée, et que l’enthousiasme de vivre une si belle aventure était notre premier atout ! Bien sur j’étais aussi là pour ma part à montrer, conseiller, guider et corriger, mais il faut avouer que dans tous les motifs une chose était déjà saisie avec la plus formidable des spontanéités : la vie, les couleurs, les sonorités, la multitude grouillante, incomparable et jubilatoire de la place Jema-El-Fnaâ en fin d’après-midi

En ce qui me concerne, peut-être est-ce cette farouche envie de vivre, d’aimer, de partager, de bâtir sans cesse de la valeur ajoutée à la vie, de transmettre la flamme qui rend plus facile les tâches à accomplir, moins fatigants les jours et les nuits de travail pour faire de nous tous, (y compris vous qui me lisez ?), des «sourciers du bonheur», des «semeurs d’espérance», (celle qui repousse le doute, l’indifférence, et le découragement plantés en nous comme un poignard par nos souffrances et nos désespoirs), peut-être est-ce tout cela à la fois de positif qui m’anime et qui fait que je peux si simplement évoquer et traduire l’existence de tous ces paramètres, en faire une force au service de tous et un outil que chacun va emporter ?

En tout cas je retrouve dans le produit pictural, graphique, écrit, - carnettiste donc - de notre semaine, l’écho de cet enthousiasme qui fit sans aucun doute progresser chacun des participants .

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Il y a dans ce fondouk de La rue Mouassine tout la mémoire des caravanes qui arrivaient ici chargées de mille trésors, et si le caravansérail n’exhale plus l’odeur des épices, de la myrte et de l’encens, il contient encore quelques antiques jarres et objets précieux, le plus précieux de tous étant l’aura de sa mémoire sous le soleil de Marrakech, qui ressemble sans nul doute à une caverne d’Ali Baba grouillante de vie cachée dans le silence de la cour, au cœur des ombres et dans la pulvérulence des lumières, dans l’ocre des murs, le turquoise des tuiles vernissées, ou le bois des poutres noires … Chacun en a saisi les vibrations, encore bravo à toutes et tous, et merci de m’avoir donné comme à chaque stage de si grandes joies, quand je vous voyais aussi bien progresser !

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Personnages colorés de la place Jema-El-Fnaâ : porteurs d’eau, charmeurs de serpents, diseuses de bonne aventure, guérisseurs et chamans, acrobates, bateleurs, gnawas en quête de transe touristique sur fond de Koutoubia, vous les avez éternisés dans la chaude lumière se reflètant dans vos pinceaux : ils sont vrais, gouailleurs, et je les revois encore, je les entends même comme si j’y étais !

Marrakech (la rigolade chez l’apothicaire aux épices, l’ébouissement du jardin Majorelle, les balades au fin fond de la médina, la rencontre avec la calligraphie et Mohamed BOUSTANE qui rentait d'une importante exposition …) et les belles sorties dans l'Atlas, pour certaines déjà vécues par le passé (avec les moments forts du souk incroyable de Thanaoute, des bons tagines de Malika au bord de l'oued Ghighaya et le hameau de montagne près de la passerelle de câbles au dessus du torrent), la balade à Imlil au pied du Toubkal, celle d'Essaouira (avec la super aquarelle des remparts et les bons moments passés chez l'autre Malika au retour, et ses amies de la coopérative en train de fabriquer l'huile d'argan), sont autant de bons souvenirs, de pages de carnet …

Mais ce serait terminer avec un gros oubli de ne pas évoquer le palais d’El-Badii à Marrakech où nous réalisâmes notre dernière page de carnet !  

Pourquoi ?  

- Parce que ce palais (enfin ce qu’il en reste car il n’est plus que ruines) symbolise plus que tout autre monument dans la ville rouge, la dérisoire puissance du pouvoir et l’illusion de l’argent face à la pérennité des équilibres de la nature et à l’indifférence du temps qui passe emportant tout sur son passage pour l’enfouir aux sables de l’oubli !

Voilà un palais qui fut la merveille du Maroc au temps d’Hamed-El-Mansour (fin 16ème - début 17ème siècles), avec 360 salles, de splendides cours, des coupoles étincelantes, des intérieurs des plus raffinés, qui n’est plus que tas de pierres et ruines grandioses aux murs de pisé colonisés par les cigognes, suite aux ravages des luttes de pouvoir et des guerres intestines des temps passés …

Nous savons en le contemplant, plus encore en le peignant, que toute gloire est éphémère et que tout est toujours à recommencer, ne l'oublions pas en tant que peintres .

Ce monument, s’il nous enseigne la brièveté de la vie, la quasi insignifiance de nos créations, l’illusion de la possession et la relativité de la puissance temporelle, nous introduit cependant par l’ampleur de ses ruines et murailles de terre ocre aux architectures grandioses des kasbah du grand sud .  

Mais c’est là une autre histoire qui recommence bientôt (de prochains voyages vous emmèneront sur des pistes qui, des rivages de l’Atlantique aux aridités sahariennes firent rêver tant d’aventuriers), et Inch’Allah, que nous vivrons peut-être ensemble dans un superbe stage carnet de voyage à venir

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Les ruines imposantes du palais El-Badii et ses nids de cigognes perchés sur ses murs .

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La «démo» du même paysage sur fond texturé qui nous projette déjà dans l’ambiance grandiose aux chaudes couleurs et aux ombres crues qui fascinaient Majorelle : les kasbah du grand sud !

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5 mai 2010 3 05 /05 /mai /2010 09:47

Eh bien, si j’ai mis « tout » mis de côté pendant ces dernières semaines, c’est pour me consacrer à ma peinture (reprise d‘anciennes toiles et nouvelles créations), car le temps pressait puisque je vais exposer à la prochaine grande foire d’art contemporain de Shanghai, à l’occasion de l’Exposition Universelle en mai prochain !

L’exposition Art Shanghai, ce sont des centaines d’artistes émergents ou confirmés et de galeries venant du monde entier avec de très grands noms afin de présenter au public (90000 visiteurs attendus uniquement pour cette manifestation) leurs œuvres à l’occasion de l’Exposition Universelle .

Y participer était pour moi ne plus m’éloigner de la scène internationale tout en maintenant ma cote obtenue lors des décennies passées .

Mon objectif est d’abord de rester présent dans cet immense hourvari de l’art, où nous sommes des milliers d’artistes de par le monde (certains extrêmement talentueux), où il est si dur de vivre de notre art, et où ne pas exister est disparaître …

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Six de mes toiles exposées au prochain Art Shanghai 2010, je reviendrai sur ma peinture et ces toiles dans de prochains articles …

Je vous reparlerai de ma peinture et de ces toiles lors de futurs articles, vous verrez qu’elles sont très différentes de mon travail de carnettiste et à l’opposé dans le domaine plastique de mes aquarelles .

Si donc vous allez à l’Exposition Universelle de Shanghai entre le 12 et le 16 mai prochain, ou avez des amis (es) susceptibles de s’y rendre (Français, chinois ou de tout autre nationalité), et avez (ou qui auraient) du temps à consacrer à la Foire d'Art Contemporain Art Shanghai 2010 c’est au ShanghaiMart Expo No.99 Xing Yi Road, Development Zone à Shanghai  situé près de l'aéroport de Hongqiao, un lieu qui accueille chaque année plusieurs grandes foires internationales & d'importants Salons professionels .

Il ne me reste plus d'invitations pour cette manifestation je ne peux donc plus vous en offrir, mais  je vous présenterai donc bientôt ces toiles et ma démarche picturale dans d'autres billets .

En partance pour animer un stage «carnet de voyage» au Maroc au moment où j’écris cet article je vous dis "à très bientôt",

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C’était avec mon interprète lors de ma première exposition à Hong Kong en 2001, l’Asie a toujours été porteuse d’accomplissement pour moi …

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21 avril 2010 3 21 /04 /avril /2010 14:21

- Peut-être à un moment ou un autre, vous êtes-vous demandé ce que je pouvais bien faire pour ne rien publier dans ce blog depuis si longtemps ?

- Peut-être pensez-vous que je me repose tout simplement, ou que je suis loin, à mille lieux du clavier d'un ordinateur, ou même, plus inquiétant, que je suis malade ou qu’une grave raison m’éloigne de vous en ce moment ?

Alors vous auriez tout faux !

Il temps que je vous rassure, car il se trouve que si j’ai tout laissé tomber dans mes nombreuses activités de ces dernières semaines, c’est vraiment pour une bonne raison, (je dirai même selon mon point de vue une très belle raison) .

Permettez-moi d’entretenir le suspense jusqu’au prochain billet, mais vous, fidèles amis (es), lectrices et lecteurs réguliers de mes articles vous en aurez la primeur, car si cette raison me concerne directement elle peut aussi vous intéresser si vous pensez aller du côté de Shanghai pendant la prochaine Exposition Universelle, ou avez déjà quelques amis (es) en Asie ou de par le monde susceptibles de s’y rendre, pensez-y dès à présent !

Je n’en dis pas plus pour aujourd’hui, car vous êtes déjà en route avec moi vers l’Asie d’une autre façon, puisque c’est par un magnifique voyage, celui de Michèle Bec (alias Danae) que nous allons nous y rendre (ou y retourner pour ceux d’entre-vous qui m’ont accompagnés au Yunnan l’an dernier) .

Danae : voilà une formidable personne dont je voulais vous parler depuis longtemps !

Il me fallait une bonne raison (que vous connaîtrez bientôt) à la hauteur de sa personnalité et de son talent, de sa gentillesse et de sa sensibilité, de son écoute du monde surtout, pour vous plonger dans son «Tour d’Asie» avec un voyage fascinant réalisé il y a 30 ans, dont elle a tiré un beau carnet de route, qui a pour moi la teneur et la qualité de celui d’Alexandra David-Néel, à travers «son Tibet» .

 

Si vous avez aimé Alexandra vous aimerez Danae, car même si le décalage par rapport à notre monde actuel est considérable pour le voyage d’Alexandra, il l’est presque tout autant pour celui de Danae puisque le monde change à toute vitesse et que ce qu’elles ont vu et vécu toutes les deux chacune à leur époque ne peut plus être perçu de la même façon aujourd’hui …

Cela donne au livre de Danae une teneur particulière, une véritable saveur de voyage, de découverte, de dépaysement, d’émerveillement même qui en fait un authentique carnet de voyage, un carnet qui pourrait être le vôtre si vous aviez eu sa chance, son sens de l’initiative, et dans lequel vous vous plongerez avec ravissement car dès la première page vous y serez, vous ne verrez plus le temps passer !

Moines soufflant dans les trompes

Danae a vécu au cours de son «Tour d’Asie» des moments forts dans des lieux mythiques (et des hauts-lieux mystiques), une véritable quête d’authenticité, de vérité, de spiritualité, c’est pour cela que je n’hésite pas à établir un parallèle avec le voyage d’Alexandra David-Néel …

Ici, des moines tibétains soufflant dans les trompes nous rappellent que son voyage était aussi un voyage initiatique . (Photo de Danae)

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Avec cette fumerie d’opium elle nous fais basculer dans un tout autre univers où des mondes opposés se côtoient dans un extraordinaire paradoxe … Cependant ce n’est qu’un cliché parmi tant d’autres, poignants, émouvants, insolites, étranges, surprenants : son voyage est une suite de moments très intenses qui vous passionneront . Aux Maldives avec 30 dollars en poche pour passer 11 jours, sa rencontre avec les guérisseurs des Philippines, son parcours du Japon en stop avec des cadeaux tous les jours, et jusqu'au pied de l'Everest à 5600m avec un sherpa qu’elle avait pris pour elle toute seule … (Fumerie d’opium, photo de Danae)

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Mais le retour à l’authenticité dans son étrange questionnement nous ouvre sans cesse les yeux sur d’autres réalités tout au long de son périple : si le voyage ne cesse de nous divertir il nous renvoie à nos plus existentielles questions : le «comment» des choses ne nous apporte pas toujours les réponses du «pourquoi», mais nous ouvre d’autres pistes sur les «d’où venons-nous» et «où allons-nous» … Pendant les danses masquées, photo de Danae  .

Elle nous raconte :

«Flamme du nirvana, c'est la traduction du nom tibétain que m'a donné le grand Lama du Monastère d'Hémis au Ladakh, lorsque j'ai pris refuge dans le Bouddha» nous explique l'auteur qui, à l'âge de 42 ans, s'est lancée seule et sac au dos à travers toute l'Asie .
"C'est un moment fort de bonheur et de liberté, ce parcours du pied de l'Everest au Népal jusqu'au mont Aso au Japon, avec son lot d'émotions et d'angoisses, mais aussi ses moments de joie, de rires et de rencontres avec les habitants des dix pays parcourus ."

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L’une des pages du manuscrit de ce passionnant carnet où narration et illustrations nous révèlent l’Asie de Danae … (cliquez sur la photo ci-dessus pour vous rendre sur la page de présentation de cet ouvrage chez son éditeur)

«J’ai voulu connaître l’Asie et je suis partie, une première fois pour quatre mois, avec un ami. Nous nous sommes disputés et je me suis retrouvée seule. C’était un 19 novembre, jour de mon anniversaire et il m’a dit : «je t’offre la liberté» . Comme cadeau, c’était vraiment chouette !
C’était à Patna, le premier jour où je découvrais l’Inde avec sa foule, sa misère, sa chaleur, sa poussière.

Les morts qui passent dans la rue en cortèges, portés à bras d’hommes ; les gens étendus à même le sol dans la gare et qu’il faut enjamber ; les mendiants qui vous harcèlent autant que les mouches ; les moignons qui se tendent ; les infirmes qui se traînent sur les mains et les genoux ; les chauffeurs de rickshaw qui veulent vous installer de force dans leur véhicule et surtout les enfants aux grands yeux noirs suppliants qui s’accrochent à vous . En plus de tout cela, des milliers de paysans qui manifestaient leur mécontentement en défilant par rangées de six, hurlant, vociférant et brandissant des bâtons.

Un seul d’entre eux aurait suffi à me faire peur. Et j’étais seule au milieu de tous dans une chaleur torride avec mon gros sac à dos.
C’est ainsi qu’a débuté mon grand périple en Asie !»

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Partez avec Danae à la découverte d’une Asie comme vous ne la verrez plus : cet ouvrage nous conte l'histoire extraordinaire mais vraie de l'auteur qui, par soif d'aventure et de découverte, a tout quitté pour parcourir l'Asie . Étonnant et émouvant voyage qui plus que la réalisation d’un rêve, est la plus grande expérience de sa vie …

Plongez-vous-y vite !

Vous pouvez le lui commander directement pour seulement  18 euros (frais postaux inclus) en lui envoyant votre chèque à son ordre :

Michèle Bec 14 rue du stade 29770 Plogoff .

Elle vous l’adressera en retour à l’adresse que vous lui aurez indiquée avec une dédicace personnalisée vous ne le regretterez pas, et en plus ce sera un ouvrage de référence dans votre bibliothèque !

Pour lui envoyer un e-mail, cliquez ici . 

Enfin, avant de terminer ce billet, je vous recommande d’aller visiter le blog de Danae en cliquant ici, et d’explorer ses différents articles : vous verrez que ses périples l’ont amenée bien plus loin de l’Asie, et vous y découvrirez une véritable artiste à la vivifiante fibre d’écrivain, je tenais à travers cet article à vous la faire connaître et à la saluer !

 

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Merci à Danae qui nous offre là une autre belle page de ce Tour d’Asie en prolongeant notre regard dans ses pas jusqu’au pied de l’Everest … (Dessin Michèle Bec  alias Danae)

 

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 22:45

Dynamique et enthousiaste le groupe des équipiers - équipières de Paris continue sur sa lancé, et fête le printemps avec une belle sortie de plus à son actif sous le soleil et dans la première douceur des beaux jours .

Intéressant communiqué que celui de Bernard qui nous résume cette journée, (dont j’espère qu’elle inspirera d’autres groupes avec le retour des meilleures journées de l’année) :

 

Troisième rendez vous aquarelle sur Paris


Enfin du beau temps pour notre troisième rencontre sur Paris. Nous nous sommes retrouvés derrière Notre Dame dans le square Jean XXII .
La forte fréquentation des lieux n'a pas entamé notre désir de croquer ce charmant endroit et c'est donc par petits groupes que nous nous sommes dispersés dans le square .
Le groupe est très sympathique et très convivial, les personnes qui le composent sont pour la plupart des fidèles des stages de notre ami Alain Marc, ce qui se ressent dans certaines réalisations .
Je tiens à remercier d'ailleurs certaines personnes pour les conseils et les coups de pouce, le tout dans la bonne humeur et la franche camaraderie.
Voilà pour cette troisième édition des rendez-vous parisiens, la prochaine sortie est prévue le deuxième samedi du mois de Mai, sûrement au Parc de Sceaux.
En attendant je vous invite à venir voir les photos sur mon blog

http://ber2paris.over-blog.com/

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Les toits de Notre-Dame par Isabelle, et ci-dessous 2 croquis sur le vif toujours

d'Isabelle . L'idéal pour bien s'exercer est comme elle fait : alterner les travaux

de thèmes différents en un même lieu ...

 

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 18:05

Le regard vers les sommets de l’Atlas ...

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Peut-être vous souvenez-vous de cette jolie aquarelle réalisée par mon «Ptit’Jo» dans son premier carnet de voyage à l’occasion d’une traversée du Haut-Atlas que nous avions réalisée ensemble, en rentrant de Ouarzazate sur Marrakech ?

C’était il y a déjà trois ans, et j’ai retrouvé avec nostalgie ce pur moment de bonheur : le regard d’un enfant porté sur la première grande montagne d’Afrique du Nord avec la candeur et la simplicité de cet émerveillement pour les choses du monde que nous ne devrions jamais perdre si nous voulons nous exprimer par le langage des choses de l’art, que nous soyons peintre, écrivain, musicien …

Émerveillement . Candeur du regard . Simplicité .

Le monde entier devrait être contenu dans ces trois mots si nous avons la chance de voir, d’entendre, de chercher nos propres définitions de la beauté .

Alors ce sont d’incomparables bouffées d’oxygène qui vont redonner un sens à notre traversée du quotidien en nous aidant à mieux supporter le hourvari des tristes nouvelles qui assaillent nos journaux du matin et du soir . Peut-être l’art sert-il aussi à cela ?

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Et je fouille alors dans mes cartons pour essayer de retrouver cette candeur, à travers d’anciennes aquarelles peintes au cœur de l’Atlas … Car l’Atlas est un monde à part qui est sans doute plus près de la beauté . Des aquarelles ? je n’en trouve pas . Peut-être celle-ci que j’ai déjà partagée avec vous

À cause de la lumière ? Oui, c’est cela : de la lumière .

Ptit’Jo, lui, avais su voir : il avait vu que les parois de grès tombant à pic sur le vieux hameau et le minaret de la mosquée étaient fuchsia .

Pas grenat ni lie de vin, non fuchsia parce que si je me souviens bien ce soir-là, toute la montagne était illuminée par le soleil couchant, et il y avait même au fond de son coeur une couleur qui flamboyait, qui ressemblait au bonheur, et c’était celle-là !

Jacques Majorelle lui aussi, en son temps avait su voir . L’Atlas, toujours l’Atlas . Il n’y a qu’à voir .

En ce qui concerne la beauté du monde, lorsqu’elle est perçue dans la paix, c’est à travers le regard de l’enfance qu’elle peut s’exprimer le mieux . En dans le regard de celles et ceux qui ont su conserver ou retrouver le regard de l’enfance .

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J’ai également retrouvé cette photo .

Ils s’étaient tous réunis autour de moi ces gamins d’un village perdu en bout de piste d’une profonde vallée du côté du Tizi’n Test . Il y avait des petites filles en robes rouges et fuchsia . L’émerveillement était aussi dans leurs yeux et la lumière de la haute montagne s’y reflétait .

Nous y étions arrivés tard, avec mon ami Pierre  , en roulant au hasard droit devant nous . Une impression de sublime, avec déjà à peine arrivés ici, le pincement au cœur de savoir qu’il allait falloir repartir .

Après deux ou trois aquarelles nous avons rangé nos affaires, ils ne voulaient plus nous laisser partir !

La magie .

- Était-ce l’Atlas ? - Était-ce la lumière ? - Étaient-ce les enfants ?

Sans doute les trois .

La lumière, c’est la couleur .

Le regard, c’est celui de l’enfance .

L’Atlas, c’est le catalyseur .

Je voudrais pour terminer cet article vous offrir un autre regard sur l’Atlas . C’est celui de Francis FRENKEL .

Francis FRENKEL, même s’il est diplômé de l’École des Beaux Arts de Nantes, n’est ni peintre ni sculpteur .

Il est certainement plus que cela : il est veilleur des instants fragiles du monde absorbés par le temps .

Les photos qu’il fait, les vidéos qu’il ramène sont puisées au cœur même des êtres et des choses à la rencontre desquels il a été . Elles nous interpellent toutes .

En cela son regard est essentiel : lucidité, vérité, et émerveillement tout à la fois .

Francis est parti cet hiver au Maroc, dans le haut -Atlas et a vécu avec une ethnie de berbères qui vivent dans une vallée inaccessible et coupés du monde : les Aït Ouzighrimts .
De cette rencontre est née une vidéo documentaire et une série de photos des plus intéressantes qui soient .

Ses photos des enfants de l’Atlas sont ici .

Quant à la bande annonce du très beau film qu’il a tourné avec les Aït Ouzighrimts et que vous verrez bientôt sur vos écrans de TV, (guettons aussi sa sortie dans le commerce), je vous la laisse découvrir ci-dessous vous pouvez la mettre «plein écran» sur vos ordinateurs, vous ne le regretterez pas, sa qualité le permet largement, laissez-le bien se télécharger avant de le lire .

Au moment où je vais retrouver dans une dizaine de jours à peine quelques stagiaires privilégiés à Marrakech pour une session «carnet de voyages» qui nous emmènera justement en excursion sur les routes du Haut-Atlas, je voulais m’imprégner de ces ambiances singulières et vous les faire partager .

Je laisse enfin Francis terminer cet article en présentant son film, sa démarche et son regard sur cette ethnie si attachante, et tiens à le remercier chaleureusement pour l’autorisation qu’il m’a donnée de vous permettre cette rencontre privilégiée .

À un de ces jours, avec toute mon amitié … 

Les Aït Ouzighrimts : Bientôt sur vos écrans.... 

Ouzirimt car le « gh » se prononce »r ».
Le paradoxe du Maroc, entre Casablanca ses boutiques de luxe, ses buildings, ses activités de haute technologie, ses Centres d'Appels et, à quelques kilomètres, dans le Haut Atlas, l'ethnie des Aït Ouzighrimt qui ont conservé un mode de vie ancestral... Une communauté oubliée et inconnue...
Les Aït Ouzighrimts sont des berbères, anciens touaregs qui se sont sédentarisés dans la vallée du Mgoun, au sein de la chaîne de montagnes du Haut Atlas marocain, il y a environ trois siècles. J’ai découvert les habitants de cette vallée durant l’été 2009, période de grande activité d’agriculture et de moissons. A mon retour et après des recherches infructueuses sur cette communauté, j’ai décidé de vivre avec eux la période la plus froide et la plus austère de l’année, le mois de janvier, afin de mieux les connaître. J’ai donc monté une expédition avec le soutien de mon ami Brahim Ben Ichou, guide local indépendant. Sans sa maîtrise technique de guide de haute montagne, sans sa connaissance de cette région et de ses habitants, ce projet n’aurait pas pu voir le jour.
Les images de ce recueil racontent mes rencontres avec les Aït Ouzighrimts.
Cette communauté est totalement isolée durant les six mois dhiver, car aucune route ne permet l’accès à la vallée qu’ils occupent, malgré les promesses du gouvernement marocain.
La vallée Ouzighrimt se situe entre le col de Tizi Aït Imi - versant Bouguemez au nord - et le col d’Imi Nirkt et Tizi Aït Ahmed - versant sud, donnant sur la vallée des roses .
Durant l’hiver il est impossible de quitter cette vallée par les Gorges du Mgoun car l’eau est glaciale, souvent gelée ; ainsi, seuls les deux cols permettent la sortie lorsque les conditions climatiques sont favorables.
Quatorze villages Ouzighrimt sont construits sur les flancs de la vallée, le long de la rivière Mgoun, ce qui représente une population d’environ 2800 personnes.
Peu d’Ouzighrimts savent lire et écrire le berbère et l’arabe. Il n’y a pas d’école dans la vallée, pas de dispensaire ni de pharmacie, pas de médecin, pas d’électricité ni d’eau courante.
Il n’y a pas de sage-femme pour assurer les accouchements, les femmes expérimentées sont appelées pour assister les jeunes mamans pour la naissance de leur premier enfant. D’après le recensement de 2002, trois accouchements sur dix aboutissent au décès du nouveau -né ou de la mère. Un problème de santé qui pourrait être bénin dans les grandes villes ailleurs peut entraîner la mort dans cette vallée, surtout pendant l’hiver.
Durant tout mon séjour, les Aït Ouzighrimts n’ont cessé de réclamer du gouvernement marocain les aménagements minimums leur permettant de vivre en sécurité et dignement : une route, des maîtres d’école, un dispensaire et des médicaments, des citernes pour distribuer l’eau dans les villages
Je souhaiterais que mes images contribuent à faire entendre leurs messages et que les Aït Ouzighrimts ne soient plus des berbères oubliés.
Francis Frenkel, février 2010 .

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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 09:05

Sans doute, en parcourant les 231 blogs de «ma» communauté des carnets de voyages (je reviendrai dans le courant de l’année sur cette communauté en pleine expansion et sur ses adhérents passionnés), avez-vous remarqué le très intéressant blog de Chris-Tian VIDAL ?

- Peut-être vous êtes-vous arrêtés sur son dernier reportage à la rencontre des orpailleurs du Mékong ?

Mais si Chris-Tian nous interpelle par la pertinence de ses photos et la valeur de ses commentaires, c’est qu’il porte à nos regards l’introspection d’une quête qui apporte par ses cheminements des réponses aux questionnements de nos propres itinéraires !

Il n’est qu’à remonter le cours de ses articles, comme on remonterait celui d’un fleuve asiatique ou les improbables passages dérobés d’une vaste médina …

Le suivre sur ses chemins au long cours ou ses sentiers de traverse, c’est, par-delà les images de ses lointaines évocations nous découvrir des racines dans un petit village des Corbières, c’est entendre ronronner des chats aux antiques pedigrees ou se replonger dans la simple et poétique dimension littéraire d’une œuvre comme celle de Barbara .

Alors vous aurez envie d’en savoir plus, d’explorer son blog et d’acquérir ses principaux ouvrages : «Réminiscence et Création poétique dans l'oeuvre de Barbara», «Carnet d'Asies», et plus récemment «Marrakech, Où le mâle m'a dit : la Mort !» . Vous pourrez les commander et même les télécharger à moindre coût .

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Puisque quelques chanceux parmi vous vont bientôt m’accompagner jusqu’au pied de la Koutoubia à Marrakech (voir mon programme stages 2010), je vais, à travers les mots de l’éditeur de Chris-Tian VIDAL commencer par évoquer «Marrakech, Où le mâle m'a dit : la Mort !», titre étonnant s’il en est pour un carnet de voyage déjà autant singulier . («Au pied de la Koutoubia», Aquarelle Alain MARC)

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(cliquez sur la photo ci-dessus pour vous rendre sur la page de présentation de cet ouvrage chez son éditeur)

«2004. Après l’Asie, Chris-Tian Vidal s’envole de l’autre côté de la Méditerranée, pour Marrakech ! Marrakech, où… Chris-Tian Vidal perd sa boussole pour nous entraîner au gré d’un «carnet de déroute» vers un Maroc passé et présent. Ce récit sensuel et épidermique, en fleurs de désirs, tend à éterniser en mots l’expérience toujours limite et fertile que constitue le périple en terres inconnues .»

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Partons à présent en Chine, et écoutons ce que nous révèle son contact avec Chris-Tian VIDAL dans son ouvrage «carnets d’Asies» :

«L’histoire d’une quête devenue inévitable. Celle d’un fils de la terre, franco-espagnol, qui décide de s’envoler pour la Chine, à la rencontre de la puissance de cette humanité, à l’autre bout du monde, entre campagne et cités urbaines. Voyager et pleurer, voyager et ensuite aimer. Il rentrera de son périple fatigué, défait, enrichi, bouleversé. En plein questionnement. Car rentrer d’Asie, c’est aussi apprendre à voir… et à vivre. Nouveau résumé. Partir pour s’oublier ? Non, fuguer en Chine pour mieux se retrouver . L’Autre et l’ailleurs : prendre ces chemins de traverse pour s’apprivoiser, s’aimer et enfin aimer . Puis écrire, comme ça, de mémoire, au gré des images, des souvenirs et des impressions qui affleurent à la conscience et qui demandent à rouler sous la plume. A rebours et de manière noduleuse, l’écriture de ce court texte autobiographique de Christian Vidal déjoue les canons d’une forme littéraire classique . «Carnet d’Asie» se veut ainsi œuvre mémorielle, nécessairement psychanalytique, moyen détourné de remonter en soi, dans le passé, à ce noyau fondamental et fondateur que constituent l’enfance et ses douleurs .»

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(cliquez sur la photo ci-dessus pour vous rendre sur la page de présentation de cet ouvrage à la FNAC)

Avec «Réminiscence et Création poétique dans l'oeuvre de Barbara»,  Chris-Tian Vidal a décidé de porter à la connaissance du grand public son travail universitaire sur l'une de ses chanteuses favorites : Barbara . Ce mémoire de maîtrise a été soutenu en 1994 à l'Université de Toulouse-le Mirail . L'entreprise de l'auteur est de mettre en lumière la dimension littéraire et poétique des textes de ceux que, injustement, on considère comme appartenant à un genre littéraire mineur. Chris-Tian Vidal a eu le bonheur de rédiger cet ouvrage alors que Barbara se produisait sur scène pour la dernière fois de sa vie .

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(cliquez sur la photo ci-dessus pour vous rendre sur la page de présentation de cet ouvrage chez son éditeur)

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24 mars 2010 3 24 /03 /mars /2010 15:41

Nous sommes toujours sur les hauteurs du Jura Oriental (voir l'article précédent des débuts de ce stage en cliquant ici) .

 

À la frontière franco-Suisse exactement . Je m'enthousiasme à faire découvrir à mes amies stagiaires quelques coins que j’adore, et qu’il me plait de vous offrir pour les rêves partagés au fond nos mémoires .

L’aquarelle en voyage lorsque vous venez peindre avec moi, est d’abord faite pour cela : découvrir des choses extraordinaires ou oubliées qui appartiennent au merveilleux, recherchées dans ma quête comme des trésors, et leur rendre leur part d’imaginaire ou d’intemporalité à travers cette expression !

Aussi, voudrais-je pour commencer vous parler d’une toute petite cabane abandonnée ... Mais pas n’importe quelle cabane : une cabane comme on n’en trouve plus, qui fera un jour partie de notre histoire au même titre que ce qu’évoquent ces cartes postales jaunies rappelant un passé dont nos grands-parents nous parlent parfois avec tendresse et nostalgie . Un passé proche pourtant, que nous sentons familier, étonnamment familier parce qu’il nous concerne aussi secrètement .

Ainsi en est-il de la guérite des douaniers qui tout près de La Fresse, sur la route allant vers la Suisse par Les Gras depuis Pontarlier, nous raconte l’histoire truculente et toujours mouvementée d’une époque où le grand jeu des gendarmes et des voleurs se jouait en lisière de forêt de part et d’autre de la frontière, entre douane et contrebande …

De combien de contrôles fut-elle témoin cette petite cabane au pied des sapins ? On n’imagine pas le paysage sans elle : la sentinelle de l’instant est parfois d’une mystérieuse beauté lorsque tombe le soir !

Même abandonnée elle n’a pas perdu son âme et les bêtes sauvages qui grimpent sur son toit laissent leurs traces, celles de la vie qui ne l’abandonne pas … (Photo Alain MARC)

Nous somme venus peindre la petite guérite à pied, sur la route qui glissait, comme les frontaliers d’autrefois, tandis qu’une fine neige tombait sur nos carnets à travers les branches de sapins .

La poésie du lieu était tout entière contenue dans la sublime empreinte du temps ancrée dans quelques planches et d’un toit moussu recouvert de neige battus par le vent … Saisir ce témoin de l’histoire, ce murmure des objets qui est plus qu’une présence dans le silence d’un sous-bois est l’un des plus précieux bonheurs du peintre voyageur .

Nous n’étions pas là pour rien : nous saisissions de ce lieu renaissant mystérieusement sous la caresse des pinceaux, les confidences imperceptibles des hommes en uniforme qui avaient pour vocation la surveillance de nos frontières .

- Que se disaient-ils quand ils étaient de garde à la guérite de la route des Gras en surveillant la chaussée et ses environs ?

Évelyne en a sa petite idée, Françoise et les autres aussi ! Pourtant elle ne paie pas de mine la petite guérite : combien d'automobilistes passent sans même l’apercevoir… (Photo Blandine BERTHET) .

Ce que l’on sait avec certitude, c’est qu’il y avait un grand nombre de petites guérites comme celle-là réparties tout au long des routes de la frontière, dans les parages, et sur certaines autres routes secondaires en fonction de la répartition des brigades qui s’échelonnaient ainsi sur des dizaines et des dizaines de kilomètres … (Carnet d’Évelyne HUYARD) .

la cabane

Cette cabane sera l’occasion d’une série d’études incluant les principales façons de l’interpréter, d’abord sur le motif, ensuite en intérieur, et d’en dégager différentes atmosphères selon qu’elle se fond dans le paysage presque insignifiante dans la neige qui tombe, perdue dans la pénombre du sous-bois, ou plus présente, illuminée par le soleil . Une façon de préparer les exercices suivants où nous avons besoin de l’expérience des précédents pour personnaliser les différentes expressions liées à notre ressenti et à ce que nous évoque ce témoignage du passé . (Photo Alain MARC)  

la cabane

Faire passer le silence feutré qui accompagne la neige fine et continue traversant les branches de sapins, lui rendre son âme dans nos aquarelles, appartient à la chance d’un privilège, c’est presque un luxe dans le monde où nous vivons (en fait c’est peut-être cela le luxe véritable : créer des prodiges que l’argent seul ne peut acheter), c’est en tout cas un vrai bonheur que nous avons le plaisir de partager ensemble, et que vous devinerez sans aucun doute en lisant ces quelques lignes si un peu de sensibilité vous protège toujours de toutes les sortes de pauvretés nées de l’indifférence ! (Aquarelle Alain MARC)

Alors, quand vient la blanche lumière du soleil filtré par la brume avant qu’il ne projette des ombres bleutées sur la neige de la toiture et du sol, on peut ainsi par quelques couleurs de plus posées sur le papier faire chanter les grands sapins de la forêt . Gaîté soudaine de faire de la petite guérite de douanier l’objet ludique d’une belle balade qui nous replonge avec ravissement dans les joies lointaines de notre enfance, lorsque le soleil se mettait à briller sur les premières neiges de nos Noëls enchantés… Comme quoi, si on apprend à voir et à écouter ce que nous disent les êtres et les choses, avec quel plaisir peut-on les métamorphoser grâce à la magie de l’aquarelle !

Tout enfant rêvant de devenir magicien, la magie de notre démarche nous rend notre âme d’enfant, et le temps aboli nous fait tout oublier . (Aquarelle Alain MARC)

Ou même la cabane avec toute sa simplicité : dans la minuscule pièce à l’avant il y avait certainement deux chaises, une petite table qui ont disparues, le poêle indispensable en hiver (qui est toujours là sur son socle de ciment avec quelques instruments de cuisine abandonnés), et à l’arrière un petit appentis qui devait servir de chambre d’appoint avec son lit de camp pour se reposer avant de prendre la relève du copain qui montait la garde à son tour … (Aquarelle Alain MARC)

À chaque lieu son ambiance particulière : nous n’oublierons pas la grange perdue des Rochers du Cerf tout là-haut dans la splendeur de la crête frontière, où nous avons partagé de si bons moments après une randonnée dans une nature sauvage et immaculée, avant d’aller voir la Suisse et le Mont Châteleu depuis le point de vue de la ferme du papy … (Photo Alain MARC)

La grange des Rochers du Cerf . Vite faite, on se contentera du résultat ! Il gelait si fort ce jour-là, qu’il était impossible de faire des dégradés : chaque petit point de couleur sur le papier n’est rien d’autre que la trace d’un minuscule glaçon … Pourtant quel bon moment y avons-nous passé, ce bonheur-là (et les rigolades associées) on ne peut certes, jamais le connaître en été !

En général, le pinceau à réservoir conservé dans ses poches au chaud pendant la marche d’approche permet de réaliser sans trop de problèmes le ciel en première phase d’exécution . Le reste dépend très nettement de la rapidité de son travail, mais bon, à tout aquarelliste en voyage «impossible» n’est pas un mot approprié ! (Photo Blandine BERTHET)

Découvrir un lieu, des gens intéressants, vivre avec eux de bons moments de peinture, c’est s’offrir une vraie cure de jouvence, un ballon d’oxygène que peut de profanes peuvent imaginer . C’est aussi redonner du sens à sa vie, et je n’oublierai jamais ce que me disait mon père peintre, sculpteur, et que je transmets à mes enfants et petits enfants comme l’un des plus précieux enseignements qui m’aient été donnés : «… tant que tu pourras créer tu auras des raisons de vivre, et la peinture te sauvera de toutes les détresses si tu sais la partager .»

En cela, partager ce que j’aime, transmettre mon point de vue sur ma façon de pratiquer avec légèreté l’aquarelle (et la peinture en général pour ce qui est de mes travaux sur toile), marquer les différence de mes choix de pratique picturale par rapport à ce qui existe déjà, en communiquer l’approche technique, l’éthique et la philosophie en toute liberté loin des tapages médiatiques, des sélections sectaires, des inféodations intellectuelles et des affiliations de chapelles sans snobisme ni conformisme, relève d’un parcours commencé dans mon enfance (je n’avais pas encore 12 ans lorsque je réalisais mon premier carnet), et je ne me prive pas aujourd’hui de le vivre pleinement avec toutes celles et ceux qui m’accompagnent, connus (es) et inconnus (es), sur ces chemins de traverse où le mot liberté n’est jamais séparé de celui d’accomplissement …

À propos de chapelle justement, (je préfère celle-ci à celles des cercles fermés professant des doctrines artistiques discutables et s'abritant de ceux qui ont des expressions et approches différentes), nous voici à celle des Cernonniers, dans la magnifique clairière du même nom, juste sous les pistes de fond qui de Suisse en France (et vice-versa) constituent l’un des plus beaux domaines skiables nordiques de la région : nous voulons y réaliser une nouvelle aquarelle .
C’est une petite merveille cachée dans son écrin de neige et de sapins, un trésor à partager avec les gens qu’on aime et dont on sait qu’ils vont l’apprécier, le savourer, le respecter, le protéger … (Photo Alain MARC) .

Chacune a choisi l’endroit qui lui convenait le mieux pour la dessiner, la peindre, la photographier, s’en délecter en quelque sorte, avec dans la tête la sonorité de quelque liturgie traversant les siècles pour se mêler au chant des oiseaux qui fêtaient la fonte des neiges et le retour du printemps ... Le souvenir de ce radieux moment lié à la magie du lieu est si inséparable du bonheur, du sentiment privilégié d’y avoir peint, que je laisse dans le secret de nos cartons les travaux réalisés, mais sachez qu’ils étaient tous empreints de toute la beauté, la simplicité et la sérénité de cette jolie chapelle . (Photo Alain MARC) .

Mais revenons dans la combe du Thévenot : voici le travail de Catherine, totalement débutante, qui se demandait même en début de semaine si elle allait tenter l’aquarelle et plutôt ne faire que de la randonnée ! Je l’ai certes aidée comme il se doit, mais avouez que pour un résultat de fin de semaine, ce n’est vraiment pas mal .

Il faut avouer que ce coin-là possède aussi un charme fou ! Un endroit un peu comme celui de la clairière des Cernonniers, en dehors du temps, tranquille à souhait, qui a une âme, une présence, l’empreinte d’une vie traditionnelle séculaire qu’il suffit de percevoir, de saisir, et par le biais de nos aquarelles, de prendre plaisir à raconter… (Photo Alain MARC) .

Françoise 1

Je crois que cette aquarelle-ci est de Françoise, on voit bien les effets de lumière dans les brumes de la forêt, on y retrouve toute l’atmosphère des paysages de neige, on ressent le froid piquant du matin, on devine le début d’une belle journée, on a envie de partir skis au pied avec boisson chaude dans le sac et casse-croûte pour la journée … Cette petite ferme francomtoise blottie en fond de vallée, Blandine, Roselyne et Évelyne l’avaient aussi fort bien réussie, je suis heureux encore une fois à travers cet article de toutes les féliciter : la magnifique matinée restera à jamais gravée dans leurs aquarelles car c’est aussi le charme de cette activité que de conserver intacte la mémoire des meilleurs moments partagés !
À
travers les deux volets de ce reportage vous avez approché ce que les participantes, Christiane COLIN (pour la partie accueil) et moi-même, avons vécu le temps d’une parenthèse à la montagne qui ne ressemble pas à toutes les vacances de neige .

Et même si je n’ai pas évoqué toutes nos sorties, le grand nombre d’exercices réalisés sur le motif et bien au chaud, les soirées au coin du feu, les échanges chaleureux qui allaient transformer ce temps-là en valeur profonde durablement ajoutée à notre existence, (en fait une expérience autre que celle d’un simple stage d’aquarelle - mais en serait-il autrement dans n’importe lequel de mes stages et carnets de voyages ? -), je pense que la preuve de la réussite de ce genre de session n’est plus à faire, et que pour celles et ceux qui douteraient encore de tenter une telle aventure dans un futur avenir (seuls, entre amis, ou en venant me rejoindre dans l’un de mes groupes), il est des évidences qui ne trompent pas : il est tout à fait possible de peindre dans la neige et la froidure de l’hiver pour faire de chaque instant d’aquarelle une véritable fête qui vient anticiper les sorties des beaux jours .

Le dernier souvenir que je voudrais vous offrir de cette magnifique semaine, c’est l’image (qu’il suffit de cliquer pour la voir en plus grand afin de bien percevoir la notion d’espace et de liberté qu’elle évoque) de ces silhouettes traversant un champ de neige sur le chemin du retour, qui ne veulent pas que se finisse la magie quand il faut bien rentrer au dernier soir, et qui voudraient empêcher le soleil de se coucher dans la nuit bleue qui approche, inondant déjà de silence les sommets irréels du Jura Oriental … (Photo Alain MARC) . Le prochain stage aquarelle «Ambiances et paysages de neige» aura lieu en févier ou mars 2011, vous pouvez vous y préinscrire dès à présent .

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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 14:54

C’est le premier jour du printemps que j’ai choisi pour vous offrir ce petit reportage sur la magnifique session d’aquarelle qui nous a permis d’assister aux dernières froidures de l’hiver .

Là-haut, sur les crêtes enneigées des hauteurs sauvages et grandioses du Jura Oriental, nous étions quelques privilégiés à vivre l’une des plus belles sessions d’aquarelle de ces dernières années .

Le petit groupe en randonnée aquarelle sur la route de la très belle combe du Théverot : à gauche l’ubac enneigé qui ne dégèle pas de la journée, à droite l‘adret ensoleillé où la neige fond, et où il fait si bon s’installer pour peindre sous les chauds rayons du printemps qui pointe le bout de son nez . Au fond à droite : les rochers de la Côte du Cerf où les chamois occupent les terrasses les plus à l’abri pour profiter eux aussi des meilleures heures de la journée … (Photo Alain MARC) .

Qui aurait pu imaginer qu’elle pouvait être aussi agréable, cette semaine loin du hourvari des villes et des préoccupations quotidiennes, dans cette montagne secrète baignée de lumière et d’air pur où nous nous retrouvions dans la douce chaleur de la maison de Christiane, toute parfumée des plats délicieux qu’elle nous préparait chaque jour ?

Pour chacune des participantes à l’aventure (que je tiens à remercier chaleureusement pour leur enthousiasme et l’intérêt des travaux réalisés, …combien je regrette qu’aucun homme ne se soit joint à nous !), je dis : nous avez eu bien de la chance d’assister à ce majestueux départ de l’hiver, aux dernières bourrasques de neige accompagnées par la force de la bise, le froid piquant du matin, puis les nuages qui se dissipent, le bleu qui vient trouer la grisaille des brumes, avec en prime ces rayons de soleil qui transforment tout comme une fête, dans un véritable décor de conte de fées !

Et pour vous, chères et chers amis (es) de ce blog, je reviens sur cette semaine de blancheur et d’amitié, pour vous faire partager quelques-uns de ces moments rares, car il y a longtemps que je voulais vous donner des nouvelles, vous dire que je ne vous oubliais pas ...

Cependant nous étions dans une si agréable parenthèse que nous n’avions pas vu le temps passer !

La maison de Christiane vue de l’extérieur, enfouie dans la neige avec ses bardeaux de bois qui la protègent comme un vieux refuge : un havre de paix, de quiétude et de douceur où il faut bon retrouver le feu dans la cheminée et les boissons chaudes aux arômes parfumés préparés en notre absence par la maîtresse de maison … ( Photo Chez les Colin) .

Vue de l’intérieur cette fois, juste un coup d’œil dans son assiette lorsque arrive l’heure du repas : une entrée parmi tant d’autres pour une bonne et réconfortante nourriture de montagne, qui, revue par Christiane reste délicieuse et légère, en participant au charme incontournable d’un tel séjour … ( Photo Alain MARC) .

Parlons à présent d’aquarelle si vous voulez bien .

Les sorties ont eu lieu tous les jours et par tous les temps ou presque, puisque nous avons eu la chance de bénéficier de toutes les ambiances possibles de neige, le thème du stage étant ainsi exploré dans son ensemble avec une alternance de travail sur le motif et en intérieur . Cela nous a permis de voir les principales techniques applicables à ce thème de travail, et ce ne fut pas le moindre des plaisir qu’avoir à les mettre en oeuvre sur le motif, même lorsque l’eau malgré sa préparation «anti-gel» spéciale, gelait sur le pinceau avant même d’être posée sur le papier, ou que des grumeaux de glace transformaient la palette en fragments colorés de sorbets congelés .

Sur cet ancien sentier de contrebandiers, notre première sortie en forêt à l’abri des grands sapins, (car malgré le soleil illuminant le paysage la bise soufflait fort sur les hauteurs) ce qui nous a permis d’aborder l’un des sujets de neige des plus complexes qui soient : les sous-bois enneigés … ( Aquarelle Alain MARC) .

Un moment de ma « démo », avant que je remette vite les gants car en cet instant précis il ne faisait pas chaud aux doigts ! ( Photo Blandine BERTHET) .

Quand il fait trop froid justement, il faut vite faire sa prise de notes avec quelques couleurs si possible en appoint du croquis, on refera (ou terminera) le motif au retour bien au chaud à l’intérieur . (Croquis - prise de notes Alain MARC) .

Retour sur le hameau de La Fresse dans la poudreuse profonde : nous allons nous réchauffer à la maison de Christiane qui est à droite tout au fond . ( Photo Blandine BERTHET) .

 

Un «classique» des paysages de neige : le chalet en lisière de forêt, comme on en voit tant dans les paysages de montagne … ( Aquarelle Alain MARC) .

Évelyne en plein travail face à la maison de Christiane et au hameau de La Fesse . ( Photo Alain MARC) .

Quand le temps s’est gâté, le paysage n’en était pas moins fascinant et mystérieux : Évelyne a bien saisi ce moment où les sapins et les maisons disparaissaient dans la brune et les flocons légers  ayant reblanchis les toits… ( Aquarelle Évelyne HUYARD, je cite ici son travail, car elle était la seule du groupe à avoir sur son carnet les mêmes paysages peints l’été et l’hiver ) .

Exemple type d’une petite aquarelle directe, réalisée en moins de deux minutes au spalter large de 8 coups de pinceau seulement, avec enlevés raclés pour les arbres du fond … ( Aquarelle Alain MARC) .

  

Les combes du Jura Oriental sont comme des paysages de rêve : douceurs et vallonnements entre crêts et lisières de forêts aux sapins sombres et infinis, qui se prêtent bien à la réalisation de cartouches et de panoramiques … ( Aquarelle Alain MARC) .

Le paysage depuis la combe de La Fresse, dans la magie du soir qui tombe ... ( Photo Alain MARC) .

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